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mercredi 11 mars 2015
Après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais a décidé de décontaminer la zone irradiée. Une centaine de communes sont concernées, certaines situées à plus de 100 km de la centrale. 

Mais la tâche est insurmontable, en particulier parce que 65 % de cette zone est couverte par la forêt, où il est impossible de faire baisser à main d’homme la radioactivité prisonnière des feuilles et de l’humus.

Selon l’Agence de l’énergie atomique japonaise, la commune de Kawaguchi est un "modèle" : à une vingtaine de kilomètre de la centrale de Fukushima-Daiichi qui a explosé en mars 2011, le maire annonce avoir réussi sa décontamination.

Pendant deux ans, plus d’un millier de"décontamineurs" ont méthodiquement lessivé les toits et les routes, et retiré 5 cm de sol dans les jardins, les cours et les champs pour faire baisser la radioactivité emprisonnée dans le sol.

90 millions d’euros pour diminuer la radioactivité d’une commune

La tâche est immense : à titre d'exemples, une maison produit une quinzaine de m3 de déchets contaminés, une école 150 m3. 

À cela, il faut aussi ajouter les déchets verts élagués le long des routes, et les forêts abattues dans un rayon de 20 mètres autour des habitations pour limiter le rayonnement radioactif des arbres. 

Plus de 200 000 m3 de matières irradiées ont ainsi été entreposés sur la commune dans cinq kariokiba, ces centres provisoires de stockage des déchets radioactifs.

90 millions d’euros ont été nécessaires pour diminuer le taux de radioactivité de cette seule commune de 3000 habitants, une somme prise entièrement en charge par l’État. Et Kawaguchi n’est que l’une des cent communes concernées par le projet national de décontamination, certaines villes étant situées à plus de 100 km de la centrale.

Un an et demi après l’accident nucléaire, le gouvernement japonais a en effet pris la décision de décontaminer la zone irradiée. S’il est impossible de faire disparaître la radioactivité, l’enjeu est de la faire baisser dans les zones évacuées sous la barre fatidique des 20 millisieverts par an (limite annuelle de radiation autorisée au Japon pour la population), afin de pouvoir rappeler à terme les 130 000 personnes évacuées.

La limite d’irradiation acceptable multipliée par 20

Mais l’effort de décontamination ne s’arrête pas là : il s’étend aussi aux huit régions où la radioactivité est supérieure à 1 mSv/an. En effet, c’est cette limite qui est importante aux yeux de la population, celle qui était en vigueur avant la catastrophe. Aujourd’hui, la limite d’irradiation acceptable japonaise est vingt fois plus élevée que celle recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Japon l’a augmentée après la catastrophe, face à l’incapacité d’appliquer la règlementation sanitaire à la suite de l’explosion de la centrale. De nombreuses personnes, des "réfugiés volontaires", ont préféré s’exiler plutôt que de vivre dans des zones irradiées.

20 000 "décontamineurs" continuent de remplir des sacs

Quatre ans après la catastrophe, 20 000 "décontamineurs" continuent ainsi de remplir des grands sacs en plastique bleus ou noirs qui s’entassent le long des routes, dans les cours des maisons, sur les bords des champs et dans les kariokiba.  En tout, entre 30 et 55 millions de m3 de matière radioactive devraient émerger de la décontamination.

Pour ce qui est de l’efficacité de cette décontamination, les avis sont partagés : selon l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), elle permettrait de réduire la radioactivité entre 25 et 50 %.

Une autre difficulté est de gérer une radioactivité qui se déplace sans cesse. L’érosion et la pluie font en effet réapparaitre des particules radioactives. Il faut alors décontaminer à nouveau, et retirer 5 cm de sols supplémentaire.

Dans les sous-bois, le compteur Geiger s’emballe

Les forêts sont aujourd’hui la principale source de cette contamination secondaire. En effet, quand on rentre dans un sous-bois, le compteur Geiger s’emballe : la radioactivité double, voire quadruple si on la mesure à même le sol, car les arbres et l’humus ont largement fixé le césium radioactif libéré par l’explosion des réacteurs.

Or les forêts couvrent les deux tiers de la province de Fukushima. Et il est impossible d’y faire baisser à main d’homme la radioactivité. La solution de couper tous les arbres ou de retirer systématiquement la couche d'humus a été envisagée.  Mais pour l’instant, la consigne est de limiter l’accès aux forêts. Pour la population, ces espaces autrefois très prisés sont devenus des zones dangereuses.

