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samedi 1 août 2015
Dans le Sud-Ouest de l'Ontario, des scientifiques prédisent une des plus grandes éclosions d'algues bleues de l'histoire de la région de Windsor-Essex.

Les dernières images satellites du lac Érié montrent une progression de la plante du sud vers le nord.

On peut notamment l'apercevoir près du parc national de la Pointe-Pelée près de Leamington.

« Les conditions parfaites sont réunies pour favoriser la prolifération des algues », selon Raj Bejankiwar, qui surveille la situation des Grands Lacs pour la Commission mixte internationale.

Le développement de la plante est favorisé par les températures chaudes, les journées ensoleillées et la grande quantité de nutriments dans l'eau.

Ces nutriments s'expliquent en partie par la quantité record de pluie tombée ce printemps, selon Katie Stammler, scientifique pour la Société de la protection de la nature de Windsor-Essex.

Les précipitations ont entraîné une grande quantité de phosphore dans l'eau, un produit utilisé principalement en agriculture.

L'éclosion pourrait poser des risques pour la santé des résidents, selon le Dr Wajid Ahmed, du Bureau de santé publique de Windsor-Essex.

« Les risques que nous anticipons sont principalement liés au contact direct avec les algues. »
— Dr Wajid Ahmed, Bureau de santé publique de Windsor-Essex

Les plantes peuvent irriter la peau et les yeux des baigneurs.

La consommation d'eau contaminée, parfois involontaire pendant baignade, peut aussi endommager des organes vitaux, comme le foie.

Pour éviter ces problèmes, des échantillons d'eau des plages de la région sont amassés et testés toutes les semaines.

Le Bureau de santé publique demande aussi aux résidents de faire preuve de prudence.

L'an dernier, une toxine produite par les algues, la microcystine, s'est infiltrée dans le réseau d'eau potable de Toledo en Ohio et a privé 400 000 résidents d'eau pendant plusieurs jours.

Cette molécule n'a jamais été détectée dans les usines de traitement d'eaux usées en Ontario.

Plus tôt ce mois-ci, des chercheurs ont prédit que l'ensemble du lac Érié connaîtrait une des pires éclosions d'algues bleues des dernières années.

L'Ohio, le Michigan et l'Ontario se sont entendus en juin pour en réduire l'utilisation du phosphore, qui aide à la prolifération de la plante. Il faudra toutefois plusieurs années avant d'en ressentir les effets.

Source © Édith Drouin / ici radio canada






jeudi 30 juillet 2015
Les eaux du lac Baïkal dans le sud-est de la Russie, connues pour leur pureté et leur apparence cristalline sont en train de virer au vert alors qu’une quantité anormalement élevée d’algues envahit le rivage et les bas-fonds. 

Il s’agit de la plus grande et de la plus profonde réserve d’eau douce au monde. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Source © Euronews

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lundi 22 juin 2015
Le Canada et les États-Unis n'arrivent pas à diminuer la pollution dans les Grands Lacs malgré une entente visant à améliorer la qualité de l'eau qui avait été conclue il y a trois ans entre les deux pays.

Des dizaines de groupes écologistes se préoccupent de la santé des cours d'eau et ils feront part de leurs inquiétudes dans une lettre qui sera envoyée lundi au comité exécutif des Grands Lacs - organisation responsable de surveiller la mise en place de l'accord.

Les militants affirment que peu de progrès ont été accomplis par le sous-comité chargé d'enrayer le problème de la pollution. L'Association canadienne du droit de l'environnement en était venue à la même conclusion dans une nouvelle étude.

Selon eux, l'approche «lente» du comité n'est pas en phase avec le problème, qui est urgent et grave, rappellent-ils. Il ne faut pas attendre des années pour agir afin d'éviter que ces produits chimiques se retrouvent dans les cours d'eau ou pour les nettoyer s'il est trop tard, ajoutent-ils.

Le comité, qui se réunira cette semaine à Chicago avait été instauré en 2012, lorsque le Canada et les États-Unis avaient renouvelé une entente ayant pour objectif de protéger les lacs et leurs écosystèmes.

L'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs laisse la responsabilité au sous-comité d'identifier les produits chimiques les plus dangereux. Jusqu'à maintenant, seulement quatre toxines ont été relevées. Or, les écologistes estiment qu'il y en a au moins 500.

«En prenant en compte qu'ils ajouteront quatre produits chimiques chaque trois ans, cela nous prendra plus d'un siècle pour faire une liste complète de toutes les toxines», écrivent-ils.

Par ailleurs, ils remarquent que la liste en question n'est qu'une première étape dans tout ce processus. «Pour chaque toxine, on devra élaborer un plan d'action pour les éliminer», ont-ils précisé.

Bien que les signataires de la lettre reconnaissent que l'accord est une bonne chose en soi, ils déplorent l'approche actuelle des pays, qui laissent transparaître un «malaise bureaucratique et administratif». Par exemple, chaque pays peut décider de son propre plan pour éliminer les produits chimiques.

Les militants recommandent aux deux pays d'allonger leur liste et de faire une liste de priorités à l'aide de scientifiques. Ils réclament aussi, de toute urgence, d'endiguer le problème du déversement de produits chimiques dans l'eau.

Finalement, ils estiment que les gouvernements n'auront pas le choix d'investir davantage de ressources. «Nous devons commencer maintenant de poser des gestes ambitieux et non des petits pas», tranchent-ils.

Source © La Presse Canadienne



mardi 16 juin 2015
Le lac Titicaca, en Bolivie, est en danger. Des algues vertes sont apparues il y a quelques mois dans ses eaux, décimant poissons et grenouilles. 

Frédéric Faux est allé au bord du Titicaca, à 4000 mètres d'altitude, pour comprendre les origines de cette pollution et assister aux opérations de nettoyage de ses affluents qui ont lieu tous les samedis, avec des centaines de volontaires.

Face à la pollution du Titicaca, les autorités boliviennes se sont retroussées les manches. Mais dans une région sans station d'épuration, cette bonne volonté ne sera pas suffisante. Des rivières transformées en véritables égouts ont déjà bouleversé la vie des habitants de Pachiri, au bord du lac.

