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jeudi 12 novembre 2015
L’atmosphère terrestre semble synchronisée avec l’agenda de la diplomatie climatique. A trois semaines de l’ouverture, à Paris, de la 21e conférence mondiale sur le climat (COP21), le Met Office britannique et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont séparément annoncé, lundi 9 novembre, le franchissement en cours ou imminent de deux seuils symboliques importants. Ces deux piqûres de rappel coïncident avec la « pré-COP21 », la réunion préparatoire qui rassemble une soixantaine de ministres à Paris jusqu’à mardi, afin d’ouvrir la voie à un accord contraignant et universel prenant la suite du protocole de Kyoto.

Le Met Office a ainsi proclamé, sur la foi des neufs premiers mois de l’année, que 2015 sera la première année dont la température franchira le cap de 1 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle. Entre janvier et septembre, la moyenne des températures relevées à la surface de la Terre est ainsi supérieure de 1,02 °C à celle enregistrée, à période équivalente, dans les dernières décennies du XIXe siècle.

Un niveau de concentration inédit

L’OMM a de son côté annoncé que le seuil des 400 parties par millions (ppm) de concentration atmosphérique de dioxyde de carbone (CO2) devrait être franchi de manière imminente. Dans la semaine du 1er novembre, l’observatoire de référence de Mauna Loa (Hawaï) relevait une concentration de 399,06 ppm.

Un tel niveau de concentration de CO2 est inédit depuis le pliocène, voilà 5,3 à 2,6 millions d’années, à une époque où le niveau des océans fluctuait entre 5 mètres et 40 mètres au-dessus du niveau actuel, et où apparaissaient tout juste les premiers représentants du genre Homo habilis et rudolfensis. Ce taux était de 270 ppm environ au cours de la période préindustrielle et n’a jamais excédé 300 ppm au cours du dernier million d’années.

Urgence à agir

« Chaque année, les concentrations de gaz à effet de serre battent de nouveaux records », a déclaré dans un communiqué Michel Jarraud, le secrétaire général de l’OMM.

« Et chaque année, nous répétons que le temps presse. C’est maintenant qu’il faut agir pour réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre et pour qu’il nous reste une chance de contenir à un niveau raisonnable la hausse des températures. »

Le seuil des 400 ppm de CO2 atmosphérique a pour la première fois été atteint, ponctuellement et localement, en mai 2013. Mais les légères fluctuations saisonnières qui se superposent à la tendance haussière ont fait revenir le taux de gaz carbonique en deçà. Selon le bulletin de l’OMM, la moyenne annuelle de l’année 2014 a été relevée à 397,7 ppm. Au printemps 2015, dans l’hémisphère Nord, la concentration moyenne du principal gaz à effet de serre a franchi les 400 ppm. Et en moyenne mondiale annuelle, ce seuil pourrait être franchi dès l’an prochain.

La situation actuelle avait été correctement anticipée par les scientifiques dès les années 1970. Dans un article demeuré célèbre et publié en août 1975, le géochimiste américain Wallace Broecker (université Columbia, Etats-Unis) prévoyait non seulement l’imminence du « réchauffement global » – l’expression date de cette publication phare –, mais il estimait aussi que la vitesse avec laquelle les activités humaines modifiaient la composition de l’atmosphère porterait la concentration de CO2 à 400 ppm autour de 2010…

« Nous avançons en territoire inconnu »

« Nous ne voyons pas le CO2. C’est une menace invisible mais bien réelle, qui se traduit par des températures mondiales plus élevées, par une multiplication des phénomènes extrêmes – vagues de chaleur et inondations notamment –, par la fonte des glaces, la hausse du niveau de la mer et l’acidification des océans, a averti M. Jarraud. C’est la réalité d’aujourd’hui : nous avançons en territoire inconnu et la machine s’emballe à un rythme effrayant. »

Ce rythme est détaillé dans le bulletin de l’OMM. Au cours de la dernière décennie, la concentration atmosphérique de CO2 a augmenté de 2,06 ppm par an. Les deux autres principaux gaz à effet de serre, le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), sont également sur une pente ascendante. En particulier, le premier atteint aujourd’hui 2,5 fois son niveau du XVIIIe siècle.

Les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), non prescriptifs, ne déterminent pas de niveau à ne pas dépasser. Le seul seuil fixé est un niveau de réchauffement par rapport à la période préindustrielle, fixé à 2 °C par la communauté internationale, en 2009 à la conférence de Copenhague (COP15). Une équipe de chercheurs internationaux conduits par le climatologue américain James Hansen (NASA) avait quant à elle publié une étude cherchant à identifier la limite de concentration de CO2 à ne pas franchir pour éviter des bouleversements majeurs et avait conclu à un seuil de 350 ppm, atteint autour de 1990.

El Niño

Année cruciale pour les négociations climatiques, 2015 est aussi celle d’un puissant El Niño. Ce phénomène naturel, qui revient tous les trois à sept ans et fait grimper le thermomètre du Pacifique tropical, tire les températures mondiales vers le haut, en plus de la tendance lourde au réchauffement. L’année en cours est donc en passe d’être celle de tous les records.

« Cette année marque une première importante, mais cela ne signifie pas que toutes les années à partir de maintenant seront plus chaudes d’un degré ou plus par rapport aux niveaux préindustriels, car la variabilité naturelle jouera toujours un rôle déterminant, explique Peter Stott, chef de l’analyse climatique au Met Office, l’une des trois institutions chargées de colliger les températures mondiales. Cependant, à mesure que le monde se réchauffera dans les prochaines décennies, nous verrons de plus en plus d’années passant la barre des 1 °C de réchauffement, jusqu’à ce que cela devienne la norme. »

En attendant, la National Oceanic and Atmospheric Administration a examiné les mois les plus chauds de ses relevés, qui indexent 1 629 mois mesurés depuis 1880 : sur les dix mois les plus chauds, six appartiennent à l’année en cours. Qui n’est pas finie…


Source ©  Stéphane Foucart / Le Monde


jeudi 5 novembre 2015
La Chine a révélé qu’elle avait largement sous-estimé sa consommation de charbon depuis dix ans. Les nouveaux chiffres publiés par le bureau national chinois des statistiques révèlent une différence de 17 % pour l’année 2012.

« Je connaissais ces chiffres, qui proviennent d’une enquête au niveau national mais qui n’ont été rendus publics par le bureau des statistiques que plus récemment, précise Lin Boqiang, professeur à l’université de Xiamen (dans le sud-est du pays) et directeur du Centre de l’économie de l’énergie. De nombreuses personnes sont au courant. »

Cela a évidemment une incidence sur la quantité de gaz à effet de serre rejeté dans le pays. D’après les premiers calculs, rien que sur l’année 2012, la différence atteindrait un milliard de tonnes de CO2, soit deux fois plus que ce que la France émet en une année…

Si l’on cumule la différence d’émissions depuis 2005, on atteint 4,6 milliards de tonnes. Une quantité considérable qui représente l’équivalent de neuf ans d’émissions en France. « La Chine tiendra néanmoins ses engagements pour la conférence de Paris sur le climat (COP21), soutient Lin Boqiang. Les conséquences ne seront pas si importantes que cela, sauf pour la promesse que nous avons prise de parvenir à 15 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2020. »

Les émissions de CO2 en Chine ont été sous-évaluées.

