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mercredi 18 mars 2015
En chine un aveugle et son ami amputé des mains plantent 10.000 arbres en 10 ans

L'histoire de ce couple d'amis chinois est peu commune. Jia Haixa, un aveugle et Jia Wenqi, amputé des deux mains, ont travaillé ensemble pendant 10 ans pour planter plus de 10.000 arbres.

Les deux compères handicapés ont débuté leur collaboration en 2001 alors qu'ils ne trouvaient pas de travail. Ils ont alors décidé de travailler ensemble et ont fini par transformer trois hectares de friche en champs d'arbres dans le village de Yeli de la province du Hebei

Cette idée leur est venue après qu'un jour, le fils de Jia Haixia ait dit à son père : « Papa, j'ai senti une orange lorsqu'un enfant l'épluchait et c'était comme si je pouvais la goûter ». Jia qui s'est alors senti triste de ne pas avoir les moyens de donner à son fils la possibilité de savourer une simple orange, a repris le goût de vivre pour celui-ci et a décidé de se lancer dans la plantation d'arbres afin de gagner de l'argent et pour le bénéfice des générations futures.

C'est le long de la rivière locale qu'ils ont commencé à planter des arbres, sans l'autorisation du gouvernement local. Cependant, considérant leur état de pauvreté, ce dernier a décidé d'exempter les deux hommes de payer les taxes et la location du terrain.

Ainsi, chaque jour, les deux amis nettoient les rives de la rivière et plantent ensemble de nouveaux arbres malgré leur handicap. Et si le travail est évidemment lent, le duo a tout de même déjà réussi à planter une dizaine de milliers d'arbre depuis ses débuts et ne compte pas s'arrêter là.

« Je suis entre ses mains, il est mes yeux, » témoigne Jia Haixa. L'homme de 53 ans est né avec une cataracte congénitale. Jia Wenqi, d'autre part, a perdu ses deux bras dans un accident alors qu'il n'avait que trois ans.

« Nous nous tenons debout... Le fruit de notre travail a un goût plus sucré !, » ajoute Jia Wenqi.

Source © Chine Information




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jeudi 12 mars 2015
Inspiré par le succès du Brésil en matière de lutte contre la faim et la pauvreté, un programme d'achat d'aliments locaux mis en œuvre par l'Ethiopie, le Malawi, le Mozambique, le Niger et le Sénégal affiche des résultats prometteurs alors qu'il entre dans sa troisième année, s'est félicité l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Ce programme intitulé « Achat d'aliments locaux de l'Afrique aux Africains PAA-Africa » (contraction de l'anglais Purchase from Africa for Africans) promeut la production agricole locale tout en améliorant les moyens d'existence et la nutrition, sous la supervision technique et l'expertise de la FAO et du Programme alimentaire mondial (PAM).

Ce programme démontre que l'achat par les pouvoirs publics de la production des petites exploitations agricoles familiales – figurant souvent parmi les catégories les plus marginalisées – contribue aux efforts déployés par les pays en développement pour lutter contre la pauvreté rurale.

« Les achats publics d'aliments auprès des producteurs locaux ajoutent de la valeur aux marchés locaux en intégrant les petits agriculteurs familiaux et en canalisant la demande, notamment des cantines scolaires, pour leurs produits; ils contribuent à la sécurité et à la diversification alimentaires », explique Florence Tartanac, experte à la Division des infrastructures rurales et des agro-industries de la FAO.

La FAO fournit aux gouvernements une assistance technique en matière de politiques et de planification, tandis que ses experts travaillent aux côtés des agriculteurs familiaux pour les aider à obtenir des gains durables de la productivité agricole et améliorer leurs techniques de récolte et post-récolte, notamment la construction de silos – le double objectif étant l'amélioration de la qualité des produits de la ferme et la réduction des pertes et des déchets agricoles.

Le gouvernement brésilien et le Département du Royaume-Uni pour le développement international (DFID) financent ces programmes d'achats d'aliments locaux de l'Afrique pour les Africains.

« Les achats publics auprès des agriculteurs locaux sont de nature à promouvoir les chaînes de valeur et la diversification de la production locale. Ils garantissent aux écoliers un accès régulier à la nourriture et, à plus long terme, ils renforcent le capital humain grâce à une meilleure fréquentation scolaire et à l'amélioration de l'apprentissage qui résultent d'une meilleure nutrition des enfants », précise Mme Tartanac.

A titre d'exemple, au Niger, le gouvernement a décidé de cibler les agriculteurs familiaux pour reconstituer la réserve nationale de céréales. A cet effet, il a fixé à 10% le quota des achats locaux auprès des organisations de petits agriculteurs.

De la même manière, le gouvernement pourrait cibler les agriculteurs familiaux locaux afin qu'ils couvrent une partie de la demande alimentaire de différentes institutions publiques, telles que les écoles et les hôpitaux.

Les quelque 5.500 petites exploitations agricoles familiales qui ont participé au programme PAA-Africa ont, jusqu'à présent, réussi à accroître leur productivité de 115%. Cela est dû en grande partie à un meilleur accès aux intrants agricoles, notamment les semences et les engrais, et à l'utilisation de nouvelles techniques agricoles acquises lors des sessions de formation du programme. A cet égard, il y a lieu de citer une technique consistant à associer légumineuses et céréales sur une même parcelle.

Bien qu'ils assurent 80% de l'approvisionnement alimentaire de l'Afrique subsaharienne, les petits agriculteurs – en particulier les femmes – sont souvent confrontés à l'inefficacité des systèmes alimentaires locaux et souffrent du manque d'accès à des marchés inclusifs.

Toutefois il convient de signaler que les programmes lancés dans le cadre de PAA-Africa ont réussi à garantir l'accès aux marchés à en moyenne 37% de la nourriture produite, aidant ainsi les agriculteurs familiaux à se procurer des revenus grâce à la vente des excédents de leur production alimentaire après satisfaction de leurs propres besoins alimentaires.

Une partie de l'abondante production dégagée grâce à l'amélioration de la productivité des agriculteurs sert à approvisionner en nourriture à haute qualité nutritive les programmes d'alimentation scolaire.

Au cours des deux premières années du programme, quelque 1.000 tonnes de produits alimentaires achetés localement par les pouvoirs publics ont permis de préparer régulièrement des repas scolaires à environ 128.000 élèves dans 420 établissements scolaires.

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Source uicn
lundi 15 décembre 2014
Le photographe brésilien mondialement connu Sebastiao Salgado a sillonné le globe pour immortaliser les travers de la mondialisation, les flux migratoires et les territoires vierges.

Mais ce qui l'affecte le plus, c'est le pillage aveugle des ressources de la planète par une humanité qui ne voit pas qu'elle court à sa perte.

Lors d'une visite à Hong Kong destinée à promouvoir "Genesis", un projet titanesque qui est le fruit de huit années d'exploration du monde, le photographe âgé de 70 ans s'est dit convaincu que la soif de domination de la nature par les hommes allait avoir raison d'eux.

"Si nous ne revenons pas sur terre, nous ne serons pas ici encore trop longtemps", dit-il dans un entretien avec l'AFP. "Nous ne faisons plus partie de notre planète, nous sommes devenus des aliens".

Le photographes s'est rendu dans plus de 100 pays, du Rwanda au Guatemala en passant par le Bangladesh. Il témoigne des pires horreurs: la faim, la guerre, la pauvreté et les déplacements de population.

Ses photographies spectaculaires de paysages ravagés, de communautés exploitées ou vulnérables, comme les ouvriers de l'industrie pétrolière du Koweït, les chercheurs d'or du Brésil ou les travailleurs chargé de démolir les navires au Bangladesh ont inspiré des générations de photographes. Elles sont d'autant plus dramatiques qu'elles sont en noir et blanc.

Originaire d'une région rurale du centre du Brésil, le photographe a reçu une formation d'économiste avant de se tourner vers la photo. Il avait environ 25 ans quand il a pris un appareil prêté par sa femme. "Pour la première fois, j'ai regardé dans un viseur et ma vie a changé", raconte-t-il.

Les hommes 'prédateurs'

Devenu professionnel au début des années 70, il a obtenu une avalanche de prix prestigieux et ses photos se sont retrouvées à la Galerie Barbican de Londres ou au Centre international de la photographie de New York.

A la fin des années 1990, il avait été contraint de faire une pause après avoir couvert le génocide rwandais. La mort avait fait son effet sur son moral. Le photographe se rappelle l'odeur de décomposition alors que des piles de corps étaient jetées à terre par les bulldozers. Des scènes qui sont gravées à jamais dans sa mémoire.