Quant à la décontamination de la "zone de restriction" qui se trouve à proximité de la centrale, elle n’est pas à l’ordre du jour. Le gouvernement espère y entreposer dans les mois à venir tous les déchets contaminés.

Source © Magali Reinert / Novethic

Et pendant ce temps la course contre les fuites et la contamination continue

La gestion de l'eau à la centrale de Fukushima et des déchets radioactifs à proximité reste un problème critique qui n'a, pour l'instant, pas trouvé de solution pérenne. Point positif, une des piscines a été vidée de ses combustibles.

Quatre ans après la catastrophe du 11 mars 2011 à la centrale nucléaire nippone, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) fait le point sur la situation à Fukushima. Malgré des améliorations, elle reste particulièrement délicate et la réduction de la contamination est une priorité pour encore de longues années. Du côté du démantèlement des installations, peu de progrès sensibles devraient être enregistrés avant 2020, au plus tôt.

Réduire les fuites radioactives

Du côté des installations, l'IRSN rappelle que les trois réacteurs ravagés du fait de la perte de refroidissement (le 1, le 2 et le 3) sont maintenus à une température comprise entre 20 et 50°C par injection permanente d'eau douce. De même, les piscines d'entreposage des combustibles sont refroidies, en circuit fermé, à des températures inférieures à 30°C. Cette situation "[devra] s'inscrire dans la durée et nécessite une grande vigilance de la part de Tepco", explique l'IRSN. L'eau utilisée pour le refroidissement des réacteurs est récupérée et traitée, après s'être "[écoulée] dans les sous-sols des bâtiments où elle se mélange aux infiltrations d'eaux souterraines". Le traitement et l'entreposage de cette eau constituent donc des enjeux parmi les plus importants, car "les volumes ajoutés journellement [sont] très importants".

Plus globalement, les protections des réacteurs étant en partie détruites, les rejets radioactifs continuent dans l'atmosphère, le sol et les eaux souterraines. Tepco a donc recouvert certains bâtiments réacteurs d'une structure limitant ces fuites. L'opérateur a aussi mis en place un écran d'étanchéité côté océan, procédé à des pompages d'eau de nappe et construit une barrière d'étanchéité en bordure d'océan, d'environ 900 m de long, le tout pour réduire les écoulements souterrains. "Les dispositions prises par Tepco apparaissent de nature à limiter les relâchements vers l'océan, voire à les empêcher si elles sont totalement efficaces", estime l'IRSN, ajoutant que "toutefois, les pompages de nappe associés conduisent à augmenter les flux d'effluents à gérer".

Comme le souligne l'IRSN, l'un des principaux enjeux est la gestion de l'eau contaminée qui s'écoule vers l'océan ou qui est accumulée sur le site. 

En l'occurrence, compte tenu des rejets en mer, "l'ensemble du Pacifique Nord est maintenant marqué par le césium 137 jusqu'à environ 500 mètres de profondeur". Quant aux espèces marines, elles "sont encore parfois contaminées en radiocésium à un niveau qui dépasse la limite fixée par les autorités sanitaires japonaises (100 becquerel par kg)".

Que faire de l'eau contaminée stockée sur le site ?

S'agissant du traitement de l'eau collectée dans les installations, Tepco a tout d'abord testé trois procédés pour réduire sa contamination avant de se "[lancer dans] le développement d'un système permettant un traitement plus complet dénommé « multi-nuclides removal equipment » ou « advanced liquid processing system » (ALPS)". Ce système, opérationnel depuis octobre dernier, a pour but de n'entreposer sur le site, à partir de mai 2015, "que de l'eau ayant fait l'objet d'un traitement complet", c'est-à-dire "ne contenant quasiment plus que du tritium", celui-ci ne pouvant être extrait industriellement.

Pour l'instant, l'eau partiellement décontaminée est stockée sur le site, "dans des volumes sans cesse croissants". En l'occurrence, quelque 600.000 m3 sont conservés sur place. Or, cette situation est critique puisque "Tepco a rencontré de nombreux problèmes d'étanchéité, d'importance variable, sur les équipements d'entreposage des eaux radioactives", souligne l'IRSN. L'efficacité du stockage constitue donc "un point crucial pour la maîtrise de la pollution de l'environnement, compte tenu des volumes d'eau présents et de la radioactivité contenue". Afin de réduire les volumes à stocker, Tepco limite les infiltrations dans les sous-sols de la centrale, grâce à un dispositif de pompage des eaux souterraines en amont de la centrale. Un dispositif de confinement des bâtiments par congélation des terrains jusqu'à 30 m de profondeur "pourrait être opérationnel en 2015". Au-delà des volumes d'eau radioactive à traiter, le risque de pollution de la nappe phréatique est l'autre élément justifiant ces travaux.