Si ces 4,5 milliards de tonnes étaient émises par un pays, il se classerait à la troisième position des plus gros pollueurs de la planète (toutes énergies confondues).

Source © Le Monde


mardi 3 novembre 2015
Des écarts de 110% dans un premier temps, puis de 50% par rapport aux émissions polluantes légales, sont désormais officiellement autorisés pour les véhicules diesel.

L'Union européenne a relevé mercredi dernier les seuils d'émission de gaz polluant pour les moteurs diesel dans les nouvelles procédures de tests en condition de conduite réelle qui seront mises en place à partir de 2017 

Quelques semaines après le scandale Volkswagen et juste avant l'ouverture de la COP21 - la grande conférence sur le climat qui s'ouvre à Paris fin novembre 2015 - la décision de l'Union Européenne fait grincer des dents. 

Dans un communiqué qui "se félicite de l’accord des États membres sur des contrôles rigoureux de la pollution atmosphérique générée par les émissions des véhicules" (sic) la commission explique qu'elle donne trois ans aux constructeurs automobiles pour que les émissions de leurs véhicules sur route (c'est-à-dire en conditions réelles d'utilisation) soient conformes aux émissions mesurées lors des tests en laboratoire. Cet écart entre émissions polluantes réelles et celles annoncées par le constructeur a été mis sous les feux des projecteurs lorsqu'a éclaté l'affaire de fraude aux tests antipollution en septembre 2015. L'Agence environnementale américaine (EPA) avait alors révélé que le constructeur Volkswagen utilisait un logiciel qui activait les équipements antipollution lors des mesures sur banc de test et les mettait hors service lors de conduite sur route afin d'améliorer les performances du véhicule.

Mais il n'est pas forcément besoin d'un tel logiciel fraudeur pour observer des écarts entre les émissions en laboratoire, et celles constatées lors d'une conduite en conditions réelles. "Allègement maximal du véhicule, utilisation d'un revêtement qui ne ressemble pas à une route, déconnexion de l'alternateur... Tout est fait dans les tests pour obtenir les résultats les plus déconnectés possibles de la réalité", s'insurge le député européen écologiste Yannick Jadot. "Qu'il s'agisse des émissions de NOx (oxyde d'azote NDLR) ou de CO2, on constate ces dernières années une augmentation du fossé entre les mesures en laboratoires et celles effectuées en conditions réelles", poursuit-il. Résultat :  les véhicules roulant au diesel seraient en moyenne cinq fois plus polluants que ce que les normes européennes autorisent, affirme l'ONG Transport & Environment.

De nouveaux tests en conditions réelles 

Pour mettre fin à ces pratiques, la commission a avalisé la mise en place (votée au printemps) de tests d'émission en condition de conduite réelle (ECR) dès janvier 2016. "Les émissions de polluants seront mesurées par des systèmes portables de mesure des émissions (PEMS) qui seront fixés au véhicule", rappelle le texte. Mais c'est là qu'est le hic. Le texte ne dit pas que les tests sur routes doivent être en conformité avec ceux effectués en laboratoire. Il définit les écarts acceptables entre les deux types de mesure, ainsi qu'en calendrier visant à le réduire. En effet, le texte voté par la Commission prévoit "une réduction en deux étapes".

Dans un premier temps, les écarts entre émissions théoriques et émissions réelles devra n'être "que" de 110% (soit un facteur de conformité à 2,1 au maximum). Autrement dit, une voiture qui rejette 80 milligrammes d'oxyde d'azote (NOx) par kilomètre (norme Euro 6) durant son test sur banc pourra en rejeter jusqu'à 168 mg/km en utilisation normale. Cette mesure concerne les nouveaux modèles à partir du 1er septembre 2017 (septembre 2019 pour les nouveaux véhicules). "Puis, dans un deuxième temps, cet écart sera ramené à un facteur de 1,5 (50 %)", précise le texte, d’ici janvier 2020 pour tous les nouveaux modèles (janvier 2021 pour tous les nouveaux véhicules). Une voiture respectant officiellement la norme Euro 6 (officiellement 80 mg de NOx par kilomètre) pourra alors tout de même en rejeter 120 mg/km.

Quand ils le souhaitent, les constructeurs parviennent à se plier à des règlementations plus contraignantes

"C'est un peu comme si vous donniez le droit de rouler à 100 km/h, mais tout en laissant les panneaux de limitation de vitesse à 50 km/h", affirme Yannick Jadot. Pour justifier cette décision, la commission avance l'existence de "limites techniques à la possibilité d’améliorer à court terme les niveaux d’émissions réels sur les véhicules diesel actuellement produits." Une analyse que partage l'Association des constructeurs européens (ACEA) qui, dans un communiqué, qualifie le texte de "compromis difficile", et qui précise "qu'il sera extrêmement difficile pour les constructeurs automobiles d'atteindre cet objectif dans un laps de temps aussi court". 

"Cela fait huit ans que cette norme a été adoptée (été 2007 NDLR) conteste Yannick Jadot. Il n'y a en cela aucune surprise pour les constructeurs. D'autant plus qu'on voit que quand ils le souhaitent, ils parviennent à se plier aux règlementations américaines, qui sont pourtant bien plus strictes que celles imposées en Europe (45 mg de NOx par kilomètre)", vitupère le député qui accuse : "la décision de la commission a été prise en parfaite collusion avec les États qui ont choisi de ne pas respecter cette norme. La tromperie a été avalisée et ceux qui ont triché sont récompensés." Le groupe EELV entend contester cette décision au parlement européen. "On a une petite chance, car le scandale est en train d'émerger partout".

La ministre de l'Ecologie a assuré vendredi que la décision prise mercredi par un comité technique de l'Union européenne d'assouplir les seuils d'émissions polluantes des véhicules serait réexaminée par les ministres des Vingt-Huit et le Parlement européen.

Rétropédalage ou simple mise au point ? Mercredi à Bruxelles, des experts nationaux se sont mis d'accord pour mettre en oeuvre de nouvelles procédures de contrôle qui permettront aux véhicules, essentiellement ceux qui roulent au diesel, d'émettre plus de deux fois plus d'oxyde d'azote que la limite prévue et les Etats européens, dont la France, ont revu à la baisse les ambitions des futurs tests d'homologation qu'ils appliqueront à partir de 2017. "Cette décision a été prise par un comité technique et je considère que des décisions de cette importance doivent être prises au niveau politique", a assuré vendredi sur RTL la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Ségolène Royal.

"Nous allons la revoir au niveau ministériel d'une part (...) et deuxièmement cette décision va passer devant le Parlement européen", a-t-elle précisé avant d'ajouter : "Les décisions trop complexes qui ne sont pas comprises par les citoyens sont des décisions qui sont mal faites" (voir la vidéo ci-dessous).

"Pour être juste à l'égard de la Commission européenne", a toutefois nuancé la ministre, le compromis trouvé par le comité technique pour les véhicules à moteur (CTVM) constitue en partie un progrès. "La Commission européenne a décidé que désormais les tests de contrôle sur les voitures devaient être faits en condition normale de conduite et pas dans des conditions artificielles. (...) Ça va dans la bonne direction".
L'accord de mercredi a soulevé la controverse, d'autant qu'il intervient peu après le déclenchement du scandale Volkswagen -- le constructeur allemand a reconnu avoir manipulé les tests sur les émissions de gaz polluants.