"Là, juste derrière, à 100 mètres de là, on peut voit l'eau verte, comme du pétrole, c'est ce qui  a tué tous les poissons... "Aujourd'hui l'eau est si polluée qu'on ne peut plus arroser avec... On est foutus!"

Les scientifiques de l'Institut de recherche et de développement français, l'IRD, tentent de comprendre le fonctionnement de ce lac très particulier, situé à une latitude tropicale, mais soumis aux conditions extrêmes de la haute altitude. Pour le biologiste Xavier Lazarro, l'augmentation de la population est la principale cause de cette pollution.

Xavier Lazarro, biologiste :

Comme les pluies se sont prolongées elles ont ruisselé sur le littoral du lac, et comme le littoral densément peuplé maintenant, l'eau a emmené les nutriments mais aussi contaminants et eaux usées qui sont déversées dans le lac sans aucun traitement. Cet apport excessif a favorisé la croissance des algues qui se sont développées. . Ce qu’on n’avait jamais vu jusqu'à présent c'est que le phénomène occupe le tiers du petit lac, pendant plus d'un mois.

Dans l'avenir, il faudra construire des stations d'épuration, et avoir une politique concertée avec le Pérou, qui possède l'autre moitié du lac. Ce sera le prix à payer pour sauver le Titicaca.

Source © France Inter


Peru's Lake Titicaca Threatened by Pollution par NewsLook
vendredi 5 juin 2015
Une prolifération d'algues, également appelée "marée verte", s'est rapidement répandue sur 35.000 km² d'eaux au large de la côte orientale de la Chine, ont annoncé mercredi les autorités maritimes du pays.

Selon le Centre de prévisions maritimes pour la mer de Chine septentrionale dépendant de l'Administration d'Etat des affaires océaniques, la zone touchée par ces algues est passée de 1.500 km² le 22 mai à 35.000 km² le 4 juin.

Cette marée verte se dirige vers le nord-est, menaçant les zones côtières de la province orientale du Shandong, dont l'économie locale s'appuie fortement sur l'aquaculture et le tourisme.

Bien que les algues vertes ne soient pas toxiques, elle peuvent néanmoins bloquer les rayons du soleil et consommer une grande quantité d'oxygène, étouffant ainsi la vie marine. Elles peuvent aussi bloquer les canaux de navigation et générer de mauvaises odeurs lorsqu'elles se déposent sur les plages.

La marée verte est apparue en mer Jaune pour la première fois en 2007 et survient désormais chaque été.

Les algues se développent en absorbant les polluants d'azote et de phosphore présents dans l'eau de mer. Leur prolifération est également favorisée par les changements de température. Cette année, la prolifération d'algues pourrait être plus grave que les années précédentes, selon le centre de surveillance.

Les autorités de Qingdao, ville côtière du Shandong, ont mobilisé des habitants locaux et des navires pour aider à nettoyer les algues.

Source © Chine Nouvelle (Xinhua)
lundi 30 mars 2015
La plus récente tentative de contrôler l'algue toxique qui pousse dans le lac Érié et qui a contaminé l'an dernier l'un des plus grands systèmes d'eau potable de l'Ohio va permettre de mettre fin à une pratique dont les environnementalistes se plaignent depuis des années. Reste à savoir si cela fera une grande différence, mais il faudra attendre au moins quelques années pour statuer sur la question.

Les conditions qui permettent à cette algue toxique de pousser sont le résultat d'un ensemble de problèmes qui ont été imputés aux fermiers, aux changements météorologiques, aux systèmes vieillissants de traitement des eaux usées, aux fuites de fosses septiques et aux autres espèces invasives présentes dans le lac.

L'Assemblée législative de l'Ohio a approuvé la semaine dernière l'interdiction aux fermiers du nord-ouest de l'État d'étendre du fumier sur leurs champs gelés ou détrempés par la pluie et la fin du déversement de sédiments de dragage dans le lac Érié d'ici cinq ans.

Ces changements législatifs, les premiers faits par l'État depuis qu'une toxine a contaminé l'eau potable de plus de 400 000 habitants du nord-ouest de l'Ohio et du sud-est du Michigan en août dernier, proposent également plus de tests du ruissellement des terres agricoles et des installations de traitement des eaux usées.

Un nouveau coordonnateur d'État sera aussi nommé pour superviser le suivi, le traitement et les tests effectués sur l'algue toxique.

Les partisans de ces mesures affirment toutefois qu'il n'est pas possible d'en prédire le résultat final.

«Nous savons que c'est significatif. Mais avant que vous puissiez me dire quelles sont les températures, la direction du vent et les résultats des averses, il est impossible de savoir quels impacts cela pourra avoir sur le lac», a déclaré le sénateur du nord-ouest de l'État, Randy Gardner.

Même si une grande part du phosphore qui permet à l'algue de pousser dans le lac Érié provient de l'Ohio, il y entre également à l'extrémité ouest par la rivière Detroit et provient de terres agricoles de l'Indiana voisin et du sud du Canada.

«Tant que nous ne convaincrons pas nos amis de l'Indiana, du Michigan et du Canada de s'attaquer à ce problème d'une façon semblable à la nôtre, nous allons continuer à en ressentir les effets. Mais nous essayons de faire notre part», a souligné le président du Sénat de l'Ohio, Keith Faber.

Source © Associated Press

mardi 13 janvier 2015
Des scientifiques russes s’alarment: la présence massive d’algues sur certaines rives du lac Baïkal met en péril son écosystème. 

Une menace encore plus dangereuse que les rejets de l’usine de cellulose Baïkalsk, décriée par les écologistes et fermée à l’automne 2013. 

Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, ce lac d’une superficie équivalant à celle de la Belgique est la plus grande réserve d’eau douce de la planète.    

La perle de la Sibérie est en danger. Des algues vertes s’amoncellent sur des rives du lac Baïkal. On en compte jusqu’à 90 kg par mètre carré. Drainées par les orages, elles se décomposent en dégageant une odeur nauséabonde. Sur ces côtes touchées par la pollution les habitants et animaux ne peuvent plus boire sans danger les eaux du lac réputées pour leur pureté.

