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dimanche 21 mars 2021

 

Des scientifiques de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) ont détecté la présence de 109 substances chimiques dans le sang de femmes enceintes, dont 55 n'avaient jamais été mises en évidence chez l’être humain jusqu'à présent; Pire, 42 d'entre elles restent totalement mystérieuses, les sources et leurs usages sont totalement inconnus des services de santé. 

Ces composés chimiques sont vraisemblablement issus de produits de grande consommation. Ils ont été détectés à la fois dans le sang des femmes enceintes mais aussi dans celui de leurs bébés, suggérant une transmission de cette pollution sanguine par un passage placentaire.

Une contamination sur plusieurs générations est donc à craindre

L’étude a été publiée le 17 mars 2021 dans la revue Environmental Science & Technology. 

“Ces substances chimiques étaient probablement présentes chez les personnes examinées depuis plusieurs mois voir plusieurs années, ce n'est qu'aujourd'hui avec l'aide de nouvelles technologie que nous pouvons en identifier un plus grand nombre” explique Tracey J. Woodruff professeure d’obstétrique, de gynécologie et de sciences de la reproduction à l’UCSF.

Tracey J. Woodruff, dirige le Programme de Santé Reproductive et de l’Environnement (PRHE) et le Centre de Recherche Environnementale appliquée à la Santé (EaRTH) au sein de l’UCSF. Selon elle : 

“Il est alarmant de constater qu'un grand nombres de substances chimiques sont transmises de mère à enfant, démontrant la transmission de pollutions chimiques sanguines sur plusieurs générations.”

Mais le manque de transparence des fabricants, est un obstacle à notre connaissance

L’équipe de recherche a utilisé une spectromètre de masse à haute résolution pour identifier les substances chimiques de synthèse présentes chez les patients. La plupart des composés chimiques constatés lors de nos analyses peuvent être identifiés grâce à notre base de données, une confirmation est nécessaire par comparaison avec les substances chimiques pures élaborées par les fabricants, et connues sous le nom d’ “étalons analytiques.” Que les fabricants ne nous transmettent pas toujours .

Récemment par exemple, le fabricant Solvay a cessé de nous partager l'accès à l’étalon analytique d’un acide perfluorooctanoïque (PFAS) détecté dans le sang d'une patiente et qui semble avoir émerger comme solution de remplacement à d’autres PFAS interdits.

“Si les nouvelles technologies qui sont aujourd'hui à notre disposition sont prometteuses pour identifier davantage de substances chimiques chez les personnes examinées, nos résultats démontrent aussi que l'industrie chimique doit nous fournir leurs étalons analytiques pour nous permettre de confirmer la possible pollution par transmission de certains composés chimiques dans le sang humain et nous permettre d'en évaluer leur toxicité,” estime Dimitri Panagopoulos Abrahamsson, PhD, co-auteur de l’étude actuellement en post-doctorat au sein du PRHE-UCSF. 

Sur les 109 molécules retrouvées dans notre dernière étude 55 substances chimiques n'avaient jamais été constaté chez l'homme et 42 d'entre nous sont totalement inconnues 

Sur les 109 notre étude révèle que

  • 40 d’entre elles sont utilisées comme plastifiants, 
  • 28 en cosmétique, 
  • 25 dans des produits de consommation, 
  • 29 dans des produits pharmaceutiques, 
  • 23 dans des pesticides, 
  • 3 dans des retardateurs de flammes 
  • 7 sont des composés perfluorés (PFAS) utilisés entre autres usages dans des moquettes et du mobilier.

Les chercheurs/chercheuses estiment que ces produits chimiques pourraient aussi avoir d’autres usages.

Plus grave, ils rapportent que 55 de ces 109 substances n’avaient jamais  été détectées chez l’humain :

1 est utilisé comme pesticide : le (bis(2,2,6,6-tetramethylpiperidini-4-y) decanedioate)

2 sont des PFAs (methyl perfluoroundecanoate, très probablement utilisé dans la fabrication de revêtements anti-adhésifs et imperméables;  acide 2-perfluorodecyl éhanoïque)

10 sont des plastifiants (par ex. Le Sumilizer GA 80 – utilisé dans les emballages alimentaires, assiettes en papier, petits appareils)

2 sont utilisés en cosmétique,

4 sont produits en gros volume,

37 sont de source totalement inconnue ou quasi-inconnue (comme le 1-(1-Acetyl-2,2,6,6-tetramethylpiperidin-4-yl)-3-dodecylpyrrolidine-2,5-dione, utilisé dans la fabrication de parfums et de peintures – et si peu connu qu’il n’a pas d’acronyme ou encore le (2R0-7-hydroxy-8-(2-hydroxyethyl)-5-methoxy-2-,3-dihydrochromen-4-one (Acronyme: LL-D-253alpha) dont les usages ou sources sont quasi-inconnues.

“Il est très inquiétant que nous ne soyons pas en mesure d’identifier les usages et les sources de ces produits chimiques,” déplore Tracey Woodruff. “L’EPA doit exiger de l’industrie chimique de standardiser ses données sur les composés chimiques et leurs usages. Elle doit user de son autorité pour assurer que nous puissions disposer de ces informations pour évaluer les effets potentiels sur la santé et retirer du marché les composés chimiques présentant des risques.”

© Nature Alerte

mercredi 28 octobre 2015
C'est une première. Une équipe de chercheurs franco-américaine a mis en évidence la présence de nanotubes de carbone dans les poumons d'enfants, en région parisienne. La pollution de l'air, et en particulier les gaz d'échappement, sont clairement mis en cause.

Ce sont des chercheurs de l'université de Paris-Saclay, une équipe emmenée par le Professeur Fathi Moussa, qui ont mis en évidence pour la première fois la présence de carbone dans les poumons d'enfants en région parisienne. Il s'agit plus exactement de nanotubes de carbone, des particules très fines, détectés dans les poumons de jeunes asthmatiques âgés de 2 mois à 17 ans. Une soixantaine de cas détectés chez des enfants vivant tous dans l'agglomération parisienne. 

Le même type de carbone issus des pots d'échappement

Les nanotubes de carbone servent par exemple à la fabrication des raquettes de tennis mais sont également émis par les pots d'échappement des véhicules : des prélèvements ont d'ailleurs été faits sur des pots d'échappement et sur des fenêtres à Antony et Nanterre, dans les Hauts-de-Seine : à chaque fois, le même type de carbone retrouvé. La pollution automobile est donc clairement mise en cause par les chercheurs. 

Risques de diabète, de cancer

Des résultats d'autant plus inquiétants que le carbone favorise la venue d'autres substances polluantes dans les poumons. Et selon les scientifiques, une exposition à long terme augmente les risques de diabète, de cancer du poumon ou de maladie cardiovasculaire. Et si des enfants peuvent être atteints, cela signifie aussi que le carbone peut se retrouver dans les poumons de tous les habitants de la région parisienne.

Source © Radio France




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mercredi 21 octobre 2015
Le nouveau rapport sur les polluants 2015 publié conjointement par l’organisation environnementale Green Cross Suisse et Pure Earth (anciennement Blacksmith Institute) basé à New York, identifie les six polluants les plus dangereux du monde. 

Jamais encore dans l’histoire de l’humanité, les populations pauvres n’avaient fait partie de la population menacée par un taux réellement élevé de pollution par les substances nocives.

Combien y a-t-il réellement de sites pollués?