A terme, l'eau entreposée, qui contient encore "une radioactivité résiduelle", pourrait être rejetée dans l'Océan pacifique. En effet, "le traitement des eaux n'est qu'une première étape" en vue d'obtenir les autorisations pour leur rejet.

A noter que la gestion des déchets liés à la décontamination du site et de ses alentours pose le même type de problème. Aujourd'hui, ils "sont orientés, quel que soit leur niveau d'activité, vers des installations d'entreposage de très grande capacité « interim storage facility » (ISF) dans l'attente de la disponibilité d'une solution de stockage". A terme, un stockage définitif est à envisager, mais aucun site n'a été trouvé, sachant que ledit site devra être en dehors de la préfecture de Fukushima, un accord en ce sens ayant été passé entre les autorités nationales et locales.

Un chemin encore long et incertain

Enfin, 2014 a été marqué par une avancée sensible en matière de réduction des risques grâce au retrait des assemblages de combustible de la piscine du réacteur 4, la plus chargée en combustibles. Le retrait des assemblages entreposés dans les piscines des autres réacteurs doit maintenant intervenir. Ce travail doit commencer cette année pour la piscine du réacteur 3, à partir de 2017 pour celle du réacteur 2 et à partir de 2019 pour celle du réacteur 1.

Quant au combustible fondu dans les réacteurs 1 à 3, il n'est pas à l'ordre du jour dans l'immédiat. Actuellement, Tepco envisage d'entreprendre l'opération "au début des années 2020 pour les réacteurs 2 et 3 et vers 2025 pour le réacteur 1". Bien sûr, "ce calendrier est très dépendant du programme de recherche et des connaissances acquises sur l'état des installations", prend soin de préciser l'IRSN.

Enfin, le démantèlement complet de la centrale est prévu "avec un objectif de 30 à 40 ans". Ces délais, "à considérer comme des ordres de grandeur", dépendent en grande partie des opérations de caractérisation de l'état des installations et de travaux de recherche qui restent encore à réaliser.

 Source © Philippe Collet / actu environnement


lundi 26 janvier 2015
Des millions de moustiques génétiquement modifiés pourraient être libérés prochainement dans la ville de Key West en Floride si des chercheurs britanniques obtiennent des autorités sanitaires américaines l'autorisation de les utiliser pour tenter de contrer une épidémie de dengue et de chikungunya qui touche la région.

En effet avec le changement climatique et la mondialisation, la dengue et le chikungunya deviennent de plus en plus menaçant aux États-Unis et en particulier dans la ville la plus australe du continent américain, Key West.

Des insecticides sont pourtant pulvérisés chaque année dans les quartiers les plus touchés de la ville, mais rien y fait, la population de l'Aedes aegypti, dont les piqûres des femelles répandent des maladies tropicales, continue d'évoluer et résiste désormais à quatre des six insecticides utilisés pour tenter de les tuer.

Oxitec, une entreprise de biotechnologie britannique qui a breveté une nouvelle méthode de reproduction stérilisante sur l'Aedes aegypti a donc proposé ces services à la ville.

Les ADN des moustiques mâles génétiquement modifiés d'Oxitec ont vu leurs gènes transformé par l'introduction de fragments de gènes du virus de l'herpès simplex, de la bactérie E. coli et même de corail et de chou.  Oxitec affirme que cet ADN synthétique est couramment utilisé en laboratoire et pense que l'introduction de ces moustiques génétiquement modifiés dans la nature ne posera pas de risques significatifs pour l'environnement, mais qu'ils tueront à coup sûr les larves des moustiques à venir.

"C'est donc essentiellement pour tenter d'éradiquer cette invasion de moustiques qu'on va introduire des moustiques mâles génétiquement modifiés pour éviter la propagation de maladies», a déclaré Michael Doyle, directeur exécutif du district de lutte contre les moustiques de Key West , qui attend que la Food and Drug Administration autorise l'expérience.

En libérant des millions de moustiques OGM mâles qui ne piquent pas, nous visons à ce qu'ils s'accouplent aux femelles sauvages dont la descendance mourra, réduisant ainsi leur population dans la ville.

Oxitec qui a installé dernièrement un de ses laboratoire de reproduction à Marathon espère ainsi introduire ses moustiques dans un quartier de Key West dés ce printemps.