Source © AFP



mardi 20 octobre 2015
D'après le rapporteur de la mission sur le diesel à l'Assemblée, 9 véhicules diesel sur 10 "ne respectent pas les nouvelles normes anti-pollution".

Neuf véhicules diesel sur dix « ne respectent pas les nouvelles normes anti-pollution », a assuré mardi Delphine Batho, rapporteur de la mission d'information sur le diesel à l'Assemblée nationale. « Il ne faut pas mettre tous les constructeurs dans le même panier », a souligné l'ex-ministre PS de l'Écologie sur LCP, estimant qu'« il y a dans l'affaire Volkswagen quelque chose de très grave qui est un crime contre la santé publique, avec préméditation, une tromperie, une tricherie ».

Mais c'est aussi « l'ensemble d'un secteur industriel qui est ébranlé, parce que, au travers de cette affaire Volkswagen, tout le monde a en quelque sorte découvert une information qui n'était pas complètement nouvelle, c'est-à-dire que les nouvelles normes de pollution des véhicules en réalité ne sont pas respectées, non pas de façon délibérée comme l'a fait Volkswagen, mais parce que les tests ne sont pas faits en conditions réelles de conduite », a-t-elle poursuivi. « On a par exemple 9 véhicules diesel sur 10 qui ne respectent pas les nouvelles normes anti-pollution », a-t-elle assuré.

« Trouver des solutions »

« Les constructeurs ne se sont pas tournés de leur propre chef vers la diésélisation massive du parc automobile français, ça a été une politique qui a été soutenue et encouragée pendant des années par l'État au travers notamment d'une fiscalité avantageuse », a-t-elle également souligné. « Donc il faut aujourd'hui prendre un tournant, sortir de cette logique de diésélisation massive du parc automobile en le faisant dans des conditions responsables et en mettant tous les acteurs autour de la table. »

La députée des Deux-Sèvres a expliqué que la mission d'information sur le diesel allait « examiner les conséquences sociales et économiques pour tout un secteur industriel, celui de l'automobile qui représente 200 000 salariés en France ». Dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de mardi, Mme Batho assure que « ce n'est pas une mission pour enterrer le problème, mais bien pour trouver des solutions ».


Source © AFP


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Les émissions de gaz à effet de serre européennes ont reculé de 23 % entre 1990 et 2014, atteignant les niveaux les plus bas jamais enregistrés, d'après le rapport « Tendances et projections en Europe 2015 » publié mardi par l'Agence européenne de l'environnement (AEE). 

Dans le même temps, l'économie européenne a progressé de 46 %, a souligné le commissaire européen à l'énergie, M. Canete, preuve que  « protection du climat et croissance économique vont de pair ».

Si l'année 2014 a enregistré un recul de 4 % par rapport à 2013, c'est surtout grâce aux conditions météorologiques globalement douces. Mais la tendance est tout de même encourageante puisque l'AEE estime que l'Europe devrait atteindre et même dépasser son objectif à l'horizon 2020, à savoir une baisse de 20 % des émissions de GES par rapport au niveau de 1990.

Les mesures actuellement en vigueur dans les Etats membres placent l'Europe sur la trajectoire pour atteindre -24 % en 2020, et les mesures déjà planifiées par les Etats membres devraient permettre d'atteindre une réduction de 25 %.

Mais il reste du chemin à parcourir pour atteindre son objectif à 2030, c'est-à-dire une baisse d'au moins 40 % - qui constitue sa contribution au nouvel accord mondial sur le climat qui doit être conclu à Paris en décembre.

« Pour atteindre nos objectifs à plus long terme, fixés pour 2030 et 2050, il est nécessaire de modifier fondamentalement les modes de production et de consommation énergétiques en Europe », a souligné M. Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE.

Selon des projections fournies par les États membres, d'ici à 2030, les réductions prévues devraient ramener les émissions à un niveau situé entre 27 % (dans le cadre des mesures actuellement en vigueur) et 30 % (si l'on prend en considération les mesures supplémentaires que les États membres prévoient déjà de mettre en œuvre) en deçà des niveaux de 1990.

Source © BL
Les dirigeants de 10 des plus grandes compagnies pétrolières et gazières mondiales - qui assurent près d'un cinquième de la production mondiale de pétrole et de gaz et fournissent près de 10 % de l'énergie de la planète - ont déclaré leur soutien afin d'obtention un accord significatif dans la lutte contre le changement climatique à l'occasion de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP21).

Dans leur déclaration commune historique, les dirigeants des 10 compagnies actuellement membres de l'OGCI (Oil and Gas Climate Initiative) – BG Group, BP, Eni, Pemex, Reliance Industries, Repsol, Saudi Aramco, Shell, Statoil et Total –reconnaissent l'ambition générale de contenir le réchauffement climatique à 2°C, tout en admettant qu'en matière d'émissions nettes de gaz à effet de serre (GES), la tendance mondiale actuelle n'est pas compatible avec cet objectif. 

Les compagnies membres de l'OGCI ont pris des actions significatives en faveur de la réduction de leur empreinte carbone en diminuant d'environ 20 % au cours des 10 dernières années les émissions de GES de l'ensemble de leurs opérations. 

"Notre ambition commune est un futur à 2°C. C'est un défi pour l'ensemble de la société. Nous sommes prêts à jouer notre rôle. Au cours des prochaines années, nous renforcerons nos actions et nos investissements visant à réduire l'intensité en carbone du mix énergétique mondial. Nos compagnies sont prêtes à collaborer dans un certain nombre de domaines afin d'obtenir davantage que la somme de leurs efforts individuels" ont déclaré les 10 CEO.

(Helge Lund, BG Group ; Bob Dudley, BP ; Claudio Descalzi, Eni ; Emilio Lozoya, Pemex ; Mukesh Ambani, Reliance Industries ; Josu Jon Imaz, Repsol ; Ben van Beurden, Royal Dutch Shell ; Amin Nasser, Saudi Aramco ; Eldar Sætre, Statoil ; et Patrick Pouyanné, Total.)

L'OGCI a également publié ce jour son rapport commun, intitulé « More energy, lower emissions » (Plus d'énergie, moins d'émissions), qui détaille les mesures concrètes prises par les compagnies membres pour améliorer la gestion de leurs émissions de GES et travailler à la réduction des impacts du changement climatique sur le long terme. Parmi ces mesures figurent des investissements significatifs dans le gaz naturel, le captage et le stockage de CO2 (CSC) et les énergies renouvelables, ainsi que dans la R&D afin de réduire les émissions de GES.

La déclaration et le rapport communs définissent des domaines clés où la collaboration des compagnies membres de l'OGCI sera particulièrement concentrée :

Efficacité : optimiser l'efficacité de leurs opérations ; améliorer l'efficacité énergétique de leurs carburants et autres produits finaux ; travailler avec les constructeurs automobiles et les consommateurs à l'amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules. 

Gaz naturel : contribuer à la croissance de la part du gaz naturel dans le mix énergétique ; garantir que le gaz naturel fourni rejette moins d'émissions sur l'ensemble du cycle de vie que les autres carburants fossiles ; éliminer le torchage de routine et réduire les émissions de méthane de leurs opérations.

Solutions à long terme : investir dans la R&D et l'innovation pour réduire les émissions de GES ; prendre part à des partenariats pour faire avancer le déploiement du CSC ; contribuer à l'augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial.