Depuis 2008, plus de 3200 sites contaminés de 49 pays ont été identifiés et des études d’évaluation internes aux pays ont été menées sur plus de 2300 de ces sites. 

Rien que dans ces endroits, la santé de plus de 93 millions de personnes est potentiellement menacée. 

«Toutefois, nous partons du principe que ces 3200 sites à eux seuls ne représentent qu’une petite partie du nombre total effectif», précise Richard Fuller, fondateur de Pure Earth.Au Ghana, des analyses de sols ont été effectuées cette année sous la direction de Pure Earth dans huit circonscriptions administratives choisies au hasard. Le polluant principal de chaque site a été déterminé d’après les résultats des analyses par rapport à une valeur limite recommandée, telle que le seuil de risque fixé par l’USEPA (Agence de protection de l’environnement des États-Unis). Soixante-douze sites contaminés sur lesquels les valeurs mesurées excèdent les valeurs limites recommandées ont été identifiés dans le cadre du projet. En prenant en compte d’autres calculs, l’équipe parvient à la conclusion que le Ghana renferme 1944 sites contaminés par les métaux lourds (95% CI 812-3075). Cette valeur correspond à peu près à neuf fois le nombre de sites actuellement recensés dans la base de données de Pure Earth et Green Cross Suisse.

1. Le Plomb 26 millions de personnes sont exposées au plomb: 9 millions d’années de vie perdues.

Extrait via des exploitations minières, le plomb est ensuite utilisé dans une multitude de produits et combiné avec d’autres métaux pour fabriquer des alliages. L’extraction et la fonte du plomb ne sont pas les seules responsables de l’exposition environnementale du plomb: celle-ci est aussi souvent due au recyclage des batteries au plomb usagées (Used Lead-Acid Battery – ULAB).

Une exposition au plomb par la respiration d’air pollué, l’absorption orale de terre, d’eau ou d’aliments contaminés ou par contact cutané peut entraîner une multitude d’effets négatifs sur la santé. À cela s’ajoutent des dommages neurologiques, une baisse du quotient intellectuel, de l’anémie, des troubles nerveux et une foule d’autres maladies. Chez l’enfant, de fortes concentrations de plomb peuvent causer un empoisonnement du sang pouvant entraîner la mort.

2. Le mercure. 19 millions de personnes sont exposées au mercure: 1,5 millions d’années de vie perdues

Le mercure élémentaire est le plus souvent rejeté dans l’environnement du fait de son extraction à partir du cinabre et des centrales à charbon. Utilisé dans une multitude de procédés industriels comme l’extraction de l’or contenu dans des veines de roche aurifères, il entre dans la composition de produits tels que thermomètres, amalgames dentaires et lampes à économie d’énergie.

L’exposition au mercure élémentaire peut endommager le cerveau, les reins et le système immunitaire et avoir un effet négatif sur le développement fœtal. Le mercure organique est issu de l’alliance entre le mercure élémentaire et le carbone. Le plus souvent, il gît dans l’environnement sous forme de méthylmercure, autre neurotoxine puissante.

3. Le Chrome 16 millions de personnes sont exposées au chrome hexavalent: 3 millions d’années de vie perdues.

Le chrome hexavalent est utilisé dans les secteurs industriels tels que les tanneries, le traitement du métal, le soudage de l’acier inoxydable, la production de chromate et la fabrication de pigments de chrome. Les couleurs jaune, orange et rouge contiennent souvent des pigments de chrome. On peut donc trouver du chrome dans du cuir tanné au sulfate de chrome, dans des ustensiles de cuisine en acier inoxydable et dans du bois traité au dichromate de cuivre. Étant donné la disponibilité de main d’œuvre et de matériaux bon marché, près de la moitié des tanneries et des exploitations industrielles du cuir du monde se situent dans des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. En fonction de la voie d’exposition, le chrome peut causer des dommages sur le système respiratoire et gastro-intestinal. De plus, le chrome hexavalent est un agent cancérogène connu pour l’homme, pouvant déclencher différents types de cancer.

4. Les radionucléides 22 Millions de personnes sont exposées aux radionucléides

La plupart des rejets de radionucléides dans la nature sont dus à des processus industriels, dont l’extraction d’uranium, l’élimination de déchets miniers, la production et le test d’armes nucléaires, la production d’énergie atomique, le développement et l’utilisation de produits radiologiques médicaux.

Une exposition aux radionucléides par inhalation et par ingestion peut avoir des conséquences aiguës sur la santé, se traduisant par des nausées, des vomissements et des maux de tête, allant jusqu’à des maladies chroniques comme l’asthénie, l’abattement, la fièvre, l’alopécie, les vertiges, la désorientation, la diarrhée, la présence de sang dans les selles, l’hypotension et enfin la mort. Le rayonnement ionisant résultant d’une exposition aux radionucléides peut entraîner des dommages sur les cellules humaines provoquant la formation de cancer. *

5. Les pesticides 7 millions de personnes sont exposées aux pesticides: 1 million d’années de vie perdues

Les pesticides sont des substances de nature majoritairement chimique utilisées depuis un certain temps déjà sur de vastes étendues agricoles partout dans le monde afin de protéger les récoltes des nuisibles et de contribuer ainsi à augmenter le rendement.

Toutefois, une quantité significative de ces pesticides, rincée par l’eau de pluie, se mêle aux eaux de surface et souterraines, exposant ainsi la population vivant à proximité. En général, les conséquences négatives aiguës sur la santé se manifestent notamment par des maux de tête, des nausées, des vertiges et des spasmes. Une exposition chronique aux pesticides peut avoir des effets négatifs étendus sur la santé neurologique, reproductive et dermatologique des personnes concernées.

6. Le cadmium 5 Millions de personnes sont exposées au cadmium: 250 000 années de vie perdues

Aperçu des caractéristiques des six polluants les plus dangereux au monde en 2015 L’ajout du cadmium dans les polluants dangereux à l’échelle mondiale listés dans le rapport de cette année sur les polluants constitue une modification majeure. Si l’on se réfère à l’élargissement de la base de donnée Pure Earth, notamment en Asie, on constate la présence régulière du cadmium. Ce dernier apparaît de plus en plus comme un sous-produit lié à l’augmentation de l’activité minière à l’échelle mondiale pour l’extraction du zinc, du plomb et du cuivre, ainsi qu’à la fabrication de pesticides et d’engrais. Même en quantité infime, le cadmium peut avoir de graves conséquences sur la santé.

Du fait de sa grande toxicité, son utilisation est interdite depuis décembre 2011 dans la fabrication de bijoux, d’alliages et de PVC au sein de l’UE. Une intoxication au cadmium par inhalation de poussière ou de fumée de cadmium ou par ingestion de composés du cadmium provoque des vertiges, un assèchement de la gorge et des nausées aigus. Après 24 heures peuvent apparaître des cas de bronchite, de broncho-pneumonie et d’œdème pulmonaire aigu. 



Source © Tribune De Geneve
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mardi 20 octobre 2015
Le gouvernement japonais a reconnu pour la première fois que la leucémie d'un travailleur de la centrale accidentée de Fukushima était due aux radiations, a annoncé mardi le ministère de la Santé.

Jusqu'à présent, même si d'autres ex-ouvriers du site Fukushima Daiichi, saccagé par le tsunami du 11 mars 2011 dans le Nord-Est, ont pu développer un cancer, c'est la première fois que l'exposition à la radioactivité sur le site est officiellement mise en cause dans le déclenchement de la maladie.