Theresa Eisenman, la porte-parole de la Food and Drogue Administration américaine a déclaré qu'aucun tests sur le terrain ne seront autorisés tant que l'agence n'aura pas soigneusement examiné toutes les données "

Chris Creese la porte-parole de l'entreprise OXITEC affirme elle, que le test sera de taille similaire à celui de l'expérience de 2012 dans les îles Caïmans, où 3,3 millions de moustiques modifiés avaient été libérés pendant six mois, entraînant la suppression de 96 pour cent des insectes ciblés. Dernièrement un lâché de moustiques génétiquement modifiés au Brésil a également réussi, et que les deux pays veulent désormais que nos services soient appliqués sur une plus grande envergure, rappelle t elle.


Pourtant les détracteurs d' Oxytec alertent d'un risque très grave, et en particulier du risque celui de la transmission de ces gènes modifiés du moustique à l'homme.

Guy Reeves, un généticien moléculaire à l'Institut Max Planck en Allemagne par exemple affirme qu'Oxitec devrait plutôt publier des études sérieuses avant d'affirmer que leur ADN synthétique ne causera aucun dommage et en particulier lors d'un transfert possible de cet ADN à l'homme .

Aucune étude sanitaire sérieuse n'a été mené aux îles Caïmans, et rien n'indique qu'une personne ait pu être piquée par une femelle ayant erré négligemment dans un de leur laboratoire ou dont le gène modifié lui ait été déjà transmis. Dire qu'il n'y a aucun risque de transmission génétique à l'homme est une pure aberration.

Oxitec a déjà libéré 70 millions de ses moustiques dans plusieurs pays et n'a reçu aucun rapport d'impacts sur les humains en dépit de la surveillance réglementaire qui encourage les gens à signaler les problèmes affirme pourtant l'entreprise. 

Déjà plus de 130 000 personnes ont signé une pétition sur Change.org contre l'expérience.

© Nature Alerte


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mercredi 10 septembre 2014
Au cœur de l’Amazonie, dans le département français d'outre-mer de Guyane, un drame sanitaire et écologique se joue : l’orpaillage clandestin pollue les rivières et intoxique les Amérindiens. Trois auteurs accusent l'État de désengagement.

La cosmogonie des Wayanas fait peu de cas du cours de l’or. "La Terre est notre mère, l’or est son cœur. Si on lui arrache, elle meurt", résume Aïkumalé Alemin. Ce porte-parole wayana, peuple amérindien de la région du Haut-Maroni, en Guyane française, ne s’apitoie pas, ne s’énerve pas. Il constate, avec pudeur et dignité : plus de 10 000 orpailleurs clandestins sont en train de piller sa terre, d’empoisonner son fleuve au mercure, de polluer ses rives et d’intoxiquer son peuple, en toute impunité.

Wayana "de nom et de sang", Aïku, comme il se fait appeler, est français. La Guyane est la plus vaste région de l’Hexagone. À la fin des années 1960, la République a sommé les Amérindiens d’adopter la nationalité française. 

Aujourd’hui, ces citoyens lointains – 10 000 Amérindiens en Guyane, dont 1 000 Wayanas -  meurent en silence.

Dans "Les abandonnés de la République", paru cette semaine chez Albin Michel, Alexandra Mathieu, Yves Géry et Christophe Gruner livrent une enquête sur le drame sanitaire et environnemental des populations amérindiennes, dont le malaise se traduit par des vagues de suicides, touchant jusqu’aux enfants. 

"Chère République française. Les Amérindiens attendent ta visite, écrivent-ils. Ils attendent que les promesses que tu leur as faites soient tenues".

Aïku est las d’attendre. Alors, pour la première fois de sa vie, il a fait le voyage jusqu’en métropole. Il est le porte-voix de ceux qui, soutenus par deux associations – Solidarité Guyane et l’Onag (Organisation des nations autochtones de Guyane), ont déposé une plainte, puis un recours en avril dernier, devant le tribunal administratif de Cayenne, sur les dommages liés au mercure. La décision du juge a d'ores et déjà été reportée.

"L’affaire du mercure en Guyane est une vieille histoire et nous dénonçons l’inaction de l’administration. Elle savait, elle devait  agir, mais elle ne l’a pas fait", dénonce l’avocat en charge du dossier, William Bourdon. "L’intoxication au mercure est répertoriée et avérée. C’est une question de santé publique, l’État a une responsabilité", a-t-il martelé lors d’une conférence de presse, à Paris.