Accès à l'énergie : développer des projets visant à donner accès à l'énergie à davantage d'individus en partenariat avec les autorités régionales et nationales ainsi qu'avec d'autres parties prenantes. 

Partenariats et initiatives plurilatérales : identifier des opportunités pour accélérer la mise en œuvre de solutions visant à lutter contre le changement climatique en travaillant seul ou à plusieurs, en collaboration avec les entreprises du secteur et d'autres organisations.

Climat 2°C : "La tendance mondiale actuelle n'est pas compatible"

** L'OGCI est une initiative volontaire des dirigeants des compagnies pétrolières et gazières, basée sur le partage de bonnes pratiques et la collaboration, qui vise à déployer des actions pratiques pour lutter contre le changement climatique. L'OGCI a été créée à la suite d'échanges lors de la rencontre annuelle du forum économique mondial en janvier 2014 et a été officiellement lancée lors du sommet de l'ONU sur le climat en septembre 2014.














lundi 12 octobre 2015

Le scandale du constructeur allemand Volkswagen qui a truqué les moteurs diesel de ses véhicules en les équipant de logiciels masquant leur niveau réel d’oxydes d’azote (NOx), polluants nocifs pour l’organisme, pour tromper les normes anti-pollution délierait-il les langues ? 

Depuis, étrangement, différentes études tombent pour dénoncer les écarts des émissions de CO2 des nouvelles voitures par rapport aux promesses des industriels de l'automobile. Cela fait en effet plusieurs années que l'Europe et certaines associations environnementales comme Greenpeace, posent la question de la fiabilité des chiffres de consommation de carburant et donc d'émissions de CO2 et de particules fines, annoncés par les constructeurs en la matière. Volkswagen pourrait bien être la partie émergée de l'iceberg...

"Les émissions de CO2 de nouvelles voitures en Europe ont été de 40% supérieures aux chiffres des constructeurs et l’écart s’accentue", affirme ainsi un nouveau rapport, publié en pleine affaire Volkswagen par l’ONG Transport & Environment (T&E), qui dénonce les écarts entre la consommation de carburant annoncée et la réalité, et demande aux gouvernements d’être vigilants aussi sur les moteurs essence. Car il n'y a pas que le diesel qui empoisonne l'air que nous respirons.

L'écart est « devenu un gouffre »

« Le système de test des voitures destiné à évaluer l’économie de carburant et les émissions de CO2 (dommageables pour le climat) est discrédité », ONG Transport & Environment (T&E)

Selon le rapport annuel de cette ONG basée à Bruxelles, la consommation réelle de carburant (gazole et essence) et donc les émissions de CO2 étaient en 2012 de 31% supérieures aux résultats des tests d’homologation des véhicules. Pour les voitures immatriculées en 2014, elles sont supérieures de 40% en moyenne, selon ce bilan, qui se fonde notamment sur les déclarations de consommation de 12.500 automobilistes sur Spritmonitor (site allemand de calcul et de suivi de consommation de carburant).

Daimler, Peugeot,Toyota, Renault...

Les gouvernements européens « doivent étendre leurs enquêtes aux tests de CO2 et aux véhicules à essence », ONG Transport & Environment (T&E)

L'ONG relève par exemple un écart de 53% entre émissions réelles et déclarées pour la Classe C de Mercedes (d’après un échantillon de 142 véhicules sur Spritmonitor), de 48% pour la Peugeot 308 (73). Toyota Auris et Renault Twingo affichent en revanche un écart modéré, de 18% et 10%. « Les causes de ces grosses différences doivent être clarifiées », souligne T&E, pour qui les gouvernements européens « doivent étendre leurs enquêtes aux tests de CO2 et aux véhicules à essence ». Interrogé par l’AFP, PSA Peugeot Citroën n’a pas souhaité commenter cette étude, faute d’information sur sa méthodologie. Un porte-parole a assuré que le groupe était « engagé dans la réduction de la consommation » de ses modèles qui « se traduit au quotidien par des niveaux de consommation en très nette baisse d’une génération de véhicules à l’autre ».

Daimler conteste le "sérieux" de l'étude

Le constructeur allemand Daimler, dont plusieurs modèles de Mercedes sont mis sur la sellette par l’étude, a mis en doute « le sérieux » de celle-ci. « Les auteurs de l’étude n’ont pas indiqué combien de voitures Mercedes ont été testées, et d’ailleurs n’importe qui peut aller ajouter des données sur le site Spritmonitor », a déclaré à l’AFP Matthias Brock, responsable de la communication du service de recherche et développement du constructeur.

Avec "Dust",  l'Ademe veut mieux mesurer la consommation des véhicules

Pour Johan Ransquin, de l’Agence française de la maîtrise de l’énergie (Ademe), sur le CO2, « il y a nécessairement un écart entre ce qu’on va mesurer » dans les tests en laboratoire et la réalité, en situation de conduite.  « Mais ce qui nous gêne est que cet écart grandit avec le temps ». « En général, on s’accorde à dire qu’il y a entre 20 à 30% d’écart », précise à l’AFP le chef de service Transports et mobilités de l’Agence. S’il n’est pas surpris par le chiffre de 40%, il met toutefois en garde sur les difficultés d’une évaluation.

L’Ademe a d’ailleurs lancé un appel à projet baptisé « Dust », pour tenter de mesurer la consommation des véhicules via des boîtiers installés à bord. En 2014, elle avait produit une étude montrant la sous-estimation des émissions de NOx des diesel en situation de conduite réelle.

Source © Cathy Lafon avec l'AFP


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lundi 5 octobre 2015
À deux mois de la conférence sur le climat de Paris, 146 pays ont remis à l'ONU leurs engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre, une bonne nouvelle aux yeux des promoteurs d'un accord mondial pour juguler le réchauffement de la planète.

Ce groupe représente près de 87 % des émissions mondiales actuelles, incluant les principaux émetteurs tels que, dans l'ordre, la Chine, les États-Unis, l'Union européenne, l'Inde, la Russie, le Japon, le Brésil.

« 146, c'est déjà un nombre élevé », a estimé vendredi la négociatrice française Laurence Tubiana au cours d'une séance de clavardage avec des journalistes.

Pour elle, il n'est pas inquiétant que 49 pays n'aient pas encore remis leurs engagements. « Si on atteint 150-155 (pays) d'ici à Paris », ce sera un « plébiscite, un soutien énorme », selon la négociatrice française.

Parmi les États manquant à l'appel figurent l'Iran, l'Arabie saoudite (seul membre du G20 absent), Oman, le Qatar, le Koweït, le Nigeria, le Venezuela, autant de producteurs de pétrole de taille.

L'attitude des pays du Golfe et de l'Arabie saoudite a cependant « beaucoup changé », a-t-elle dit.

Après avoir essayé de limiter l'impact de la convention de l'ONU sur les changements climatiques, maintenant ils disent avoir compris qu'ils doivent agir à l'intérieur de ce cadre, selon la négociatrice.

Leur diversification économique, leur intérêt pour la capture et la capture du carbone, les investissements massifs de l'Arabie saoudite dans les énergies renouvelables sont « un signe », selon elle.

Le secrétariat de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CNUCCC) avait appelé les pays à publier, avant le 1er octobre, leurs plans en matière d'émissions de GES à l'horizon 2025-30.

Ces plans seront compilés dans un rapport mesurant leur impact global sur le climat, attendu le 30 octobre, un mois avant le début de la conférence de Paris, censée accoucher d'un accord climatique mondial.