"Ce cas remplit les conditions" pour la reconnaissance, a expliqué un fonctionnaire du ministère lors d'une conférence de presse à Tokyo.

L'ex-ouvrier était trentenaire lorsqu'il a travaillé d'octobre 2012 à décembre 2013 à la centrale Fukushima Daiichi. Il a aussi passé plusieurs autres mois auparavant sur un site nucléaire différent.

Trois cas toujours en examen

Outre cette première reconnaissance, trois cas sont toujours en cours d'examen, a précisé le ministère qui avait précédemment écarté plusieurs autres dossiers soumis par d'ex-travailleurs.

Trois des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi étaient entrés en fusion quelques heures après le raz-de-marée meurtrier qui a ravagé la côte nord-est de l'archipel il y a quatre ans et demi. Des explosions d'hydrogène s'étaient ensuite produites, détruisant des bâtiments du site et de très importantes quantités d'éléments radioactifs se sont échappées.

Des milliers de travailleurs se sont relayés quotidiennement sur place depuis pour reprendre le contrôle des installations, mettre en place des moyens d'urgence afin d'arroser et refroidir les réacteurs, retirer des détritus contaminés, tenter de gérer les centaines de milliers de tonnes d'eau radioactive et préparer le démantèlement.

La limite annuelle d'exposition des travailleurs avait ponctuellement été élevée durant le pic de la crise, avant d'être ramenée à un niveau plus habituel pour les ouvriers du secteur.

Source © Belga

Depuis vingt ans, Charles Sultan alerte les pouvoirs publics sur l’impact néfaste des perturbateurs endocriniens sur notre santé. Le travail de recherche du professeur du CHRU de Montpellier, spécialiste français dans ce domaine, a fait le tour du monde. 

Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

C’est une substance chimique, qui est créée par l’Homme, et qui est capable d’interagir avec les hormones : on peut citer les pesticides, les plastiques, tel que le bisphénol, les OGM, les métaux lourds ou les hormones femelles, que l’on trouve dans l’eau des rivières, qui relèvent des prescriptions de la ménopause ou de la contraception.

Quels peuvent être les effets sur l’Homme, notamment les enfants ?

L’exposition à un ou plusieurs perturbateurs peut avoir de multiples conséquences. Il peut y avoir, à la naissance, des malformations génitales du bébé, comme des micro-pénis chez les garçons. Chez les filles, nous assistons à une explosion des pubertés précoces, avec des cas de plus en plus fréquents d’apparition de la poitrine dès l’âge de 4 ou 5 ans. En Languedoc-Roussillon, les demandes de consultations médicales pour des pubertés précoces ont été multipliées par 10 en vingt ans. 

Il y a aussi un effet sur la croissance fétale : l’enfant peut naître très petit.

Et sur le long-terme ?

Les perturbateurs endocriniens ont un impact non négligeable sur le système nerveux, avec des enfants qui deviendront hyperactifs, par exemple. Il faut aussi signaler qu’il y a une accumulation de preuves qui démontrent qu’ils ont aussi un effet sur l’obésité. Et non seulement ces substances impactent le fœtus, mais elles perturbent également le devenir de l’adulte. Peut-être même sur plusieurs générations.

Trouvez-vous que les pouvoirs publics n’agissent pas assez ?

C’est évident. C’est très grave, il faut agir. Il y a d’un côté une prise de conscience émanant des citoyens, des professionnels de santé et de certains politiques. Mais d’un autre côté, tandis que le Grenelle de l’environnement avait promis une baisse de l’utilisation de pesticides de 50 % en 2016, leur production augmentait de 11 % en 2014.


Source © 20 minutes
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lundi 12 octobre 2015
L'étude "Investigation d’une suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques dans une commune viticole de Gironde", réalisée en 2013 et publiée le 5 août dernier, n'a pas fini de faire causer.

Ses conclusions ont laissé sur sa faim l'Association Alerte des médecins sur les pesticides (AMLP). Née dans le Limousin en 2012, l'AMLP est à l'initiative d'un appel national lancé en 2013 sur les risques sanitaires de l'exposition aux pesticides, qui a recueilli à ce jour les signatures de 1.500 médecins de France Métropolitaine et d'Outre-Mer.

Aujourd'hui, l'association demande à l'Agence régionale de la santé Aquitaine (ARS) de poursuivre les investigations et de les étendre aux autres communes de la zone viticole concernée et plus largement, sur toutes les communes touchées par la même problématique.

Cancers et pesticides en zone viticole

Demandée par l’ARS et confiée à l’InVS, l'étude, publiée incognito dans la torpeur de l'été, faisait suite au signalement effectué en décembre 2012, par l'ancien maire de la commune de Preignac, Jean-Pierre Monceau, qui avait été informé de quatre cas de cancers pédiatriques survenu dans sa commune, située en pleine zone viticole, entre 1999 et 2012. A Preignac, l'ancien maire pointe la responsabilité de l'épandage des pesticides. Une parcelle de vigne jouxte l'école (photo ci-contre, FR3 Aquitaine), comme à Villeneuve, près de Bourg, également en Gironde, où, en mai 2014, des élèves intoxiqués se sont sentis mal après l'épandage de pesticides sur les vignes attenantes.

Six fois plus de cancers chez les enfants que la moyenne nationale

Les résultats du rapport sanitaire tendent à justifier l'inquiétude de l'ancien édile : "Si l'on ne retient que les cancers pouvant être liés à une exposition aux pesticides, on observe 3 cas de cancers à Preignac, contre 0,5 attendus". Soit un taux six fois supérieur à la moyenne nationale. Dans les communes alentours, le taux de cancers pédiatriques est supérieur de 66%. Le rapport refuse toutefois de conclure à "un lien avec un facteur environnemental commun" (autrement dit, l'usage des pesticides dans les vignes), n'écartant pas la possibilité d'"un excès lié à une fluctuation aléatoire des maladies". Et ne parle donc que de "suspicion" à propos d'un éventuel lien entre cancers et pesticides. Par ailleurs, les autorités régionales et l'ARS ne  jugent pas utile de poursuivre l'enquête, en lançant une étude plus large sur la population adulte.

Poursuivre les études et les élargir

Des conclusions qui ne satisfont pas les médecins de l'AMLP qui ont demandé à l'ARS, il y a quelques jours,de poursuivre les investigations et de les étendre aux autres communes de la zone viticole concernée et plus largement, sur toutes les communes touchées par la même problématique.

Le hasard est-il seul responsable ? 

"Comme toujours en pareil cas la question qui se pose est de savoir si le hasard est seul responsable, ou s’il est nécessaire d’ouvrir une enquête plus approfondie", note l'association. Selon elle, pour en juger, les autorités sanitaires devaient répondre à trois  questions. 1. Les données sanitaires suggèrent-elles un excès de cas ? 2. L’exposition environnementale sur la zone d’étude se distingue-t-elle de la norme ? 3. Du point de vue épidémiologique le lien entre l’exposition suspectée et les cas de cancers authentifiés est-il plausible ?

