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vendredi 1 mai 2015
Strasbourg, le Parlement européen a tranché sur l’utilisation de carburants d’origine agricole. Un accord a été trouvé fixant à 7% le plafond d’agrocarburants première génération utilisés dans les transports, et cela dans la lignée des directives européenne voulant porter à 10% la quantité de carburant issue d’énergies renouvelables à l’horizon 2020.

Après de longues délibérations et des avis mitigés, le Parlement européen a adopté la limitation des agrocarburants de première génération à 7%. Ces biocarburants première génération, issus de la culture céréalière, des plantes sucrières et oléagineuses, avaient initialement pour objectif le remplacement des énergies fossiles et la transition vers des énergies renouvelables moins impactantes au niveau climatique.

Mais les biocarburants de première génération sont maintenant pointés du doigt et l’effet pervers de leur utilisation est aujourd’hui connu, raison pour laquelle le Parlement européen fixe aujourd’hui un plafond. En effet si leur création visait au départ à réduire la dépendance de l’Union européenne aux énergies fossiles par le biais d’une production énergétique autonome et propre, les experts s’accordent aujourd’hui sur le fait ces agrocarburants présentent une menace non négligeable pour l’environnement.

Le changement d’affectation des sols indirect que génère la culture de masse des matières premières des agrocarburants (maïs, colza…) limite l’espace nécessaire pour les cultures alimentaires, générant ainsi une hausse des prix des denrées. Ces cultures se font également parfois au détriment d’espaces forestiers. De plus leur mode de production fortement industrialisé génère un taux important de gaz à effet de serre, contribuant au réchauffement climatique.

Malgré ces effets pervers avérés, le Parlement aura finalement revu à la hausse le pourcentage sur l’utilisation des agrocarburants dans les transports (Initialement prévu à 5%), estimant avoir atteint avec ces 7% « la plus basse cible acceptable ». Un choix loin de faire l’unanimité. Le Réseau Action Climat juge par exemple ce plafond comme étant « bien trop haut ».

Des limites environnementales que ne semblent pas écarter, toujours selon cette association, les «biocarburants avancés» dits de deuxième et troisième générations (issus de déchets agricoles et forestiers ou de micro algues) dont l’objectif de développement a été fixé à 0.5% par l’Europe. Cyrielle Denhartigh, responsable agriculture et alimentation du Réseau Action Climat, estime « que certains biocarburants de deuxième et troisième générations risquent d’avoir les mêmes impacts que ceux de la première génération ».

Avec en 2012 une utilisation aux alentours de 5% pour les carburants destinés aux transports issus d’énergies renouvelables dans l’Union Européenne, l’objectif des 10% en 2020 parait, selon certains analystes, complexe à réaliser. Les agrocarburants conservent une marge de croissance malgré leur plafonnement, mais l’industrialisation des biocarburants de nouvelles génération, nécessaire pour atteindre ces 10%, requiert encore du temps.


Source ©
vendredi 17 avril 2015
La commission environnementale du Parlement européen a adopté mardi un accord qui prévoit de plafonner la production de biocarburants traditionnels et d'accélérer le passage à d'autres sources (résidus, algues, etc.) afin de palier au problème de changement d'affectation des sols.

D'après le communiqué, le compromis approuvé indique que les biocarburants de première génération (à partir de cultures sur les terres agricoles) ne devraient pas dépasser 7 % de la consommation énergétique finale dans les transports d'ici à 2020.

Un rappel : la législation actuelle exige que les États membres de l'UE veillent à ce que les énergies renouvelables représentent au moins 10 % de la consommation énergétique dans les transports d'ici à 2020.

Par ailleurs, les États membres devront fixer un objectif national, au plus tard 18 mois après l'entrée en vigueur de la directive, pour les biocarburants avancés, par exemple provenant de certains types de déchets et de résidus et de nouvelles sources telles que les algues. 

Le projet législatif prévoit un objectif indicatif de 0,5 % d'énergie produite à partir de biocarburant « avancé ». Les États membres peuvent fixer un objectif inférieur pour certains motifs, tel qu'un potentiel limité pour la production, des contraintes techniques ou climatiques, ou l'existence de politiques nationales qui consacrent déjà un financement adapté à des mesures d'incitation en vue de renforcer l'efficacité énergétique et le transport électrique.

Le texte de l'accord sera soumis à un vote en plénière lors de la session plénière du 27 au 30 avril à Strasbourg. Les États membres devront adopter la législation d'ici à 2017.

Source © Cl.F. / La France Agricole


jeudi 16 avril 2015
Les cours européens du colza étaient à la hausse mercredi 15 avril 2015. Cette plante oléagineuse, qui est très cultivée dans le nord de la France et notamment en Bourgogne, suit les prix du pétrole.

A Londres comme à New York, les prix de l'or noir ont enregistré une hausse, car les investisseurs espèrent une hausse de la demande.

Les prix du colza en ont bénéficié par ricochet, car l'oléagineux sert notamment à la fabrication de biodiesel et ses cours sont donc très sensibles aux fluctuations du pétrole.

Sur Euronext vers 15H00 (13H00 GMT), la tonne de colza gagnait 2,25 euros à 377 euros sur l'échéance de mai, et 1,25 euro sur celle d'août à 362,75 euros. Environ 5.000 lots avaient été échangés.

En France, sur le marché physique, les graines de colza gagnaient un euro. Les tourteaux de colza exportés en prenaient huit.

Quel est le poids du colza en Bourgogne?

En Bourgogne, le colza est la troisième grande culture derrière le blé tendre et les orges. En 2014, environ 170 600 hectares étaient cultivés en colza. La Côte d’Or (164 357 tonnes) et l’Yonne (163 279 tonnes) sont les principaux producteurs, suivis de la Nièvre (64 176 tonnes) et de la Saône-et-Loire (40 315 tonnes).

A noter que 69 % du colza bourguignon est utilisé en France, principalement en Haute-Normandie et en Champagne-Ardenne, par la filière diester (biodiesel).

Le reste est exporté (16%) ou utilisé sur place en Bourgogne (15%).