Un institut de recherche a déjà estimé à +2,7 degrés le réchauffement planétaire à l'horizon 2100 si tous ces engagements nationaux étaient tenus. Un progrès par rapport à de précédentes projections, mais encore loin de l'objectif de 2 degrés que la communauté internationale s'est fixé.

La négociation de Paris, en décembre, n'aura pas pour objet de réviser ces plans nationaux, mais devrait tourner autour de la mise en place de mécanismes permettant aux parties de se retrouver régulièrement pour réviser leurs ambitions à la hausse, encouragées par les progrès technologiques à venir.

Source © AFP
Utilisateurs acharnés du Web, attention... À deux mois de la COP21, une étude révèle que le monde digital produirait autant de CO2 que les avions.

C'est une étude qui risque de faire du bruit, à deux mois de la COP21. 

Selon la Global e-sustainability Initiative (GeSI), Internet pollue autant que les avions. En effet, à en croire le rapport, le Web générerait 2 % des émissions de CO2 mondiales... soit la même quantité que le trafic aérien. 

Regarder des vidéos sur Internet, tchater, partager des photos sur les réseaux sociaux..., autant de comportements qui inquiètent les ONG comme Greenpeace. "Si vous ajoutez l'électricité consommée par les centres de données ainsi que les réseaux nécessaires pour connecter tous nos appareils, cela représenterait le sixième pays qui consomme le plus au monde", alarme Gary Cook, analyste des technologies de l'information à Greenpeace, dans les colonnes du Time.

Si à l'échelle de l'individu l'empreinte carbone reste assez faible, au niveau mondial le chiffre monte rapidement. Ainsi, si Facebook jure que chacun de ses utilisateurs ne représente que 263 g de dioxyde de carbone par an, soit "moins qu'un café latte (340 g)", le chiffre grimpe très vite si on prend en compte les 1,69 milliard d'utilisateurs. "Plus les gens sont connectés et utilisent du digital, plus les centres de données hébergeant les serveurs doivent pouvoir répondre à la demande et donc s'agrandir", explique Sud-Ouest. Alors que ces derniers utilisent de plus en plus d'énergie, ils essayent dans le même temps de garder leurs serveurs à une température raisonnable.

L'engagement des géants du Web

Alors pour limiter son empreinte carbone, Facebook a trouvé la solution : le réseau social a installé son centre de données en Suède, à Lulea, près du cercle arctique, afin de refroidir ses serveurs naturellement. La méthode est plutôt efficace, rapporte le quotidien local : Facebook assure que son empreinte carbone était de 285 000 tonnes d'équivalent CO2 en 2012, soit cinq fois moins que celle de Google la même année.

Mais les efforts de ces géants du Web ne doivent pas s'arrêter là. Le secteur s'est engagé à ne pas augmenter son empreinte carbone d'ici 15 ans. Malgré cet engagement, Gary Cook reste sceptique : "Si vous observez l'évolution croissante de la demande des centres de données du monde digital, vous verrez que l'efficacité énergétique réduira la courbe des émissions de CO2. Mais cette même courbe continuera quand même à monter jusqu'à la lune."

Source © Le Point

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Le statut légal qui fait de l'écran un bien d'équipement salutaire ne peut être remis en question sans le consentement formel de son utilisateur...il devient donc évident que l’être restera assigné à résidence, surveillée...yeahp !!!
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CO 2 ++

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jeudi 1 octobre 2015
Onze millions de véhicules diesel du groupe automobile Wolkswagen disposaient d'un logiciel de trucage de leurs émissions polluantes.

Depuis les révélations sur la tricherie de Volkswagen et ses moteurs diesel truqués, Ségolène Royal n’a plus qu’un credo : « la transparence ». 

Après cette « forme de vol du contribuable et de l’Etat », cette « tromperie caractérisée sur un sujet majeur de santé publique », la ministre de l’écologie entend « rassurer, protéger les consommateurs qui doivent savoir exactement quel type de véhicule ils achètent ». 

Dont acte, « dès cette semaine », seront lancés des « contrôles aléatoires » sur une centaine de véhicules, a-t-elle confirmé dans le Journal du dimanche du 27 septembre. L’annonce avait été faite jeudi 24 septembre à l’issue d’une table ronde avec les constructeurs commercialisant des voitures dans l’Hexagone.

Les véhicules retenus seront testés dans des « conditions réelles de circulation », assure-t-on. Et pour cela, ils seront soit envoyés pour 24 heures à 48 heures sur le site de Montlhéry (Essonne) de l’UTAC-Ceram, l’organisme de certification français, où ils seront essayés sur le cycle d’homologation classique en laboratoire puis sur route ; soit ils seront équipés d’un PEMS (système portable de mesure des émissions) et laissés aux mains de leur propriétaire.

Ce système embarqué n’est autre que l’appareil de mesure qui est appelé à être utilisé dans le futur cycle d’homologation des véhicules actuellement discuté au niveau européen, qui sera associé à des mesures d’émissions en conditions de conduite réelle (RDE – Real Driving Emissions). De la taille d’un gros sac à dos, il se fixe à l’arrière du véhicule et, relié au pot d’échappement, permet une mesure des émissions de polluants (particules fines, oxydes d’azote, dioxyde de carbone, etc.), représentative des usages réels. On sait en effet que les tests d’homologation actuels, effectués en laboratoire, ne sont pas réalistes.

Fermeté

Le choix entre ces deux modalités de contrôle reviendra à une commission de suivi, dont la constitution n’était pas encore définitivement arrêtée lundi 28 septembre. Ses membres devaient, en principe, se réunir dans la soirée afin que l’opération soit lancée au plus vite. La commission sera composée des représentants d’associations de consommateurs, d’ONG environnementales, de l’UTAC- Ceram, de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de techniciens de la Direction générale de l’énergie du ministère de l’écologie, de chercheurs indépendants et de parlementaires.

« Nous serons fermes sur la nécessité de réaliser les tests dans des conditions réelles. Si on reste sur des émissions théoriques, on ne changera rien », insiste Adrien Brunetti de France Nature et Environnement (FNE), ONG pressentie pour faire partie de la commission. Ségolène Royal attend en tout cas une « réforme rapide » des procédures de contrôle du respect des normes antipollution au niveau européen. Cette nouvelle réglementation n’a « plus aucune raison d’attendre », a plaidé jeudi la ministre, en espérant que les « résistances européennes » à la mise en place des nouvelles procédures cèdent face à la crise actuelle.

Prenant acte de la volonté de la ministre d’avancer sur cette question de l’indépendance des tests d’homologation, FNE attend aussi des constructeurs qu’ils « jouent franc-jeu » ainsi que des engagements concrets de leur part à l’issue de l’opération. « La commission doit effectuer un état des lieux. Celui-ci ne doit pas tant aboutir à une sanction des constructeurs en cas d’écart entre les émissions constatées et les normes, qu’à une reconnaissance de leur part de leur contribution à la pollution, insiste M. Brunetti. Selon le principe du pollueur-payeur, il ne serait pas anormal que les constructeurs participent au financement des associations de surveillance de la qualité de l’air, qui connaissent des difficultés. »


Source © Le Monde





Le Brésil a annoncé dimanche qu’il entendait réduire de 37 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 et de 43 % en 2030, par rapport aux niveaux de 2005.