A la première question, pour l'association de médecins, la réponse est oui : " Même s’il n’est pas statistiquement possible de conclure, il est à ce stade rigoureusement impossible comme le reconnaissent d'ailleurs les auteurs de l’étude, d’écarter la possibilité d'un excès de cas".
A la seconde, pour eux, à l'évidence, la réponse est encore oui. Toujours selon le rapport de l’InVS, "aucune source de pollution industrielle à l'exception de l'épandage de pesticides, n’est mise en évidence et seule "une forte activité viticole avec proximité de l’école et des habitations par rapport aux vignes" est relevée".
Enfin, à la troisième question, la réponse est toujours oui. "L'expertise collective de l'Inserm, "Pesticides, effets sur la santé", réalisée en 2013, qualifie d’élevé, le niveau de preuve scientifique reliant exposition aux pesticides et certains cancers de l’enfant", rappelle l'AMLP.
Incohérence

Les médecins de l'AMLP qui disent par ailleurs largement partager les constats du rapport de l'InVS, trouvent "curieux" que "l’ARS sans contester ces réponses, ne juge pas utile de poursuivre son enquête".  "Si l’on ne retient que les cas d’hémopathies malignes et de tumeurs cérébrales, l’ARS considère que 6 cas retrouvés pour 3,6 attendus sur l’ensemble des communes investiguées, ou 3 sur la seule commune de Preignac contre 0,5 attendu, ne constituent pas une preuve d’excès de cas", dénonce l'association, qui parle d'incohérence.

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L'AMLP demande donc à l’ARS une étude approfondie et étendue aux autres communes de la zone. "Il faut entreprendre une investigation portant sur une zone plus vaste, partageant les mêmes caractéristiques que ces 10 communes, à savoir une forte activité viticole, pour lever le doute", lancent les médecins qui veulent aussi connaître les mesures de protection retenues, limitant le risque d’exposition à la dérive aérienne lors des épandages de pesticides, non seulement sur la commune de Preignac mais sur l’ensemble des communes relevant de la même problématique.

Au niveau régional et national, l'enjeu sanitaire est énorme : la viticulture utilise pratiquement 20% des quantités de pesticides commercialisés sur 4% de la surface agricole utile. Aussi, les médecins de l'AMLP demandent-ils également que soit portée  à la connaissance de tous, la nature des contrôles envisagés sur le territoire sous la responsabilité de l’ARS Aquitaine. Ce week-end, l'ARS n'avait pas encore répondu à l'AMLP.















jeudi 8 octobre 2015
Les perturbateurs vont se nicher dans les cosmétiques, détergents, plastiques et autres films alimentaires, jouets et certains médicaments. 

Menace majeure pour la santé, et notamment la fertilité, les agents hormonaux sont l’objet d’une âpre bataille à Bruxelles. Un livre décrit les méthodes des industriels qui ont obtenu de la Commission européenne qu’elle impose l’inaction.

    Perturbateurs endocriniens : comment les lobbys ont gagné

Les données sont connues, brutales : la qualité du sperme s’est effondrée de moitié en cinquante ans, ou encore le nombre de diabètes a doublé en vingt ans dans les pays riches, et certains cancers explosent. Les causes ? Variées sûrement. Il n’empêche, pour la communauté scientifique, il ne fait guère de doute que ces perturbateurs endocriniens (PE) jouent un rôle essentiel.

Et voilà que face à cette catastrophe annoncée, il ne se passe rien. Un livre, Intoxication , écrit par Stéphane Horel, sort ce jeudi. Et revient sur un épisode récent (entre 2010 et fin 2013) et largement occulté, qui explique en grande partie l’immobilisme actuel : la guerre qui a eu lieu au sein des directions de la Commission européenne et qui a abouti à un enterrement du dossier. Ou plus exactement, dans le jargon, à lancer une «étude d’impact» qui a permis de repousser les échéances. Une histoire qui révèle les terribles batailles d’influence autour de la santé à Bruxelles. Stéphane Horel est unique. Les lobbys, c’est son domaine. Journaliste de formation, elle ne se lasse pas de farfouiller, dénicher et accumuler des milliers de pages autour de ces dits perturbateurs endocriniens. «Je passe des heures, des jours et des nuits à tout lire pour essayer de comprendre en direct ce qui se passe, et comment travaillent en direct les lobbys de toutes sortes», explique-t-elle.

Cancers, diabète, infertilité…

Point de départ donc, les PE, ces petites bêtes qui sont partout, dans la plupart des produits que fabriquent l’industrie pétrochimique. Elles sont là, elles grignotent notre système hormonal au point d’avoir des conséquences physiologiques, non seulement sur nous mais aussi sur les générations à venir. L’expression «perturbateur endocrinien» a été créée en 1991 par Theo Colborn pour désigner tout agent chimique qui agit sur le système hormonal, et peut, de ce fait, être la cause d’anomalies physiologiques et de reproduction. Depuis près de cinquante ans, les effets des perturbateurs endocriniens sont recherchés puis observés : agissant à très petites doses, ils ont des effets sur la santé en altérant des fonctions telles que la croissance, le développement, le comportement et l’humeur, la production, le sommeil, la circulation sanguine, la fonction sexuelle et reproductrice. Le constat le plus spectaculaire ayant été la baisse de fertilité dû à la mauvaise qualité du sperme et la mise en cause des PE dans ce phénomène. 

En ce début octobre, dans la revue Endocrine Reviews (la plus ancienne revue et importante société savante spécialisée travaillant à la recherche sur les hormones et la pratique clinique de l’endocrinologie), un travail de synthèse a été réalisé, dont les conclusions sont sans appel : «L’accroissement des données examinées enlève tout doute sur le fait que les perturbateurs endocriniens contribuent à l’augmentation de la prévalence de maladies chroniques liées à l’obésité, le diabète sucré, la reproduction, la thyroïde, les cancers, les problèmes neuroendocriniens et affectant les fonctions neurologiques du développement.» Les chercheurs précisent même que «les cinq dernières années représentent un bond en avant dans notre compréhension des modes d’actions des PE sur la santé et la maladie du système endocrinien».

«L’industrie sur le pied de guerre»

L’heure est grave. Mais on dirait que l’on a encore tout le temps. Un peu comme pour le tabac où il s’est passé trente ans entre les études montrant le lien direct avec les cancers du poumon, et la prise en compte du danger par les autorités. Cela avait, pourtant, pas si mal commencé. En 2006, la Commission a entamé sa révision de la réglementation des pesticides. Et elle a décidé d’y inclure les PE. Problème : comment les distinguer, comment les définir ? Le Parlement s’y penche, et demande à la Commission de présenter une définition scientifique des PE avant la fin 2013. Des questions d’importance, car on sort du champ classique des pesticides pour s’ouvrir à des objets qui peuplent notre vie quotidienne, comme le plastique, les cosmétiques, les médicaments, les détergents, les jouets, tous ces produits pouvant contenir des PE. On comprend, dès lors, la vigilance de l’industrie qui s’inquiète de tout regard un brin réglementariste.

Au même moment, en 2006, les instances européennes adoptent Reach, un vaste programme dont le but est de protéger la santé et l’environnement en mettant un peu d’ordre dans le grand bazar chimique qu’est devenu le monde contemporain. «Les PE font-ils partie des substances préoccupantes ?» s’interroge alors Reach. La question, là encore, reste en suspens, mais Reach demande à la commission de trancher, avec la même date limite : juin 2013.

L’industrie pétrochimique sent le danger. «Elle se met, alors, sur le pied de guerre, écrit Stéphane Horel, l’industrie aurait souhaité que les politiques européennes se désintéressent du dossier. Elle a perdu cette première bataille, mais elle va se mobiliser pour faire en sorte que la définition des PE soit aussi limitée que possible, parce qu’elle veut continuer à mettre ses produits sur le marché sans que n’intervienne le moindre régulateur.»