Source © France 3 Bourgogne





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Source uicn
mardi 6 janvier 2015
Triste héritage de l'ancien empire soviétique: Les déversements d'hydrocarbures en Russie et en particulier dans la région d'Oussinsk dans la république des Komis sont moins spectaculaires que les catastrophes pétrolières habituellement médiatisées, comme celui du golfe du Mexique ou celui du delta du Niger ou encore ceux régulièrement signalés dans la mer du Nord, mais le goutte-à-goutte de brut en fuite généralisé depuis des décennies sur tout le réseau de pipelines de cette région nordique de la Russie  a fini par créer le pire désastre écologique pétrolier de notre planète. 

En effet c'est un bien triste visage qu'affiche le paysage de cette région russe; un réseau tentaculaire de pipelines en fuite et de zones d'extraction inhospitalières que les experts scientifiques du pays n'hésite pas a déclaré comme la zone de la pire catastrophe écologique du monde.

Les écologistes estiment qu'au moins 1 % de la production annuelle de pétrole de la Russie, soit 5 millions de tonnes de pétrole brut en fuite se déversent chaque année dans les écosystèmes de la région . 

Cela équivaut à la fuite d'un Deepwater Horizon tous les deux mois. 

La dégradation de toutes les infrastructures pétrolières et le climat rigoureux dans cette vaste zone d'extraction se sont combinés pour créer l'un des plus grand désastre écologique connu dans le Monde.

Le pétrole de la région suinte obstinément de partout, des canalisations rouillées, des pipelines dégradés et des vieux puits d'extraction. Il a déjà contaminé les sols pour des décennies, tué toutes les plantes des abords des infrastructures pétrolières, ainsi que tous les arbres alentours. Cette fuite constante et généralisée détruit et ronge petit à petit la nature, et avec le temps, inexorablement, tout les écosystèmes de la région. 

On estime même qu'environ un demi-million de tonnes de ces fuites se déversent chaque année dans les rivières de la région; Il faut rappeler que toutes ces rivières se jettent dans l'océan Arctique. Cet apport constant de pollution  bouleverse déjà l'équilibre délicat des régions côtières de l'Arctique Russe.

Toutes les fuites combinées de la région en font la plus vaste et la plus polluée des régions dans le monde, affirment les scientifiques, et en particulier le Dr Grigory Barenboim,chercheur principal à l'Académie russe de l'Institut des Sciences des problèmes de l'eau. 

Pas de chiffres précis sur l'ampleur des dégâts, mais Greenpeace estime qu'au moins 5 millions de tonnes fuient chaque année dans un pays produisant environ 500 million de tonnes par an. Le Dr Irina Ivshina, de l'Institut de l'Environnement et de la génétique des micro-organismes, institut financé par le gouvernement Russe, confirme cette estimation.

En 2010, Une rapport du Ministère des Ressources naturelles russe démontrait que 10 à 15 % des fuites de pétrole dans la république des Komis pénétraient dans les rivières, soit près de 500 000 tonnes de brut qui finissent par se déverser dans l'Arctique.Cette estimation est considérée comme très prudente: Le ministère russe du Développement économique a même signalé l'année dernière que ces déversements devraient plutôt être estimés à 20 millions de tonnes par an.

Ce chiffre abyssal semble être basé sur le fait que la plupart des petites fuites en Russie ne sont pas signalées. En effet selon la loi russe, les fuites de moins de 8 tonnes sont classées uniquement comme «incidents» et ne déclenchent aucune sanction judiciaire. Bien plus grave encore, la plupart des déversements d'hydrocarbures russes échappent à toutes détections, en effet la plupart d'entre eux se produisent dans les vastes étendues de la toundra dépeuplée, ces immenses forêts de conifères du nord du pays.

Appelé à commenter, le ministère des Ressources naturelles et le ministère de l'énergie ont confirmé qu'ils n'ont aucune données sur la quantité de brut en fuite dans les régions boisées.  

Même en ne prenant en compte que ce chiffre officiellement bas, la Russie reste de loin le pire pollueur pétrolier dans le monde.

Aujourd'hui les entreprises russes se déplacent vers l'Arctique pour tenter d'exploiter cet immense nouvel eldorado de l'or noir, mais là il reste difficile à extraire, et déclenche la crainte croissante des scientifiques du pays devant la possibilité d'une calamité environnementale potentielle.

Gazpromneft, filiale pétrolière du géant gazier Gazprom, se prépare aujourd'hui à forer en mer de Pechora dans l'Arctique, et nombreux sont ceux qui s'alarment, la plate-forme de forage semble technologiquement dépassée et la société ne pourrait pas faire face a des accidents potentiels.

© Nature Alerte







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mardi 29 avril 2014
Faire pousser des plantes pour faire des agrocarburants « verts » est mauvais pour l’environnement et fait grimper les prix des aliments, reconnaissent les Nations-Unies.

Les agrocarburants ont été présentés comme l’alternative aux carburants fossiles, même si les écologistes expriment depuis déjà un certain temps, des craintes à leur propos. 

The Telegraph peut dévoiler que les Nations-Unies vont officiellement annoncer que la culture de plantes destinées à la fabrication d’agrocarburants « verts » est mauvaise pour l’environnement et fait grimper les prix des aliments.

Le projet de rapport, obtenu par une fuite, condamne l’utilisation généralisée des agrocarburants faits à partir de plantes agricoles pour remplacer l’essence et le diesel. On peut y lire que les agrocarburants au lieu de combattre les effets des changements climatiques pourraient les aggraver.

Ce projet de rapport constitue une volte-face spectaculaire du GIEC (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

En 2007, son analyse des changements climatiques fut largement condamnée par les écologistes, car elle donnait le feu vert à la production à grande échelle des agrocarburants. Le dernier rapport insiste au contraire auprès des dirigeants de ce monde, pour qu’ils abandonnent les politiques qui encouragent l’utilisation des agrocarburants pour les transports.

Le résumé pour les décideurs politiques est clair : « Accroitre la culture de plantes pour produire des agrocarburants menace les écosystèmes et la biodiversité ».

Le rapport du GIEC sur les changements climatiques provoqués par les humains est celui qui fait le plus autorité. Pour la première fois, il s’est penché sur les impacts qu’ont les agrocarburants sur l’environnement.

Les agrocarburants ont été présentés comme l’alternative aux carburants fossiles, même si les écologistes expriment depuis déjà un certain temps, des craintes à leur propos.

