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jeudi 25 mars 2021

Le Piton de la Fournaise continue de s'agiter. 81 séismes ont été enregistrés ce mercredi 24 mars 2021 par les appareils de l'observatoire volcanologique. 

"L'inflation et la pressurisation du réservoir magmatique superficiel se poursuivent" indiquent les volcanologues. Dans les mêmes temps "les appareils de la zone sommitale enregistrent une inflation, témoin de la mise en pression d'une source superficielle et les appareils installés en champ lointain enregistrent une inflation, témoin de la mise en pression d'une source profonde" poursuit , en substance l'observatoire. 

La sismicité "pourrait fragiliser ou déstabiliser la plateforme d'observation et présenter un danger pour les personnes se trouvant à l'intérieur de l'enclos" précise quant à elle la préfecture qui annonce la fermeture de l'enclos dès ce jeudi 25 mars, 14 heures, "que ce soit depuis le sentier du Pas de Bellecombe ou depuis tout autre sentier". A 16 heures ce jeudi, 50 séismes ont déjà été enregistrés.

"Le stade de " vigilance " du dispositif ORSEC est maintenu à ce stade. Il est rappelé que le poser d'aéronefs dans la zone du volcan est réglementé et soumis à autorisation de la Préfecture. La gendarmerie nationale et l'office national des forêts ont été chargés de veiller à l'application de ces mesures de sécurité sur le site" annonce la préfecture qui interdit tout accès à l'enclos.

A 16 heures ce jeudi 25 mars, 50 séismes ont déjà été enregistrés par l'observatoire selon Aline Peltier, contre 24 en une journée en ce début de semaine. "Il n'y a pas d'évolution depuis le bulletin de la matinée. Le magma s'accumule toujours dans le réservoir" ajoute-t-elle.

Réveil depuis le 13 mars

Le Piton de la Fournaise montre d'importants signes de réveil depuis le samedi 13 mars déjà. "Entre le 13 et le 24 mars, 250 séismes volcano-tectoniques sommitaux, de magnitude comprise entre 1 et 2,6, ont été enregistrés et localisés sous le cratère Dolomieu entre 0 et 0,9 km au dessus du niveau de la mer" note l'observatoire volcanologique ce jeudi matin. Ce mercredi "e 24 mars, 81 séismes ont été enregistrés sous la zone sommitale, dont un séisme de magnitude 2.6. Cette sismicité entraîne des déstabilisations des bords du cratère Dolomieu et le nombre d'effondrements, 31 hier, (mercredi - ndlr) est lui aussi en augmentation" ajoutent les volcanologues.

La sismicité est accompagnée "d'une inflation (gonflement) de l'édifice du Piton de la Fournaise. La source à l'origine de cette inflation est localisée entre 1,5 et 2 km de profondeur sous le cratère Dolomieu, au niveau du réservoir magmatique superficiel" dit encore l'observatoire.

"Ce processus de recharge depuis les profondeurs vers le réservoir superficiel peut durer plusieurs jours à plusieurs semaines avant que le toit du réservoir ne se fragilise et ne se rompe, donnant ainsi lieu à une injection de magma vers la surface et à une éruption, mais peut également s'arrêter sans donner lieu à brève échéance à une éruption" terminent les volcanologues. 

dimanche 21 mars 2021

 

La ville australienne de Sydney se préparait dimanche à affronter les pires inondations depuis des décennies suite à des pluies records. Elles font déborder un barrage et entraîne des évacuations de masse.

Le barrage de Warragamba, qui fournit une grande partie de l'eau potable de Sydney, a débordé samedi après-midi et des crues d'un niveau jamais observées depuis 1961 sont attendues dans la rivière Hawkesbury en aval, selon les autorités.

Les services d'urgence ont exhorté les habitants des zones basses de la ville à se mettre à l'abri en raison d'une situation pouvant «menacer leur vie»

«C'est l'une des pires inondations depuis très longtemps, une fois par siècle», a souligné un responsable du Bureau des services météorologiques, Justin Robinson.

De nombreuses évacuations ont déjà eu lieu suite à la montée des eaux et quelque 4000 personnes supplémentaires pourraient être appelées à quitter leurs logements dans les prochains jours. Ceux qui se trouvent dans les zones inondables «doivent partir immédiatement», a insisté le commissaire adjoint aux services d'urgence de l'Etat, Dean Storey.

La Première ministre de l'Etat, Gladys Berejiklian, s'est alarmée d'un «événement qui n'arrive qu'une fois par siècle» s'est un désastre national.

Le mauvais temps devrait à nouveau s'intensifier lundi au Nord de Sydney avant de s'améliorer plus tard dans la semaine, selon les services météo. Les conditions «vont encore être dangereuses», a estimé l'experte climatologue Agata Imielska, prédisant encore des pluies records dans les jours prochains.

Les services d'urgence ont reçu plus de 7000 appels à l'aide et ont mené 650 opérations de sauvetage depuis jeudi. Ils ont dû faire appel à des renforts venus d'autres Etats. Des avertissements d’inondations ont été émis dimanche pour près de 20 zones de l’État le plus peuplé d’Australie.

L'Australie doit démarrer lundi la première grande phase de sa campagne de vaccination anti-covid pour le public. Les inondations pourraient créer des retards dans la région de Sydney.

 

Des scientifiques de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) ont détecté la présence de 109 substances chimiques dans le sang de femmes enceintes, dont 55 n'avaient jamais été mises en évidence chez l’être humain jusqu'à présent; Pire, 42 d'entre elles restent totalement mystérieuses, les sources et leurs usages sont totalement inconnus des services de santé. 

Ces composés chimiques sont vraisemblablement issus de produits de grande consommation. Ils ont été détectés à la fois dans le sang des femmes enceintes mais aussi dans celui de leurs bébés, suggérant une transmission de cette pollution sanguine par un passage placentaire.

Une contamination sur plusieurs générations est donc à craindre

L’étude a été publiée le 17 mars 2021 dans la revue Environmental Science & Technology. 

“Ces substances chimiques étaient probablement présentes chez les personnes examinées depuis plusieurs mois voir plusieurs années, ce n'est qu'aujourd'hui avec l'aide de nouvelles technologie que nous pouvons en identifier un plus grand nombre” explique Tracey J. Woodruff professeure d’obstétrique, de gynécologie et de sciences de la reproduction à l’UCSF.