Commence donc une bataille d’influence. Homérique mais discrète, elle aura pour cadre les couloirs de la Commission européenne, à Bruxelles. Et c’est cet affrontement que nous décrit, dans son livre enquête, Stéphane Horel, et en particulier les derniers épisodes en 2012 et 2013. 

Un affrontement larvé, torve, terriblement féroce entre deux grandes directions de la Commission européenne, celle sur la santé et celle sur l’environnement. La direction environnement a toujours eu une réputation de village gaulois, qui sait résister au lobbying de l’industrie. Alors que la direction santé est perçue comme le courrier du capitalisme libéral. Toutes les deux ayant un point commun : elles se retrouvent sous la coupe d’un commissaire européen de faible poids politique.

Pendant des mois et des mois, les deux directions vont s’invectiver en secret autour de la question d’une étude d’impact que pousse habilement l’industrie pétrochimique. Une étude d’impact, quoi de mieux, en effet, pour enterrer une décision ? Cela dure un an au minimum, on analyse comme son nom l’indique l’impact social et économique d’une interdiction de certaines substances sur l’état de santé… des entreprises concernées. Pour Stéphane Horel, c’est cocasse : «Vous avez un produit très dangereux, et plutôt que de l’interdire, vous vous posez la question de l’impact économique de son retrait. Prenez l’exemple du Mediator. C’est dangereux, mais c’est comme si on allait d’abord analyser les conséquences pour Servier de son retrait plutôt que de l’interdire».

Stéphane Horel détaille toutes les étapes de ces deux années. Elle décrit la stratégie des industriels pour tenter de glisser dans les recommandations la nécessité de cette étude d’impact, multipliant colloques, et autres actions. Tout y passe, les méthodes de lobbying étant larges, que ce soit par le biais de financement d’études scientifiques, mais aussi par un travail plus sournois pour légitimer certaines recherches et décrédibiliser des travaux universitaires indépendants, tout en minimisant les preuves biologiques, en mettant toujours en avant l’incertitude scientifique.

Des données scientifiques ignorées

C’est un travail de mille-pattes dans mille directions. «Le but des industriels est de techniciser à outrance le débat, pour arriver à le rendre incompréhensible, et surtout à le rendre indéchiffrable aux yeux des citoyens», analyse Stéphane Horel. «Or, argumente Lisette Van Vliet, une responsable emblématique d’ONG dans ce domaine, il ne s’agit pas d’un obscur débat toxicologique, je pense qu’il s’agit de l’équivalent du changement climatique en matière des produits chimiques dangereux et de santé environnementale.» Elle ajoute : 

«Comme pour le changement climatique, les données scientifiques sont là, elles sont pourtant ignorées par les décideurs publics, comme si le doute devait systématiquement profiter aux intérêts de firmes commercialisant tel spray ou tel détergent de baignoire plutôt qu’à la santé des personnes.» Des actes directs de corruption ? Non, en tout cas, son enquête n’en révèle pas. «Le lobbying au quotidien, c’est beaucoup plus retors. Ce sont des centaines de mails pour changer un paragraphe.» C’est avancer, virgule par virgule, dans l’élaboration d’un argumentaire. Les médias ? «Pendant ces années de lobbying, ils ont joué un rôle très limité, constate Stéphane Horel, et puis en France, dès qu’il s’agit d’un sujet européen, les journaux ont peur d’ennuyer.»

Juin 2013, la date couperet. Le lobby des industries a gagné, comme le raconte Stéphane Horel. La Commission européenne a tranché. Et a demandé une étude d’impact. Ceux qui s’alarmaient sur l’intérêt d’un tel travail ont eu raison : deux ans plus tard, rien n’a bougé. On en est toujours là. Et on attend toujours.

«Intoxication» de Stéphane Horel, éd. La Découverte, 306 pp, 19€.

Les perturbateurs sont partout

Parabènes, phtalates, bisphénol A, dioxines… Ces substances chimiques sont soupçonnées, même à des doses infinitésimales, de perturber ou d’interférer sur notre système hormonal. Dans les faits, on les retrouve un peu partout, tant au travers des objets que nous utilisons quotidiennement, que par le biais de l’environnement.

Véritable bazar chimique, ces perturbateurs endocriniens sont ainsi présents dans des produits aussi banals que des packagings de l’alimentation, des bouteilles en plastique, des lingettes pour bébés… et même dans les produits cosmétiques (crèmes, parfums, vernis, etc.).

Aujourd’hui, peu de marques ont banni tous les perturbateurs endocriniens de leurs ingrédients. C’était un des constats tiré de l’enquête d’UFC-Que choisir en 2014, portant sur les produits d’hygiène et de beauté. Et depuis, faute de réglementation, cela n’a pas évolué.

Source © Liberation
Au moins 693 personnes sont mortes de la dengue au Brésil, une maladie tropicale transmise par un moustique, la plupart dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est), un record depuis 1990 quand les cas ont commencé à être recensés.

"693 décès en raison de la dengue ont été confirmés (du 4 janvier au 29 août), ce qui représente une hausse de 70% par rapport à la même période en 2014, quand 407 décès avaient été notifiés", selon un communiqué du ministère de la Santé.

Cela dépasse déjà le record de décès antérieur enregistré en 2013, avec 674 morts sur toute l'année.

Au total, 1,41 million de Brésiliens ont contracté la dengue depuis Le début de l'année, ce qui équivaut à 1.979 cas pour 100.000 habitants.

L'Etat de Sao Paulo, le plus peuplé du Brésil, a enregistré à lui seul 667.500 cas de dengue, une maladie qui provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires et peut être mortelle sous sa forme hémorragique.

Samedi, la maire de Sao Paulo, Paulo Haddad, a promulgué une loi qui autorise les agents sanitaires à entrer de force, "dans les cas extrêmes" et en cas de refus des propriétaires, dans les maisons, pour pulvériser les lieux avec les produits qui combattent la dengue et la fièvre chikungunya.

En mai, la ville de Piracicaba, à 160 km de Sao Paulo, avait lâché 100.000 moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre la maladie.


Source © AFP


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Ravagée par des incendies sans précédent, l'Indonésie s'est dite prête à accepter de l'aide de la Chine ou de la Russie pour lutter contre le feu.

L'Indonésie est prête à accepter l'aide de pays voisins mais aussi d'autres comme la Russie ou la Chine pour combattre les incendies de forêts provoquant depuis des semaines des dégagements de fumées toxiques dans le ciel d'Asie du Sud-Est, a indiqué jeudi un responsable.

Les feux illégaux de forêts et de terres agricoles pour permettre d'étendre les plantations en particulier de palmiers à huile en Indonésie provoquent un brouillard nocif qui s'étend en Malaisie et à Singapour, Etats voisins. La fumée entraîne aussi des infections respiratoires pour des dizaines de milliers de personnes, des fermetures temporaires d'écoles, et perturbe le trafic aérien en Indonésie.

D'abord des refus

Après avoir refusé les offres d'aide extérieure réitérées notamment par Singapour, des responsables à Jakarta ont indiqué jeudi que le président Joko Widodo avait annoncé lors d'un conseil des ministres la veille que l'offre d'aide internationale avait été acceptée.

«Il a été convenu que nous allons coopérer avec certains de nos partenaires dans le cadre de nos efforts pour mettre fin aux incendies de forêts», notamment Singapour, a déclaré un porte-parole du ministère indonésien des Affaires étrangères, Arrmanatha Nasir.

Parmi les autres pays susceptibles d'aider l'Indonésie à combattre les incendies figurent la Malaisie, la Russie, la Chine et l'Australie, a précisé le porte-parole, soulignant que les modalités de coopération n'avaient pas encore été établies.