"J'ai commencé à mourir, mon corps a commencé à être malade", raconte-t-il. Pour se remettre, il a passé du temps chez lui au Brésil mais à sa grande consternation, les lacs de son enfance s'étaient asséchés et une partie de la forêt pluviale avait disparu.

Avec son épouse Lelia, ils ont décidé de replanter les arbres. "Nous avons replanté plus de 2,5 millions d'arbres. C'est à nouveau la forêt pluviale. On a sauvé les jaguars, on a plus de 170 espèces différentes d'oiseaux", dit-il.

Lui et son épouse ont créé l'agence Amazonas Images, qui produit et publie ses photographies. Ses images époustouflantes de la nature n'ont d'égales que ses critiques envers le comportement de "prédateurs profonds" des hommes.

Ces derniers doivent préserver la planète, disent ses photographies de pingouins glissant sur les icebergs, de babouin solitaire traversant des dunes, d'eau dégoulinant de la queue d'une baleine.

"Nous avons commencé à tout détruire, nous avons domestiqué le bétail et mis le bétail en prison, nous les produisons par dizaines de millions pour qu'on puisse les manger", dit-il.

Une partie des photos du projet "Genesis" sont exposées dans l'ancienne colonie britannique passée sous tutelle chinoise.

Source © 2014 AFP

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mardi 25 novembre 2014
Fan du dessin animé signé Pixar, Le monde de Nemo? Vous reconnaîtrez alors peut-être ce poisson cauchemardesque… 

L’institut de recherche de l’aquarium de la baie de Monterey (Californie) affirme avoir enregistré, pour la première fois, une baudroie femelle des abysses. Ce poisson d’eau profonde est également appelé «dragon des abysses» ou melanocetidae.

Le poisson femelle revêt un aspect terrifiant, avec une machoire garnie de dents rétractables et un organe lumineux sur la tête, rappelle CNN. Et si vous avez vu Le monde de Nemo, vous reconnaîtrez peut-être le poisson qui menace Nemo et Dory durant leurs aventures…

L’institut de recherche a enregistré des images de cette baudroie des abysses grâce à son robot Doc Ricketts, lors d’un exercice de routine à 580 mètres de profondeur. Ces images constituent une grande première pour l’étude de ces poissons si particuliers

Source © 20 Minutes






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vendredi 14 novembre 2014
Elle a été baptisée SolaRoad et est la toute première piste cyclable solaire. Elle a été inaugurée sous un ciel gris ce jeudi aux Pays-Bas, dans la banlieue d’Amsterdam.

Certes, elle ne fait que 70 mètres de long, a coûté 3 millions d’euros et produit 20% d‘électricité de moins que les panneaux solaires orientables sur les toits, mais le gouvernement lui prédit un grand avenir. “ Ce système n’est pas économiquement rentable, a admis le ministre de l’Economie, Henk Kamp, mais nous allons le rendre rentable, on y travaille très dur depuis cinq ans et nous allons y parvenir. “

Les cellules photovoltaïques sont serties de béton et recouvertes d’une couche d’un centimètre de verre trempé antidérapant. Cette technologie pourrait très vite équiper 20% des 140.000 kilomètres du réseau routier néerlandais et ainsi alimenter les feux signalétiques voire, à terme, recharger des millions de véhicules électriques pour une mobilité durable.

Source © 2014 euronews



Et pourquoi pas des routes solaires...???...




mardi 7 octobre 2014
Plusieurs lauréats du Nobel devait mettre à profit la semaine de remise des célèbres prix pour tirer la sonnette d'alarme sur l'état de la Terre, gravement malade selon eux, mettant toute leur autorité dans un plaidoyer en faveur d'une révolution des comportements humains.

Suite aux incidents que rencontre actuellement la ville de Hong-Kong, la conférence, qui devait débuté mercredi 8 octobre, a été annulée. Les organisateurs recherchent activement de nouvelles dates pour la reprogrammer.

A travers cet évènement, onze personnalités, principalement des scientifiques, voulaient rappeler que seule une utilisation plus intelligente et plus raisonnable des ressources permettra de sauver les écosystèmes dont l'humanité dépend.

La situation est « catastrophique » souligne Peter Doherty, colauréat 1996 du prix Nobel de médecine, qui devait participer à cette conférence de quatre jours, la 4ème d'une série initiée par les Nobel et consacrée à l'état de la planète.

La liste des plaies planétaires est longue

Réchauffement du climat, déforestation, détérioration des sols et des ressources en eau, acidification des océans, pollutions chimiques, maladies liées à l'environnement, la liste des plaies planétaires est longue et ne cesse de s'allonger, relève-t-il.

Ce qui signifie que les consommateurs, les entreprises et les politiques doivent désormais soupeser toutes leurs actions, explique M. Doherty à l'AFP. « Nous devons penser durabilité - durabilité alimentaire, durabilité de l'eau, durabilité des sols, durabilité de l'atmosphère », insiste-t-il.

A Hong Kong, les Nobel devaient se pencher sur le défi que représente la hausse possible des températures de 4°, soit le double de la limite de 2° que s'est fixée la communauté internationale. Derrière leurs préoccupations, se trouve le constat sans cesse confirmé, et chiffré, que l'humanité vit au-dessus de ses moyens.

L'énergie, une priorité

Quelles solutions alors ? Plusieurs Nobel voient dans l'énergie une priorité. Les énergies fossiles doivent être remplacées le plus vite possible par des ressources plus propres et des technologies nouvelles dont, étape tout aussi cruciale, doivent aussi bénéficier rapidement les pays émergents.

Car si ces Etats restent à l'écart, ils auront encore et toujours recours à des ressources fossiles pour se développer. « Ce qui conduira à une modification climatique majeure et pourrait bien déstabiliser une large portion de la population mondiale » prévient Brian Schmidt.

Changer le regard de l'opinion publique

Autre préoccupation de ces prix Nobel, retirer les « œillères » d'une partie de l'opinion sur ces sujets, tout en expliquant patiemment au public pourquoi le changement peut être à son avantage.

George Smoot, colauréat 2006 du Nobel de physique pour ses travaux sur le Big Bang à l'origine de l'Univers, donne l'exemple de l'éclairage au LED, qui remplace de plus en plus les traditionnelles ampoules à incandescence.

Mais « une belle innovation ne suffit pas » ajoute-t-il. « Elle doit être utilisée largement, et cela commence avec la compréhension de chacun. Alors il nous faut des solutions pour que les autorités autorisent et encouragent, pour que les gens adoptent. Cela marche quand tout le monde comprend les bénéfices, à la fois pour l'ensemble et pour chacun.»

Source © La france Agricole





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vendredi 25 avril 2014
Une équipe scientifique a transplanté, à titre expérimental, une algue destinée à restaurer les milieux détériorés en Méditerranée. Il s'agit de la Cystoseira amentacea.

Le chef de ce projet baptisé Cystore, Fabrice Javel, entend "rapprocher bétonneurs et écologistes." Sur chacun des quatre sites sélectionnés, 300 algues ont été implantées, en mars et avril, à l'extérieur des digues du port de Marseille. Les plants sont disposés sur des blocs de transplantation en béton protégés par des grillages. Ils font l'objet d'une surveillance étroite de scientifiques qui en vérifient quotidiennement la croissance.

Les scientifiques prépareront ensuite une deuxième étape importante: si d'ici à 2015, les algues se sont disséminées sur les digues, l'expérimentation aura réussi et pourra être développée dans les autres ports du pourtour méditerranéen. 

"Si elles essaiment, elles créeront un abri et des ressources de nourriture qui permettront à de nombreuses espèces, faune et flore, de se développer", a précisé Fabrice Javel.

Le projet Cystore s'inscrit dans le programme Girel (gestion des infrastructures pour la restauration écologique du littoral), destiné à développer des recherches écologiques innovantes sur les sites portuaires de Marseille-Fos. Le budget global de Girel s'élève à 5 millions d'euros sur 5 ans (2011-2016). "Nous voulons donner aux ports une nouvelle valeur écologique en préservant leur fonction maritime", a résumé Jean-Michel Bocognano, responsable environnement au Grand Port maritime de Marseille.
mardi 22 avril 2014
En ce 22 avril, le moteur de recherche fête l'événement planétaire créé en 1970 pour encourager les étudiants à réaliser des projets environnementaux. Quarante-quatre ans plus tard, cette journée a pris de l'ampleur, et elle est aujourd'hui reconnue et célébrée par plus de 184 pays.