Ils font remarquer que la culture à grande échelle de plantes destinées aux agrocarburants nécessite soit la conversion de terres agricoles utilisées pour produire des aliments, soit la destruction de forêts pour libérer des terres, ce qui fort probablement réduit à zéro toute réduction des émissions de carbone à travers l’utilisation des agrocarburants.

Une autre inquiétude concerne la pression exercée sur les ressources en eau, et l’augmentation des prix du maïs qui résulte de la forte demande pour cette plante que l’on fait fermenter pour produire de l’agro-éthanol.

L’agro-éthanol produit à partir de maïs et de canne à sucre peut être utilisé comme substitut à l’essence, tandis que l’agro-diesel obtenu à partir d’huile de colza, de tournesol et de palmier à huile peut remplacer le diesel.

Une directive de l’Union européenne a fixé comme objectif que le taux d’agrocarburants utilisés dans les transports soit doublé et passe à 10 % d’ici 2020, bien que la quantité provenant de cultures alimentaires ait été limitée à 5% .

Près de 5 % des carburants vendus au Royaume-Uni proviennent d’agrocarburants. Les derniers chiffres du Ministère des Transports montraient que 1,33 milliards de litres ont été consommé durant les 12 derniers mois précédant avril 2013. 

Le rapport du GIEC semble donner crédit aux critiques des écologistes. Il affirme en effet que « Si la production [d’agrocarburants] n’est pas gérée avec précaution, la culture des plantes servant de matières premières aux agrocarburants peut provoquer un déplacement des cultures alimentaires ou des écosystèmes naturels non exploités. »

En faisant partiellement référence à la déforestation, il signale que tout avantage que pourrait avoir la production d’agrocarburants sur les émissions de carbone « risque d’être compensé en partie ou en totalité pour des décennies, voire des siècles, par les émissions qui résultent des changement indirects d’affectation des terres ». Concernant la production d’agrocarburants à partir de maïs, il ajoute : « La demande croissante en maïs qui en résulte contribue à l’augmentation des prix et à l’incidence accrue de la malnutrition chez les populations vulnérables ».

Une porte-parole du GIEC refusait tout commentaire jusqu’à la publication du rapport final le 31 mars.

Par Robert Mendick, journaliste en chef. The Telegraph, le 23 mars 2014.
mercredi 26 mars 2014
Le centre de recherche de la Commission européenne vient de mettre à jour l'étude - critiquée - de l'Ifpri qui sert de base à la nouvelle politique européenne en matière d'agrocarburants. Ces nouveaux résultats sont plus alarmants que les précédents.

"Les résultats montrent qu'en conservant les hypothèses retenues jusqu'à maintenant, les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées au changement indirect d'utilisation des sols (Iluc) induit par le développement des agrocarburants sont identiques à celles retenues par la Commission européenne pour ses travaux. En revanche, en affinant certaines de ces hypothèses, l'étude fait apparaître des émissions Iluc légèrement supérieures, en particulier pour les céréales."

Telle est la principale conclusion d'une étude publiée le 18 mars et conduite par le centre de recherche de la Commission européenne (JRC) et l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri). Elle présente les derniers résultats obtenus à partir du modèle Mirage de l'Ifpri qui a servi de base à la proposition de réduction de l'objectif européen d'incorporation d'agrocarburants.

Regrouper les cultures par famille ne change rien

"Les résultats obtenus à partir de Mirage et utilisés par la Commission pour son étude d'impact et sa proposition de nouvelle politique en matière d'agrocarburants peuvent être considérés comme les meilleurs actuellement disponibles", défend le document. Même s'il reste de nombreux paramètres susceptibles d'être révisés (notamment les variables liant déforestation et extension des terres cultivées ou les modifications de gouvernance face à la hausse de la demande en agrocarburants), les nouveaux chiffres de l'Ifpri restent donc la référence selon le JRC chargé d'épauler l'exécutif européen au sujet des questions scientifiques.

Cette nouvelle étude propose tout d'abord des évaluations des émissions Iluc par groupe de culture (cultures sucrières, céréales et oléagineux) et non plus par culture (betterave et canne à sucre pour les cultures sucrières, maïs et blé pour les céréales, palmier à huile, soja, tournesol et colza pour les oléagineux). Cette nouvelle approche est conduite sans modifier les hypothèses utilisées précédemment.

En l'occurrence, agréger les cultures par famille sans modifier les hypothèses du modèle "confirme les émissions Iluc utilisées par la Commission", concluent les auteurs de l'étude.

Trois hypothèses révisées

L'étude présente ensuite de nouvelles évaluations qui intègrent "des modifications des paramètres et hypothèses utilisés par l'Ifpri dans l'étude initiale mais jugés incorrects par le JRC". Ce faisant, le JRC répond aux nombreuses critiques formulées à l'encontre de cette étude, notamment de la part des producteurs d'agrocarburants.

La nouvelle étude révise à la baisse les évaluations des rendements agricoles utilisées dans l'étude originale de l'Ifpri. Les rendements des cultures de blé, par exemple, étaient évalués à 8 tonnes par hectare en 2020, contre 5,5 tonnes dans les études de l'OCDE et de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Elle modifie aussi les paramètres associés au remplacement de certaines cultures d'oléagineux vivaces par des céréales. L'étude initiale ne donnait pas de limite pour ce type de changement d'affection des sols, alors que la substitution est parfois difficile. On ne remplace pas facilement une oliveraie par un champ de blé, illustre le document.

Enfin, le modèle de l'Ifpri considère que les agrocarburants entraînent une hausse de la demande en produits agricoles. Ce phénomène se traduit par une hausse des prix qui conduit à une hausse de la production (par amélioration des rendements) ainsi qu'une compétition accrue entre les secteurs demandeurs de produits agricoles. Cette double contrainte agirait au détriment de l'alimentation. Le JRC a demandé à l'Ifpri de réviser les hypothèses sous-jacentes, et en particulier de "figer" celles relatives aux modes de consommation alimentaire.

Un impact climatique revu à la hausse

Il ressort de ces modifications du modèle initial des résultats différents de ceux de l'étude initiale. Cependant, ces nouveaux résultats n'infirment pas le modèle de l'Ifpri mais confortent plutôt les résultats initiaux. En effet, ces nouveaux résultats font apparaître des hausses des émissions Iluc dans la plupart des cas.