Tracey J. Woodruff, dirige le Programme de Santé Reproductive et de l’Environnement (PRHE) et le Centre de Recherche Environnementale appliquée à la Santé (EaRTH) au sein de l’UCSF. Selon elle : 

“Il est alarmant de constater qu'un grand nombres de substances chimiques sont transmises de mère à enfant, démontrant la transmission de pollutions chimiques sanguines sur plusieurs générations.”

Mais le manque de transparence des fabricants, est un obstacle à notre connaissance

L’équipe de recherche a utilisé une spectromètre de masse à haute résolution pour identifier les substances chimiques de synthèse présentes chez les patients. La plupart des composés chimiques constatés lors de nos analyses peuvent être identifiés grâce à notre base de données, une confirmation est nécessaire par comparaison avec les substances chimiques pures élaborées par les fabricants, et connues sous le nom d’ “étalons analytiques.” Que les fabricants ne nous transmettent pas toujours .

Récemment par exemple, le fabricant Solvay a cessé de nous partager l'accès à l’étalon analytique d’un acide perfluorooctanoïque (PFAS) détecté dans le sang d'une patiente et qui semble avoir émerger comme solution de remplacement à d’autres PFAS interdits.

“Si les nouvelles technologies qui sont aujourd'hui à notre disposition sont prometteuses pour identifier davantage de substances chimiques chez les personnes examinées, nos résultats démontrent aussi que l'industrie chimique doit nous fournir leurs étalons analytiques pour nous permettre de confirmer la possible pollution par transmission de certains composés chimiques dans le sang humain et nous permettre d'en évaluer leur toxicité,” estime Dimitri Panagopoulos Abrahamsson, PhD, co-auteur de l’étude actuellement en post-doctorat au sein du PRHE-UCSF. 

Sur les 109 molécules retrouvées dans notre dernière étude 55 substances chimiques n'avaient jamais été constaté chez l'homme et 42 d'entre nous sont totalement inconnues 

Sur les 109 notre étude révèle que

  • 40 d’entre elles sont utilisées comme plastifiants, 
  • 28 en cosmétique, 
  • 25 dans des produits de consommation, 
  • 29 dans des produits pharmaceutiques, 
  • 23 dans des pesticides, 
  • 3 dans des retardateurs de flammes 
  • 7 sont des composés perfluorés (PFAS) utilisés entre autres usages dans des moquettes et du mobilier.

Les chercheurs/chercheuses estiment que ces produits chimiques pourraient aussi avoir d’autres usages.

Plus grave, ils rapportent que 55 de ces 109 substances n’avaient jamais  été détectées chez l’humain :

1 est utilisé comme pesticide : le (bis(2,2,6,6-tetramethylpiperidini-4-y) decanedioate)

2 sont des PFAs (methyl perfluoroundecanoate, très probablement utilisé dans la fabrication de revêtements anti-adhésifs et imperméables;  acide 2-perfluorodecyl éhanoïque)

10 sont des plastifiants (par ex. Le Sumilizer GA 80 – utilisé dans les emballages alimentaires, assiettes en papier, petits appareils)

2 sont utilisés en cosmétique,

4 sont produits en gros volume,

37 sont de source totalement inconnue ou quasi-inconnue (comme le 1-(1-Acetyl-2,2,6,6-tetramethylpiperidin-4-yl)-3-dodecylpyrrolidine-2,5-dione, utilisé dans la fabrication de parfums et de peintures – et si peu connu qu’il n’a pas d’acronyme ou encore le (2R0-7-hydroxy-8-(2-hydroxyethyl)-5-methoxy-2-,3-dihydrochromen-4-one (Acronyme: LL-D-253alpha) dont les usages ou sources sont quasi-inconnues.

“Il est très inquiétant que nous ne soyons pas en mesure d’identifier les usages et les sources de ces produits chimiques,” déplore Tracey Woodruff. “L’EPA doit exiger de l’industrie chimique de standardiser ses données sur les composés chimiques et leurs usages. Elle doit user de son autorité pour assurer que nous puissions disposer de ces informations pour évaluer les effets potentiels sur la santé et retirer du marché les composés chimiques présentant des risques.”

© Nature Alerte

mardi 16 mars 2021

 

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Geoscience, depuis 2015, les récentes sécheresses estivales en Europe sont bien plus sévères que toutes celles qui se sont produites depuis plus de 2 000 ans.

Une équipe internationale, dirigée par l'Université de Cambridge, a étudié les empreintes chimiques des chênes européens pour reconstruire le climat estival sur 2 110 années. Ils ont constaté que les sécheresses depuis 2015 se sont soudainement intensifiées.

Les récentes sécheresses estivales et les vagues de chaleur en Europe ont eu des conséquences écologiques et économiques dévastatrices. Elles vont continuer de s'aggraver à mesure que le climat mondial augmentera.

"Nous sommes tous conscients des étés exceptionnellement chauds et secs que nous avons subit ces dernières années, mais nous avions besoin d'analyses précises des conditions historiques pour mesurer ces changements en les comparant aux années précédentes", a déclaré le professeur Ulf. Büntgen du département de géographie de Cambridge, également affilié au CzechGlobe Center de Brno, en République tchèque. 

"Nos résultats montrent que ces cinq derniers étés secs sont anormales pour l'Europe centrale, en termes de sécheresse consécutive."

La plupart des études tentant de reconstruire les climats passés se limitaient à observer et analyser l'augmentation de la température, mais les isotopes stables dans les anneaux des arbres peuvent fournir des informations précises sur les changements hydroclimatiques sur de longues périodes.

L'équipe de chercheurs a étudié plus de 27 000 mesures de rapports isotopiques de carbone et d'oxygène de 147 chênes européens vivants ou déjà morts, échantillonnés sur une période de 2 110 ans; Les échantillons provenaient de vestiges archéologiques, de matériaux fossiles, de constructions historiques et d'arbres vivants de l'actuelle République tchèque et de certaines parties du sud-est de la Bavière.

Pour chaque anneau de croissance de chaque arbre, les chercheurs ont extrait et analysé indépendamment les isotopes de carbone et de l'oxygène, ce qui leur a permis de créer un ensemble de données très détaillé sur les conditions hydroclimatiques estivales en Europe centrale, de l'époque romaine à nos jours. 