«Le colibri roux vous souhaite une bonne journée de la Terre.» Ce mardi 22 avril, Google se pare de fleurs et d'oiseaux, de singes et de neige, d'un caméléon casqué, d'un poisson-globe ou encore d'une méduse bleue. 

Six images animées viennent rendre hommage à la Journée mondiale de la Terre, célébrée pour la première fois le 22 avril 1970. Fondée par Gaylord Nelson, un sénateur américain, elle avait pour première ambition d'encourager les étudiants à réaliser des projets de sensibilisation à l'environnement dans leur communauté.

Quarante-quatre ans après sa création, la belle initiative s'est développée à travers le monde. Le jour de la Terre a incité la création de l'agence de protection environnementale des États-Unis (EPA) mais également l'adoption de la loi écologique «Clean Air, Clean Water, and Endangered Species» par ce même pays. Depuis 1990, cette journée d'engagement est devenue un événement planétaire, mobilisant des millions de personnes dans des centaines de pays.

Des villes vertes en 2014

Cette année, le thème donné est «des villes vertes», tentant de mettre l'accent sur l'utilisation d'énergies renouvelables au sein des villes et villages pour accélérer leur transition vers un avenir plus durable. De même que pour les années précédentes, il est donné l'opportunité à chacun de s'impliquer dans cet événement et de participer dans une action choisie. Sur le site international, des exemples d'actions concrètes sont suggérés, tels que la diminution des émissions de CO2 dans les villes ou encore l'amélioration des réglementations pour la construction d'immeubles.

Pour cette édition 2014, le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon s'est exprimé dans un long message publié sur le site Internet des Nations unies:

 «Aujourd'hui, en cette Journée internationale de la Terre nourricière, je lance un appel à tous les peuples du monde pour qu'ils fassent entendre leurs voix. Exprimez-vous au nom de notre planète, car elle est notre unique foyer. Prenons soin de notre terre nourricière, afin qu'elle puisse continuer à prendre soin de nous, comme elle l'a fait pendant des millénaires.»

Source © Le Figaro
lundi 7 avril 2014
Un jeune chercheur québécois est le premier au monde à mettre le doigt sur une des causes de la disparition massive des abeilles à l'échelle planétaire. 

Après deux étés à étudier les champs montérégiens, Olivier Samson-Robert, de l'Université Laval, est convaincu que le tueur se cache dans les flaques d'eau des champs où on y trouve des pesticides. 

Il s'agit d'une famille de pesticides appelés néonicotinoïdes, employés massivement comme enrobage des semences. Ces substances se répandent dans le sol et dans la plante par la sève. 

Sous le coup d'un moratoire en Europe, ils sont omniprésents dans nos champs et inquiètent les scientifiques qui accumulent depuis deux ans les preuves de leur implication dans le déclin mondial des colonies d'abeilles. 

Ces insectes ont déjà disparu de certaines régions d'Asie, où il faut maintenant polliniser les plantes à la main. Chez nous, le taux de mortalite´ des colonies a double´ depuis 10 ans, selon le ministère de l'Agriculture (MAPAQ), pour atteindre 30%. 

Jamais un scientifique n'avait cherché l'assassin présumé dans les flaques avant M.Samson-Robert. Ces sources d'eau sont pourtant vitales pour les abeilles, car elles sont plus chaudes que les cours d'eau, ce qui permet aux insectes de maintenir leur température corporelle, explique-t-il. 

Or, 100% des flaques que l'étudiant en biologie végétale a échantillonnées dans les champs de maïs montérégiens contenaient des néonicotinoïdes à des taux dépassant parfois les 100 fois la dose mortelle. 

Ces données vont à l'encontre des arguments des fabricants, qui affirment que l'enrobage des grains permet d'arrêter l'épandage de pesticides par voie aérienne, donc d'éviter que les abeilles entrent en contact avec le produit.

En remettant la bourse Laure Waridel de 10?000?$ à M.Samson-Robert le 3 mars, Equiterre espérait que ces travaux auraient un impact politique. Ce, à l'heure où les environnementalistes réclament que les néonicotinoïdes soient bannis. 

Mais l'agence de Santé Canada qui réglemente les pesticides, l'ARLA, indique ne pas considérer cette avenue pour le moment, et ce, même si elle estime que « les pratiques agricoles actuelles ayant trait à l'utilisation de semences de maïs et de soja traitées aux néonicotinoïdes ne sont pas viables ». 

L'agence se limite à imposer des mesures pour limiter l'émission de poussière contaminée pendant les semis. Cela permettra probablement de réduire la mortalité au printemps, mais pas tout au long de l'été, d'après les travaux de M.?Samson-Robert. 

CropLife Canada, l'association commerciale qui représente l'industrie des pesticides, estime quant à elle qu'« il existe plusieurs autres facteurs pouvant expliquer les pertes inhabituelles » d'abeilles, outre les néonicotinoïdes. Elle se dit « profondément » préoccupée que d'autres menaces soient « négligées ». 

En fermant les yeux sur les pesticides néonicotinoïdes, Santé Canada met non seulement les abeilles mais aussi les humains en danger, estime le porte-parole de la Fédération des apiculteurs du Québec, Jean-Pierre Chapleau. 

« Le « focus » est sur les abeilles, mais je suis convaincu que c'est beaucoup plus large », s'inquiète-t-il. 

« Par ses contacts constants avec l'air, l'eau et le sol, l'abeille nous renseigne aussi sur l'e´tat de l'environnement dans lequel elle e´volue. Elle constitue donc un puissant bio-indicateur », écrit en effet la chercheuse Nathalie Pelletier, du Centre universitaire de formation en environnement de l'Universite´ de Sherbrooke. 

« Les néonicotinoïdes ont changé la façon dont nous sommes exposés aux pesticides, explique M. Chapleau. Ils ne sont plus juste sur la pelure, ils sont à l'intérieur. » 

Mais en l'absence de moratoire, les grains enrobés de pesticides sont partout. Au Que´bec, 95% des semences de maïs et plus de 50% de celles de soya sont ainsi traite´es, indique le MAPAQ. L'enrobage est aussi employé pour les graines de fruits et légumes, comme les tomates, les laitues et les carottes. 

Or, deux molécules présentes dans trois néonicotinoïdes courants « peuvent affecter de façon défavorable le développement des neurones et des structures cérébrales associées à des fonctions telles que l'apprentissage et la mémoire », écrivaient à la fin décembre les scientifiques de l'Agence européenne de sécurité des aliments. 

Alors qu'elles vivent des heures difficiles dans nos champs, les abeilles prospèrent à Montréal, où elles sont en meilleure santé et produisent un miel savoureux que les amateurs s'arrachent. 

« Nos abeilles urbaines se portent aussi bien que les colonies d'apiculteurs biologiques à la campagne », indique Éric Duchemin, professeur associé à l'Institut des sciences de l'environnement de l'UQAM. 

En 2011, il était un des premiers à installer des ruches sur le toit de son université. Depuis, 265 ruches ont été installées un peu partout en ville par des scientifiques, mais aussi par des particuliers qui voient l'apiculture comme un loisir, explique M.Duchemin. 

En 2013, les ouvrières montréalaises ont ainsi produit pas moins de 5 tonnes de miel. 

Trèfle blanc, pommier, framboisier... toutes ces colonies produisent un miel aux saveurs propres à leur quartier, en fonction des fleurs qui y poussent. 

C'est justement la diversité florale, en plus de l'absence de produits chimiques, qui fait des villes un paradis pour les abeilles, explique Alexandre McLean, un des trois fondateurs de la miellerie urbaine Alvéole. 

Les abeilles se portent tellement bien en ville qu'à Londres, où il y a quelque 4 000 ruches, on craint une surpopulation. Le phénomène n'est pas dangereux pour les humains, puisque l'Apis mellifera cohabite très bien avec l'Homo sapiens, indique M. McLean. Toutefois, la surpopulation pourrait se traduire par une pénurie de nectar. 

Les abeilles n'auraient alors d'autre choix que les poubelles. Ceci s'est d'ailleurs déjà produit à New York, où les insectes ont déniché des flaques d'eau de cerise de marasquin, produisant ensuite un miel rouge. D'autres, en Alsace, ont fabriqué du miel bleu après avoir pris d'assaut les résidus d'une usine de M&M's.

Source : Anne Caroline Desplanques / Le Journal de Montréal



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vendredi 4 avril 2014
Les pierres tombales disposées en dominos et portant les noms d'espèces d'animaux et les dates de leur extinction au cimetière de la faune mondiale disparue, dans le District de Daxing à Beijing. 