Le mercure tue à petit feu : il provoque une altération du développement neurologique et physique de ceux qui l’ingèrent. Les enfants en sont les premières victimes. Utilisé par les orpailleurs pour le lessivage des paillettes d’or, le mercure s’écoule dans les cours d’eau où il est assimilé par les poissons carnassiers, base de l’alimentation des Amérindiens. "Nous avons gardé un mode de vie traditionnel. Nous vivons de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Chez nous, il n’y a pas de supermarché et de toute façon, les familles n’auraient pas les moyens d’y acheter des denrées", explique Aïkumalé.

D’après les relevés effectués par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) et l’Inserm, les populations Amérindiennes présentent une concentration de mercure bien supérieure aux valeurs seuil de l’OMS. "Si rien n’est fait à court terme, on va vers une forme de génocide", dénonce Jean-Pierre Havard, responsable de Solidarité Guyane, qui, tous les ans, relève les taux de mercure.

Agent de santé dans son village d’Antecume Pata, à trois heures de pirogue au sud de Maripasoula (ville proche de la frontière avec le Suriname), Aïkumalé est aux premières loges pour constater les effets dévastateurs de la pollution des eaux : problèmes dermatologiques, infection ophtalmologiques, polyarthrite, etc… Autant de maux nouveaux qui se multiplient chez les Wayanas à qui les autorités sanitaires n'ont d'autres recommations que d’arrêter de consommer du poisson. Une acculturation forcée et irréaliste pour un peuple dont la vie s'organise avec et autour du fleuve. "Tous nos besoins sont dans la rivière, on y mange, on s’y lave…La culture du Haut-Maroni est-elle seulement reconnue ?", s’interroge Aïkumale, qui sait que le mercure n’est que l’un des multiples maux qui met son monde en péril.

Du "paradis vert " à la cité

Avec l'envolée des cours de l’or, les exploitants illégaux - "garimpeiros" - se sont multipliés ces vingt dernières années. Selon les estimations de la gendarmerie nationale en 2013, plus de 10 000 orpailleurs clandestins occupent près de 500 sites en Guyane. Ces camps, créés ex-nihilo, réunissent jusqu’à mille chercheurs d'or, originaires du Suriname et du Brésil voisins. Ils s’installent quelques semaines dans ce "far west" amazonien, où les paillettes d’or servent de monnaie d’échange, avant de se volatiliser par les tunnels dont ils ont sillonné la terre. Derrière eux, ils laissent des friches putrides, des terres aux "veines ouvertes", des forêts éventrées : d’après WWF, 10 000 hectares de l’Amazonie guyanaise ont été sacrifiées à ce trafic.

"Ils viennent avec leur bulldozers, leurs prostituées, leurs maladies. Ils jettent leurs déchets qui sont consommés par les animaux que nous chassons et cela nous rend malades […] Avant, la forêt portait le nom de 'paradis vert', puis avec l’arrivée massive de l’orpaillage c’est devenue le 'paradis noir' ;  maintenant c’est la 'cité verte'", poursuit Aïku.

Multipliant les vols de pirogues et les pillages d’abattis – cultures traditionnelles des Amérindiens - les garimperos ont créé un climat d’insécurité dans la forêt. En 2012, deux militaires français ont été tués par les trafiquants. "Les garimpeiros sont des mercenaires. Les hommes n’osent plus aller pêcher, les femmes ont peur de sortir du village." Des viols ont-ils été signalés ? "Pas encore, répond  Aïku, mais ça ne saurait tarder".

Des gendarmes qui "décorent le village"

Face au fléau de l’orpaillage clandestin, des actions ont été menées par les forces de gendarmerie. En 2008, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a mis en place une vaste opération de répression nommée "Harpie". En 2012, les soldats et les gendarmes ont confisqué un peu plus de 8 kg d’or. Une goutte d’eau par rapport aux 5 à 10 tonnes produites chaque année par cette activité illégale, selon la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement.

Difficile de contrôler cette forêt amazonienne qui occupe près de 80 000 km2, soit près de 90 % du territoire guyanais. Mais pour Aïku, l'incapacité des autorités françaises à enrayer le phénomène est l’aveu de leur désinvestissement total. "Les gendarmes ne servent que de décor, dans le village. Dans le mien, ils sont cinq. Que peuvent-ils faire ? Compter les pirogues qui passent sur le fleuve ?", ironise-t-il.