Coopération demandée

Un porte-parole de la présidence indonésienne, Ari Dwipayana, a confirmé que Joko Widodo, surnommé Jokowi, avait ordonné à ses ministres de coopérer avec des «pays amis» pour combattre les feux de forêts.

L'archipel est ravagé comme chaque année pendant la saison sèche par des incendies de forêts et de terres agricoles, essentiellement dans les provinces de Sumatra et Kalimantan, provoqués avant tout par la culture sur brûlis. Cette technique primitive et illégale est utilisée comme moyen de défrichement et de fertilisation dans les zones tropicales pour laisser place à diverses cultures.

Le drainage des tourbières pour étendre les plantations notamment de palmiers à huile accentue les risques d'incendies très difficile à contrôler, et provoquent d'importans dégagements de gaz à effet de serre dans la mesure où les tourbières stockent de grandes quantités de carbone.

Source © afp/nxp
vendredi 2 octobre 2015
La trypanosomiase africaine, ou la maladie du sommeil, transmise par la piqûre de la mouche tsé-tsé, reste présente dans 38 pays d'Afrique subsaharienne et constitue une menace pour plus de 60 millions de personnes et 50 millions de bovins et diverses autres espèces domestiques et sauvages sensibles, a déclaré mardi à N'Djamena Dr Hassan Mahamat, coordinateur de la Campagne panafricaine d'éradication de la trypanosomiase et de la mouche tsé-tsé (PATTEC).

S'adressant aux experts de la PATTEC et du Conseil scientifique international pour la recherche et la lutte contre les trypanosomiases (CSRILT), réunis dans la capitale tchadienne du 14 au 18 septembre, le Dr Mahamat a affirmé que l'augmentation du nombre de cas a été stoppée grâce à la stratégie panafricaine de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase en juillet 2000 à Lomé sous l'égide de l'Union africaine (UA).

Selon la classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Tchad figure parmi les pays endémiques qui enregistrent entre 100 et 1.000 nouveaux cas par an et est actuellement au troisième rang pour les cas notifiés, derrière la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine.

Pendant cinq jours, lex experts de la PATTEC et du CSRILT analysent les méthodes et outils de recherche mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre la mouche tsé-tsé et les trypanosomiases, ainsi que les résultats obtenus par la recherche et les interventions dans le domaine.

Le Dr Mahamat a exhorté les partenaires techniques et financiers à apporter des ressources nécessaires à la disposition des Etats afin qu'ils se débarrassent, une fois pour toutes, des mouches tsé-tsé et des trypanosomiases.
mardi 15 septembre 2015
L’Indonésie a déployé mardi 1.600 militaires supplémentaires pour lutter contre les incendies de forêts provoquant des nuisances jusqu’en Malaisie où des écoles ont été fermées en raison de l’épaisse fumée, et à Singapour où les organisateurs du Grand Prix de Formule 1 dimanche s’inquiètent. 

Le président indonésien Joko Widodo a ordonné des renforts de l’armée sur l’île de Sumatra, après que les autorités ont déclaré l’état d’urgence dans la province de Riau, située en face de la Malaisie et de Singapour, de l’autre côté du détroit de Malacca. Un millier de soldats ont ainsi été déployés à Riau et 600 dans la province de Sumatra du Sud, qui s’ajoutent à un millier de militaires arrivés la semaine dernière pour aider les autorités locales à éteindre des centaines d’incendies.

Comme chaque année pendant la saison sèche à cette période de l’année, l’Indonésie est ravagée par des incendies de forêts et de terres agricoles provoqués avant tout par la culture sur brûlis. Cette technique agricole primitive, et illégale, est utilisée comme moyen de défrichement et de fertilisation dans les zones tropicales, pour laisser place à diverses cultures, en particulier des palmiers à huile à Sumatra et sur l’île de Kalimantan, partie indonésienne de l’île de Bornéo. Le président indonésien a également ordonné aux forces de l’ordre de « prendre des mesures fermes contre les responsables de feux de forêts ». Une centaine de personnes et 15 sociétés soupçonnées d’être à l’origine d’incendies font l’objet d’enquêtes, selon les autorités.

Des dizaines de milliers d’habitants ont été affectés par la mauvaise qualité de l’air due à l’épaisse fumée blanche. En Malaisie, des masques ont été distribués gratuitement dans plusieurs régions, et les autorités ont ordonné la fermeture d’écoles, notamment à Kuala Lumpur, la capitale.

La qualité de l’air s’est également dégradée à Singapour, où les organisateurs du Grand Prix de Formule 1 prévu dimanche soir s’inquiètent des conséquences négatives que pourraient avoir ces développements sur la compétition.

En 1997 et 1998, des incendies similaires avaient échappé à tout contrôle et obscurci le ciel d’une partie de l’Asie du Sud-Est pendant des mois, provoquant de nombreuses perturbations, notamment de la santé publique et du trafic aérien, et causant des pertes économiques estimées à 9,3 milliards de dollars.


Source © Metro


lundi 14 septembre 2015
La cour d’appel de Lyon a confirmé, jeudi 10 septembre, la responsabilité de Monsanto dans la maladie de Paul François, céréalier charentais intoxiqué par l’herbicide Lasso du géant américain des biotechnologies. 

Me François Lafforgue, avocat de l’agriculteur, analyse la portée d’une décision « sans précédent ». Même si Monsanto a annoncé, vendredi 11 septembre, son pourvoi en cassation, l’avocat estime que l’arrêt de la cour « ouvre une brèche pour d’autres agriculteurs malades qui peuvent aujourd’hui espérer être indemnisés ».

François Lafforgue : Sans nul doute, cette victoire historique crée un précédent. Pour la première fois, un fabricant de pesticides est condamné pour l’intoxication d’un agriculteur, et condamné à l’indemniser. C’est une première en France et en Europe. C’est même peut-être une première mondiale. Une chose est sûre, cette décision est très suivie à l’étranger, aux Etats-Unis en particulier.

Monsanto a annoncé, vendredi, qu’il allait se pourvoir en cassation. La décision de la cour d’appel ne peut-elle pas être remise en cause par ce pourvoi ?

L’acharnement de Monsanto continue. La firme nous a déjà montré qu’elle n’entendait pas lâcher prise. Elle souhaitait qu’une expertise psychiatrique soit menée dans le cadre de cette affaire en responsabilité. La cour d’appel a refusé d’ordonner cette expertise, mais cela n’a pas empêché Monsanto de se pourvoir en cassation contre ce refus. La Cour de cassation n’a toutefois pas examiné ce pourvoi.

Nous irons en cassation confiants, compte tenu de la motivation de la décision de la cour d’appel qui est peu contestable. Et même si Monsanto se pourvoit en cassation, la décision de la cour est exécutoire. Nous allons le plus vite possible saisir le tribunal de grande instance pour que soit fixé le montant de l’indemnisation. Le tribunal doit se prononcer sur l’indemnisation, sans attendre l’issue de la procédure en cassation.

Y-a-t-il beaucoup d’autres affaires d’intoxication par les pesticides en cours devant la justice ?

Nous suivons quarante-deux agriculteurs ou salariés agricoles. Pour une vingtaine d’entre eux, nous avons déjà obtenu la reconnaissance de l’intoxication comme maladie professionnelle ou accident du travail. Ou dans le cas de salariés agricoles, la reconnaissance d’une faute inexcusable de l’employeur.