Debout dans un cimetière de Beijing, Guo Geng lit des poèmes et offre des fleurs dans le cadre de ses hommages aux morts.

Mais M. Guo, 53 ans, ne le fait pas pour l'un de ses parents ou amis disparus.

Il rend hommage aux animaux disparus, et à ceux en voie d'extinction.

Pour M. Guo, prendre le deuil pour les animaux est une habitude à chaque mois d'avril depuis 1999, quand il a créé le cimetière de la faune mondiale disparue à Beijing, dans le Parc de Nanhaizi Milu, également connu sous le nom de Réserve des cerfs de David, situé dans le District de Daxing de la capitale.

« Les parents et des ancêtres morts ne devraient pas être les seuls à qui on rend hommage lors de la Journée du balayage des tombes. Les animaux méritent également qu'on se souvienne d'eux parce qu'ils sont nos amis », a déclaré M. Guo, Directeur adjoint du Centre de recherche écologique Milu du parc.

Le cimetière, construit le long d'une route longue de plusieurs kilomètres, est composé de 100 pierres tombales disposées comme des dominos ; sculptés sur les pierres, figurent les noms et les dates d'extinction des animaux -le rat du riz de Jamaïque en 1880 et la tourte voyageuse en 1914, par exemple.

Sur certaines des pierres tombales sont gravés les noms des animaux en voie de disparition. Les êtres humains y sont inclus.

Selon M. Guo, la disposition en dominos illustre comment la disparition d'un animal peut mettre en danger d'autres espèces apparentées. L'endroit est également conçu pour améliorer la sensibilisation du public à la nécessité de protéger la faune et l'écologie.

En fait, aucun animal n'est enterré sous les pierres, mais sous la direction de M. Guo, de nombreux visiteurs, en particulier des étudiants et des défenseurs des animaux, aiment visiter ce cimetière de la faune pendant les congés de la Fête Qingming -la Journée du balayage des tombes- qui tombe samedi cette année.

« Je suis venu au parc en particulier pour voir le cimetière. Je voulais visiter les tombes en dominos après les avoir vues à la télévision », a dit Wang Fengtong, un habitant du District de Fengtai, à Beijing.

La fille de M. Wang travaille pour un laboratoire d'étude animales et sa famille possède un chien, « mais parfois nous ne savons pas comment mieux nous entendre mieux avec ces amis », a dit cet homme âgé de 63 ans.

Il dit avoir trouvé sa réponse dans le parc.

« J'ai été déçu quand je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup d'animaux que je ne pouvais plus voir, et j'ai été choqué après avoir appris que les êtres humains sont également menacées d'extinction », a-t-il dit. « La mort des animaux affecte aussi nos vies. Nous sommes tous des créatures de ce monde ».

L'idée de commémorer les animaux disparus est venue à M. Guo il y a environ 15 ans, quand il était gardien de chimpanzés au Centre d'élevage pour animaux en danger de Beijing. A cette époque, de nombreux visiteurs s'étonnaient des 24 pièces pour animaux vides dans le centre, et ils demandaient souvent à quoi cet espace était utilisé.

« Cela m'a fait penser que je pourrais utiliser les pièces d'une manière nouvelle », a dit M. Guo.

« J'ai eu l'idée de créer des pièces pour animaux éteints », a-t-il dit. « Puisque l'extinction du dernier membre d'une espèce signifie qu'elle a disparu, les pièces vides me semblaient le moyen le plus approprié d'exprimer cela ».

M. Guo a ensuite commencé à faire usage des pièces pour renforcer la sensibilisation à la protection des animaux.

Plus tard, il a appliqué l'idée de commémorer les animaux sur les plates-bandes avec des croix. « Je voulais que l'idée grandisse et devienne de plus en plus belle », dit-il.

L'idée enfin l'a emmené vers le parc, où elle a évolué dans vers le cimetière et les en pierres domino actuels.

Wang Bin, Directeur de la gestion vétérinaire au Bureau municipal de l'agriculture de Beijing, a hautement apprécié l'idée de Guo, disant qu'elle est créative et respectueuse de l'environnement.

En outre, elle suggère une voie pour la manipulation des restes d'animaux de compagnie des gens. Trop de sépultures peuvent nuire à l'environnement et propager des maladies, a dit M. Wang, aussi un cimetière simulé pourrait leur offrir un meilleur choix.

« Cela permettrait aux gens de comprendre non seulement l'importance de la faune, mais aussi la façon dont nous pouvons chérir nos amis les animaux », dit-il.

Source chine information


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jeudi 12 septembre 2013
Le généticien et militant de gauche Albert Jacquard est décédé mercredi dernier à son domicile parisien à l‘âge de 87 ans, a annoncé jeudi son fils à l’AFP.

Ce polytechnicien, né le 23 décembre 1925, qui était président d’honneur de l’association Droit au logement (DAL), a été emporté par une forme de leucémie, a-t-il précisé.

Issu d’une famille de la bonne société lyonnaise, Albert Jacquard est reçu à Polytechnique 20 ans plus tard et entre en 1951 à la Seita (société nationale qui fabrique tabac et allumettes) pour y travailler à la mise en place d’un des premiers systèmes informatiques.

Après un bref passage au ministère de la Santé publique, il rejoint l’Institut national d‘études démographiques (Ined) en 1962. Mais il approche de la quarantaine et “s’aperçoit qu’on n’est pas éternel et qu’on ne veut pas gâcher sa vie à des choses dérisoires”.

Albert Jacquard part donc étudier la génétique des populations dans la prestigieuse université américaine de Stanford, puis revient à l’Ined et passe deux doctorats en génétique et biologie humaine dans la foulée.

Parallèlement à l’enseignement et son travail d’expert à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il n’aura alors de cesse de démonter les arguments prétendument scientifiques des théories racistes et sera même témoin en 1987 au procès du nazi Klaus Barbie pour crimes contre l’humanité.

Ses premiers livres, comme “Eloge de la différence: la génétique et l’homme” (1978) rencontrent un grand succès qui ne se démentira pas, même quand il dérivera vers la philosophie, la vulgarisation scientifique ou l’humanisme anti-libéral.

Car le Pr Jacquard n’aime pas le libéralisme et il sera d’ailleurs candidat aux législatives à Paris en 1986 sur une liste soutenue par divers mouvements de la gauche alternative, puis en 1999 sur la liste écologiste conduite par Daniel Cohn-Bendit (en 84e position).

Dans les années 1990, Albert Jacquard va mettre sa verve médiatique au service d’une autre cause: les mal-logés et les sans-papiers : occupation d’un immeuble rue du Dragon en 1994, de l’Eglise Saint-Bernard en 1996, etc. Son visage de vieux faune grec devient vite aussi familier que celui de l’Abbé Pierre, Mgr Gaillot ou Emmanuelle Béart, ses compagnons de lutte.

L‘âge aidant, le président d’honneur du DAL s‘était fait plus discret tout en continuant à soutenir les démunis et à pousser des coups de gueule, comme dans sa chronique quotidienne sur France Culture de 2001 à 2010.

Source © AFP

vendredi 6 septembre 2013
Nature Alerte soutient et transmet

...

Le Comité de soutien au Capitaine Paul Watson
Pour que la France accueille Paul Watson,
le 1er réfugié politique écologiste



PAUL WATSON, Fondateur et Président de l’ONG internationale de défense des océans SEA SHEPHERD (Berger de la mer) est actuellement en passe de perdre sa liberté, peut être sa vie.

Citoyen d’honneur de la ville française de Saint Jean Cap Ferrat et désigné par Times Magazine comme l’un des vingt plus grands héros écologistes du XXème siècle, Paul Watson est un activiste investi dans la défense des océans depuis plus de 40 ans. Dans son combat pour les océans, il s’est attiré de puissants ennemis, au plus haut niveau des Etats.

Paul Watson a été arrêté à Francfort, en Allemagne le 13 mai dernier, suite à un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica pour des faits remontant à 2002. Watson avait alors interrompu une opération de pêche illégale aux ailerons de requins dans les eaux du Guatemala (pratique cruelle qui consiste à découper les ailerons de requins et rejeter leurs corps agonisants à la mer). Watson patrouillait alors sous mandat Guatémaltèque. L’année précédente, les braconniers Costa Ricains mis en cause lors de cette opération avaient été inculpés pour pêche illégale au requin dans la Réserve Marine des Galápagos, classée Patrimoine Mondial de l’Humanité et déclarée Patrimoine en péril par l’Unesco en 2009. Lors de cette opération, Paul Watson n’a blessé personne et n’a endommagé aucun matériel. Il est néanmoins poursuivi par le Costa Rica, dix ans après les faits, pour « mise en danger de la vie d’autrui » alors même que deux juges Costa Ricains successifs avaient déjà prononcé un non lieu à l’époque des faits. Paul Watson fait notamment l’objet d’une notice rouge émise par Interpol qui après l’avoir refusé son inscription dans un premier temps, s’est finalement plié à la volonté du Costa Rica, pays agissant lui même comme « sous-traitant » du Japon.