"Le Baïkal est étudié depuis le 18e siècle et l’on n’a jamais observé un changement aussi grave de son écosystème dans toute l’histoire des recherches, alerte Mikhaïl Gratchev, directeur de l’Institut de limnologie (la science des eaux continentales) d’Irkoutsk, du département sibérien de l’Académie des sciences de Russie. 

Une expédition scientifique, menée en septembre dernier, a évalué le volume d’algues de type spirogyre à près de 1400 tonnes sur 10 km dans les eaux de surface au nord. Signe d’un excès de nutriments, nitrates et phosphates en particulier, elles ont commencé à proliférer en 2011 et s’amassent parfois sur 40 mètres de profondeur.

En cause: le rejet des eaux usées

A l’origine de cette pollution: les eaux usées. Les chercheurs pointent du doigt, entre autres, une station d’épuration dans la région de Severobaïkalsk. Initialement conçue pour les déchets ménagers, elle traite les eaux usées provenant du lavage des wagons de la RZD, les Chemins de fer russes. En 2010, la compagnie a changé de fournisseur au profit de détergents plus efficaces, mais plus dangereux, "un puissant cocktail de produits chimiques synthétiques, alcalins et même désinfectants", d’après Oleg Timochkine, biologiste à l’Institut de limnologie.

En amont, d’autres industries contribuent à ce phénomène en rejetant leurs eaux dans les affluents du lac. Sans oublier l’accroissement des flux de touristes face à des systèmes d’assainissement qui, quand ils existent, ne sont pas adaptés. Ni les eaux usées rejetées par les navires de la région… Selon Marina Rikhvanova, présidente de l’association Vague écologique du Baïkal, seules 1600 tonnes des 25000 tonnes d’eaux usées produites par les bateaux de la région d’Irkoutsk chaque année sont traitées.

La destruction de l’écosystème en marche

Si le lac, immense, est encore loin de se transformer en marécage, les scientifiques craignent la destruction irréversible de son écosystème naturel d’ici à une poignée d’années. 

Outre les bactéries entérocoques dangereuses pour la santé, ils ont constaté la mort de l’éponge qui filtre naturellement ses eaux. Avec plus de 900 espèces endémiques, selon l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), le lac Baïkal est le plus riche au monde en termes de biodiversité. Or, les spirogyres étouffent les autres espèces d’algues et empêchent la reproduction de petits poissons qui sont à la base de la nourriture de l’omoul, le plus fameux – et le plus pêché – des poissons du lac. Et aucune étude n’a encore été menée sur la quantité présente dans les profondeurs.

Déjouer cette catastrophe écologique a un coût

Selon les experts, éviter cette catastrophe écologique coûterait environ 10 milliards de roubles (plus de 130millions d’euros). Cette somme permettrait de réaliser un diagnostic approfondi et de rénover ou construire de nouvelles installations de traitement des eaux tout au long de la côte.

Mikhaïl Gratchev propose également d’interdire les poudres contenant des phosphates sur tout le territoire russe. C’est ce qu’a fait la France en 2007 pour les lessives.    

Source © Jeanne Cavelier, correspondante à Moscou / Novethic 



vendredi 9 janvier 2015
La cour administrative d’appel de Nantes a débouté le ministère de l’Ecologie qui défendait la pertinence d’arrêtés préfectoraux dans la lutte contre les algues vertes en Bretagne, jugés insuffisants en première instance, a-t-on appris jeudi.

Dans une décision de 23 pages dont l’AFP a eu connaissance, particulièrement argumentée au plan technique et juridique, la cour relève des carences dans les programmes de lutte contre les marées vertes.

La cour d’appel, qui a formulé une décision similaire pour chacun des quatre départements bretons, fait valoir que, dans le cas des Côtes-d’Armor, l’arrêté procède « sur de nombreux points, d’une sous-estimation importante de l’ampleur et de la nature des mesures qu’il appartenait au préfet des Côtes d’Armor de décider » pour atteindre l’objectif visé de réduction des algues vertes.

La cour rejette en conséquence les recours déposés par le ministère de l’Ecologie et décide également que « ne sont pas admises (…) les interventions » déposées par plusieurs organismes syndicaux ou professionnels, dont la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) qui contestaient le jugement de première instance.

Les arrêtés préfectoraux en cause -un pour chacun des quatre départements bretons- entraient dans le cadre du 4e plan d’action contre la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole, massivement en cause dans la prolifération des algues vertes sur les côtes.

L’Etat est également condamné à verser 1.000 euros à plusieurs associations environnementales.

« Très souvent, en matière d’environnement, on a des juges qui se contentent d’annuler sur la forme. Là, les juges sont allés plus loin. Ils sont entrés dans les détails et ont voulu indiquer aux autorités ce qu’on devrait trouver dans ces plans », a commenté Gilles Huet, délégué général d’Eau et Rivières de Bretagne.

« Les observations des juges portent sur le 4è plan anti-algues vertes mais elles sont intégralement valables pour le 5è plan, lancé en mars 2014, qui ne les intègrent pourtant pas », a-t-il déploré.

Enfin, depuis deux ans, la règlementation a été assouplie par décret. « Il est à craindre que ce qui était considéré comme insuffisant précédemment risque d’être encore davantage insuffisant demain » du fait de cet assouplissement, a-t-il ajouté.

Depuis le 1er janvier 2014, les élevages de moins de 2.000 porcs sont dispensés d’enquête publique, portant principalement sur l’impact environnemental, pour toute ouverture ou extension (contre 450 porcs auparavant). Au-delà de 2.000 animaux, une autorisation reste requise.

Le tribunal administratif de Rennes avait annulé ces arrêtés préfectoraux en mars 2013, donnant trois mois aux préfets pour compléter leur programme d’action, notamment par une mesure d’allongement de la période d’interdiction d’épandage des lisiers.

Fin décembre, la cour administrative d’appel de Nantes avait également confirmé une décision du tribunal administratif de Rennes, condamnant l’Etat à verser quelque 7 millions d’euros aux Côtes-d’Armor, le premier département touché par le phénomène des algues vertes il y a plus de 30 ans, pour l’indemniser des sommes engagées jusqu’en 2009 dans la lutte contre les algues vertes.

Source © AFP

lundi 13 octobre 2014
La Bretagne n'est pas la seule région concernée par les algues vertes. On le savait, mais on en a ici la preuve. 