"Ces isotopes stables des cernes nous procure une archive beaucoup plus précise pour reconstruire les conditions hydroclimatiques dans les zones tempérées", a déclaré le co-auteur, le professeur Jan Esper de l'Université de Mayence, en Allemagne.

"Dans les anneaux des arbres, les valeurs de carbone dépendent de l'activité photosynthétique, les valeurs d'oxygène sont affectées par l'eau . Ensemble, elles sont étroitement corrélées aux conditions des saisons de croissance", a déclaré le co-auteur, le professeur Paolo Cherubini de l'Institut fédéral de recherche WSL à Birmensdorf, en Suisse. .

Au cours des dernières 2110 années passées, les données sur les isotopes des cernes ont montré qu'il y eu des étés très humides, tels que 200, 720 et 1100 CE, et des étés très secs, tels que 40, 590, 950 et 1510 CE. Malgré ces «années hors du commun», les résultats montrent que depuis deux millénaires, l'Europe se dessèche lentement.

Cependant, les échantillons de 2015-2018 montrent que les conditions de sécheresse des étés récents dépassent de loin tout ce que les arbres ont subit depuis 2110 années: "Le dépérissement sans précédent de forêts dans une grande partie de l'Europe centrale corrobore nos résultats."

Les chercheurs affirment que les cinq derniers étés anormalement secs, sont probablement le résultat du réchauffement climatique anthropique; Nous pouvons affirmer que les conditions météorologiques extrêmes deviendront plus fréquentes, ce qui pourrait être dévastateur pour l'agriculture, les écosystèmes et les sociétés de l'Europe dans leur ensemble", a déclaré Büntgen.

© Nature Alerte




 

"Ici, il n'y a plus rien à manger, c'est fini !": de vastes étendues de terre marron, poussiéreuses, ont remplacé les prairies verdoyantes de Philippe Rodier, éleveur à Gourdièges (Cantal), témoignant du passage dévastateur des campagnols terrestres.

"Rien ne repousse ! 50 % de mes terres sont ravagées; il ne reste rien. Les autres sont aussi touchées, même s'il reste un peu d'herbe", se désole le propriétaire de 130 vaches allaitantes, désemparé face à l'invasion du rat taupier, l'autre nom du campagnol.

Ce petit rongeur d'une vingtaine de centimètres, qui pèse entre 100 et 300 grammes, mange chaque jour son poids en racines, en creusant des galeries dans le sol, transformé en gruyère, et en laissant sur son passage de petites mottes. L'herbe se raréfie, puis disparaît progressivement, jusqu'à ce que la terre recouvre totalement les pâtures.

L'animal se reproduit très rapidement, avec une portée de quatre à huit petits par femelle tous les 21 jours. "On en compte jusqu'à 1.000 par hectare", assure l'éleveur en montrant la dizaine de cadavres de rats piégés dans la matinée.

A Gourdièges, petite commune d'une soixantaine d'habitants, dominée par le Plomb du Cantal encore enneigé en ce début mars, l'élevage de montagne constitue l'activité principale. Pas une ferme n'est épargnée par les campagnols, selon le maire Bernard Coudy, 69 ans, lui-même ancien éleveur."On est capable d'envoyer une sonde sur Mars et on n'est pas capable d'éradiquer ces bestioles", déplore l'élu.

Résultat: dans cette zone de moyenne montagne, où la saison d'hivernage dure entre quatre à cinq mois, les éleveurs sont contraints d'acheter du fourrage pour nourrir leurs bêtes, ce qui grève un peu plus une trésorerie déjà tendues.Pire, les vaches "ingèrent de la terre avec l'herbe qu'elles broutent, ce qui n'est pas très bon pour leur panse", dit-il.

Les sécheresses successives n'ont rien arrangé en amplifiant les dégâts du rongeur, qui pullule par cycles, espacés d'environ cinq ans.

"C'est une combinaison de différents facteurs, et la régulation du campagnol dépend à la fois des ressources et des prédateurs" comme le renard, qui est victime de la chasse, explique Yves Michelin, agronome à Lempdes (Puy-de-Dôme).

Les régions du Massif central, du Cézallier au Sancy, ainsi que les plateaux du Jura sont particulièrement touchés, et dans une moindre mesure une partie des Alpes et des Pyrénées, selon lui.

"Comme le Covid"

La présence du rongeur est très problématique dans le Mézenc, en Haute-Loire, où les vaches servant à la production du "fin gras" - viande persillée AOP commercialisée de février à juin - doivent être nourries à partir de prairies naturelles.

"On est en plein pic, mes parcelles sont pleines de mottes", peste Raymond Devidal, éleveur à Fay-sur-Ligon (Haute-Loire) qui dit avoir dépensé 45.000 euros en fourrage pour nourrir ses 140 vaches laitières à cause des campagnols, réservant le foin récolté à sa cinquantaine de génisses produisant du fin gras.

Depuis l'interdiction fin 2020 de la Bromadiolone, un anticoagulant utilisé contre les campagnols, les espoirs des agriculteurs se tournent vers un autre produit à base de phosphure de zinc.Mais "c'est une lutte qu'il faut arriver à mécaniser parce que trou par trou, ce n'est pas possible. C'est extrêmement gourmand en moyens humains", explique Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA, lui-même éleveur dans le Cantal.

L'usage de ces produits doit en outre rester exceptionnel, met en garde Yves Michelin.La lutte doit être collective, organisée et surtout réalisée en amont: "c'est exactement comme le Covid. Il faut identifier les foyers le plus tôt possible pour éviter la vague", détaille-t-il.

Et de citer l'exemple de l'impluvium de Volvic (Puy-de-Dôme), vaste zone protégée où s'infiltrent les pluies qui alimentent le gisement de la célèbre eau minérale."Un système d'alerte et de contrôle de la population de campagnols à l'aide d'un piégeur a été mis en place à partir de 2015", ce qui a permis, selon lui, d'endiguer la pullulation.


Gourdièges (France) (AFP) -

 

À l'aide d'images satellites de la NASA, des chercheurs de l'Université du Texas à Austin ont cartographié les changements dans le paysage du nord-ouest du Belize sur une période de quatre décennies. Ils constatent des pertes importantes de forêts et de zones humides.

«De nombreuses études internationales démontrent que la déforestation tropicale et la destruction des zones humides se produit extrêmement rapidement, ce qui contribue au changement climatique par l'augmentation des gaz à effet de serre», a déclaré Timothy Beach, co-auteur de l'étude et professeur au Département de géographie et l'environnement à UT Austin. 