Ainsi, lorsqu'on prend en compte les rendements de l'OCDE et de la FAO pour le blé, plutôt que ceux retenus par l'Ifpri, les émissions de GES augmentent de 15% pour l'éthanol produit à partir de blé. Un résultat qui serait probablement plus important, avance l'étude, si l'on avait revu à la baisse les rendements de l'ensemble des cultures du modèle pour les faire coïncider avec ceux de l'OCDE et de la FAO.

Lorsque l'on restreint la catégorie "autres oléagineux", en excluant par exemple les plantes vivaces telles que les oliviers, les émissions Iluc croissent de 0 à 29%, selon le type de culture.

En excluant du modèle les changements alimentaires, afin de stabiliser le niveau de la consommation alimentaire, les émissions Iluc varient de -20%, pour les agrocarburants produits à partir de betterave sucrière, à +30%, pour les agrocarburants tirés du soja.

Enfin, lorsqu'on combine la modification de rendement du blé avec la restriction des oléagineux susceptibles d'être rapidement remplacés par d'autres cultures, alors la hausse des émissions Iluc est de 0 à 34% par rapport à l'étude initiale. Cette hausse atteint de 3 à 62%, si l'on fige aussi les modes actuels de consommation alimentaire.

Source © actu agricole





vendredi 21 février 2014
La Commission européenne a ignoré les recommandations internes de ses experts scientifiques sur sa politique des biocarburants, la mettant en garde contre les conséquences en matière de déforestation et de pénurie alimentaire. 

Selon le Centre commun de recherche (CCR), dont les conseils sont généralement pris en compte par la Commission, la politique européenne en matière de biocarburants « contribue de manière significative » à la déforestation de tourbières en Malaisie et en Indonésie.

Bruxelles n’a pas non plus tenu compte de l'avertissement sur l'augmentation du risque de pénurie alimentaire induit par ces cultures énergétiques, également pointé du doigt par les experts du CCR

Selon diverses sources, le chef de cabinet de la commissaire Máire Geoghegan-Quinn a présenté un avis contraire à celui de son équipe scientifique, le 11 octobre dernier, lors d'une réunion du collège du cabinet consacrée à la proposition sur le « changement d'affectation des sols indirect » (CASI). Les ambitions de la proposition ont été revues à la baisse et le texte est depuis lors relégué aux oubliettes du Berlaymont.

EurActiv s'est procuré la recommandation du CCR et d'autres documents grâce à un formulaire de demande d’accès à l'information. La note de recommandation a été envoyée à une direction générale le 10 octobre 2012, au moment où les entreprises du secteur des biocarburants et les défenseurs de l'environnement se menaient une lutte particulièrement acharnée.

Le seuil obligatoire de 10 % d'énergie renouvelable provenant des biocarburants, dont la moitié au maximum serait des biocarburants de première génération, d’ici 2020, et l’allocation d’émissions aux cultures constituaient les points névralgiques des discussions.

L'industrie accusait par courrier électronique Bruxelles « de provoquer délibérément la mort de l'ensemble du secteur du biodiesel européen ». Elle remettait également en question l'existence du principe du « changement d'affectation des sols indirect », le CASI. 

Il est toutefois « important que le principe de la comptabilisation complète des gaz à effets de serre soit introduit dans la proposition d'amendements en y intégrant le CASI », révèle la recommandation du CCR. Le Centre commun de recherche appelle également à « l'intégration des éléments du CASI, tel que formulé, en les mettant rapidement à jour lorsque les données seront disponibles avant que l'industrie n'établisse des plans d'investissement ».

Parmi la multitude d’autres documents publiés, le CCR s'attendait à ce que la prise en compte du CASI augmente les estimations sur les émissions provenant des cultures vivrières comme le sucre, les céréales et les huiles végétales. Ce changement de calcul s'explique par le fait que l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) a sous-évalué ce facteur dans la proposition.

Selon une autre communication du CCR, la conversion de tourbières, notamment en Indonésie et en Malaisie, contribue de manière significative aux émissions mondiales issues du CASI à cause des politiques européennes relatives aux biocarburants. « Les cultures oléagineuses ont dès lors enregistré de moins bonnes performances environnementales par rapport aux cultures de céréales et sucres destinées à la production d’éthanol », peut-on lire dans la communication.

Querelles au sein du cabinet

Le soir de l'envoi des recommandations du CCR (le 10 octobre 2012), des membres du cabinet de la commissaire en charge de la recherche ont annoncé « un éventuel retard dans la mise en œuvre » de la proposition de l'UE. Ils ont également exprimé leurs inquiétudes par rapport aux prévisions les plus pessimistes de l'industrie, selon le procès-verbal de la réunion du cabinet consulté par EurActiv.

Ces membres avaient rencontré plus tôt dans la journée des représentants d'Ethanol Europe Renewables Ltd, dont le siège se situe en Irlande. Eric Sievers, directeur général de la société active dans les énergies renouvelables, a présenté un document à la Commission dans lequel il demande d'intégrer le CASI dans les évaluations, ce qui serait favorable pour l'éthanol et désavantageux pour les biodiesels.

Même si l'éthanol obtient de meilleurs résultats en termes d'émissions de gaz à effet de serre, un certain nombre de documents du CCR et de son département consacré aux carburants de substitution (ALFA) soulignent que le rapport de l'IFPRI constituait un compromis implicite entre des émissions de gaz à effet de serre et un accès plus restreint aux denrées alimentaires. Les auteurs de ces rapports affirment que l'utilisation des cultures énergétiques augmentait le prix de la nourriture dans le reste du monde.

« La réduction de la qualité et de la variété des aliments est prise en compte pour réduire le CASI », révèle un document du CCR. « En d'autres termes, cela signifie que la réduction du CASI, due à une baisse en quantité et en qualité de la consommation alimentaire, est considérée comme un avantage pour les biocarburants. »

L'ALFA indique dans un autre document que cet effet devrait être retiré du modèle CASI, même si cela signifierait une « augmentation très importante du facteur CASI dans le cas des céréales et de l'éthanol ».