"D’importantes quantités d’algues vertes se sont déposées ce week-end, en baie de La Baule", nous explique "Presse Océan". 

Cette pollution touche une bande d’environ 1,5 km dans le secteur de Mazy, entre La Baule et Pornichet. 

A cela, plusieurs explications : les températures plutôt élevées du mois de septembre, les dernières grandes marées et le vent du Sud. 

Des algues vertes en Bretagne, il y en a encore, mais, pour la 3e année consécutive, le tonnage échoué a baissé significativement. S'il faut s'en réjouir, il ne faut pas pour autant crier victoire : les conditions météo y sont pour beaucoup. Mais le plan anti-algues vertes n'y est sans doute pas totalement étranger.

Source © Le Telegramme
mardi 16 septembre 2014
Dans le port, des algues vertes accompagnées d'une pellicule à la surface de l'eau et d'écume ont fait leur apparition depuis la semaine dernière. 

L'Agence régionale de santé a noté une forte présence d'algues toxiques dans le port. En raison du risque sanitaire, la baignade et les activités nautiques ont été interdites.

Depuis la semaine dernière, des algues vertes sont visibles dans les eaux de la Rance, au port de Dinan-Lanvallay. L'Agence régionale de santé est venue mardi dernier pour faire des analyses. « Ils ont mis en évidence une forte dégradation de la qualité de l'eau et ont remarqué la présence de cyanobactéries en très forte quantité. De l'ordre de 282 500 cellules par millilitre d'eau alors que le seuil est de 100 000 », explique Didier Lechien, le maire de Dinan.

Face à ce résultat, les mairies de Dinan et Lanvallay ont pris un arrêté pour interdire la baignade ainsi que toute activités nautiques (canoë-kayak, aviron, navigation à voile sur dériveur léger) ou utilisation d'embarcation instable ou entraînant un contact avec l'eau (barque, pédalo, petit bâteau à moteur). Appliqué à partir du 15 septembre, l'arrêté court jusqu'à nouvel ordre. Un nouveau relevé d'analyses a été effectué aujourd'hui. Les résultats seront communiqués dans les prochains jours

Source © Ouest France

jeudi 10 juillet 2014
La plage de Grandcamp Maisy
dans le Calvados

Connues pour avoir empesté les plages de Bretagne, les algues vertes gagnent désormais certains secteurs jusque-là peu touchés, comme la Normandie et le sud de la Loire.

"On est début juillet et déjà, on a ramassé presque 1.000 tonnes", soit l'équivalent des quantités relevées en une année il y a dix ans, se désole Serge Bigot maire de Grandcamp-Maisy, une des deux communes les plus touchées dans le Calvados.

Selon l'élu, qui fait remonter l'apparition du phénomène à 2004, et son accélération à 2008, Grandcamp se retrouve certaines années avec un mètre d'épaisseur d'algues par endroits et les odeurs d'oeufs pourris qui vont avec.

Alors il faut ramasser.

Avec 3.700 m3 environ l'an dernier, la commune normande est encore loin des 9.000 m3 de 2013 à Saint-Michel-en-grève (après 18.000 en 2012).

Ce village breton est habituellement l'un des plus touchés de sa région.

Un cheval y a succombé en 2009 après s'être enfoncé jusqu'à l'encolure dans un amas d'algues vertes en décomposition. La cour administrative d'appel de Nantes doit dire le 25 juillet si l'hydrogène sulfuré toxique dégagé par les algues en putréfaction est bien responsable de la mort de l'animal.

Si la Normandie n'en est pas là, le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva) confirme y avoir observé, en avion, des "dépôts importants" et précoces dès mai, alors qu'il n'y avait encore rien ailleurs en France.

Sont surtout touchés l'ouest du Calvados (Grandcamp et autour) et des communes côtières de l'agglomération de Caen.

Au-delà, "depuis quelques années, les algues vertes sont de plus en plus nombreuses en Basse-Normandie, ainsi que sur les îles de Noirmoutier, Ré et Oléron", alors qu'elles auraient plutôt tendance à régresser en Bretagne, où elles commencèrent à proliférer il y a 40 ans, estime Sylvain Ballu du Ceva.

Le Centre d'études, basé en Bretagne, mais qui suit le phénomène au niveau national, vient même de placer la Normandie sous surveillance renforcée (avec cinq survols au lieu de trois par an).

- Danger de putréfaction -

Un constat de prolifération à "de nouvelles plages" souligné également, en janvier, par le commissariat au développement durable rattaché au ministère de l'Ecologie.

En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire-atlantique jusqu'à Oléron. Néanmoins, hors Bretagne et Grandcamp, les communes sont peu nombreuses à effectuer un ramassage, faute d'équipement et de budget.

Si le danger de putréfaction existe en Normandie comme ailleurs, M. Ballu souligne toutefois qu'il faut beaucoup de gaz avant d'être intoxiqué. Et l'odeur est alors telle que l'idée ne viendrait à personne de poser sa serviette dans les environs.

En revanche, avant de pourrir l'algue n'est pas toxique. Elle est même comestible.

L'agence de l'eau Seine Normandie vient pour sa part de finaliser un document qui prévoit de demander aux usagers, (agriculteurs, collectivités) une baisse de 30% des apports en azote dans l'eau de mer d'ici fin 2018 sur le bassin de l'Orne. Cette orientation, une première dans la région, pourrait aboutir à un arrêté préfectoral fin 2015.

Car "la cause de ce phénomène breton qui commence à apparaître en Normandie c'est l'azote (issu essentiellement de l'élevage intensif, ndlr) qui y augmente actuellement", même si cette progression ralentit, explique à l'AFP André Berne, le directeur de l'Agence de l'eau.

"Il y a un décalage entre la Bretagne, qui a pollué plus tôt avec des quantités plus importantes, et la Normandie, où l'intensification agricole a été plus tardive et moindre qu'en Bretagne", poursuit M. Berne.

"Le bassin de l'Orne est à 30 milligrammes de nitrate (composés d'azote) par litre. Il faut qu'on baisse à 20", souligne-t-il. En Bretagne, où des objectifs sont fixés depuis 2011, "il y a beaucoup de rivières où on a 10 mg de moins qu'il y a quelques années", assure M. Ballu.