Dans une étude publiée dans Remote Sensing, l'équipe dirigée par Colin Doyle, étudiant diplômé d'Austin, a utilisé les images satellite des archives Landsat de la NASA pour comparer et quantifier les changements d'utilisation des terres agricoles et de la couverture forestière au Belize pour les périodes 1984-1987, 1999-2001 et 2014-2016. 

Pour étudier des périodes aussi larges, les auteurs ont utilisé des images de satellites Landsat 8 et antérieurs et ont utilisé une approche multi-temporelle, créant des images composites entre les saisons humides et sèches sur plusieurs années pour chaque période étudiée. Ils ont ensuite utilisé un algorithme pour identifier huit types de terres distincts, dans lesquelles on retrouve plusieurs variétés de forêts et de zones humides. 

Au cours de la première période (1984-1987), la déforestation restait limitée à de petites parcelles résultant de la culture milpa - un système de cultures rotatives permettant aux parcelles précédentes de rester en jachère pour maximiser les rendements.

Dans la deuxième période examinée (1999-2001), où la population du pays a presque doublée, les forêts avaient repoussé mais les pertes en zones humides se poursuivaient pendant que la conversion des terres non protégées en terres agricoles augmentaient drastiquement.

Durant la troisième période (2014-2016) on identifie clairement le passage à l'agriculture industrielle initié dés les années 2000 et on constate alors des pertes "alarmantes" des forêts (7,5% de perte) et des zones humides (28,2% de perte) en dehors des aires protégées.

Les cartes ont également révélé l'importance des efforts de conservation dans le maintien des forêts. On estime que 76% de la forêt restante dans la zone d'étude se trouve sur des terres protégées. Ces habitats sont essentiels pour abriter la flore et la faune indigènes et qui regorgent également de sites de la civilisation maya, patrimoine culturel de la région.

© Nature Alerte

lundi 15 mars 2021

 

A pékin la plus grosse tempête de la décennie a fait grimper le taux de particules fines dans l’air, entraînant un important pic de pollution dans la capitale chinoise.

Les Pékinois se sont réveillés lundi dans un épais brouillard jaunâtre, alors que la capitale chinoise était frappée par une spectaculaire tempête de sable venue du désert de Gobi, venue aggraver la pollution d'origine humaine. La combinaison des deux phénomènes produisait un cocktail dangereux pour la santé et réduisait la visibilité à quelques centaines de mètres.

En Mongolie

Ce week-end la tempête de sable a fait au moins 6 morts, a déclaré lundi l'Agence nationale de gestion des situations d'urgence (NEMA).

Au total, 467 personnes ont été retrouvées vivantes parmi les 548 personnes qui se sont perdues dans les tempêtes, a indiqué la NEMA.

Cinq personnes sont mortes dans la province de Dundgovi (sud) et un enfant de cinq ans a perdu la vie dans celle d'Arkhangai (centre-ouest).

Les recherches pour retrouver les disparus sont toujours en cours, a confirmé la NEMA, ajoutant que de nombreuses yourtes ont été renversées et des lignes électriques coupées lors du passage des tempêtes dans plusieurs provinces, notamment dans celle de Dundgovi.

Les tempêtes de sable et de neige sont fréquentes au printemps en Mongolie, où près de 40% de la population nomade dépend de l'élevage pour sa subsistance.

80 personnes sont toujours portées disparues

dimanche 14 mars 2021

 

Le nombre de tremblements de terre augmente chaque jour depuis le 4 mars et augmentent en intensité; un seime de magnitude 5 a frappé la région aujourd'hui. 

Selon le Financial Times, au cours des dernières semaines, plus de 34 000 tremblements de terre ont été enregistrés dans la péninsule de Reykjanes alors que le pays est en «état d'alerte» pour une prochaine éruption volcanique.

"Jamais auparavant l'Islande n'avaient connu autant d'activité sismique", a déclaré Thorbjorg Agustsdottir, sismologue à l'Islande GeoSurvey, "La population en a assez d'être durement réveillés régulierement et se demande: quand est-ce que ça va s'arrêter?"

La plupart des tremblements de terre se produisent autour de la péninsule sud-ouest de Reykjanes qui comprend Reykjavík, la capitale de l'Islande, qui abrite 122 000 habitants, l'aéroport international de Keflavík et des infrastructures essentielles, telles que les principales centrales électriques du pays.

Melissa Anne Pfeffer, volcanologue au Bureau météorologique islandais, a déclaré que le magma se trouve à un ou deux kilomètres sous la surface; une éruption peut survenir à tout moment.

«La faille d'intrusion du magma fait environ 7 km de long, et plonge jusqu'à 2 km de profondeur mais fait seulement 1 mètre de large», a-t-elle déclaré.

"C'est assez ennuyeux d'avoir votre maison secouée tout le temps", a déclaré Agustsdottir à propos des habitants de la ville de Grindavik qui est la plus touchée par les essaims de tremblements de terre.

Le dernier incident majeur a été l'éruption de l'Eyjafjallajökull en 2010, qui a provoqué un arrêt de la circulation aérienne mondiale alors que des panaches de cendres circulaient dans l'atmosphère. 

Si une éruption se produit, cela pourrait être désastreux pour le pays et son industrie alors qu'elle tente de se remettre du ralentissement économique du à la pandémique du COVID. 

© Nature Alerte



vendredi 12 mars 2021

 

Les routes représentent 1% de la surface de la Grande-Bretagne mais la pollution produite peut nuire à la faune et à la flore sur tout le territoire

La pollution issue du réseau routier affecte pratiquement toutes les régions de la Grande-Bretagne, 94% des terres ont des niveaux de pollution supérieurs aux niveaux acceptables, selon une nouvelle recherche.

Des chercheurs ont utilisé les données disponibles sur la pollution par les gaz d'échappement, les métaux, la lumière et le bruit en s'attardant sur la façon dont ces pollutions se dispersent dans la nature pour estimer la superficie totale touchée en Angleterre.

Les routes, qui occupent moins de 1% de la surface de la Grande-Bretagne, «forment un vaste réseau omniprésent sur tous le territoire et il est en croissance constante, entraînant des impacts environnementaux très négatifs», déclarent les scientifiques.