Face à cette ruée vers l’or qui dure depuis dix ans, des Amérindiens ont fini par prendre les armes pour se faire justice eux-mêmes. D’autres ont cédé à l’argent facile et participent au transport de l’or clandestin à travers cette forêt qu’ils connaissent mieux que personne. Une aberration pour beaucoup. "Des jeunes partent à l’orpaillage et ils reviennent drogués, sans repère. Dans la vie, il est important d’évoluer mais sans oublier nos racines. Je suis allé à l’école pour connaître deux mondes, pas pour faire disparaître le mien", explique avec sagesse Aïkumalé, évacuant le débat qu'il juge stérile entre tradition et modernité. Car ce qui se joue n’est pas seulement le maintien à tout prix d’un mode de vie, mais la survie d’un peuple, d’un monde. Le notre.

Source © Aïkumale Alemin, porte-parole wayana, à Paris. © Sarah Leduc





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lundi 7 juillet 2014
Au Royaume-Uni, les campagnes d’abattage massif des blaireaux n’ont qu’un effet très limité sur la propagation de la tuberculose bovine. Selon une étude de modélisation publiée mercredi 2 juillet dans la revue Nature, il faut avant tout se concentrer sur les élevages, quitte à les sacrifier dans leur intégralité au moindre cas détecté.

Dans un pays réputé pour son amour des bêtes, l’abattage de blaireaux mené en 2013 dans les comtés du Gloucester et du Somerset (sud-ouest de l’Angleterre), bien que sous forme d’expériences «pilotes», a  fait assez peu d’heureux. Rendu public en avril, un bilan de ces campagnes, qui visait à tuer 70% des individus, s’est avéré négatif, avec des doutes aussi bien sur l’efficacité que sur l’absence de souffrance animale. Si bien que le gouvernement a pour l’instant renoncé à étendre l’expérience.

Objectif affiché de ces battues: lutter contre la tuberculose bovine, maladie réapparue en force au Royaume-Uni au début des années 2000. Car si d’autres animaux sauvages, tels le sanglier, le cerf, le chevreuil et le renard, peuvent véhiculer la maladie, le blaireau est celui chez qui la prévalence de la maladie est la plus élevée.

Face aux 26.000 bovins abattus en 2013, pour un coût de 100 millions de livres (soit 126 millions d’euros), la peau du mustélidé ne pèse pas lourd au Royaume-Uni. Or l’étude publiée dans Nature jette un sérieux doute quant à l’efficacité de cette tuerie.

Les blaireaux, un facteur assez marginal

Menée par Ellen Brooks-Pollock, de l’université de Cambridge, et ses collègues, cette modélisation mathématique révèle que 84% des cas de tuberculose s’expliquent par les échanges de bovins entre élevages. Au fond, rien de bien étonnant: 30.000 de ces bêtes sillonnent quotidiennement les routes britanniques. De plus, le test de dépistage actuellement employé, dit «test à la tuberculine», est peu sensible et laisse échapper de nombreux faux-négatifs.

Selon les chercheurs, la propagation à l’ensemble d’un élevage s’explique par trois principaux facteurs: l’arrivée dans un élevage d’une bête infectée, une transmission par l’environnement (que ce soit par la faune sauvage ou par les fermes environnantes), l’échec du test à dépister un animal infecté.
Or éliminer un seul de ces facteurs n’aurait que peu d’impact préventif: éviter toute transmission par l’environnement, donc par la faune sauvage, ne réduirait ainsi que de 15% le nombre d’élevages infectés. Et limiter la transmission locale de 50%, ce qui est l’effet attendu d’une campagne d’abattage des blaireaux, n’aurait même aucun effet significatif. Voilà qui met sérieusement en doute la stratégie du gouvernement.

Selon les chercheurs, la seule mesure qui vaille consisterait à porter toute l’attention sur les élevages, en abattant immédiatement ceux où un individu est dépisté positif. Il n’est pas certain que la mesure enchante plus les défenseurs des animaux. Encore moins les éleveurs: une mesure aussi drastique équivaudrait à abattre 20 fois plus de bêtes la première année –ce qui demeure bien en-deçà des 6,2 millions de bêtes sacrifiées lors de l’épidémie de fièvre aphteuse de 2001.

En charge du département de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (DEFRA), George Eustice a déclaré au Guardian «ne pas accepter les conclusions du papier, car il n’explore pas toutes l’ensemble des voies par lesquelles la tuberculose se répand» . Selon lui, les propositions des auteurs «entraîneraient la fin de l’élevage et de l’industrie laitière de ce pays».