Une note d'orientation interne de 17 pages d'Ethanol Europe Renewables Ltd va dans le même sens que l'avis du CCR et vient étayer l'avis du cabinet. Le cabinet semble pourtant avoir mis en sourdine les avis des scientifiques à la fin de la journée.

CASI

Le « changement d'affectation des sols indirect » (CASI) est un processus qui a lieu lorsque des terres destinées au départ aux cultures vivrières sont remplacées par des cultures pour la production de biocarburant.

L'industrie des biocarburants conteste l'ampleur, la nature et les conséquences du problème. Selon elle, il est impossible de prouver ces facteurs et le déplacement de cultures peut être remédié en augmentant le rendement de celles-ci.  

Dans une autre note d'information, les spécialistes d'ALFA concèdent que « l'incertitude est intrinsèque à tous les modèles et ne sera donc jamais être complètement évitée ».

« Mais la science s'est développée de manière significative et de nouvelles études de travaux de modélisation et d'analyse de sensibilité ont permis de réduire largement les incertitudes », ont-ils poursuivi. Même en cas de doutes, CASI ne devrait pas être laissé de côté, ont-ils assuré.

D'après les scientifiques et l'industrie, les biocarburants de deuxième génération constituent la meilleure manière d’aborder le CASI. En l'absence de politiques incitatives, les plans d'action nationaux sur les énergies renouvelables prévoient que ce type de carburant ne représentera que 1 % de l'ensemble des carburants destiné au transport d'ici 2020. 

La proposition de la Commission sur le CASI aurait quadruplé les subventions destinées à la production de biocarburants de dernière génération à partir d'algues, de déchets et de résidus. Ces matières devraient être essentielles pour l'avenir du carburant d'aviation.

Mais la proposition actuelle, soutenue par les ministres de l'Énergie, ne contient pas la prise en compte du CASI. Le thème a été retiré de l'ordre du jour du Conseil Energie du 4 mars et aucune autre date n'a encore été fixée.

Source © Euractiv / Arthur Neslen - traduit de l'anglais par Aubry Touriel


jeudi 28 novembre 2013
Dans quelques jours, le gouvernement français imposera probablement à l’Europe un haut niveau d’incorporation d’agrocarburants dans les carburants tirés du pétrole. 

Il est actuellement en moyenne inférieur à 5 % mais la France milite pour 7 %, position qui pourrait être actée lors d’un Conseil européen (spécial énergie) prévu pour le 12 décembre. 

De quoi réjouir les producteurs français qui bénéficient d’une importante défiscalisation pour ce type de production : 2,65 milliards d’euros au cours des dernières années, a expliqué l’année dernière un rapport de la Cour des comptes opportunément rappelé par plusieurs ONG, dont Oxfam France, le Réseau action climat et la Confédération paysanne, qui protestent contre l’attitude des représentants français.

Les céréaliers, principaux bénéficiaires de cette mesure, bloquaient les routes d’Île-de-France le 21 novembre en pleurant misère. 

À l’appel de la FNSEA, dont il faut rappeler que le président, Xavier Beulin, dirige la société Sofiprotéol, qui assure l’essentiel de la production des agrocarburants en France. 

Ce qui lui aura valu, à la fin de 2013, de bénéficier d’un cadeau fiscal de 50 millions d’euros, le reste de la filière se partageant 30 millions. Une niche fiscale prévue pour perdurer au moins jusqu’en 2016.

Ces cadeaux fiscaux sont d’autant plus scandaleux que non seulement la production de carburants d’origine végétale contribue à la pollution des sols et leur utilisation est encore plus polluante que celle des carburants fossiles, mais en plus cette culture mobilise (en France comme ailleurs) des terres qui pourraient être consacrées à une production alimentaire.

Source © Politis

Petit rappel...dans certain cas, chercher des objectifs peut échapper à tous les contrôles...




Les problèmes des biocarburants par apocalyptique01
vendredi 8 novembre 2013
Des chercheurs du laboratoire BOREA (CNRS / IRD / MNHN / UPMC)[1], de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l'Université d'Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d'eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans Journal of Applied Ecology.

Les modèles utilisés jusqu'à présent prévoient que la réduction de l'habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l'une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d'extinction d'une espèce.

En intégrant cette dimension temporelle dans leur étude, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Thierry Oberdorff, vient de montrer que les effets du changement climatique n'augmenteront les taux d'extinction naturelle chez les poissons d'eau douce que très marginalement, excepté dans les régions semi-arides et méditerranéennes, de l'ordre de 7 % en moyenne. Les taux d'extinction provoqués par les activités humaines au cours des deux derniers siècles sont quant à eux beaucoup plus préoccupants : en moyenne 150 fois plus importants que les taux d'extinction naturelle et 130 fois plus importants que les taux d'extinction prédits en fonction du changement climatique.

Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un modèle empirique associant taux d'extinction et réduction des surfaces en eau des bassins. L'analyse à l'échelle mondiale de 90 000 cours d'eau révèle qu'à l'horizon 2090, seulement 7 % d'entre eux auront diminué de surface du fait du changement climatique.

Dans les régions semi-arides et méditerranéennes (sud-ouest des Etats-Unis, Mexique, sud de l'Amérique Latine, nord-est du Brésil, extrêmes nord et sud de l'Afrique, Europe du Sud, Asie centrale et orientale, Australie), qui totalisent le plus grand nombre d'extinctions, ce même phénomène n'entraînera qu'une faible répercussion sur les taux d'extinction naturelle.

Ainsi, dans les 1010 rivières pour lesquelles la richesse en espèces est connue, les scientifiques prévoient l'extinction, en tout et pour tout, d'une à cinq espèces dans seulement une vingtaine de cours d'eau d'ici à 2090.

Ces résultats montrent qu'à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. 

Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l'habitat, les introductions d'espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique. Les auteurs mettent en évidence la nécessité d'agir dès à présent pour préserver l'intégrité des cours d'eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d'eau douce.



Auteur © Muséum national d’Histoire naturelle, Paris



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mardi 25 septembre 2012
Seuls très peu de biocarburants présentent un bilan écologique global meilleur que l'essence. C'est le constat d'une nouvelle étude de l'EMPA, de la station Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART) et de l'institut Paul Scherrer qui ont actualisé les critères établis en 2007.