Les polluants les plus répandus sont de minuscules particules, dites particules fines, provenant principalement de la combustion des combustibles fossiles des véhicules diesel, ainsi que le bruit et la lumière. Plus de 70% du pays est affecté, les seules terres à échapper à la pollution routière sont toutes en haute altitude.

L'impact sur la santé humaine de la pollution routière dans les zones urbaines est bien connu. Mais les chercheurs affirment que même à de faibles niveaux ces pollutions peuvent nuire gravement à la faune et à la flore, notamment aux oiseaux, aux mammifères et aux insectes.

Ben Phillips, de l'Université d'Exeter, au Royaume-Uni, qui a dirigé la recherche, a déclaré: «En Grande-Bretagne, nous vivons essentiellement sur une île entièrement recouverte de routes. Nous avons trouvé que la moyenne des terrains agricoles ou sauvages ne sont pas à plus de 216 mètres d'une route

Pour être plus précis «Nous avons constaté que 25% des terres se trouvaient à moins de 79 mètres d'une route, 50% des terres étaient à moins de 216 mètres"

C'est une statistique choquante et déprimante car les conséquences environnementales sont énormes. 

«La pollution issue des routes nuit aux petits animaux en leur masquant les parfums sauvages des fleurs et des pollens des saisons, la pollution lumineuse perturbe leurs mouvements et leur cycle de vie», a déclaré Matt Shardlow, du groupe de conservation Buglife

«Cette recherche a aussi démontré que l'impact des routes est devenu omniprésent au Royaume-Uni. En particulier, la pollution microplastique provenant des pneus de voiture qui est devenu un problème émergent qui doit être rapidement résolu. »

Quatre-vingt-dix-huit pour cent des terres à travers l'Europe sont comparable à notre étude

Les chercheurs ont déclaré que l'étendue de l'influence des routes sur l'environnement ne peut plus être négligée ou sous-estimée

Aujourd'hui, on compte 64 millions de kilomètres de route sur Terre, soit une longueur équivalente à 1 600 fois le tour de l'équateur.

L'omniprésence de la pollution routière devrait être sérieusement considérée comme un contributeur potentiel aux problèmes environnementaux mondiaux et régionaux tels que le déclin des insectes.

Alors que les routes contribuent au déclin et à l'extinction des insectes, une grande partie des dommages peut être atténuée: l'éclairage peut être réduit, les voitures électriques réduiront la pollution chimique, des ponts pour la faune peuvent être construits pour reconnecter la nature, et les accotements peuvent être aménagés pour stimuler les populations de fleurs sauvages et de pollinisateurs.

© Nature Alerte



 Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti, jeudi 11 mars, le Conseil de sécurité qu’à défaut d’une « action immédiate », « des millions de personnes » risquent « la famine et la mort » dans le monde. « Les chocs climatiques et la pandémie de Covid-19 alimentent cette menace », a-t-il souligné, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur le lien entre la faim et la sécurité, en précisant que, dans une trentaine de pays, « plus de 30 millions de gens sont proches d’être déclarés en situation de famine ».

« Mon message est simple : si vous ne nourrissez pas les gens, vous alimentez les conflits », a-t-il martelé, en dénonçant la responsabilité de l’homme dans la création des famines : « La famine et la faim ne sont plus une question de manque de nourriture. Elles sont, maintenant, en grande partie fabriquées par l’homme – et j’utilise le terme délibérément », a-t-il précisé. Selon lui, « au XXIe siècle, il n’y a pas lieu d’avoir des famines ».

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a aussi souligné qu’il n’y avait « aucune raison de ne pas fournir de ressources aux personnes qui en ont un besoin urgent ». « Dans le monde d’aujourd’hui, la famine est causée par l’homme. Et si cela est causé par nous, cela signifie que nous devons aussi l’arrêter », a-t-elle estimé.

Au Yémen, « plus de 16 millions de personnes sont aujourd’hui confrontées à des niveaux de faim critiques, ou pire », a affirmé, de son côté, le patron du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, en précisant qu’il revenait d’un séjour dans ce pays en guerre depuis des années. « Nous nous dirigeons droit vers la plus grande famine de l’histoire moderne », a-t-il lancé, affirmant qu’« environ 400 000 enfants pourraient mourir [de faim] au Yémen cette année sans intervention urgente, soit un toutes les 75 secondes. »

En 2021, « une poursuite de cette tendance effrayante 

Le chef de l’ONU a rappelé qu’« à la fin de 2020 plus de 88 millions de personnes souffraient de faim aiguë en raison des conflits et de l’instabilité – une augmentation de 20 % en un an ». « Les projections pour 2021 indiquent une poursuite de cette tendance effrayante », a-t-il mis en garde, en précisant que « les crises de la faim s’intensifient, se propagent dans le Sahel et la corne de l’Afrique et s’accélèrent au Soudan du Sud, au Yémen et en Afghanistan ».

« Pour éviter une catastrophe à quelque 34 millions de femmes, d’hommes, de filles et de garçons », l’ONU et ses agences ont lancé un appel à « une mobilisation urgente », visant à fournir « 5,5 milliards de dollars de ressources supplémentaires », a aussi dit Antonio Guterres.

Pour la directrice de l’ONG Oxfam International, Gabriela Bucher, la responsabilité des Etats ne s’arrête pas à des dons d’argent. Elle a dénoncé « une communauté internationale dont les Etats les plus puissants provoquent trop souvent la famine avec un approvisionnement abondant en armes ». Citant des exemples concrets au Tigré (Ethiopie), au Yémen ou en Centrafrique, elle a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de notamment « s’engager clairement à agir », d’« assurer un accès humanitaire » partout et de faire porter une « responsabilité significative » à ceux qui commettent des « crimes de famine ».

Antonio Guterres a annoncé la création au siège new-yorkais de l’ONU d’une « équipe spéciale de haut niveau sur la prévention de la famine », à laquelle contribueront des représentants du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

© Le Monde avec AFP

jeudi 11 mars 2021


Le bisphénol B est principalement utilisé en association à d’autres substances pour la fabrication de plastiques et de résines

Dans un article paru ce mardi, l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale met en garde contre le bisphénol B. Cette substance chimique est utilisée dans certains pays hors Union européenne comme alternative au bisphénol A, largement connu aujourd’hui comme un perturbateur endocrinien. Selon l’Anses, le bisphénol B ne serait en fait pas moins mauvais pour l’Homme et l’environnement que le A. Ses propriétés endocriniennes seraient similaires, « voire légèrement plus prononcées ».