Pour les dossiers où il s’agit d’accident, nous avons engagé une procédure en responsabilité du fabricant. Mais la plupart du temps, la maladie apparaît après des années d’utilisation et d’inhalation de pesticides et il y a une telle multiplicité de produits et de fabricants qu’il est difficile d’objectiver la réparation contre chaque fabricant. Pour quelques cas, nous avons donc engagé des actions devant la commission d’indemnisation des victimes d’infraction (CIVI) des tribunaux de grande instance. Dans ce type de procédure, on n’est pas opposé à un fabricant en particulier mais à un fonds de garantie qui dédommage en cas de reconnaissance d’une faute.

Il serait cependant préférable, pour les pathologies identifiées comme liées aux pesticides et les produits retirés du marché, de créer un fonds d’indemnisation des victimes. Un fonds qui serait abondé par les fabricants de pesticides et non par la solidarité nationale.

L’arrêt de la cour d’appel de Lyon donne-t-il à ceux ayant saisi la justice des chances d’obtenir à leur tour gain de cause ?

Oui puisque sans même parler de jurisprudence, l’arrêt de la Cour est une décision importante dont on peut se prévaloir. Que ce soit devant la CIVI ou dans le cadre d’une affaire en responsabilité d’un fabricant, nous nous appuierons désormais sur les motivations de la cour d’appel de Lyon sur la responsabilité du fabricant et sur le non-respect de l’obligation d’information. Cette décision met un terme à l’impunité des fabricants de pesticides. Quels que soient les commentaires de Monsanto, la cour est très claire lorsqu’elle indique confirmer le jugement de première instance du tribunal de grande instance de Lyon qui, en février 2012, avait reconnu « responsable » Monsanto du préjudice subi par Paul François et l’avait condamnée à l’en indemniser. Pour toutes les victimes, cette décision est une source d’espoir de voir reconnu leur préjudice et d’être indemnisé.

Les saisines de la justice vont-elles se multiplier ? La décision de la cour d’appel va-t-elle inciter d’autres agriculteurs n’ayant pas osé le faire jusque-là à engager des actions ?

Certainement. Car les malades se comptent en milliers. Rien que l’association Phyto-victimes, lancée par Paul François, regroupe aujourd’hui 150 victimes, alors qu’elle a moins de cinq ans d’existence. Beaucoup aujourd’hui pourraient sortir de l’ombre. Cette décision ouvre une brèche pour d’autres agriculteurs malades, qui peuvent aujourd’hui espérer être indemnisés. Ce qui justifie d’autant plus la création d’un fonds d’indemnisation des victimes.

Source © Le Monde
jeudi 10 septembre 2015
La qualité de l'air en Alberta pourrait devenir la pire au Canada au cours des prochaines années, a lancé mercredi la ministre albertaine de l'Environnement à la lumière d'un rapport accablant pour la province.

Une étude analysant notamment la quantité de particules fines dans l'air met particulièrement en cause la construction et la poussière sur les routes, mais aussi l'agriculture. Toutes les régions de l'Alberta se trouvent dans une situation inquiétante, selon le rapport, à part celle de Peace.

La région de Red Deer dépasse même les normes nationales sur la qualité de l'air, tandis que quatre autres régions sont en voie de l'être.

« Ces résultats sont inquiétants », a écrit la ministre Shannon Phillips dans un communiqué. « Nous ne pouvons pas continuer sur la même voie et nous attendre à avoir un résultat différent », a-t-elle ajouté.

« Sans action, l'Alberta est en voie d'avoir la plus mauvaise qualité de l'air au Canada au cours des prochaines années. »— Shannon Phillips, ministre de l'Environnement de l'Alberta

La région de Red Deer a besoin d'un plan d'action immédiat pour réduire le niveau de pollution, a précisé l'Alberta.

Les régions de la Basse-Athabasca, de la Haute-Athabasca, de la Saskatchewan-Nord et la Saskatchewan-Sud requièrent quant à elles des plans de gestion. Ceux-ci viseront à « les protéger de possibles futurs excédents », a noté le gouvernement albertain.

Les solutions envisagées par la province comprennent des normes plus rigoureuses pour l'industrie et de nouvelles normes pour les véhicules. Une surveillance accrue de la qualité de l'air pourrait aussi voir le jour.

L'Alberta « trop lente »

« L'Alberta a été trop lente à poser des gestes contre les sources de pollution existantes et de nouvelles [sources] ont été ajoutées sans tenir compte des effets cumulatifs », a noté Chris Severson-Baker, le directeur de l'Institut Pembina pour l'Alberta. Les exploitations de pétrole et de gaz naturel, les usines de charbon et les tuyaux d'échappement des véhicules sont cités par le groupe écologiste.

L'Association canadienne des médecins pour l'environnement se dit pour sa part « consternée, mais pas surprise » par le rapport. Les particules fines sont dangereuses pour les systèmes cardiovasculaires et respiratoires des humains et mènent à davantage de morts prématurés, d'hospitalisation et de maladies chroniques, selon elle.

Pour réaliser le rapport, l'Alberta a analysé les niveaux de particules fines et d'ozone entre 2011 et 2013, à partir de plusieurs stations réparties à travers toute la province.

La quantité d'ozone a, quant à elle, respecté en moyenne les normes en vigueur.


Source © Ici Radio Canada



Le Mali est "en état d'alerte" après qu'un cas de poliomyélite dérivé d'une souche vaccinale a été confirmé, a annoncé lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), précisant qu'il s'agissait d'un bébé de 19 mois dont la paralysie est survenue en Guinée.

"Le pays est en état d'alerte après que les autorités de Bamako, la capitale et la plus grande ville du pays, ont détecté un cas dont la date de paralysie remonte au 20 juillet 2015", explique l'OMS dans un communiqué.

Les résultats préliminaires révèlent qu'il s'agit d'un enfant de 19 mois, de nationalité guinéenne dont la paralysie est survenue en Guinée environ 7 jours avant son arrivée à Bamako pour la recherche de soins. 

Le virus détecté est génétiquement lié à une souche vaccinale (PVDV2) confirmée dans le district de Siguiri, dans la région de Kankan en Guinée en août 2014 et qui depuis plus de 2 ans circule à travers les frontières internationales sans détection. 

Le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) contient une forme atténuée du poliovirus. Quand le VPO est administré, la souche vaccinale affaiblie se réplique dans l'intestin. Mais pendant ce temps, la souche vaccinale est également excrétée et dans les zones où l'assainissement est insuffisant, ces virus vaccinaux excrétés peuvent se propager dans la communauté locale. Dans de très rares cas, le virus acquiert, par mutation, la capacité de provoquer une paralysie, devenant ce que les experts appellent appelle un poliovirus circulant dérivé d'une souche vaccinale.

Une épidémie de polio dérivée de souche vaccinale est en cours à Madagascar, et un autre cas a aussi été signalé au Nigeria, a expliqué à l'AFP Oliver Rosenbauer, porte-parole de l'OMS. C'est également la polio dérivée de souche vaccinale qui vient d'être confirmée en Ukraine.

Ce virus est différent de la polio dite "sauvage". Le continent africain a célébré à la mi-août une année sans nouveau cas recensé de poliomyélite dite "sauvage".

Le dernier cas de polio virus sauvage au Mali remonte au 11 juin 2011 à Goundam, région de Tombouctou.

D'après l'OMS, le risque de propagation du virus confirmé actuellement au Mali est "élevé". Cette maladie hautement contagieuse est incurable, invalidante et parfois mortelle.