Au cours des dernières années, la demande en biocarburants "présumés écologiques" a nettement augmenté dans le monde entier, de même que leur culture, a indiqué lundi le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA). De nouvelles méthodes de production ont été développées pour la seconde génération de biocarburants et parallèlement, les experts en bilans écologiques ont affiné les méthodes d'évaluation de leur bilan environnemental.
 

En 2007 déjà, l'EMPA était arrivé à la conclusion que les biocarburants ne sont pas forcément plus respectueux de l'environnement que les carburants fossiles. Certes, nombre d'entre eux produisent jusqu'à 30% de gaz à effet de serre en moins mais leur production et leur fabrication causent souvent des nuisances plus élevées que l'essence ou le diesel, en termes notamment d'hyperacidité des sols et d'eaux polluées par l'abus d'engrais.

L'éthanol meilleur que les huiles

Sur mandat de l'Office fédéral de l'énergie, l'équipe de Rainer Zah, de l'EMPA, a mis au point une nouvelle méthode d'évaluation.

Conclusion: "La plupart des biocarburants ne font que déplacer les pollutions engendrées: peu de gaz à effet de serre, mais plus de dommages consécutifs sur les sols affectés à leur culture", explique M. Zah, cité dans le communiqué.

Seuls quelques biocarburants présentent un bilan écologique meilleur que l'essence. En premier lieu le biogaz issu de matières résiduelles ou de déchets qui, selon la matière employée, a un impact jusqu'à moitié moindre que l'essence.Mais à condition que ces matières n'aient pas déjà été utilisées d'une autre manière, ou que leur retrait du cycle naturel ne diminue pas la fertilité des sols et la biodiversité, écrit l'EMPA.

Parmi les biocarburants, ceux à base d'éthanol présentent de manière générale un meilleur bilan écologique que ceux à base d'huiles. Les résultats dépendent toutefois considérablement des procédures et des technologies de production.


Source © ATS


lundi 26 mars 2012
Face à la hausse des prix du pétrole, agronomes, chimistes, ingénieurs du monde entier accélèrent leur quête d'un bio-carburant rentable pour l'aviation qui puisse remplacer le kérosène, un enjeu tellement important que les principaux constructeurs aéronautiques unissent leurs forces.

Les trois premiers d'entre eux, l'européen Airbus, l'américain Boeing et le brésilien Embraer, concurrents acharnés, se sont alliés jeudi pour promouvoir la recherche.

Il y a un temps pour la compétition et un temps pour la cooopération, a déclaré Jim Albaugh, président de Boeing. Deux des principales menaces qui pèsent sur notre industrie sont le prix du pétrole et l'impact du transport aérien commercial sur notre environnement.

En dix ans le trafic aérien a augmenté de 45%, la consommation de 3% seulement, souligne Tom Enders, le patron d'Airbus. Mais elle augmente tout de même et avec elle les émissions de gaz carbonique nuisibles à l'environnement.

Les avionneurs allègent les appareils en utilisant des matériaux composites, les motoristes inventent des réacteurs plus frugaux, mais pour vraiment réduire les émissions de gaz à effet de serre, ils ont besoin des biocarburants.

Les carburants fossiles dégagent dans l'atmophère un C02 enfoui dans le sol depuis des millénaires. Les biocarburants en revanche ne font que rendre à l'atmosphère le CO2 que les plantes ou les algues dont ils sont extraits y ont capté.

Les chercheurs ont presque surmonté les obstacles technologiques, restent les défis économiques.

Les biokérosènes existent déjà. Les compagnies aériennes ont effectué des centaines de vols avec des mélanges de carburant biologique et de kérosène. Des essais de carburant totalement biologique approchent, d'après Airbus.

Mais dix fois plus chers que le kérosène, ils sont encore loin d'être compétitifs, et pour passer à l'échelle industrielle, il faut avoir la matière première organique. L'enjeu numéro un des biocarburants c'est vraiment la production de biomasse dans des conditions durables, dit Philippe Novelli, du centre français de la recherche aérospatiale, l'Onera.

L'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI), basée à Montréal, a recensé au moins 300 projets dans le monde pour produire de la biomasse durable, sans empiéter sur les cultures vivrières ou les forêts, comme l'ont fait les premiers biocarburants, extraits de canne-à-sucre ou de tournesol.

Du Brésil à l'Australie, de la Roumanie au Qatar, et d'Espagne au Mexique, les chercheurs ont entrepris de produire de la biomasse à partir de plantes qui poussent sur des sols ingrats, comme la jatropha ou la caméline, d'eucalyptus, ou d'algues, la source qui semble la plus prometteuse.

Encore faut-il que les nouveaux carburants soient reconnus comme durables.

Si, dans les différentes régions du globe, ce ne sont pas les mêmes critères de durabilité qui sont reconnus, cela crée un facteur de risque pour les investisseurs, explique M. Novelli. L'accord Airbus-Boeing-Embraer ne peut être que positif pour faciliter une harmonisation internationale des standards de durabilité, estime-t-il.

Enfin, pour attirer les investisseurs, il faut garantir la demande.

Aux Etats-Unis, l'US Air Force, qui consomme autant qu'une grande compagnie aérienne, a fait savoir aux industriels l'été dernier qu'elle aussi était prête à voler au biokérosène, faisant des tests sur pratiquement tous ses modèles d'avions.

En Europe, la Commission européenne et l'industrie se sont fixé pour objectif de produire deux millions de tonnes de biokérosène d'ici 2020, soit 3% à 3,5% de la consommation totale par an. La commission doit encore adopter des mesures incitatives pour la production.

C'est que l'aéronautique est engagée dans une course avec les transports terrestres et maritimes, et à terme avec l'industrie chimique, eux aussi avides de carburants alternatifs qui suppléeront au pétrole.

EADS - EUROPEAN AERONAUTIC DEFENCE AND SPACE COMPANY

BOEING

EMBRAER


...ah ben si c'est dur rab...c'est du rab...non?...

mardi 6 décembre 2011
WASHINGTON - La Marine américaine, qui veut réduire sa dépendance au pétrole, a passé commandé de 1,7 million de litres de biocarburants pour ses avions et navires, ont annoncé lundi des responsables américains.