Car par delà le cas Costa Ricain, Paul Watson s’est surtout attiré les foudres du Japon- troisième puissance économique mondiale- pour ses interventions répétées depuis 8 ans contre la chasse baleinière Japonaise (chasse qui viole le moratoire international sur la chasse baleinière en vigueur depuis 1986) dans le sanctuaire baleinier de l’Antarctique. En 2010, Wikileaks révélait dans la presse que des négociations secrètes entre le premier Ministre Japonais et la secrétaire d’Etat américain, Hilary Clinton visaient à priver Sea Shepherd de son statut caritatif afin de l’affaiblir financièrement. Dans ces cables, le Japon, rendait Sea Shepherd directement responsable du faible rendement de sa chasse baleinière et des dizaines de millions de dollars de pertes qui s’ensuivent. (Pour la seule année 2011, 172 baleines furent tuées en Antarctique sur un quota fixé à plus de 1000).


En octobre 2011, date de l’émission du mandat d’arrêt Costa Ricain contre Paul Watson, le Japon intentait en parallèle une action contre Sea Shepherd devant la Cour Américaine de Justice pour faire interdire les interventions de l’ONG pour la dans sanctuaire baleinier de l’Antarctique. En mars 2012, le juge américain statua en faveur de Sea Shepherd en rejetant la plainte japonaise.

Par la suite, un mandat d’arrêt aurait été délivré par le Japon visant des infractions imaginaires qui auraient été commises à l’occasion de la campagne 2010 de Sea Shepherd en Antarctique.

Les mandats d’arrêt issus par le Costa Rica (et par le Japon) reposent sur des procédures hautement contestables dont la finalité politique ne fait pas de doute.

Aujourd’hui traqué par la mafia des ailerons de requins, par l’Etat japonais et son allié l’Etat du Costa Rica, Paul Watson est devenu « l’écologiste à abattre ». C’est un symbole, poursuivi pour l’exemple. Alors que 700 militants écologistes ont été assassinés au cours de la dernière décennie1, réduire le Capitaine Paul Watson au silence, c’est envoyer un message de menace très clair à tous les mouvements de résistance écologiste qui luttent péniblement pour sauver ce qu’il nous reste de biodiversité.

A l’heure où les Nations Unies annoncent la mise en place de l’initiative « Ocean Compact », censée rendre plus efficace la protection effective des Océans, ne laissons pas l’un de leur plus fervents défenseurs être livré aux puissants lobbys qui détruisent impunément la biodiversité marine, mettant ainsi en péril notre avenir et celui de nos enfants.

Déjà en 1992, le Commandant Cousteau tentait de nous alerter : « Les Océans sont en train de mourir sous nos yeux… ». Vingt ans plus tard, l’océan demeure cette vaste zone de non droit dans laquelle les crimes restent impunis et où se joue pourtant, loin des regards de tous, l’avenir de l’humanité.

Car par delà la lutte pour la survie des animaux marins, le combat de Paul Watson est à n’en point douter l’une des plus grandes causes humanitaires au monde. Si les océans meurent, nous mourrons tous, s’il est une évidence à laquelle nous ne pourrons échapper, c’est celle là.

Aujourd’hui, cessons de détourner le regard.

Nous, soussignés, demandons à ce que la France, terre d’accueil historique tournée vers l’Océan et pays des Droits de l’Homme, s’engage à donner l’asile politique au Capitaine Paul Watson, l’un des plus grands héros écologistes de notre époque.


Quand l’injustice devient la loi, la résistance devient un devoir.

site: http://www.seashepherd.fr 

Pour signer la pétition c'est ici:

http://www.avaaz.org/fr/petition/Pour_que_la_France_acceuille_Paul_WATSON/
mercredi 3 avril 2013
Un Américain de 15 ans est devenu le premier adolescent atteint de trisomie 21 à atteindre le camp de base de l'Everest, au Népal, a annoncé mercredi son père, une démarche qui vise à faire évoluer le regard et les idées reçues à l'égard du handicap.

Eli Reimer, originaire de l'Oregon, a atteint ce camp himalayen situé à 5.364 m d'altitude à la mi-mars après dix jours d'ascension.

"Ce trek visait en partie à faire participer au moins un trekker handicapé et, à travers cette démarche, à souligner les capacités des personnes souffrant d'un handicap", a expliqué son père, Justin, qui faisait partie de l'expédition.

Le trek visait aussi à collecter des fonds pour la fondation Elisha, créée par les parents d'Eli, qui travaille avec des handicapés et leurs familles.


Un Britannique de 35 ans atteint de trisomie 21 avait réussi le même exploit.

La trisomie 21, également appelée syndrome de Down, est la cause la plus fréquente des anomalies chromosomiques et la principale cause génétique de déficit mental.

Les conséquences habituelles sont "une déficience intellectuelle variable, souvent légère" accompagnée de particularités morphologiques et d'un risque de complications diverses (malformations cardiaques et digestives, cataracte congénitale, petite taille, épilepsies, leucémies, déficits sensoriels...).

"Il est une sorte de super star dans son école maintenant", a dit son père, précisant qu'Eli suivait des cours alternant "des leçons pratiques sur la vie" et des cours traditionnels.

Interrogé pour savoir ce qu'il raconterait à ses camarades lorsqu'il retournerait à l'école cette semaine, Eli a répondu: "J'ai aimé le camp de base et être avec mes nouveaux amis de l'équipe de trek".

Il s'agit cette année du 60e anniversaire de la première ascension de l'Everest. Le 29 mai 1953, Hillary et Sherpa Tenzing Norgay avaient atteint pour la première fois de l'histoire le sommet de la montagne la plus haute du monde.


Tom Whittaker, un alpiniste britannique, était devenu la première personne atteinte d'un handicap à parvenir jusqu'au sommet en 1998. Il avait été amputé d'un pied vingt ans plus tôt après un accident de voiture.



7/7

mardi 12 mars 2013
Le tribunal de Saint-Nazaire a mis en délibéré au 26 mars sa décision d'autoriser, ou non, l'expulsion d'opposants qui occupent un ensemble de cabanes construites sur le site du futur aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes.

Cette demande d'expulsion de la filiale Aéroport du Grand Ouest (AGO) du groupe Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Nantes, ne concerne que les cabanes, une dizaine environ, baptisées Chateigne, construites fin novembre 2012, alors que depuis lors plusieurs dizaines d'autres ont été édifiées un peu partout sur le site.

Pour empêcher la destruction de la Chateigne, autorisée par la justice le 11 décembre 2012, plusieurs opposants s'en étaient nominalement déclarés occupants, obligeant AGO à entamer une nouvelle procédure, plus longue, d'expulsion.

L'avocat d'AGO a plaidé mardi l'occupation illicite de ces cabanes, construites sur un terrain exproprié devenu la propriété de Vinci.

De son côté Me Pierre-Henri Marterêt qui défendait les quatre occupants déclarés des cabanes soutenait qu'il n'y avait pas d'urgence, car les travaux à cet endroit n'étaient pas prévus tout de suite, et qu'en outre aucun autre logement alternatif n'avait été proposé à ses clients.


La Chateigne, ensemble de constructions collectives édifiées le 17 novembre lors d'une manifestation géante ayant rassemblé de 13.000 à 40.000 personnes selon les estimations divergentes de lÉtat et des manifestants, est devenu un lieu symbolique de cette lutte.

Elle accueille depuis lors des collectifs anti nddl venus de toute la France qui s'y relaient chaque semaine.

A l'extérieur du tribunal, une soixantaine d'opposants étaient venus soutenir leurs camarades, a constaté un photographe de l'AFP.

L'aéroport Grand Ouest de Notre-Dame-des-Landes, destiné à remplacer l'actuel aéroport de Nantes situé au sud de l'agglomération, devait être inauguré en 2017.

Mais les intenses manifestations et les violents heurts avec les forces de l'ordre qui ont accompagné à l'automne 2012 la tentative d'expulsion des quelques 300 opposants anticapitalistes installés sur place ont d'ores et déjà entraîné le report de plusieurs mois de certaines phases de travaux comme le défrichage, prévu initialement en janvier 2013.