«La tuberculose bovine dévaste déjà les fermes: en plus du dépistage, du retrait des animaux infectés, des mesures de biosécurité, de la vaccination, du contrôle des échanges entre élevages, l’abattage de blaireaux permettra de reprendre le contrôle de cette maladie», espère le ministre.

En France, un nettoyage ciblé

A la différence du Royaume-Uni, la France demeure «officiellement indemne» de la tuberculose bovine. Obtenu en 2001, ce statut signifie que moins de 0,1% de ses élevages sont touchés chaque année. Mais il n’est pas impossible qu’elle le perde, notamment en raison de quelques départements aux tendances inquiétantes.

Un réseau de surveillance de la tuberculose bovine dans la faune sauvage a été mis en place en 2011, Sylvatub. Son objectif: surveiller la prévalence de tuberculose bovine chez plusieurs espèces (sangliers, cerfs, blaireaux), de manière plus ou moins serrée selon que le département se situe au niveau 1, 2 ou 3. Selon une liste réactualisée en janvier par la direction générale de l’alimentation (DGAL), les principales zones à risque demeurent la Côte d’Or, le sud-ouest, les Ardennes et la Marne, l’Eure et la Seine-Maritime.

Bien moins touchée que le Royaume-Uni, la France n’en est pas à décréter le massacre de blaireaux sur des régions entières. Mais des piégeages y ont bien lieu: dans les départements de niveau 2, il est ainsi prévu de piéger et d’analyser 15 blaireaux à proximité immédiate des élevages infectés.

Dans les départements de niveau 3, la zone de surveillance va jusqu’à 2 km autour des élevages infectés, avec une centaine d’individus à piéger et analyser. La DGAL y prévoit même «la suppression des familles de blaireaux en milieu infecté afin de prévenir le risque de diffusion de la tuberculose dans cette espèce et de constitution d'un réservoir».

En mars dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publiait les résultats d’une étude confirmant une corrélation entre infections du sanglier et foyers de la maladie dans les élevages bovins.

«D’après les résultats d’autres études (…), la faune sauvage (sangliers, cerfs, blaireaux) pourrait être un réservoir de tuberculose bovine en France. Cependant, il n’a pas été démontré aujourd’hui qu'il s'agit du facteur d’émergence de la maladie dans la faune domestique», indiquait l’Anses. A ce jour, aucun animal sauvage infecté n’a été découvert dans un département sans élevage bovin touché.

Les auteurs n’ont en effet pas étudié l’impact particulier des blaireaux, mais le facteur environnement, qui comprend le rôle de la faune sauvage.

Source © Romain Loury / journal de l'environnement
lundi 2 juin 2014
A mesure que l’eau se retire, une autre menace émerge. Frappée par les pires inondations depuis un siècle, la Bosnie est aussi l’un des pays les plus minés au monde

Près de 2,4% de son territoire est encore contaminé par quelque 120 000 mines antipersonnel posées pendant la guerre entre 1992 et 1995. Les flots les ont-ils déplacées? La question est sur toutes les lèvres.

«Rien qu’aujourd’hui (vendredi ndlr), les démineurs sont intervenus quatre fois pour sécuriser des routes coupées par des glissements de terrain», soupire Ahdin Orahovac, directeur adjoint de l’agence nationale de déminage de Bosnie-Herzégovine (BHMAC). Egalement touchés par les pluies diluviennes, la Croatie et la Serbie surveillent aussi la situation. «Il est encore trop tôt pour avoir une idée précise de l’ampleur du problème. Je peux seulement vous dire qu’en Bosnie nous avons 900 kilomètres carrés encore inondés et que cela comprend 45 champs de mines», dit Ahdin Orahovac. Pour l’instant, il n’y a eu qu’une explosion accidentelle et elle n’a pas fait de victimes.

Panneaux emportés par les eaux

A Genève, le Centre international pour le déminage humanitaire (GICHD) se veut plus rassurant. «Les problèmes causés par les inondations peuvent être sérieux mais ils sont souvent exagérés», avance Guy Rhodes, le directeur des opérations. Ce n’est pas la première fois que le cas de figure se présente. «De nombreux pays minés sont situés sous les tropiques et sont donc soumis à des pluies torrentielles et à la mousson. Une étude a été menée au Cambodge l’an dernier et il n’y a eu aucune victime de mines dans les communautés affectée par les inondations», explique-t-il. Même constatation au Mozambique, où les crues de la rivière Limpopo ont déplacé des mines «mais très rarement sur de longues distances».