Cet achat, le plus important de l'histoire du gouvernement américain, s'inscrit dans l'objectif énoncé par le président Obama d'assurer une plus grande sécurité énergétique en réduisant notre dépendance au pétrole et aux énergies fossiles, a déclaré à des journalistes le secrétaire à la Marine Ray Mabus.

Le contrat, passé par l'Agence logistique de la défense (DLA), s'élève à 12 millions de dollars répartis entre Dynamic fuels, un co-entreprise créée par Tyson Foods et SyntroleuCorporation, et la société Solazyme.

Dynamic fuels produit un biocarburant issu de graisses animales et d'huiles végétales destiné à être mélangé à 50% avec du carburant d'aviation traditionnels pour faire voler les appareils.

Solazyme quant à elle produit son carburant à partir d'algues qui sont ensuite mélangées à du mazout pour les navires.

L'été prochain, un important exercice naval doit se tenir au large des côtes d'Hawaï. Tous les navires de surface --à l'exception des porte-avions propulsés par l'énergie nucléaire-- et les avions y participant seront alimentés avec un mélange de 50% de carburant traditionnel et 50% de biocarburant.

D'ici 2016, nous comptons pouvoir déployer un groupe aéronaval pour un déploiement habituel de plusieurs mois en utilisant 50% de biocarburants pour les navires et avions, a confié M. Mabus.


Source ©AFP

jeudi 27 octobre 2011
Alors que la France s’est récemment dotée d’un observatoire des agrocarburants, réaffirmant sa volonté de favoriser leur essor, une nouvelle étude vient confirmer les méfaits de cette filière.

Réalisée par l’IFPRI à la demande de la Commission européenne, celle-ci confirme les impacts néfastes de la demande croissante en agrocarburants, dont le déplacement, majoritairement au Sud, des productions destinées à l’alimentation.

Outre l’accaparement des terres, la concurrence alimentaire et les dommages environnementaux, ce besoin croissant en terres génère d’importantes émissions de CO2, qui rendent caduc l’argument écologique à l’origine du concept des agrocarburants.

Aussi, comme le note l’organisation des Amis de la Terre, si l'objectif d'incorporation d'agrocarburants dans les transports, fixé par la directive « Energies renouvelables » de 2008, n’est pas révisé, les agrocarburants pourraient se révéler plus néfastes pour le climat que les énergies fossiles qu’ils sont censés remplacer.

Selon Sylvain Angerand, membre de l’ONG, la Commission a reconnu que sa politique en matière d’agrocarburants répondait plus à la nécessité de « sécuriser les besoins en mobilité future » qu’à un moyen de lutte contre les changements climatiques.

Destinée à servir de base aux propositions législatives de la Commission, l’étude de l’IFPRI corrobore les conclusions de la réunion du Conseil sur la Sécurité alimentaire mondiale, tenue à Rome à la mi-octobre.

Le comité d’experts a, en effet, appelé à l’abandon des objectifs d’incorporation d’agrocarburants, au nom de la sécurité alimentaire des pays du Sud.

Source afp
mercredi 28 septembre 2011
Les agrocarburants sont néfastes pour l'environnement selon l'Agence européenne pour l'environnement si on ne tient pas compte du changement indirect d'affectation des sols. Ce qui fait écho à ce que clamaient les associations écologiques depuis longtemps. Se dirige-t-on vers une nouvelle législation sur les agrocarburants ?

Le comité scientifique de l’Agence européenne pour l’environnement (EEA) vient de publier un rapport très critique sur les agrocarburants. Cet avis, attendu de longue date par les associations environnementales, est particulièrement sévère pour un procédé inscrit dans une gestion durable de l’environnement. Or selon l’EEA, agence chapeautée par l’Union européenne, les agrocarburants ne sont pas si verts qu’ils devraient l’être.

Bien sûr, ils font l’objet de vives critiques depuis longtemps et les associations écologistes, notamment, n’ont pas attendu l’avis des experts scientifiques de l’Union européenne pour donner leur opinion sur la question. Ce qu’on reproche aux agrocarburants, c’est de ne pas tenir compte du changement indirect d’affectation des sols. En d’autres termes, quand une forêt est décimée pour laisser place à un champ de colza, par exemple, dont le rendement sera destiné à la production d’agrocarburant, le bilan énergétique doit tenir compte du manque à gagner qu’engendre la déforestation sur le plan écologique.


L'Union européenne sommée de revoir sa législation

En effet, la forêt stocke une quantité importante de dioxyde de carbone, ce qui diminue la concentration atmosphérique de ce gaz à effet de serre. Cette quantité de carbone n’est pas séquestrée par le colza et doit entrer dans le bilan énergétique du biocarburant. En résumé, les agrocarburants sont, en soi, effectivement neutres mais ils viennent remplacer des phénomènes bénéfiques. Donc, ils sont globalement néfastes... Tout l'inverse de ce pour quoi ils sont utilisés.

Finalement, tout cela est assez logique et ne demande pas réellement d’expertise scientifique. Des rapports indépendants de plusieurs associations environnementales, dont Greenpeace, étaient d’ailleurs déjà parvenus à la même conclusion. Mais la voix de l’EAA est bien plus forte que la leur et les recommandations qu’elle préconise devront être suivies.

À l’Union européenne, l'EEA somme notamment de revoir sa législation et ses objectifs afin que les cultures destinées à la production de carburant ne rentrent en conflit avec aucune autre. Elle encourage également la filière agrocarburant utilisant les déchets végétaux, à condition qu’ils ne soient pas utiles pour fertiliser les sols. Enfin, elle demande que les bilans carbone tiennent compte de ces paramètres. Il ne reste maintenant plus qu’à appliquer ces recommandations…

Source @ AFP



...Moi ce que j'en dis...ben prffff...cliquez donc ci dessous...sur tout ce qui bouge...



...Ou tout ce qui ne bouge pas...

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...et enfin pour ceux qui auraient raté la première séance, laissez vous guider dans la découverte de notre beau terroir...

jeudi 21 juillet 2011
En 2010, 29% des terres agricoles aux Etats-Unis étaient consacrés à la production de bioéthanol et à l'exportation de soja en Chine

Les prix des produits alimentaires de base ne cessent d’augmenter.