La France est même sous la menace d'une sanction de la cour de justice européenne en raison de la pollution, encore trop élevée, de ses eaux par les nitrates.

Source © AFP
lundi 7 juillet 2014
...Des algues vertes envahissent la plage de Qingdao en Chine...








vendredi 16 mai 2014
Ségolène Royal s’est dite, encore récemment, opposée à l’exploitation des hydrocarbures de schiste « en l’état actuel des technologies, car elles sont dangereuses ». 

La nouvelle ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie va avoir l’occasion de le prouver. 

Dans une lettre envoyée le 10 mai, les collectifs citoyens opposés à l’exploitation de gaz et pétrole de schiste lui demandent de ne pas signer la demande de mutation du permis de Mairy (Marne) en faveur de l’entreprise américaine Hess Oil qui recherche du pétrole de schiste. Pourquoi empêcher une mutation d’un permis alors que la fracturation hydraulique est toujours interdite ?

Qui dit mutation dit prolongation de la validité du permis. Celui de Mairy a été délivré en 2007 à l’entreprise texane Toreador. Plusieurs fusions d’entreprises permettent aujourd’hui à l’entreprise états-unienne Hess Oil de revendiquer ce permis. Ce qui a aussi l’avantage de maintenir la légalité administrative d’un permis devenu caduc : les prédécesseurs de Ségolène Royal n’ont signé ni autorisation de mutation, ni de prolongation du permis de Mairy, ce qui vaut rejet implicite de la demande de l’entreprise. Mais ce refus n’a pas été dûment motivé par les services de l’État. Résultat, le 30 avril dernier, le Conseil d’État, saisi par Hess Oil, a condamné la France à payer une astreinte de 10 000 euros par jour si aucune décision argumentée n’était publiée dans un délai d’un mois. Dans leur lettre, les collectifs citoyens estiment craindre « une signature imminente de l’arrêté de mutation du permis de Mairy au profit de l’entreprise Hess », plutôt que la publication d’une telle justification.

Supercherie

Pareille mésaventure est arrivée à l’automne 2013 à Philippe Martin, prédécesseur de Ségolène Royal à l’Hôtel de Roquelaure. Une décision identique du Conseil d’État portant sur sept permis a été présentée par des services du ministère comme une injonction obligeant le gouvernement à signer la mutation des permis au profit de Hess Oil. C’est grâce à la détermination des collectifs contre les gaz et pétrole de schiste que Philippe Martin et son cabinet se sont rendus compte de la supercherie. Le Conseil d’État ne le condamnait pas à valider la mutation des permis au profit de Hess Oil mais à justifier leur refus. Philippe Martin a tenu bon et n’a pas signé les arrêtés de mutation.

Ségolène Royal en fera-t-elle autant en s’appuyant sur l’expertise des collectifs citoyens ? Ou bien sera-t-elle celle qui cèdera devant la pression ? Valider la mutation, donc prolonger le permis, contribuera inévitablement à fragiliser la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique et les précédents engagements du gouvernement en la matière.

Source Maxime Combes / basta mag

mardi 7 janvier 2014
On retrouve des algues vertes de la Basse Normandie à l'île d'Oléron

Loin d’avoir été enrayé, le développement des algues vertes se poursuit sur les côtes françaises. Une note de synthèse du Commissariat général au développement durable (CGDD) affirme que le phénomène dépasse largement la Bretagne, même si elle reste la plus touchée.

«Supprimer la prolifération des algues vertes d’ici 10 ans…» Ce fut l’une des promesses sur lesquelles s’est conclue la deuxième Conférence environnementale, le 21 septembre dernier. Aucune mesure précise n’a encore permis de savoir comment le gouvernement allait procéder. Et la récente extension du régime d’enregistrement, pour les élevages porcins, ne risque pas d’endiguer le mouvement.

En attendant, les algues prolifèrent sur toutes les côtes métropolitaines… Sans surprise, la région Bretagne reste la plus touchée avec 51 plages et 33 vasières d’estuaire touchées en 2012. 

Seules la surface de plages recouvertes reste stable, en raison des faibles pluies printanières, note le CGDD. En moyenne, celles-ci représentent entre 1.500 et plus de 4.000 hectares selon les zones et les années. Mais l’échouage d’ulves (laitues de mer) a augmenté dans les vasières, selon les chiffres établis par le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva).

«Ces chiffres sont en deçà de la réalité», corrige Jean-François Piquot, porte-parole de l’association Eau et rivières de Bretagne. «Le rapport ne comptabilise que les plages touchées par les algues vertes alors que dans le Finistère, par exemple, de nombreuses zones rocheuses sont touchées sur le littoral. Au total, on dépasse sans aucun doute la centaine de zones touchées sur les côtes bretonnes», affirme-t-il.

DE NOUVELLES PLAGES TOUCHÉES EN 2012

La nouveauté réside surtout dans l’extension des algues vertes tout au long du littoral, de la Basse-Normandie à la Charente-Maritime. De nouvelles plages sont donc touchées, en particulier dans le Calvados, les havres du Cotentin, le littoral de Loire-Atlantique, quelques baies vendéennes (comme Noirmoutier), sans oublier les îles de Ré et d’Oléron.

«Contrairement à la Bretagne, la Normandie et le sud de la Loire connaissent un développement des algues vertes sur les platiers rocheux plutôt que dans les masses d’eau», précise Sylvain Ballu, responsable du suivi des algues vertes au Ceva.

Environ 18 secteurs, sur les 63 étudiés, révèlent un état des eaux médiocre ou mauvais, en particulier en Bretagne et sur la Côte fleurie (entre l’embouchure de la Seine et de l’Orne, dans le Calvados).
En 2012, la facture du ramassage et du traitement de ces algues –entre 50.000 et 100.000 mètres cubes- s’est élevée à 1,7 million d’euros. 

Soit un coût d’environ 20 €/m3, selon le Ceva. Un coût que les collectivités locales doivent désormais prendre en compte dans leur budget annuel.