Si les mines bosniaques n’ont pas autant bougé que redouté, les panneaux signalant les zones interdites ont toutes les chances d’avoir été emportés. «Il va falloir tout recommencer», se désole Ahdin Orahovac. Handicap International a envoyé la semaine dernière une équipe sur place pour évaluer la situation et a d’ores et déjà lancé un appel de fonds. «Nous nous sommes rendus à Krepsici, un village dans le nord du pays», raconte Asma Al-Osta, qui est revenu mercredi d’une mission de cinq jours en Bosnie. «Juste derrière les maisons, il y avait un champ de mines. Mais le niveau d’eau était encore tellement haut qu’il était impossible de voir si les panneaux étaient encore là.»

Actions de sensibilisation

Le territoire bosniaque est aussi truffé de ce que les spécialistes appellent les débris explosifs de guerre. Parfois plus petits que les mines, ces projectiles, comme les sous-munitions, voyagent plus facilement. D’autres vestiges du passé risquent de refaire surface à cause des crues. «A la fin de la guerre, les anciens combattants ont souvent préféré jeté leurs armes et munitions dans les rivières plutôt que de les remettre aux autorités», continue Alma Al-Osta. «Quand les habitants pourront rentrer chez eux, il faudra leur expliquer de ne pas s’approcher des objets suspects. Surtout les enfants. Les actions de sensibilisation seront la part la plus importante du travail.»

Les Bosniaques ont déjà payé un très lourd tribut aux mines. Depuis le début de la guerre, plus de 8000 personnes en ont été victimes. Encore l’an dernier, il y a eu six accidents, tuant quatre personnes et en blessant huit autres. La Bosnie, qui a ratifié la convention d’Ottawa contre les mines anti-personnel, était censée avoir nettoyé tout son territoire en 2009. Elle a obtenu un délai supplémentaire jusqu’en 2019. «Avec les inondations, je doute qu’elle respecte cette nouvelle échéance», estime Alma Al-Osta.

Tous les Etats parties à la convention ont rendez-vous dans trois semaines à Maputo, au Mozambique, un autre pays touché par le fléau mais qui, lui, devrait en être débarrassé à la fin de l’année. Les pays encore minés devront présenter un plan précis pour terminer le travail ces dix prochaines années.

Source © Le temps
vendredi 11 avril 2014
Le nettoyage de milliers de sites contaminés par des déchets dangereux et la pollution coûtera des milliards de dollars de plus que ce qui avait été anticipé par le gouvernement fédéral, selon un nouveau rapport du directeur parlementaire du budget (DPB) rendu public jeudi.

Et le DPB avertit que les coûts pourraient grimper encore plus en raison de la présence dans les eaux souterraines de certains aéroports d’un nouveau produit chimique utilisé dans des mousses extinctrices pour avions.

Alors que le gouvernement fédéral soutient que les coûts pour nettoyer les principaux sites répertoriés seront de 1,8 milliard, le DPB estime qu’ils se rapprocheront de 3,9 milliards, ou 2,1 milliards de plus.

«Les coûts financiers probables reliés aux sites contaminés sont considérables et ne se reflètent pas dans les données fournies au Parlement dans les comptes publics», affirme le DPB dans le rapport.

Le directeur parlementaire du budget affirme qu’il en arrive à un montant plus important, car ses évaluations incluent des coûts pour des sites qui n’ont pas été pris en compte, en tout ou en partie, par le gouvernement fédéral.

Le DPB prend aussi en considération des sites qui n’avaient pas encore été identifiés, et tient compte de coûts plus élevés pour des sites sur lesquels des travaux ont déjà cours.

Le DPB croit aussi qu’un montant additionnel de 24 millions sera nécessaire pour l’évaluation des sites.

Aux fins de cette analyse, le Conseil du Trésor a donné au DPB l’accès à ses bases de données internes sur les sites contaminés, qui contiennent environ 1000 sites qui ne figurent pas dans les documents publics pour des raisons de sécurité.

Le DPB a ensuite analysé le coût total pour résoudre la contamination de sites actifs, suspectés et futurs dans l’inventaire général.

La découverte d’un nouveau contaminant pourrait faire grimper encore davantage les coûts de nettoyage. Le perfluorooctane sulfonate (PFOS) a été retracé dans les eaux souterraines de certains aéroports.

On ignore l’ampleur des coûts pour résoudre les sites contaminés par ce produit, car le gouvernement en est encore à évaluer comment nettoyer ces sites, indique le DPB.

Source © Steve Rennie / le devoir

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