Cette annonce, faite par la présidente brésilienne Dilma Rousseff devant un sommet sur le développement durable organisé à l’ONU à New York, intervient à quelques semaines de la conférence climatique de Paris prévue en décembre.

« Diversifier ses sources d’énergies renouvelables »

Cette conférence sera « une occasion unique » d’élaborer une « réponse commune » au défi climatique, a souligné la présidente brésilienne. Elle a estimé que le mélange de sources d’énergie du Brésil était « un des plus propres du monde » et a annoncé que le Brésil allait encore « diversifier ses sources d’énergies renouvelables ».

Les gaz à effet de serre sont les principaux responsables du réchauffement de la planète. L’objectif de la conférence de Paris est d’obtenir un accord pour limiter ce réchauffement à deux degrés Celsius par rapport à l’ère pré-industrielle, alors que la tendance actuelle selon les experts est un réchauffement de 4 à 5 degrés.
80 pays ont annoncé leurs engagements

En prévision de la conférence de Paris, plus de 80 pays, représentant plus de 70 % des émissions polluantes mondiales, ont désormais annoncé leurs engagements nationaux de réduction, dont les principaux pollueurs (États-Unis, Chine).

Pékin et Washington ont annoncé l’an dernier leur intention de réduire leurs émissions de 26 % à 28 % d’ici 2025 par rapport à 2005 pour les États-Unis, et pour la Chine de plafonner ses émissions à l’horizon 2030.


Source © 20 minutes
mardi 15 septembre 2015
C’est une première en France. A la mi-2016, dans la plupart des rues de l’agglomération grenobloise, la vitesse des véhicules sera limitée à 30 km/h. 

Mardi 15 septembre, les maires de 42 communes membres de Grenoble-Alpes-Métropole, « la Métro », devaient s’engager à inverser la logique qui prévaut aujourd’hui en agglomération. 

« 30 km/h sera la règle, et 50 km/h, l’exception », précise Yann Mongaburu, vice-président de « la Métro » chargé des déplacements, élu à Grenoble sur la liste d’Eric Piolle (Europe Ecologie - Les Verts) en mars 2014.

A Grenoble même, l’une des villes de France où l’air est le plus irrespirable lors des pics de pollution hivernaux ou estivaux, la carte du nouveau plan de circulation est impressionnante. L’essentiel de la voirie passe à 30 km/h. Seuls les « grands boulevards », cernant le centre par le sud, ou quelques axes qui desservent la périphérie sont encore limités à 50 km/h.

« Dans les villes comme dans les villages, la modération de la vitesse vise à protéger les plus faibles, enfants ou personnes âgées, et à faciliter la marche et le vélo, deux modes de déplacement qui ont fortement progressé dans l’agglomération ces dernières années », affirme M. Mongaburu. L’élu s’appuie sur une disposition de la loi de transition énergétique qui donne la possibilité aux maires de fixer une vitesse maximale inférieure à la limite officielle.

La « Métropole apaisée » réjouit l’Association pour le développement des transports en commun, qui plaide depuis quarante ans pour les alternatives à la voiture individuelle. « Nous applaudissons des deux pieds et des deux mains ! On ne peut pas réorganiser l’espace public au profit des habitants sans, au préalable, limiter la vitesse maximale », commente Philippe Zanolla, membre de la commission « vélos et piétons » de l’association.

La limitation de la vitesse à 30 km/h dans l’ensemble d’une agglomération est une pratique courante en Allemagne ou aux Pays-Bas, mais la mesure, en France, n’est appliquée qu’à modeste échelle, dans des villes moyennes comme Lorient (Morbihan), Sceaux (Hauts-de-Seine) ou Fontainebleau (Seine-et-Marne).

L’équipe de M. Piolle est parvenue à rallier à sa cause des maires de tous bords, qu’ils soient membres du PS, du PCF ou de LR. Le président de la métropole, Christophe Ferrari (PS), maire de Pont-de-Claix, soutient lui-même le dispositif. Des communes comme Vizille (MoDem), dans la vallée qui file vers l’Oisans, ou des villages de montagne tels que Champagnier, sur les contreforts du massif de Belledonne, s’engagent dès le 1er janvier.

Jusqu’à ces derniers jours, certains hésitaient encore. Les édiles communistes de Fontaine et Saint-Martin-d’Hères, deuxième commune de l’agglomération, se sont ralliés au dernier moment. La Ville de Meylan (LR) refuse, en revanche, de suivre la tendance. « C’est une fausse bonne idée. Nous avons des zones 30 à Meylan. Mais pour instaurer une limitation de vitesse, il faut que les automobilistes la considèrent comme légitime. Interdire pour interdire, ce n’est pas utile », réagit Jean-Claude Peyrin, premier adjoint et membre de la « commission mobilité » de la « Métro ».

Répondre aux objections

Pour convaincre ses pairs, M. Mongaburu a déployé un argumentaire incisif. « Tous les maires sont sensibles au fait que les enfants doivent pouvoir se rendre à l’école à pied, sans risque », constate-t-il. Il a aussi usé d’un argument moins connu, celui du maintien à domicile des personnes âgées, « un des défis des années à venir », dit-il. « Pour cela, ces personnes doivent pouvoir faire de l’exercice régulièrement et aller chez le boulanger, sans se sentir en insécurité. »

Pendant les quelques mois qui précèdent l’échéance, la « Métro » s’attend à répondre aux objections, qu’elles proviennent de la chambre de commerce et d’industrie, inquiète pour la pérennité du commerce, ou de la société exploitant les transports publics, où l’on se soucie de la « vitesse commerciale » des autobus. En pratique, souligne M. Mongaburu, l’apaisement des rues bénéficie au commerce de proximité. La limitation de la vitesse maximale à 30 km/h ne devrait en outre pas affecter la vitesse moyenne des déplacements qui plafonne, en ville, à 18 km/h.

Les chiffres

440 000 habitants concernés

Grenoble-Alpes-Métropole, 49 communes, regroupe 440 000 habitants, dont 161 000 dans la ville-centre.

42 communes volontaires

participent à la « Métropole apaisée », dont les trois principales autres villes : Saint-Martin-d’Hères, Echirolles, ­Fontaine. 207 kilomètres de rues touchés A Grenoble, la vitesse sera limitée à 30 km/h sur 207 km de rues, soit 89 % de la voirie, dès le 1er janvier 2016. Aujourd’hui, 61 km de voirie, soit 26 % du linéaire, sont limités à 30 km/h. En 2011, seuls 35 km étaient concernés.

5 %

A 50 km/h, 45 % des piétons heurtés par un véhicule motorisé décèdent. A 30 km/h, la mortalité tombe à 5 %

Pour faire respecter la nouvelle règle, la collectivité ne mise pas vraiment sur les sanctions, mais veut installer des « radars pédagogiques ». La signalisation sera particulièrement soignée. Dès l’entrée en zone urbaine, les panneaux classiques, dit « verticaux », indiqueront la nouvelle limite. Pour les axes affectés d’une exception, et donc limités à 50 km/h, la signalisation sera en revanche « horizontale », sous la forme d’un pictogramme peint sur le sol.