Spécialistes du secteur agricole, trois économistes américains de l’Université de Purdue (Indiana) se sont penchés sur les causes de cette hausse et ont rédigé un rapport publié hier pour la Farm Foundation, une organisation publique dédiée à l’information sur les problématiques politiques et économiques de l’Agriculture aux Etats-Unis.


Même si le réchauffement climatique n’est pas étranger à ce phénomène, le trio d’experts met davantage en cause la demande en maïs et en soja aux Etats-Unis, qui ne cesse elle aussi de progresser.

La première est imputée à la production croissante de bioéthanol, elle-même due à la hausse mondiale de la demande et à la flambée des prix du pétrole. En conséquence, nombre de farmers se sont convertis à la production non-alimentaire de maïs. Une évolution plus que discutable sur le plan environnemental au regard de l’empreinte carbone réelle des essences alternatives à base de maïs mais aisément compréhensible au niveau économique, le gouvernement américain leur apportant son soutien à coups de subventions qui représenteraient un effort financier de quelque 6 milliards de dollars (environ 4,2 milliards d’euros) par an.

Les raffineries de bioéthanol ont même consommé plus de maïs que les éleveurs de bétail l’an passé, ce qui selon le Département américain de l’Agriculture ne s’était encore jamais produit.
Les agrocarburants pèsent sur les prix alimentaires

En ce qui concerne l’augmentation de la demande de soja, la politique conduite par les autorités chinoises serait sujette à caution.

Si l’Empire du Milieu est auto-suffisant dans la plupart des produits alimentaires de base, il importe tout de même du soja en grandes quantités. Depuis 2008, sans doute pour anticiper sur l’accroissement démographique – bien que le malthusianisme soit toujours en vogue en Chine -, le gouvernement s’est mis en tête de remplir les stocks.

Un dessein que soutiennent activement les Etats-Unis, qui sont devenus les principaux fournisseurs du pays.


Chiffre hallucinant : 18,6 millions d’hectares de terres agricoles américaines étaient dédiées l’an passé au maïs et au soja, soit douze millions de plus qu’en 2005. De même, 29% de la production de maïs et de soja ont été réservés à la production de bioéthanol et à l’exportation de soja en Chine en 2010, c’est-à-dire dix points de plus qu’il y a cinq ans.


Les stocks dédiés à l’alimentation pâtissent de ces évolutions, d’où les très fortes pressions actuelles sur les prix alimentaires de base, qui en raison d’un approvisionnement limité devraient rester élevés au cours des deux prochaines années.

Même si le soutien gouvernemental aux Etats-Unis devait diminuer, les auteurs du rapport sont convaincus que la production de bioéthanol restera conséquente tant que le prix du pétrole ne chutera pas. Quant aux cultures de soja réservées à l’exportation en Chine, il faudra attendre que cette dernière soit suffisamment rassasiée avant d’observer un rétablissement des stocks globaux. A défaut d’espérer des coûts de nouveau conformes aux normes historiques…


Source: © jessica rat/zegreenweb


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Michel.muller.fallait.pas.l.inviter par jojobrel
mercredi 22 juin 2011
Le Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco a inscrit mercredi le site des forêts tropicales de Sumatra, d'une superficie de 2,5 millions d'hectares, sur sa liste du patrimoine en péril, a indiqué l'Unesco dans un communiqué.

Le bien, inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 2004 pour sa biodiversité, a été placé sur la liste en péril afin de faire face aux menaces que constituent le braconnage, l'abattage illégal des arbres, l'empiètement agricole et les projets de construction de routes sur le site.

L'inscription sur la liste en danger permet de mobiliser davantage de soutiens financiers et techniques pour la préservation du site en mettant en lumière les menaces qui pèsent sur lui.

Le Comité, qui tient sa session annuelle jusqu'au 29 juin à Paris, a également inscrit la réserve de la biosphère de Rio Platano au Honduras, l'un des rares vestiges de la forêt tropicale humide d'Amérique centrale.

Le Honduras avait demandé cette mesure compte tenu des différentes menaces qui pèsent sur le site, tels que l'abattage illégal des arbres, de la pêche et de l'occupation illégales des terres, le braconnage et la capacité réduite de l'Etat à gérer le site, notamment du fait de la présence de trafiquants de drogue.

La réserve de la biosphère de Rio Platano, où vit une population autochtone qui a préservé son mode de vie traditionnel dans la forêt tropicale, a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial en 1979.

Le Comité décidera en fin de semaine de l'inscription de nouveaux site sur sa liste du Patrimoine mondial, pour laquelle 37 candidats ont été retenus.


Source : ©AFP

Sumatra ...No comment...




Honduras ...No comment...




Mais pour mieux vous faire mesurer l’état de la déforestation en 2009 dans les 10 pays les plus touchés par l’expansion de cette huile à moteurs... pardon à palme... je vous invite à jeter un œil sur ce lien:
http://www.treehugger.com/files/2009/08/10-countries-highest-deforestation-rates-world.php

En résumé

  • Honduras: -37% ...plus que 16 % du territoire encore boisé
  • Nigeria: -36%...
  • Philippines: -32%..;Aujourd'hui plus que 35% de la foret initiale existe
  • Benin: -31%....Plus que 4 % de la foret initiale existe
  • Ghana: -28%...Le pays est passé de 2/3 de son territoire boisé à moins 10% aujourd'hui
  • Indonesia: -26%...le pays est passé de tout son territoire boisé a moins de 25 % aujourd'hui
  • Nepal & North Korea: -25%...le Nepal a pour ainsi dire plus de foret...La corée du nord est passé de 50% de son territoire boisé à moins de 20 % aujourd'hui
  • Ecuador & Haiti: -22%...En Equateur les 2/3 de la foret initiale a disparue ...Quant a Haiti 99.2 % de sa foret a disparu

...

Bref lorsque une société a gouté au poison de la bagnole, chaque distance devient évidemment trop étriquée, et le monde n'a plus qu'une seule route à suivre, espérer atteindre au plus vite les distances cosmiques (virez les s si vous le souhaitez). ...

Bref pour finir voici une petite vidéo à adapter pour chaque royaume du monde...vous y trouverez un condensé des beaux étés qui nous attendent...


Le Royaume en chantier par Lesrecycleurs

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