La commission de dialogue mise en place par Jean-Marc Ayrault fin novembre pour apaiser la crise doit rendre son rapport fin mars.


Source ©AFP


Les opposants sont toujours là


Quelques centaines d'opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) occupent toujours le terrain, malgré l'intervention en nombre des forces de l'ordre en novembre et les multiples décisions judiciaires. Inlassablement, ils reconstruisent des installations, se heurtant régulièrement aux gendarmes qui surveillent la zone.

Beaucoup étaient partis, sous les gaz lacrymogènes des gendarmes, en novembre dernier. Certains étaient restés, d'autres sont revenus, comme à chaque fois précédemment.

Environ 300 opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) occupent la zone d'aménagement différé (ZAD), rebaptisée « zone à défendre ». Face à eux, les gendarmes, ceux qui les avaient déjà délogés à l'automne dernier, alors qu'ils n'étaient qu'un peu plus d'une centaine. Ces gendarmes avec lesquels les rapports sont difficiles. Pour se « protéger », les opposants ont créé de véritables postes de défense, des fosses ou encore des palissades, au cas où.

Des étudiants, des militants, des agriculteurs...

Dans la foule de ceux qui ont reconstruit des dizaines de petites cabanes en bois, des potagers et des « maisons-débats », on trouve des étudiants, des militants chevronnés, politisés, ou encore des agriculteurs. Des paysans comme ceux qui tiennent la ferme Bellevue, dont une décision de justice a ordonné la destruction ; ce sont les COPAINS, le Collectif des organisations professionnelles agricoles indignées par le projet d'aéroport.

 

« A tour de rôle, on tient la maison. Du coup, il y a toujours des paysans en permanence sur le site. L'hiver nous a montré qu'on était capables de tenir » (Cyril Bouligand, agriculteur)

Ils font de leur résistance un acte fondateur, à opposer aux décisions administratives qui s'élaborent.

Tous ces opposants discutent chaque jour des actions à mener. Ils attendent également, parfois sans trop y croire, le rapport de la « commission de dialogue », prévu pour être remis à la fin du mois.

Cet organe avait été lancé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en novembre dernier, au plus fort de la contestation à Notre-Dame-des-Landes. La commission, qui a organisé près de 70 entretiens jusqu'ici, doit faire des recommandations « autonomes, quelles que soient les opinions des gens [...] rencontrés », affirme son président Claude Chéreau, qui ajoute : « On essaiera d'être impartiaux ».

Mais même si certaines associations d'opposants y ont activement participé, l'issue de ces entretiens ne fait guère de doute. Elle ne remettra certainement pas en cause le projet. Derrière leurs palissades, les « zadistes » se préparent à tout.
mardi 22 janvier 2013
Pour s'être engagées contre la pollution lumineuse et pour l'amélioration de la qualité de la nuit, 216 communes françaises peuvent désormais se prévaloir du label « villes et villages étoilés ».

De 39, en 2009, le nombre des villes récompensées atteint cette année 216. Avec au palmarès des petits villages comme Loubaut (30 habitants, dans l'Ariège) mais aussi désormais des agglomérations de taille respectable comme Saumur (28 000 habitants, dans le Maine-et-Loire) ou Haguenau (35 000 habitants, en Alsace). 


Petite soeur du label « ville et villages fleuris », cette distinction est attribuée depuis 2009 par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne (ANPCEN) et distingue des villes selon une échelle allant de une à cinq étoiles.

Avec ce label, l'association entend mettre en valeur les communes cherchant à maîtriser leur consommation énergétique, développer une extinction partielle ou complète en cours de nuit, optimiser la direction des émissions lumineuses pour en limiter l'impact ou limiter la lumière blanche néfaste pour les espèces et la santé.
 


Les communes sont notées par un jury d'associations, de représentants de parcs protégés et d'élus. « Il ne s'agit pas de remettre en question la nécessité d'éclairer pour des besoins de sécurité et d'agrément, ni de supprimer l'éclairage artificiel » précise l'ANPCEN, « mais elle plaide pour une organisation différente, notamment pour limiter la consommation énergétique, l'éclairage public représentant, 48% de la consommation électrique des collectivités locales ».

L'association rappelle également que les nuisances lumineuses affectent les équilibres des écosystèmes et perturbent la chaîne alimentaire, en jouant sur l'alternance jour/nuit indispensable à nombre d'espèces.  


Dans le palmarès 2013, 22 communes bénéficient de 5 étoiles, 51 en reçoivent 4, 39 bénéficient de 3 étoiles, 36 en ont 2 et 68 une seule. Les municipalités labellisées reçoivent un diplôme et peuvent mettre en valeur leur récompense sur un panneau à l'entrée de la commune.
 

Source AFP
jeudi 17 janvier 2013
Trois oursons nés en 2011 dans les Pyrénées ont été baptisés Callisto, Soulane et Pépite, prénoms choisis parmi quelque 20.000 propositions faites sur internet, a annoncé jeudi l'association Pays de l'ours-Adet.

Callisto, nom donné à l'une des deux jeunes femelles, était une nymphe de la mythologie grecque, transformée à sa mort par Zeus en la constellation de la Grande Ourse.

Soulane, prénom que porte la deuxième femelle, est le versant ensoleillé de la montagne dans les Pyrénées.

Le troisième ourson, dont le sexe n'a pas été déterminé, s'appelle Pépite parce que, qu'elle soit d'or ou de chocolat, une pépite est ce qu'il y a de plus naturel et précieux, note l'association pro-ours.


Un concours avait été lancé avant Noël par Pays de l'ours-Adet et le quotidien Métro pour le choix des prénoms.

Les trois oursons ont tous la même mère, Hvala, et leur père est Pyros, l'ours mâle dominant du massif.

C'est la première fois qu'une portée de trois oursons a survécu dans les Pyrénées, le taux de mortalité étant généralement d'environ 50% au cours de la première année.

La famille peut être vue sur des photos et vidéos sur le site de l'association.

Trois nouveaux oursons sont nés, en deux portées, pendant l'hiver 2012 dans les Pyrénées. Ils portent la population des plantigrades sur la chaîne entre 20 et 25 individus, selon le directeur de Pays de l'ours-Adet, Alain Reynes, interrogé au téléphone.


La très grande majorité des ours se trouve dans les Pyrénées centrales, essentiellement en Haute-Garonne et Ariège, et côté espagnol dans le Val d'Aran-Pallars Sobira.

Mais, selon les pro-ours, il manque toujours des femelles dans l'ouest du massif: seuls deux mâles subsistent dans le noyau des Pyrénées-Atlantiques, en Béarn, où le gouvernement précédent avait renoncé à introduire une ourse slovène en 2011.


Source
©AFP
Les insecticides Gaucho, Régent ou Cruiser sont mis en cause par des ONG dans l'effondrement des colonies d'abeilles.

Ces trois évaluations de l'agence de Parme (Italie) apportent du crédit à ceux qui attribuent à cette famille récente d'insecticides – néonicotinoïdes – un rôle dominant dans le déclin accéléré des insectes pollinisateurs, constaté partout dans le monde depuis une dizaine à une quinzaine d'années. Mises sur le marché au début des années 1990, ces nouvelles substances sont parmi les plus utilisées au monde en agriculture.

L'EFSA était saisie par la Commission européenne de l'évaluation des risques présentés par ces trois molécules, au regard des nouvelles données scientifiques produites depuis leur autorisation. La caractéristique principale de ces produits – commercialisés sous les noms de Gaucho, Cruiser, Poncho, Nuprid, Argento, etc. – est qu'ils s'utilisent en granules ou en enrobage de semences. Les graines sont gainées du principe actif avant d'être semées ; la plante sécrète ensuite le toxique tout au long de sa croissance.

UN SIMPLE CONTACT AVEC CES POUSSIÈRES PEUT ÊTRE FATAL


"Nous avons identifié des risques pour les abeilles en relation avec trois principales voies d'exposition des insectes, explique Domenica Auteri, qui a présidé les travaux de l'agence européenne. Ce sont les poussières produites par les graines ou les granules pendant le semis, la contamination par le pollen et le nectar et, dans le cas du maïs, traité par le thiaméthoxame, l'exposition par "guttation"", c'est-à-dire l'exsudation, par la plante, de gouttelettes d'eau imprégnées du pesticide et auxquelles s'abreuvent parfois les insectes.

Quant aux poussières produites lors des semis, elles peuvent être transportées par le vent et se déposer dans l'environnement. La dose létale de ces produits étant de quelques milliardièmes de gramme par abeille, un simple contact avec ces poussières peut être fatal à l'hyménoptère.