L’Anses propose par conséquent, d’identifier le bisphénol B en tant que « substance extrêmement préoccupante » dans le Règlement européen REACH. « Cette classification vise à éviter les utilisations industrielles de cette substance chimique sur le continent européen en remplacement du bisphénol A, et à obliger les importateurs d’articles de consommation à déclarer sa présence dès qu’il dépasse un seuil de 0.1 % dans leur composition », écrit l’Agence.

Une altération du système reproducteur masculin

Sur la base des données scientifiques disponibles, l’Anses a établi que le bisphénol B augmente la production d’œstrogènes – hormones femelles – et active les récepteurs aux œstrogènes. Il possède également des « effets néfastes en altérant le système reproducteur mâle : réduction de la production quotidienne de spermatozoïdes, diminution du poids relatif des organes reproducteurs mâles ». Enfin l’Anses établi un « lien biologiquement plausible entre l’activité endocrinienne et les effets néfastes précités ».

« De plus, en cas d’exposition au bisphénol B, ses effets pourraient s’ajouter à ceux des autres bisphénols qui présentent des propriétés similaires tels que les bisphénols A et S auxquels l’Homme et l’environnement peuvent également être exposés », ajoute l’Anses.

Utilisé pour fabriquer des récipients alimentaires

À l’instar du bisphénol A, le bisphénol B est principalement utilisé en association à d’autres substances pour la fabrication de plastiques et de résines. On retrouve notamment le bisphénol A (BPA) dans le polycarbonate. Ce plastique rigide et transparent de haute performance est utilisé pour fabriquer des récipients alimentaires comme les biberons, la vaisselle ou les conteneurs destinés au stockage. On retrouve également des résidus de BPA dans les résines époxy utilisées pour fabriquer les films de protection à l’intérieur des canettes ou de cuves recevant des aliments et des boissons.

Pour rappel, le bisphénol A est interdit depuis 2011 pour la fabrication et la commercialisation des biberons en Europe. Une loi de 2015 interdit en France la fabrication, l’exportation, l’importation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire en contenant.

© 20 minutes

mardi 9 mars 2021

 

Dévoilé la semaine dernière, un rapport à l’initiative d’une quinzaine d’ONG fait état du déclin alarmant des espèces de poissons des lacs et rivières. Et demande de nouvelles mesures avant la Convention des Nations unies pour la biodiversité, prévue cette année en Chine.

Lacs, étangs, zones humides, ruisseaux, rivières, fleuves… Tous ces habitats d’eau douce occupent moins d’1% de la surface du globe. Pourtant, ils abritent, selon les scientifiques, entre un quart et un tiers des espèces de vertébrés et plus de la moitié des espèces de poissons connues (soit un peu plus de 18 000 sur les 35 768 décrites à ce jour). Enfin, de moins en moins. Car la diversité biologique des écosystèmes aquatiques est particulièrement mise en péril par les activités humaines ces cinquante dernières années. Ce dont témoignent les naturalistes, étude après étude, y compris en France.

Des causes très bien identifiées

Dévoilé mardi, un nouveau rapport – intitulé «Les poissons oubliés du monde» et commandité par une quinzaine d’organisations de conservation de la nature (WWF, notamment) – s’alarme lui aussi du déclin des poissons d’eau douce. Tout cela est déjà fort documenté, mais les tendances sont sans appel : un tiers des espèces parmi ces animaux aquatiques sont désormais menacées d’extinction à travers le monde et les populations mondiales de poissons migrateurs ont chuté de 76% depuis 1970. «C’est malheureusement un constat partagé, commente auprès de Libération Gaël Denys, biologiste au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et membre de la Société française d’ichtyologie (SFI). D’une part, les poissons d’eau douce sont la ressource la plus consommée dans le monde et de l’autre, ils continuent de décliner que ce soit à cause des activités humaines ou du réchauffement climatique.»

Comme le rappelle le rapport, les causes de ce «déclin précipité» sont d’ailleurs, elles aussi, très bien identifiées – et depuis longtemps. Ce sont d’abord la perte, la dégradation et l’exploitation des habitats aquatiques, notamment par la bétonisation ou la construction de digues et de barrages. Mais aussi les pollutions des cours d’eau par l’industrie ou l’agriculture intensive (y compris celles dont on ne mesure pas encore totalement les effets comme la pollution aux microplastiques), certaines pratiques de (sur)pêche, le braconnage (dont est par exemple toujours victime l’anguille européenne), l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (elle-même en partie causée par le boom de l’aquariophilie) et, enfin, le changement climatique – qui inquiète d’autant plus les sociétés savantes d’ichtyologie. «Le milieu aquatique est un monde caché et pour tous ceux qui vivent de la pêche, il y aura toujours du poisson. Donc il y a un gros travail à mener pour faire prendre conscience à ces populations que l’homme a un impact sur les rivières et leur faune», plaide l’ichtyologue Gaël Denys.

80 espèces déjà disparues

Néanmoins, toutes les espèces ne souffrent pas des activités humaines de la même façon. Les gros poissons des cours d’eau, comme les esturgeons, dont le poids excède trente kilos, sont parmi les plus menacés. En cinquante ans, les effectifs de ces géants des fleuves ont ainsi diminué de plus de 90%. Qu’ils frayent dans le Yangtsé, la Volga ou le Danube. «Les poissons migrateurs dits amphihalins sont les plus impactés : si on les empêche d’accéder à leur zone de reproduction, ils s’éteignent, logiquement. Et c’est ce qui va se passer si on ne fait rien pour l’esturgeon européen», développe Gaël Denys. Le risque serait alors que toute cette faune aquatique rejoigne les 80 espèces de poissons d’eau douce aujourd’hui disparues, selon la dernière version de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Citons, parmi les espèces éteintes l’an passé : l’espadon chinois et une quinzaine de petits poissons endémiques du lac Lanao, aux Philippines.