Cela ne suffira probablement pas. Pour encourager les habitants à rouler moins vite, plusieurs communes choisissent de rendre piétonnes quelques rues commerçantes ou de créer des « zones de rencontre », limitées à 20 km/h. Ce mardi, la « Métro«  devait également ouvrir une « boîte à idées » baptisée « Ma rue apaisée ». Les habitants sont invités à proposer, dans leur quartier, la pose de mobilier urbain, l’élargissement des trottoirs ou une végétalisation de l’espace public.

Par cette action, Eric Piolle, qui effectue tous ses déplacements dans l’agglomération sur un vélo à assistance électrique, confirme son engagement en faveur de la limitation de la voiture en ville. La « Métro » lance prochainement un « guide de l’espace public » devant permettre aux habitants de s’approprier la voirie et se montre favorable à la limitation de la vitesse à 70 km/h sur les voies rapides traversant le territoire. Un sujet dont la gauche n’a aucunement le monopole. En juillet, le maire de Valence, Nicolas Daragon (LR), avait demandé une limitation de l’autoroute A7 à 90 km/h là où elle traverse sa ville.

Source © Olivier Razemon / le Monde


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mercredi 2 septembre 2015
Les objectifs de réduction des gaz à effet de serre annoncés jusqu'à présent au niveau mondial aboutiraient à un réchauffement climatique "bien supérieur à 2 degrés", limite fixée par l'ONU. C'est le constat d'une étude publiée mercredi à Bonn.

Le monde est toujours sur la trajectoire d'une hausse de 2,9 à 3,1 degrés d'ici à 2100, affirme Climate Action Tracker (CAT), un organisme regroupant quatre centres de recherche, dans cette étude dévoilée en marge de nouvelles négociations en vue de la conférence de Paris sur le climat.

Les engagements de réduction soumis par les gouvernements à l'ONU "conduisent à des émissions mondiales bien supérieures aux niveaux nécessaires pour contenir le réchauffement à 2 degrés" par rapport à l'ère préindustrielle, note-t-il.

Conséquences irréversibles

La conférence de Paris sur le climat en décembre a pour objectif de sceller un accord universel pour limiter la hausse de la température mondiale à 2 degrés. Selon les scientifiques, un réchauffement au-delà de cette limite aurait des conséquences irréversibles.

Au 1er septembre, 56 pays, responsables d'environ 65% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique, avaient remis leurs objectifs de réduction d'émissions à l'ONU.

Renforcer les objectifs

Pour limiter la hausse des températures à 2 degrés, "les gouvernements doivent renforcer sensiblement" leurs objectifs: "ils doivent réduire collectivement les émissions mondiales de 12 à 15 gigatonnes d'équivalent CO2 supplémentaires d'ici à 2025, et de 17 à 21 GtCO2eq d'ici à 2030", selon l'étude.

Les émissions de gaz à effet de serre sont actuellement d'environ 50 gigatonnes d'équivalent CO2 par an.

Si les ambitions à l'horizon 2030 étaient maintenues à leur niveau actuel, "contenir le réchauffement sous les 2 degrés pourrait devenir infaisable" et le limiter à 1,5 degré serait "hors d'atteinte", estime Bill Hare, membre d'un des centres de recherche de Climate Action Tracker, dans le communiqué.


Source © ATS 

lundi 31 août 2015
A l'approche de la conférence de décembre sur le climat (COP21) à Paris, les fabricants de matériaux de construction, parmi les industries les plus polluantes au monde, montrent leurs efforts pour réduire leur empreinte énergétique mais peuvent mieux faire selon les ONG, qui attendent plus d'actes.

Au milieu d'une industrie qui représente environ 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, la cimenterie est l'une des plus polluantes.

Composant essentiel du béton, le ciment est l'un des matériaux les plus utilisés au monde et aussi l'un des plus gros émetteurs de CO2 : environ 0,6 à 0,9 tonne émise pour 1 tonne de produit.

En 2014, le cimentier français Lafarge (qui vient de fusionner avec son alter ego suisse Holcim) a émis à lui seul 93,3 millions de tonnes de GES soit le double du pétrolier Total, selon le rapport de l'organisation indépendante CDP sur l'impact des entreprises dans le changement climatique.

En cause : la consommation d'énergie et la décarbonatation du calcaire, c'est-à-dire sa transformation en chaux, nécessaire à la fabrication du ciment.

Entre 1990 et 2014, nous avons réduit de 26% nos émissions et projetons de les diminuer de 30% d'ici 2020, se défend Bruno Lafont, coprésident de LafargeHolcim et cofondateur du groupe de travail Cement Sustainability Initiative (CSI) en 1999.

Ce groupe, composé de 24 cimentiers internationaux, a évité l'émission de 114 millions de tonnes de CO2 en 2013, expose le dirigeant.

De son côté, Lafarge mise fortement sur le développement de produits à bas carbone. Sorti en 2000, le Ductal, un béton utilisé notamment pour les ponts et passerelles, réduit ses émissions de CO2 d'environ 50% par rapport au béton classique tandis que le ciment Solidia, commercialisé en avril avec le groupe américain éponyme, diminue jusqu'à 70% le bilan carbone de la chaîne de fabrication.

- Des réductions réalistes, pas rêvées -

Ils peuvent mieux faire, répondent aux industries les plus émettrices Laurent Babikian, directeur France et Bénélux de CDP, et Pierre Cannet, responsable du programme climat à WWF France.

Il ne reste qu'un tiers de budget carbone disponible, environ 1.000 gigatonnes (Gt), à se partager dans le monde entier pour rester sous la barre des 2 degrés (de hausse des températures, ndlr), avertit M. Cannet qui appelle les entreprises à s'impliquer dans le projet Science Based Target, sans attendre les décisions politiques.

Cet outil, lancée en mai par le WWF, CDP et le World resources institute, propose aux entreprises d'adhérer à des objectifs de réduction de GES coordonnés par secteur. Le but : réunir une centaine de signataires pour la COP21.

Investir dans la réduction des émissions constitue un gain économique important, affirme M. Babikian pour qui les plus grands émetteurs mondiaux tels qu'ArcelorMittal doivent assumer leurs responsabilités environnementales.

Le géant de l'acier, qui a émis 162 millions de tonnes de GES en 2014, se dit de son côté conscient de l'impératif écologique.

ArcelorMittal se focalise sur ses usines les plus compétitives et économes en énergie comme celles de Fos-sur-Mer et Dunkerque en France qui représentent 35% de notre capacité de production, détaille Philippe Darmayan, président d'ArcelorMittal France.

Le groupe investit également en recherche et développement, souligne-t-il.

Après l'échec du projet expérimental Ulcos de capture et stockage du CO2, ArcelorMittal a décidé d'investir en juillet 80 millions d'euros dans une usine test à Gand (Belgique) pour transformer le monoxyde de carbone qu'elle produit en bioéthanol, ajoute le dirigeant.

En d'émissions de GES, les objectifs d'ArcelorMittal, -8% par tonne d'acier produite entre 2007 et 2020, sont inférieurs aux normes que la Commission européenne est en train de fixer, reconnaît-t-il.

Mais selon toutes les technologies connues, le monde de l'acier ne peut pas envisager plus qu'une réduction de 15% de ses émissions et ArcelorMittal se fixe des objectifs non pas en fonction de rêves mais de réalités, objecte-t-il.


Source © AFP
vendredi 17 juillet 2015
Les gaz à effet de serre qui sont à l'origine du changement climatique ont atteint des sommets de concentration dans l'atmosphère en 2014, tandis que la planète a enregistré une température record à sa surface, ont rapporté des chercheurs du monde entier ce jeudi.