DES MICRO-ALGUES TOXIQUES

Autre phénomène inquiétant, selon le CGDD, les micro-algues se développent également sur les côtes françaises, y compris en Méditerranée (contrairement aux algues vertes).  Ce phytoplancton apprécie tout particulièrement le débouché des fleuves et les lagunes. 

On en dénombre jusqu’à plusieurs millions de cellules d’une même espèce par litre d’eau. Ces «blooms» sont d’ailleurs plus nombreux en 2012 qu’en 2011. Au total, 10 masses d’eau (sur 116 étudiées) affichent un état particulièrement inquiétant (état médiocre ou mauvais), en particulier en baie de Somme et dans les lagunes méditerranéennes.

Si certaines proliférations apparaissent sans danger pour la santé ou l’environnement, ne provoquant qu’une coloration des eaux, due aux pigments de plusieurs espèces de phytoplancton, certaines espèces s’avèrent dangereuses. C’est le cas de Phaeocystis (présente de la frontière belge à l’estuaire de la Seine) qui asphyxie les poissons. Le plus souvent, ces micro-algues modifient l’équilibre de la flore en faveur d’espèces non siliceuses. Et certaines d’entre elles libèrent des toxines, y compris à des concentrations peu élevées. Elles s’avèrent donc néfastes pour la faune comme pour l’homme, les coquillages se nourrissant en priorité de phytoplancton.

On distingue en général trois types de toxines, précise le CGDD. Les toxines diarrhéiques tout d’abord (du genre Dinophysis), qui touchent une part importante du littoral au sortir de la Seine et de la Loire, ainsi que les lagunes méditerranéennes. Les moules en sont souvent victimes. Ensuite, les toxines amnésiantes (du genre Pseudonitzschia) sont surtout produites en Bretagne Ouest et Sud, et en baie de Seine. 

Présentes dans plusieurs coquillages, elles provoquent nausées et maux de tête à faible dose et entraînent des effets neurologiques plus graves à dose plus importante. Enfin, les toxines paralysantes (du genre Alexandrium), moins souvent responsables d’épisodes toxiques,sont potentiellement mortelles à forte dose, et entraînent des fourmillements et des engourdissements à faible dose. 

Pour coller au plus près de la réalité, il faut encore ajouter le développement des cyano-bactéries, «oubliées par la synthèse du CGDD, mais qui augmentent dans les rivières, les plans d’eau récréatifs et les barrages, et qui libèrent des toxines diarrhéiques», note Jean-François Piquot, en référence à ces «marées bleues» observées notamment en Bretagne.

TOUJOURS DE FORTS APPORTS EN AZOTE

Les apports fluviaux d’azote liés aux nitrates ont représenté autour de 500.000 tonnes par an en 2012. Si ce chiffre a baissé certaines années, comme en 2003, c’est principalement en raison d’une réduction de la pluviométrie. Cet azote déversé en mer provient largement de l’activité agricole (54% en Seine-Normandie et 90% dans les bassins Loire-Bretagne), avec un apport en azote supérieur aux besoins des cultures. Ce surplus s’élève à 900.000 tonnes en 2010, selon le service de l’observation et des statistiques (Nopolu-Agri).

Il faut y ajouter les apports atmosphériques retombant dans les eaux, soit en moyenne 260.000 t/an. Ceux-ci proviennent surtout des transports, des activités industrielles (en particulier des centrales électriques) et de l’agriculture.

Les flux de phosphore, en baisse depuis 1999 grâce à l’amélioration des performances des stations d’épuration et d’une légère baisse des engrais phosphatés en agriculture, totalisent encore 21.000 t/an environ. Ils proviennent en moindre quantité d’une activité agricole (de 30 à 50% selon le CGDD; mais à 80% d’origine agricole en Bretagne selon l’association Eau et rivières de Bretagne).

Au final, «la France se dirige inéluctablement vers une condamnation de Bruxelles pour non-respect de la directive Nitrates, qui remonte à 1991», conclut Jean-François Piquot. «La France n’a pas suffisamment défini de zones vulnérables, contrairement aux Pays-Bas ou au Danemark, qui ont décrété que 100% de leur territoire était une zone vulnérable», affirme le porte-parole d’Eau et rivières de Bretagne. Autre point noir: le manque d’ambition de certains plans d’action,  comme dans le Finistère Nord, où les résultats ne devraient pas être au rendez-vous. 

«Le problème avec les mesures volontaires, c’est qu’elles nécessitent 80% d’agriculteurs engagés pour être efficaces», rappelle Jean-François Piquot.


Source: © Le journal de l'environnement


mardi 9 juillet 2013

La ville de Qingdao, dans l'est de la Chine, a vu débarquer sur ses plages, des tonnes et des tonnes d'algues. Les bulldozers se relayent pour les enlever, mais vu la quantité, le travail devrait encore prendre un certain temps. Du coup, les touristes doivent composer avec cette mer gluante. Un spectacle saisissant.

Ce n'est pas la première fois que la région doit faire face à ce type d'invasion, mais cette année leur quantité est deux fois plus importante qu'en 2008, année où les algues avaient été les plus abondantes jusqu'à présent. Si elles ne sont pas dangereuses pour les humains, elles étouffent la vie marine en aspirant l'oxygène de l'eau. Leur multiplication pourrait être causée par la pollution industrielle, à coups d'engrais et d'eaux usées.

Malgré un aspect peu attirant, enfants, parents et touristes nagent dans cette eau de mer couverte d'une épaisse couche d'algues vertes. Il faut dire que les températures s'élèvent actuellement à 37 degrés et que cette chaleur accélère le développement de ces algues.

Celles-ci ont envahi la côte de Qingdao et des villes voisines dans la province de Shandong. Plus de 40.000 tonnes d'algues ont déjà été retirées des plages de la ville, mais il faudra encore de nombreux jours pour en venir à bout. 


Source © epa.





vendredi 8 mars 2013
En une décennie, l'étendue des régions côtières de la mer Baltique considérées comme «zones mortes» est passées de 22 pour cent à 28 pour cent. le Phénomène touche la Suède, la Finlande, l'Allemagne, la Pologne et bien d'autres pays d'Europe orientale.