Et c’est pour ça qu’en vue de la prochaine Convention des Nations unies pour la diversité biologique (CBD) – en sursis à cause de la pandémie, elle doit théoriquement se tenir à Kunming, en Chine, cette année – le document appelle à la mise en œuvre urgente de nouvelles mesures de protection. Elles n’ont rien de révolutionnaires pour qui s’intéresse à la conservation de la biodiversité aquatique. Mais elles vont de la restauration des habitats naturels au fait de laisser couler plus naturellement les rivières, en passant par la réduction des pollutions des milieux aquatiques, la régulation des espèces invasives, la destruction de barrages ou le contrôle des activités de pêche. En France, où les poissons d’eau douce sont tout autant menacés, l’Office français de la biodiversité (OFB) travaille d’ailleurs, à la demande de l’Union européenne, à l’élaboration d’un plan national d’action pour mieux protéger les migrateurs (saumons, anguilles, esturgeons). Car de la survie de ces espèces dépendent aussi la sécurité alimentaire et l’emploi de millions d’habitants proches des milieux à travers le monde.

source: © Liberation

lundi 23 novembre 2015
Au Liberia, les services de santé vérifient si les trois personnes récemment infectées par le virus Ebola ont eu avec leur entourage des contacts pouvant entraîner de nouvelles infections, selon le correspondant de BBC Afrique.

Les 153 personnes mises en quarantaine auraient pu avoir des contacts avec les cas diagnostiqués vendredi.

L’épidémie de fièvre Ebola a fait environ 4.800 morts au Liberia, de fin 2013 à maintenant.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré deux fois cette année, en mai et en septembre, la fin de l’épidémie dans le pays.

Mais trois nouveaux cas ont été diagnostiqués.

L’OMS a récemment signalé qu’il n’y avait plus de cas de fièvre Ebola en Guinée. Elle a déclaré la fin de l’épidémie en Sierra Leone.

Environ 11.300 personnes ont succombé à la maladie dans ces trois pays voisins, durant les deux dernières années.

La coulée de boue et de déchets miniers qui a enseveli le 5 novembre un village dans le sud-est du Brésil est arrivée dans l'océan Atlantique. Elle devrait s'étaler sur 9 km à proximité de l'embouchure du fleuve Doce.

Le ministère de l'Environnement cité par la presse dimanche, indique que ce véritable raz de marée de boue aura parcouru 650 km en 16 jours sur ce fleuve et est arrivé samedi après-midi sur le littoral de Regencia (Etat d'Espirito Santo), lui donnant une couleur ocre.

Une barrière de protection de 9km a été montée pour protéger la faune et la flore.

Nidification des tortures marines

Selon le président de l'Institut brésilien à l'Environnement (Ibama), Luciano Evaristo, la boue à forte densité de déchets miniers a porté atteinte à la vie aquatique sur son parcours et, "en arrivant à l'estuaire du Rio Doce, elle pourrait affecter la nidification des tortues marines".

Provoqué par la rupture d'un barrage minier dans l'Etat de Minas Gerais de la compagnie Samarco - détenue à parts égales par l'entreprise brésilienne Vale et l'anglo-australienne BHP Billiton - la coulée de boue a fait 12 morts et 12 disparus.

La pire catastrophe environnementale

"C'est la pire catastrophe environnementale de l'histoire du pays", a déclaré vendredi la ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira.

Plus de 280'000 personnes sont sans eau et des milliers d'animaux ont été tués. La réhabilitation du bassin du fleuve Rio Doce, pollué par la boue, prendra 30 ans au moins, selon la ministre.

Samarco s'est engagée à débourser au moins 260 millions de dollars pour réparer les dégâts environnementaux. Plusieurs amendes qui se montent déjà à 175 millions de dollars lui ont été infligées par les autorités brésiliennes.


Source © ATS 
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Le 18 novembre 2015, les sénateurs ont rejeté, dans un climat tendu, la proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre, une loi pourtant indispensable pour prévenir de futurs drames humains ou environnementaux liés aux activités des entreprises multinationales. 

Cette proposition de loi doit être inscrite sans délai à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale pour son examen en deuxième lecture.

Pour nos organisations, c’est le maintien de l’impunité des multinationales que les sénateurs ont voté hier. Les amendements déposés par les groupes écologiste, communiste républicain et citoyen, n’ont même pas pu être discutés en raison du dépôt, par le rapporteur Christophe-André Frassa (LR), de trois amendements de suppression bloquant le débat sur ce texte. A la demande du sénateur Joël Labbé (EELV), le vote s’est déroulé à bulletin ouvert. Les sénateurs ont opté pour la suppression pure et simple des trois articles qui composent le texte, refusant tout débat.

Un débat aurait pourtant permis de montrer que le monde économique n’est pas un bloc monolithique face à cette question. En effet, le Forum pour l’Investissement Responsable (FIR), composé d’investisseurs tels que la Caisse des Dépôts et Consignation et de gestionnaires d’actifs comme BNP Paribas, HSBC ou encore Comité 21, a récemment apporté son soutien à cette proposition de loi (1).

Nos organisations appellent désormais à inscrire cette proposition de loi sans délai à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale pour son examen en deuxième lecture. Elles comptent sur les députés pour redonner au texte, adopté le 30 mars 2015 à l’Assemblée en première lecture, sa portée initiale et si possible le renforcer. Cela permettrait à la France de mettre en œuvre ses engagements internationaux en la matière, de franchir une première étape vers la prévention des dommages humains et environnementaux, et de faciliter enfin l’accès à la justice pour les victimes.

Signataires : Les Amis de la Terre France, CCFD–Terre Solidaire, Collectif Ethique sur l’Etiquette, Sherpa, Amnesty International France, La CGT, Les Petits Débrouillards, Peuples Solidaires-ActionAid France, ECCJ

Source © Les Amis de la Terre





« Nous voulons réduire le recours aux pesticides dont l'usage comporte le plus de risques », indique le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques . David Heurtel vient de dévoiler sa très attendue Stratégie québécoise sur les pesticides.

Le milieu agricole québécois devra ajuster ses pratiques, notamment en ce qui concerne l'utilisation des néonicotinoïdes, une catégorie d'insecticides très répandue en agriculture, mais dont l'utilisation est liée au déclin des colonies d'abeilles.

Le Québec s'inspire donc de son voisin ontarien qui a réglementé l'utilisation de ces pesticides plus tôt cette année. Il ne sera pas interdit de les utiliser, mais un agronome devra en faire la recommandation à l'agriculteur. C'est un grand changement de philosophie : plutôt que de les utiliser de manière préventive, il faudra s'assurer qu'ils sont indispensables.  