"Le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote, qui sont les principaux gaz émis dans l'atmosphère, ont atteint des records de concentration dans l'atmosphère pour l'année" 2014, précise le rapport de ces chercheurs sur "l'Etat du climat" (State of the Climate), publié par l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Les océans eux aussi ont connu l'an dernier des records de températures tandis que le niveau de la mer a atteint son plus haut niveau.

"L'Europe a connu son année la plus chaude et de loin, avec une vingtaine de pays qui ont battu de précédents records", précise le rapport. "Beaucoup de pays en Asie ont connu des températures annuelles parmi les dix plus chaudes. L'Afrique a recensé des températures supérieures à la moyenne sur la majorité du continent, l'Australie a battu un record de températures pour la troisième fois, après un sommet en 2013". En Amérique latine, le Mexique a connu son année la plus chaude tandis que l'Argentine et l'Uruguay ont atteint pour la deuxième fois des sommets de températures. 

Exception en matière de température, la région Est de l'Amérique du Nord est la seule zone dans le monde à avoir connu l'an dernier des températures inférieures à la moyenne.

Quant au niveau global des mers, il a atteint, "suite au réchauffement des océans et à la fonte des glaces", un record en 2014, en hausse de 6,7 centimètres par rapport à la moyenne de 1993, quand a débuté la mesure par satellites du niveau des océans. Au total, 413 scientifiques de 58 pays ont contribué à ce rapport, basé sur des données collectées par les postes de surveillance de l'environnement et publié dans le Bulletin of the American Meteorological Society.

Source © Le Figaro.fr avec AFP




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jeudi 25 juin 2015
Un tribunal néerlandais a ordonné mercredi à l'État de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le pays de 25% d'ici à 2020, une première qui pourrait servir de référence à de nombreux militants à travers le monde.

«Le tribunal ordonne à l'État de limiter son volume total de gaz à effet de serre de manière à le réduire d'au moins 25% en 2020 par rapport à 1990», a déclaré le juge Hans Hofhuis lors d'une audience publique au tribunal de La Haye, alors que des applaudissements éclataient dans la salle.

Quelque 900 Néerlandais avaient entamé une action en justice en avril contre leur gouvernement avec l'aide de l'ONG Urgenda, active dans la défense de l'environnement.

Les citoyens, qui demandaient que La Haye prenne des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre aux Pays-Bas de 40% d'ici à 2020, par rapport aux niveaux de 1990, espèrent que cette décision servira de base pour d'autres actions en justice à travers le monde.

«Tout le monde est d'accord pour dire que la gravité et l'ampleur du problème climatique rendent nécessaire l'adoption de mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre», a indiqué le tribunal dans son jugement.

«Sur la base de la politique actuelle de l'État, les Pays-Bas auront réduit leurs émissions de 17% en 2020 : cela est sous la norme de 25 à 40% que les scientifiques et les politiques internationales estiment nécessaire pour les pays industrialisés», a assuré le tribunal.

L'État, qui a assuré à l'AFP «examiner le jugement», doit donc «faire plus pour contrer le danger imminent causé par le changement climatique, étant donné son devoir de protection de l'environnement», a indiqué la même source.

Le contrôle des émissions est l'une des tâches de l'État, a estimé la justice, soulignant que les coûts de ces réductions ne seraient pas «inconcevablement élevés».

«Pour mes enfants et petits-enfants»

Marjan Minnesam, la directrice de l'ONG Urgenda, a qualifié la décision de «première mondiale».

«Jamais auparavant un Etat n'avait été amené devant la justice ainsi», a-t-elle déclaré aux journalistes dans la salle d'audience.

«Cela a créé un précédent», a-t-elle ajouté, exprimant l'espoir qu'il «sera suivi à travers le monde».

«Des millions de personnes qui subissent déjà les conséquences du changement climatique espèrent que nous, les personnes responsables des émissions et qui en ont les moyens, allons intervenir à temps», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Pour Wendel Trio, le directeur du réseau européen pour l'action climatique, «ce verdict est un jalon dans l'histoire de la législation sur le climat, car c'est la première fois qu'un gouvernement est ordonné de relever ses ambitions climatiques par un tribunal».

Il a estimé que l'objectif fixé par le tribunal «n'est pas trop difficile» : «les objectifs devraient être beaucoup plus élevés que 25% pour être en ligne avec ce qui est vraiment nécessaire pour s'attaquer au changement climatique».

Pour Bill Hare, le directeur de Climate Analytics, un institut de sciences et politiques climatiques, «les marchés financiers s'inquiètent de plus en plus des risques de pertes financières pour les sociétés qui utilisent beaucoup d'énergies fossiles».

Sharon Ceha, qui travaille pour Urgenda, a affirmé à l'AFP que cette action était surtout destinée «à mes enfants et mes petits-enfants».

La communauté internationale s'est fixé pour objectif de limiter à 2°C la hausse des températures mondiales par rapport à l'ère préindustrielle.

En vue du tout premier accord universel sur le climat espéré en décembre à Paris, les États sont invités à rendre publics des engagements nationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L'UE (28 pays) a fait part de son intention de réduire ses émissions de 40% en 2030 par rapport à 1990, tandis que les États-Unis, 2e plus gros émetteur derrière la Chine, veulent les réduire de 26 à 28% entre 2005 et 2025.

Source © AFP
jeudi 18 juin 2015
Le gouvernement bulgare demande à Bruxelles d’adoucir les normes écologiques de l’UE concernant la pollution atmosphérique et les émissions de CO2.

La Bulgarie est l'Etat membre de l'UE qui a rejeté le plus de CO2 dans l'atmosphère en 2014, selon Eurostat. Au cours de l'année passée, la pollution atmosphérique de ce pays a augmenté de 7,1%, constate l'édition bulgare Investor.

Le trio de tête des pays de l'UE ayant le plus augmenté leurs émissions polluantes comprend également Chypre (+3,5%) et Malte (+2,5%). En Lettonie, en Finlande et en Suède, le niveau de pollution a augmenté respectivement de 2,2%, 0,7% et 0,2%.

Les autres pays de l'UE ont vu une réduction des rejets de gaz polluant, dont notamment la Slovaquie, qui a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 14,1%. Au Danemark, le pourcentage d'émissions polluantes a diminué de 10,7%, en Slovénie de 9,1%, au Royaume-Uni de 8,7% et en France de 8,2%. En moyenne, ce pourcentage a baissé de 5% environ dans l'ensemble de l'Europe par rapport à 2013.

Le 15 juin, dans le cadre du sommet de l'Agence européenne pour l'environnement tenu au Luxembourg, le ministre bulgare de l'environnement Ivelina Vassileva a demandé que les impératifs environnementaux de réduction d'émission de gaz après 2030 soient "plus réalistes" pour les pays membre de l'UE.

"Il faut prendre en considération la compétitivité des Etats qui partagent leurs frontières avec les pays en dehors de l'UE et qui sont exposés aux pollutions transfrontières", a-t-elle déclaré, selon l'Agence télégraphique bulgare.

Mme Vassileva a par ailleurs indiqué que dans le cadre des négociations, la Bulgarie était déterminée à défendre sa position et à décréter un "niveau réaliste d'exigences en matière de pollution atmosphérique", qui serait "en adéquation avec le développement économique des différents Etats membres de l'UE".

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