Il s'agit malheureusement d'un constat vérifiable dans presque toutes les régions côtières du monde civilisé où l'agriculture intensive est adoptée, les ruissellements des engrais chimiques suivent les cours d'eau pour finir dans la mer où ils détruisent les ecosystémes cotiers et en retire l'oxygène nécessaire à la vie dans l'eau.

L'apport exagéré des nutriments chimiques augmente la prolifération des algues et finit par étouffer toutes les formes de vie des régions côtières.

L'agriculture représente la plus grande part des apports des ruissellements des éléments nutritifs, mais la mauvaise gestion des eaux usées participe elle aussi à ce phénomène appelé "eutrophisation".

Le professeur émérite Bob Diaz de l'Institut des sciences marines de Virginie, expert de premier plan des zones dites mortes, et co-auteur d'un rapport des Nations Unies intitulé "Our World éléments nutritifs," qui a été publié à la fin Février, a identifié 540 régions côtières dans le monde entier, toutes souffrent de pollution par les rejets exesifs de nutriments .

La mer Baltique est particulièrement touchée, c'est une mer relativement fermée avec des échanges d'eau très lents. Ces zones qui ont un faible approvisionnement en eau et des niveaux élevés de nutriments sont plus sensibles à la raréfaction de l'oxygène.

Dans les années 1960, la morue y était abondante. Aujourd'hui, les pêcheurs de morue n'y trouvent plus leur compte, en effet les poissons les plus sensible à l’eutrophisation sont la morue, le merlan, la plie et sont donc les premiers à disparaître.

"Dans la situation actuelle, le manque d'oxygène en mer Baltique est si dramatique qu'il peut difficilement l'être plus", a déclaré Bertil Hakansson, directeur de la gestion du milieu marin de l'Agence suédoise pour la Marine .

Les pays de la Convention d'Helsinki ont cependant signés un plan d'action conjoint pour l'environnement de la mer Baltique et l'eutrophisation . Leur objectif est de parvenir à un bon équilibre écologique des côtes d'ici 2021.

«L'échange d'eau entre le Nord et la mer Baltique nous est hors de contrôle, mais il est aussi le poumon de la mer Baltique», a déclaré Maria Laamanen, secrétaire de la Commission d'Helsinki . 


«La mesure la plus efficace qui doit être prise de toute urgence est la réduction des apports de nutriments chimiques pour réduire la quantité d'algues et de matières organiques en décomposition dans les eaux côtières de nos régions."

© Nature Alerte


Mers en danger par dragoeco
jeudi 8 novembre 2012
Une étude nationale chinoise semble indiquer une pollution côtière très étendue en Chine, les écosystèmes marins étant particulièrement menacés.

Les résultats d’une étude marine nationale chinoise réalisée sur une période de huit ans peignent un tableau dérangeant de l’environnement côtier de la Chine. L’étude, lancée en 2004 par l’Administration Océanique d’Etat de la Chine (SOA) et terminée le mois dernier, est « l’étude marine la plus complète jusqu’à présent » réalisée dans le pays, d’après Gao Kunshan, un écologiste marin à l’Université de Xiamen, qui n’a pas été impliqué dans le projet.

L’étude « fournit une bonne base pour protéger et gérer les ressources marines » a déclaré Liu Xigui, directeur de la SOA, d'après un article du journal Nature.

Mais cette étude non publiée montre que ces ressources sont en danger, d’après Xinhua, l’agence de presse nationale. Près de 90% des villes côtières sont affectées par des pénuries intermittentes d’eau. Les mangroves de la Chine ont enregistré une réduction de leur superficie de 73% et les récifs de corail de 80% depuis les années 1950, et les zones humides côtières ont diminué de 57%.

Près d’un tiers de ces pertes de zones humides côtières sont liées à la ré-attribution des terres. « Les projets à venir de ré-attribution des terres doivent être évalués avec plus de précaution » indique le rapport.

La dernière décennie a enregistré une augmentation continue de la pollution déchargée dans les estuaires, et les trois-quarts de ces décharges ne respectaient pas les limites régulatrices. Près de 48 estuaires sont contaminés par des métaux lourds, l’insecticide DDT et des hydrocarbures.

Ces polluants, combinés aux rejets et aux écoulements de fertilisants chimiques et de fumier animal provenant des champs agricoles, ont entraîné l’accumulation de nutriments en quantité excessive ainsi que des invasions dangereuses d’algues dans les eaux côtières, indique Sun Song, directeur de l’Institut d’Océanologie de l’Académie chinoise de Sciences à Qingdao.

L’étude montre qu’au cours des 20 dernières années, les eaux côtières de la Chine ont enregistré une moyenne de 83 « marées rouges » chaque année, des invasions dangereuses d’algues caractérisées par le pigment rouge des espèces dominantes de phytoplancton- principalement dans la Mer de l’Est de la Chine.

« Les marées vertes », dominées par le plancton vert, ont lieu principalement dans la Mer Jaune et affectent l’économie nationale plus durement.

En 2008, les pertes économiques directes étaient de 1,3 milliards de yuans chinois (soit 208 millions de dollars). En 2009, la Chine a été frappée par « des marées brunes », qui tuent les coquillages.

Etant donné l’état désastreux de l’environnement côtier de la Chine, le rapport prévient que le pays enregistrera probablement un déclin général des ressources côtières en poissons.


Le krill au seuil de l’extinction


Par exemple, le krill dans la Mer de l’Est est au seuil de l’extinction, avec des effets dévastateurs pour les poissons qui se nourrissent du krill.

Sun Song a félicité les efforts de la SOA mais a indiqué que l’étude n’allait pas suffisamment loin pour évaluer les écosystèmes côtiers. « Elle ne donne pas un aperçu clair de la façon dont les écosystèmes sont en train de changer » a-t-il indiqué.

Par exemple, les recherches préliminaires menées par Gao montrent que les eaux côtières près de Xiamen deviennent plus acides, ce qui rend la vie plus difficile pour les phytoplanctons et a des effets sur la structure des écosystèmes.


Mais les scientifiques ne savent pas à quel point le problème est étendu, parce que les études réalisées jusqu’à présent sont fragmentaires.

« Il y a un besoin urgent de mettre en place un réseau de surveillance sur le long terme pour évaluer les changements de la chimie de l’eau côtière et de leur impact sur les écosystèmes marins » a indiqué Gao Kunshan.