L'Ontario a estimé que cette nouvelle approche lui permettra de réduire de 80 % les superficies où l'on plante des semences enrobées, ces grains qui sont traités avec les néonicotinoïdes et qui sont très populaires en culture de soya et de maïs. Les agriculteurs qui les utilisent estiment que cela permet d'augmenter leurs rendements. 

Effets néfastes

Ils sont néanmoins très controversés et la pression est forte sur les gouvernements pour limiter leur utilisation. Les études qui indiquent qu'ils auraient des effets néfastes sur plusieurs espèces dont les papillons, des oiseaux, des poissons se multiplient. On s'inquiète plus précisément de leurs effets sur les abeilles dont le dramatique déclin est remarqué depuis près d'une décennie.   

Le ministre Heurtel a annoncé qu'il déposera cet hiver un projet de loi visant à modifier la Loi sur les pesticides. D'autres produits sont visés. Le nombre de pesticides interdits pour usage en milieu urbain passera de 20 à 60.

« Concrètement, des pesticides seront ajoutés à la liste des produits interdits dans nos espaces verts », indique la nouvelle stratégie du ministre, qui précise que les propriétaires de terrains de golf devront aussi ajuster leurs pratiques. 

Des pesticides dans les puits individuels

Parmi les puits individuels échantillonnés par le ministère près de zones en culture, 69 % ont montré des traces de pesticides. « D'où un impact potentiel sur la santé de la population, indique également David Heurtel. La présence de pesticides dans l'environnement et l'exposition à ces produits, même à de faibles doses, peuvent avoir des effets sur la santé des personnes. »

Les groupes écologistes ont rapidement réagi à cette annonce. « Nous sommes ravis que le Québec s'engage à réduire significativement les pesticides les plus dangereux pour la santé et l'environnement des Québécois, dont la santé des agriculteurs, qui sont concernés au premier chef, car ceux-ci sont en contact avec les pesticides plus directement encore que la population », affirme Sidney Ribaux, directeur général d'Équiterre. 

Équiterre et la Fondation David Suzuki ont également salué l'intention du gouvernement de taxer les pesticides en fonction de leur degré de toxicité. « Tout comme nous l'avons fait pour le tabac, l'alcool et l'essence, il faut envoyer un signal de prix si l'on veut réduire l'usage des pesticides, puisque le niveau de taxation sera fonction du niveau de toxicité, l'agriculteur aura un signal pour éclairer ses choix », a ajouté Sidney Ribaux.

Source © La Presse


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Un des quatre derniers rhinocéros blancs du Nord, autrefois très nombreux dans la région sahélienne et l'est de l'Afrique, s'est éteint dimanche dans un zoo de San Diego, où il était arrivé en 1989 dans le cadre d'un programme d'élevage. 

Le rhinocéros, une femelle appelée Nola, née il y a 41 ans au Soudan, a succombé à une infection bactérienne, malgré les soins prodigués depuis une intervention chirugicale il y a dix jours.Elle était le dernier rhinocéros blanc du Nord en captivité. Les trois derniers spécimens de cette espèce, un mâle et deux femelles qui ne sont plus en âge de se reproduire, vivent dans la réserve d'Ol Pejeta Conservancy au Kenya.

Il y a quelques semaines, le Safari Park de San Diego dont Nola était l'un des animaux vedettes, a reçu six rhinocéros blancs du Sud venant d'Afrique du Sud, où cette espèce, sauvée de justesse de l'extinction il y a un siècle, est à son tour menacée par l'explosion du braconnage. Le rhinocéros noir, l'espèce autrefois la plus commune en Afrique, est elle aussi au bord de l'extinction.
dimanche 22 novembre 2015
Une évaluation approfondie de l'état des arbres présents dans la forêt amazonienne révèle que jusqu'à la moitié des espèces d'arbres seraient en voie d'extinction ou seraient sur le point d'être menacées d'extinction en raison de la déforestation massive.

Parmi ces arbres se trouvent notamment l'acajou et le noyer d'Amazonie, peut-on lire dans l'étude publiée dans l'édition de vendredi de Science Advances.

Une équipe internationale composée de 158 scientifiques a découvert que tout dépendant du niveau auquel la déforestation arrive à être contenue au cours des 35 prochaines années, entre 36 et 57 pour cent des 16 000 espèces d'arbres de la forêt tropicale humide seraient en danger.

Si la déforestation continue au même rythme, près de 8700 sortes d'arbres pourraient disparaître, mais ce nombre pourrait être de 5500 si les nations réussissent à ralentir les coupes tel que prévu.

Le coauteur de l'étude, Nigel Pitman, du Field Museum de Chicago, a précisé que c'est la première fois qu'une évaluation du nombre d'espèces d'arbres menacés en Amazonie est effectuée.



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Une fuite dans la presse chilienne a confirmé qu'en juin dernier des scientifiques ont fait une horrible découverte pendant un vol d'observation au dessus d'un fjord isolé en Patagonie au sud du Chili: 337 baleines étaient mortes échouées sur les plages. C'est la plus grande hécatombe de baleines jamais observée par la science. 

La cause de cette hécatombe massive est actuellement à l'étude. Les scientifiques confirment qu'il s'agit de rorquals boréaux, espèce en voie de disparition. 

En raison de l'éloignement de la région et de la difficulté d'approche, les scientifiques n'ont toujours pas été en mesure d'examiner de prés les baleines, mais une photographie aérienne par satellite a déjà identifié 305 individus et 32 squelettes dans une zone située entre le Golfe de Penas et de Puerto Natales, vers la pointe sud du continent. 

Les carcasses en décomposition sont dans un état de délabrement avancé de sorte qu'il est difficile de savoir avec certitude à quelle espèce elles appartiennent, a rapporté le professeur Caroline Simon Gutstein de l'Université de Santiago, mais d’après les premières observations, de leur taille, et leurs emplacements, il est fort probable qu'il s'agisse de rorquals boréaux. 

Les rorquals boréaux sont de grandes baleines à fanons gris bleuté qui filtrent l'eau pour se nourrir de krill. Ils peuvent atteindre 19,5 mètres de long et peser plus de 50 tonnes. Considéré comme le plus rapide des cétacés, le rorqual boréal peut nager à des vitesses allant jusqu'à 50 kilomètres par heure. Leur durée de vie est de 50 à 70 ans, et on les retrouve généralement dans les eaux profondes loin des côtes. La population mondiale est estimée à environ 80.000 individus 

© Nature Alerte





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