 
Les trois opinions scientifiques rendues par l'EFSA s'inscrivent dans un travail publié par l'agence en mai 2012, également commandé par la Commission européenne : il s'agissait alors d'évaluer l'efficacité des tests réglementaires ayant conduit à l'autorisation des molécules. Le groupe d'experts mandaté par l'agence européenne avait conclu que ces tests, conçus pour les produits utilisés en pulvérisation, n'étaient pas adaptés.

De plus, les chercheurs notaient que les tests en laboratoire étaient lacunaires : pas de prise en compte des effets de synergie avec des pathogènes ou d'autres produits phytosanitaires, pas d'évaluation des effets non létaux (désorientation, perte de mémoire des butineuses, etc.). De même que les tests en plein champ étaient incapables de déceler les effets de ces substances – surfaces traitées trop petites, colonies utilisées de trop petite taille, etc.

"LES NÉONICOTINOÏDES AFFECTENT NÉGATIVEMENT LES ABEILLES"

"Il est très réconfortant que l'EFSA ait réagi aux preuves de plus en plus fortes que l'utilisation des néonicotinoïdes affecte négativement les populations d'abeilles, et qu'elle reconnaisse les risques significatifs associés avec l'utilisation actuelle de ces produits", commente le biologiste David Goulson, professeur à l'université de Stirling (Royaume-Uni) et auteur d'une récente étude publiée dans la revue Science, documentant les effets de l'imidaclopride sur les bourdons : "Beaucoup d'entre nous voudraient désormais voir un moratoire être décidé sur l'utilisation de ces pesticides, jusqu'à ce que nous comprenions réellement à quel point ils dégradent l'environnement."

Dans les trois avis rendus, les experts de l'EFSA reconnaissent que la science est encore loin du compte. En fonction du produit et de son mode d'utilisation, les données ne permettent bien souvent pas de conclure à l'existence ou à l'absence de risques. Par exemple, il est actuellement impossible d'évaluer le risque posé par l'imidaclopride sur les abeilles lorsque le produit est utilisé sur l'endive, la laitue, la scarole, le radis, etc.

En juin, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a interdit le Cruiser sur le colza dans l'Hexagone. En revanche, son utilisation sur le maïs est toujours autorisée en France, bien qu'elle présente, selon l'EFSA, des risques pour les abeilles par deux voies : la guttation et les poussières des semis.


LES OPINIONS RENDUES PAR L'EFSA NE SONT PAS SURPRENANTES

Bien que tranchées, les trois opinions rendues par l'EFSA ne sont pas surprenantes. Laura Maxim, chercheuse à l'Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC) et l'une des meilleures spécialistes des controverses ayant accompagné l'utilisation de ces substances, note ainsi qu'"il y a dix ans, le Comité scientifique et technique [un groupe d'experts mis sur pied en 1999 par Jean Glavany, ministre de l'agriculture] était parvenu aux mêmes conclusions à propos de l'imidaclopride".


Le rapport de ce groupe d'experts avait été rendu en 2003, et avait conduit à l'interdiction du Gaucho en France. Deux ans plus tard, ce comité livrait des conclusions semblables pour un autre pesticide controversé, le fipronil (commercialisé sous le nom de Régent), également mis en cause dans le déclin d'abeilles. L'EFSA finalise une opinion scientifique sur cet autre produit controversé, n'appartenant pas à la famille des néonicotinoïdes. "Elle devrait être publiée d'ici à fin mars", précise Mme Auteri.



Outre les trois opinions scientifiques de l'Autorité européenne de sécurité sanitaire (EFSA), l'Italie, la France ou le Royaume-Uni ont récemment pris des mesures à l'encontre des insecticides néonicotinoïdes ou mènent des enquêtes parlementaires sur leurs effets sur les abeilles.


Les agrochimistes allument des contre-feux. Un rapport commandé par Bayer et Syngenta à un cabinet de consultants, rendu public lundi 14 janvier, chiffre les bénéfices des néonicotinoïdes à 4,5 milliards d'euros par an pour l'économie européenne et estime que leur abandon coûterait 50 000 emplois agricoles.

Le rapport ne dit pas qu'au niveau mondial, les services rendus par les insectes pollinisateurs sont estimés à 115 milliards d'euros par an.


Source © Le monde
jeudi 10 janvier 2013
Le Parc amazonien de Guyane rappelle son opposition au projet REXMA, un projet soutenu par le Ministre du Redressement Productif A. Montebourg, qui vise à l'exploitation d'or alluvionnaire dans une aire de biodiversité rare, fragile et protégée.

Le Parc amazonien de Guyane a été créé le 27 février 2007. Avec un territoire de 3,4 millions d'hectares, il couvre 40% de la Guyane française et constitue la plus grande aire protégée d'Europe. Situé au sud-est du plateau des Guyanes et frontalier du Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil (3,9 millions d'hectares – Etat de l'Amapa), il contribue à former l'un des plus grands espaces protégés du monde.

Le Parc national est constitué d'une zone de coeur et d'une zone périphérique dite de libre adhésion. Cinq communes où résident près de 10 000 habitants composent le territoire du Parc amazonien de Guyane. Il s'agit de Camopi, Maripa-Soula, Papaïchton, Saül et Saint-Elie. Ce sont les lieux de vie des amérindiens Wayana, Wayãpi et Teko (ou Emérillons), des Aluku (noirs marrons du Maroni), des Créoles et de diverses minorités.

Aux paysages d'une grande originalité, s'ajoute une palette de milieux rares : inselbergs (imposants massifs rocheux) et monts forestiers dont les plus hauts dépassent 800 mètres d'altitude. Difficile d'accès, le Parc national abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité.
Le Parc national de Guyane est opposé au projet minier REXMA

Et pourtant, le Ministère du Redressement Productif a donné en fin d'année 2012 son accord à la société REXMA pour l'exploitation d'or alluvionnaire dans le secteur de la crique Limonade, sur la commune de Saül en Guyane française. Le permis d'exploitation (PEX) attribué jouxte, à environ 3 km, le village de Saül et s'étend sur 120 hectares, en zone de libre adhésion du Parc amazonien de Guyane. Il est également situé dans une zone n'ayant pas été identifiée pour l'exploitation minière par le Schéma Départemental d'Orientation Minière (SDOM) et le Schéma d'Aménagement Régional.

Comme plusieurs services de l'Etat (DIREN, DAF, ONF) et le Préfet de l'époque, le Parc national a déjà fait connaître officiellement son opposition à ce projet minier et ce à deux reprises. Le 11 juillet 2008, le Président du Conseil d'administration du Parc national a transmis au Préfet son avis d'opposition à une demande de permis (AEX) par la société REXMA, situé dans le même secteur de la commune de Saül. Pour le permis récemment accordé à cette même entreprise, le directeur de l'établissement public du Parc amazonien de Guyane a émis un avis défavorable dans un courrier adressé le 20 janvier 2009 au service instructeur, la DRIRE.

Aujourd'hui encore, le Parc amazonien de Guyane constate que cette décision :
 

  • Ne respecte pas la volonté de la population et des élus locaux, puisque le Conseil municipal de Saül avait délibéré le 29 janvier 2008 pour interdire toute exploitation minière dans un rayon de 10 km autour du bourg. Cette position a encore été réaffirmée dernièrement, notamment dans le cadre de l'élaboration de la carte communale, de plusieurs communications récentes du maire de la commune au sujet de ce permis minier, et avec la pétition lancée à l'initiative d'une très large majorité d'habitants de la commune.
  • Va à l'encontre de la politique de développement durable engagée depuis plusieurs années par la commune et ses partenaires. Celle-ci s'accompagne d'importants investissements publics déjà consentis ou programmés. La décision ministérielle risque notamment de nuire à la pérennité de la filière touristique sur la commune qui s'appuie sur la qualité reconnue et recherchée de l'environnement naturel qui enserre le village.
  • Confisque à la population une zone de subsistance utilisée pour la chasse et la pêche ; la crique Limonade constituant l'unique cours d'eau accessible et proche du village qui présente un réel intérêt en terme de ressource pour la pêche des habitants.
  • Sera à l'origine de la destruction inévitable de milieux naturels et aquatiques jusqu'alors préservés. Les connaissances scientifiques sur le secteur ont mis en évidence la présence de nombreuses espèces de vertébrés protégés par arrêté ministériel, ainsi que la présence d'espèces patrimoniales rares à l'échelle de la région.
  • Fait encourir le risque de pollutions (matière en suspension, remobilisation du mercure présent dans les sols) en zone coeur de parc ; le permis minier se situant dans un bassin versant juste en amont pourrait impacter plus de 6 km de linéaire de cours d'eau.
  • S'oppose d'ores et déjà à une des grandes priorités du SDAGE de Guyane, et de fait, aux principes à respecter qui s'imposent par la Directive cadre européenne sur l'eau (DCE) pour atteindre ce résultat. Ceux-ci reposent d'une part, sur le fait de ne pas dégrader l'état existant des cours d'eau identifiés en très bon état écologique, et d'autre part, de garantir la continuité hydrologique.
  • S'opposerait ainsi en cas d'impacts aux articles 1 et 3 de la loi de 2006 relative aux Parcs nationaux et à l'article L. 331-1 du Code de l'environnement qui prévoient la solidarité écologique entre les zones de coeur et de libre adhésion.
En raison de l'antériorité de la demande de l'exploitant, ce permis a pu être octroyé pour 5 ans en zone interdite du SDOM. Ce dernier étant depuis entré en vigueur, le titre minier ne pourra pas être renouvelé en tout état de cause. Le Parc amazonien de Guyane s'interroge donc sur la cohérence de cette décision qui va faire émerger une activité temporaire et néanmoins durablement dégradante pour l'environnement proche de Saül. Ceci, au détriment d'une politique véritable de développement durable, souhaitée par la majorité des habitants concernés, basée sur l'éco-­tourisme et la valorisation de patrimoines naturels et culturels guyanais.