Ce genre d’information est « directement pertinent pour les ressources en poissons et essentielle pour notre compréhension de ce qui cause ces changements » a déclaré Sun Song. « Sans une telle connaissance, nous ne pouvons pas dire grand-chose à propos des politiques de limitation ».


Source © actualités environnement
mercredi 7 novembre 2012
Cette photo a été prise dans la baie Fitch en octobre dernier.
 

Tout comme en 2011, une apparition automnale de cyanobactéries au lac Memphrémagog ébranle les environnementalistes.


Le groupe Memphrémagog Conservation Inc. (MCI) a observé une substance verte dans la baie Fitch, le 17 octobre dernier. Ces cyanobactéries, également appelées algues bleu-vert, diffèrent de ses jumelles estivales, car elles sont plus denses à l'automne, mais heureusement pas nécessairement plus toxiques.

Pour la présidente du MCI, Gisèle Lacasse Benoît, il ne s'agit vraiment pas d'une bonne nouvelle pour la santé environnementale du lac Memphrémagog. «C'est inquiétant, car la présence de cyanobactéries ne diminue pas depuis son apparition en 2006, et ce, malgré les efforts pour réduire cette source de pollution. Chaque apparition représente une mauvaise nouvelle, car elles constituent un signe de dégradation du lac», s'inquiète Mme Benoit Lacasse.

Selon elle, le portrait 2012 des signalements correspond à celui de l'an dernier sans avis de santé publique limitant la consommation d'eau ou la baignade. Ces avis diffèrent selon le degré de toxicité des cyanobactéries.

Elle attribue la concentration d'algues bleu-vert à l'urbanisation, donc au déboisement nécessaire à la construction de routes et de maisons à proximité ou non des cours d'eau. Ce sont ces retraits de la végétation qui augmentent l'apport de sédiments et de phosphores au lac Memphrémagog, deux importantes sources alimentant les cyanobactéries.

«Les nouvelles usines de traitement réduisent considérablement les problèmes de santé, comme à Magog et Sherbrooke, mais les risquent augmentent pour ceux qui habitent en milieux ruraux. C'est un danger potentiel», prévient-elle.

Le MCI réclame une vaste réflexion sur l'avenir du lac Memphrémagog, portant notamment sur la capacité d'absorption de ce cours d'eau. Selon Mme Lacasse Benoit, toutes les sources de pollution doivent être analysées.
mardi 11 octobre 2011
RENNES - Le Journal Officiel a publié mardi le décret qui, selon les associations environnementales, va permettre d'augmenter les quantités d'azote épandues sur les terres agricoles, et va à contre-courant des efforts de réduction des nitrates dans les eaux.

Le décret, signé par le premier ministre et les ministres de l'Agricuture et de l'Ecologie, étend la surface prise en compte pour le calcul du plafond d'épandage d'azote (170 kilos par hectare), en prenant comme référence la surface agricole utile (SAU) et non plus une surface potentielle d'épandage plus restreinte.

Il suscite la colère des associations environnementales comme Eau et Rivières de Bretagne, qui estime que le décret va permettre d'augmenter de 20 % les quantités d'azote épandues sur les sols!.

La parution de ce décret intervient alors que la commission européenne exige de la France, dans une lettre du 17 juillet dernier, des explications sur sa politique de prévention des marées vertes, a déploré mardi l'association dans un communiqué.

Depuis 2001, en application de la directive européenne nitrates, les agriculteurs pouvaient épandre jusqu'à 170 kilos d'azote organique (effluents animaux comme le lisier) par hectare de surface épandable, explique Eau et Rivières.

Cette surface potentiellement épandable (SPE) déduit les surfaces à proximité des cours d'eau, du littoral, des tiers.

Mais le nouveau décret (relatif au programme de lutte contre la pollution des eaux par les nitrates) prévoit que la quantité maximale d'azote contenu dans les effluents d'élevage pouvant être épandue annuellement ne peut être supérieure à 170 kilos d'azote par hectare de surface agricole utile.

Au printemps dernier, le projet de décret avait soulevé une vague de protestations en Bretagne, en particulier auprès des communes littorales envahies par les algues vertes, a également indiqué Eau et Rivières, en rappelant que le relèvement des plafonds d'épandage de lisier était jugé incohérent avec les programmes engagés pour réduire la pollution par les nitrates.

Les rejets azotés liés à l'élevage industriel et à l'épandage d'engrais sont considérés comme propices à la prolifération des algues vertes, dont la décomposition provoque des gaz toxiques.


Source ©AFP / 11 octobre 2011


vendredi 2 septembre 2011
53.000 m3 d'algues vertes ramassées en Bretagne fin août


Un total de quelque 53.000 m3 d'algues vertes ont été ramassés sur les plages bretonnes au 29 août, depuis les premiers échouages de 2011, soit 11% de plus qu'à la même époque l'an dernier, selon un bilan établi par la préfecture de région.
Source © reuters


Si les quantités d'algues ramassées dans les Côtes-d'Armor (31.101 m3) sont inférieures au bilan 2010 (33.596 m3), année de faibles échouages, elles sont nettement supérieures dans le Finistère avec 22.011 m3 ramassés en 2011 contre 12.494 m3 l'année précédente.


Pour le Finistère, "on s'aperçoit qu'en cette fin d'été on suit toujours la même évolution qu'en 2010 avec deux mois d'avance, ce qui confirme la précocité des échouages de 2011 qui ont débuté mi-avril alors qu'ils avaient débuté mi-juin en 2010", note la préfecture.

La prolifération des algues vertes "est principalement liée à des concentrations élevées de nitrates dans les eaux, apportés par les activités humaines, en particulier l'agriculture", selon l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses).

Un plan national de lutte contre les algues vertes a été lancé en février 2010 après la mort d'un cheval et le décès suspect d'un salarié chargé du ramassage pendant l'été 2009.

Outre une prise en charge par l'Etat du ramassage, ce plan prévoit des actions préventives telle qu'une reconquête de zones naturelles ainsi qu'une évolution de l'agriculture vers "des systèmes de production à très basses fuites d'azote" via "un appel à projets territoriaux".

Source © afp

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