Pour les experts de l'OMS, "l'émergence et la diffusion du PVDV2 révèlent le faible niveau d'immunité de la population contre ce virus". "La cause principale (...) réside dans les faibles taux de couverture vaccinale en Guinée", poursuivent-ils.

Des opérations d'urgence sont en train d'être organisées pour arrêter la circulation du virus. L'opération d'urgence doit comprendre au moins trois campagnes de vaccination de haute qualité pour arrêter toute propagation possible à d'autres communautés. 

Pour l'OMS, il est très important que les populations veillent à ce que tous les enfants de moins de cinq ans soient vaccinés au cours des trois passages de campagne contre la polio. Au Mali, la première campagne commencera dès cette semaine et dans les 14 jours en Guinée suivant les directives en vigueur.


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mardi 8 septembre 2015
Le directeur des opérations de la Croix-Rouge libanaise, Georges Kettaneh, a annoncé mardi que la Croix-Rouge libanaise a transporté à l'hôpital 130 cas d’asphyxie dans les régions de la Békaa et du Akkar, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). M. Kettaneh a conseillé aux personnes qui souffrent d'asthme de ne pas sortir de chez eux.

Les catastrophes et les épreuves d'un genre nouveau ne cessent de s'abattre sur le pays. Déjà gravement éprouvés par le scandale des déchets, les Libanais, plus précisément les habitants de la Békaa et d'une partie du Akkar, sont confrontés depuis vingt-quatre heures à une tempête de sable d'une violence sans précédent, qui a provoqué la mort d'une femme à Baalbeck - Joumana Ali Lakkis, atteinte d'une crise d'asthme qui lui a été fatale - et une centaine de cas d'asphyxie.

Cette tempête de sable risque de durer trois jours et pourrait s'aggraver dans la soirée d'aujourd'hui, affirme le directeur du centre de recherches scientifiques et agricoles, Michel Frem, qui a invité les habitants de la Békaa à ne pas sortir de chez eux au cours des prochaines vingt-quatre heures afin d'éviter les cas d'asphyxie.

La tempête a balayé depuis hier les hauteurs du Akkar, au Liban-Nord, ainsi que les collines jouxtant les cazas du Akkar et de Denniyé, la région du Hermel (Békaa) et la Békaa-Nord. La tempête s'est également abattue sur les régions de Hasbaya et du Arkoub, mais n'atteindra probablement pas Beyrouth, qui, selon les prévisions météorologiques, pâtira pourtant aujourd'hui d'une hausse sensible du mercure.

Au Akkar, un voile orange, rappelant les paysages désertiques, recouvre les hauteurs de la région, balayées par des vents très violents. Plusieurs témoignages recueillis dans la zone située autour des localités de Bireh, de Kobeyate, et du Hermel indiquent que les vents emportent les détritus provenant de décharges improvisées, les éparpillant sur la chaussée. Les habitants de la région, craignant notamment que ces déchets provoquent des accidents de la circulation, ont appelé les responsables à les ramasser, mettant également en garde contre le risque d'inondation que pourrait causer l'obstruction des canalisations.

Dans les régions affectées, la visibilité très réduite rend la circulation extrêmement difficile, et la poussière qui s'élève perturbe considérablement le trafic, ce qui a poussé les Forces de sécurité intérieure à publier un communiqué recommandant la prudence aux automobilistes.

À Kobeyate et Wadi Khaled, plus de 30 cas de suffocation et d'asphyxie ont été enregistrés, et à l'hôpital de Rayyak, huit victimes ont été traitées. Pour se protéger, des passants se sont recouverts la bouche et le nez avec des masques. Par ailleurs, la Défense civile s'est employée à maîtriser plusieurs incendies déclarés dans des forêts.

Cette tempête est considérée comme la pire qu'ait connue depuis longtemps le Liban.

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a ordonné aux hôpitaux, hier soir, d'accueillir les personnes victimes de la tempête et de les traiter aux frais du ministère.

La dernière tempête de sable d'envergure ayant touché le Liban date du mois de février dernier. Cette tempête avait particulièrement touché Israël et l'Égypte qui avait dû fermer le canal de Suez.

Attention  la tempête atteint Israël

Dans la matinée du 8 septembre, les Israéliens se sont réveillés dans un nuage de poussière, apporté du désert syrien et jordanien. Les régions les plus touchées du pays sont la Judée et Samarie, Jérusalem, le plateau du Golan et la Galilée. Les prévisionnistes préviennent que pendant la journée du désert , la tempête « pourrait » se propager dans tout le pays. En parallèle, ce mardi il y aura une légère augmentation des températures.

Le Ministère de la protection de l’environnement a émis un avertissement ce matin à propos de la pollution de l’air élevée. Les personnes souffrant de maladies pulmonaires et cardiaques, les femmes âgées et les femmes enceintes sont priées de s’abstenir d’activité physique. Le Ministère encourage les enseignants des classes à annuler les récréations à l’extérieur.

La pollution de l’air sera composée de particules fines et dangereuses pour les personnes souffrant d’une maladie pulmonaire et cardiaque.

La tempête fait rage dans les pays voisins et l’agence de nouvelles syrienne « Sana » rapporte que  la pollution atmosphérique est très sévère dans le pays, publiant des photos d’hommes masqués avec une visibilité de 15-20 mètres en Syrie. Le Liban n’est pas épargné. Le directeur des opérations de la Croix-Rouge libanaise, Georges Kettaneh, a annoncé mardi que la Croix-Rouge libanaise a transporté à l’hôpital 130 cas d’asphyxie dans les régions de la Békaa et du Akkar.

L’épicentre de la tempête de sable est en Irak.
lundi 7 septembre 2015
Une localité de près d’un millier d’habitants dans le nord de la Sierra Leone a été mise en quarantaine à la suite de la découverte d’un nouveau cas d’Ebola, une femme décédée fin août, ont annoncé vendredi les autorités locales.

Cet isolement de 21 jours, soit la durée maximale d’incubation du virus, a été décrété à Sella Kafta, dans la région de Kambia (nord-ouest), voisine de la Guinée, après que des tests sur le corps d’une vendeuse de 67 ans se sont avérés positifs au virus Ebola.

«Plus de 970 personnes sont en quarantaine, sous observation, en raison d’informations selon lesquelles elles auraient été en contact avec la femme décédée, testée positive après sa mort», selon un communiqué de la cellule de crise locale contre Ebola distribué aux journalistes.

La province de Kambia est «en état d’alerte» pour enrayer toute contamination, a déclaré le responsable administratif local, Alhaji Abu Bangura, à une radio privée.

La Sierra Leone espérait être en voie d’éradication du virus après la sortie d’hôpital, le 24 août à Makeni (centre-nord), de la dernière malade d’Ebola connue, traitée avec succès dans le pays, qui était alors demeuré plus de deux semaines sans nouvelle contamination signalée.

Selon des habitants et des sources indépendantes, la vendeuse décédée ne s’était récemment rendue ni en Guinée ni au Liberia, deux des trois pays voisins les plus touchés par l’épidémie, avec la Sierra Leone.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré jeudi la fin de la transmission du virus Ebola au Liberia, après une première annonce similaire il y a quatre mois.

L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest - la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976 - est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait depuis plus de 11.300 morts pour quelque 28.000 cas, un bilan sous-évalué, de l’aveu même de l’OMS.

Plus de 99% des victimes se concentrent dans ces trois pays voisins.


Source © AFP

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