Au vu de tous ces éléments, le Parc amazonien de Guyane réaffirme son opposition à ce projet. Cette position fait écho aux légitimes revendications de la commune et de la majorité de ses habitants pour maîtriser l'aménagement de leur territoire et leur propre développement.

"Situé au centre de la Guyane, au beau milieu d'une forêt luxuriante, le petit bourg de Saül est l'endroit idéal pour ceux qui souhaitent prendre un peu de repos et profiter de la quiétude des lieux. Notre commune est un endroit paisible, un petit coin de paradis sur terre, et de nos jours, cela n'a pas de prix !" Hermann Charlotte, Maire de Saül et Président du Parc amazonien de Guyane.
Notes
 

Le Parc amazonien de Guyane a pour mission de préserver le patrimoine naturel, de valoriser les cultures locales et d'accompagner les communautés d'habitants dans la définition d'un projet de territoire et de développement durable et ce, dans le respect de leurs modes de vie et de l'environnement.

Auteur
Parc amazonien de Guyane


jeudi 1 novembre 2012
Nature Alerte relaie un article de forca coragem

http://forca-coragem.org


MERCI A TOUS !


Nous venons d’apprendre que le Tribunal Régional Fédéral de la Troisième Région, à São Paulo, a suspendu l’opération d’expulsion des Indiens Guarani-Kaiowá de Pyelito Kue, répondant ainsi à la demande de la Fondation Nationale des Indiens (Fundação Nacional do Índio- FUNAI). Pour les militants et les indiens, ce n’est qu’une solution d’attente, et les relations avec le propriétaire demeurent tendues et dangereuses.


Le Procureur de la Republique Marco Antonio Delfino de Almeida a déclaré “La mobilisation des réseaux sociaux a été déterminante. Elle a provoquée une réaction jusque là inédite pour un gouvernement quand il s’agit de traiter des droits des peuples indigènes”.


La  mobilisation a été énorme au Brésil, avec de nombreuses manifestations, mais aussi à l’étranger. Cette mobilisation a porté ses fruits.


C’est certes une décision temporaire, qui doit durer le temps de l’identification et de la délimitation définitive du territoire indien par la FUNAI.



 En effet, la situation des Guarani de Pyelito Kue est devenue une préoccupation nationale quand les indiens ont diffusé publiquement leur lettre du 8 octobre au Gouvernement et à la Justice Brésilienne: ” À qui dénoncerons-nous les violences commises contre nos vies ? À quelle instance judiciaire du Brésil ? C’est la Justice fédérale elle-même qui engendre et nourrit des actes de violence envers nous. (…). Nous le savons bien qu’au cœur de notre territoire ancestral  sont enterrés beaucoup de nos grand-pères et grand-mères, bisaïeux et bisaïeules. Ici se trouve le cimetière de tous nos ancêtres. Conscients de ce fait historique, nous allons et nous voulons mourir et être enterrés aux côtés de nos ancêtres, ici même, où nous sommes aujourd’hui, c’est pourquoi nous demandons au gouvernement et à la Justice fédérale de ne pas décréter l’ordre de nous expulser mais de décréter notre mort collective et de nous enterrer tous ici.”

Less Guarani-kaiowá de Pyelito Kue se sont réfugiés dans la réserve de la ferme Cambará, en novembre 2011, après avoir subi des attaques armées lorsqu’ils campaient de l’autre côté du fleuve. Des enfants et des personnes âgées avaient été blessées et le camp détruit.


Une note technique de la FUNAI publiée en mars 2012 déclare que le territoire revendiqué par les indiens à  Pyelito Kue te Mbarakay est occupé depuis très longtemps par les Guarani-Kaiowa, depuis 1915 quand fut établie la première Terre Indigène. C’est dans les années 70 et 80 qu’on commencé les expulsions des indiens, au profit des propriétaires fonciers agricoles (principalement pour doper les productions de cane à sucre ou de soja) Avec les expulsions, le confinement et le regroupement d’éthnies, entraînant déracinement et précarisation culturelle et sociale. Le déracinement, la résistance et la perte des repères culturels ont entraîné des vagues de suicides (555 entre 2000 et 2011), notamment chez les jeunes. La situation culturelle et sociale des jeunes indiens est d’ailleurs très préoccupante. Il faut savoir que, dans l’Etat de Mato Grosso do Sul, 43 000 Indiens Guarani-Kaiowarevendiquent un retour sur leur terres d’origine qu’ils appellent “tekoha”, littéralement “le lieu où il est possible de vivre à notre manière”. Ils souhaitent quitter les réserves et installent des campements, qui, la plupart du temps sont légalisées.

Il existe aujourd’hui plus de 30 campements Kaiowá et Guarani confinés sur les bords des routes ou à l’intérieur des “fazendas”, dans des zones qu’ils ont occupées. À cela s’ajoute plus de 20 zones qui ont été récupérées et régularisées après la forte pression des indigènes qui ont perdu plusieurs leaders communautaires dans leur lutte.


Mais toutes ces territoires sont très restreints. Seul le territoire de Panambizinho, seule zone homologuée par le gouvernement Lula et qui n’a pas été annulée par le Tribunal Fédéral (STF), compte 1200 hectares.


Le Ministère Public Fédéral, institution fédérale indépendante, destinée à représenter les intérêts des citoyens et des communautés lors des procédures pénales (le véritable quatrième pouvoir au Brésil) a déclaré:  “reporter encore la discussion sur l’occupation traditionnelle du territoire en question reviendrait à perpétuer une injustice flagrante commise contre les Indiens, lors de trois phases historiques successives. La première quand on leur a pris leur terres. La deuxième quand l’Etat a négligé, a bâclé ou a laissé traîner le processus de révision des limites territoriales. La troisième lorsque le Juge Fédéral les a empêchés d’invoquer et d’exercer leur droit ancestral sur leurs terres”.

 Pour l’anecdote, vous savez peut-être que nombres d’internautes, notamment sur Facebook, ont remplacé leur nom de famille par Guarani-Kaiowa. Ceci a profondément touché les indiens, qui nous adressent cette réponse via le groupe Facebook “Suicide collectif” Facebook soutien au Guarani-Kaiowa:

“Nous Guarani et Kaiowá survivants et qui voulons vraiment survivre, souhaitons par ce simple message exprimer notre immense remerciement public à toutes et tous d’avoir ajouté à vos noms Guarani et Kaiowá.


Comme chacun le sait, les Guarani et les Kaiowá seuls peuvent être exterminés, mais nous avons la certitude qu’avec la solidarité humaine réelle et le soutien de vous tous nous pouvons être sauvés des diverses violences annoncées contre nos vies et surtout éviter notre extinction ethnique. Grâce à ce geste d’amour pour nos vies que vous manifestez, nous ressentons un peu de paix et d’espoir en une vraie justice. Nous avons compris qu’il existe des citoyennes et des citoyens mûs par un réel amour du prochain, qui ont soif de justice et qui exigent cette justice. Nous ne savons pas avec quels mots vous remercier tous sinon en disant JAVY’A PORÃ, que la paix soit dans vos cœurs.


Merci beaucoup.”


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