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dimanche 15 novembre 2015
Selon Oxfam, les pays du G20 mobilisent beaucoup plus de fonds pour subventionner les secteurs du charbon et du pétrole que les pays riches pour aider les pays pauvres et vulnérables à s’adapter au changement climatique. 

Les chefs d’État et de gouvernement du G20 s’apprêtent à se retrouver pour leur sommet annuel à Antalya (Turquie), les 15 et 16 novembre. Le changement climatique, la croissance inclusive, la réforme du système fiscal international et la crise des réfugiés et des migrants seront à l’ordre du jour.

Sur la période 2013-2014, les pays du G20 ont accordé aux secteurs des énergies fossiles 77 milliards de dollars de subventions par an. En 2014, les pays développés, dont bon nombre seront présents au sommet en Turquie, n’ont consacré que 4 à 5 milliards dollars à l’aide à l’adaptation. Au total, le soutien accordé par le G20 au secteur des énergies fossiles, y compris les investissements publics et les prêts à taux réduit, atteint la coquette somme de 450 milliards de dollars. Il est estimé que, d’ici à 2030, les pays en développement devront débourser 150 milliards de dollars par an pour financer leur adaptation au changement climatique, phénomène exacerbé par les énergies fossiles.

•    Les subventions des États-Unis à la production d’énergies fossiles (20,5 milliards de dollars par an) représentent plus de 51 fois l’aide à l’adaptation accordée par le pays (0,4 milliard). 

•    De même, l’Australie a versé 71 fois plus de subventions aux énergies fossiles (5 milliards de dollars par an) que d’aide à l’adaptation (environ 0,07 milliard). 

•    L’Allemagne a versé 0,84 milliard de dollars d’aide à l’adaptation, contre 2,8 milliards de subventions aux énergies fossiles, soit au moins 3 fois plus.

•    La France, qui sera l’hôte de la conférence des Nations unies sur le climat, a accordé 0,07 milliard de dollars d’aide à l’adaptation, mais 0,125 milliard de subventions aux énergies fossiles. 

« Les dirigeants des pays riches du G20 n’ont aucune excuse pour ne pas tenir leurs promesses en matière de financement de la lutte contre le changement climatique, puisqu’ils consacrent des sommes autrement plus importantes à soutenir les secteurs du charbon et du pétrole, souligne Steve Price-Thomas, directeur adjoint du plaidoyer et des campagnes d’Oxfam. Le G20 doit cesser de subventionner les pollueurs pour plutôt faire en sorte que les communautés pauvres reçoivent les fonds dont elles ont besoin pour s’adapter au changement climatique. » 

« Oxfam attend des responsables politiques qu’ils engagent la communauté internationale sur la voie d’un accord ambitieux sur le climat, un accord qui permettra d’éviter que le réchauffement de la planète ne prenne des proportions catastrophiques », poursuit Steve Price-Thomas.

Croissance inclusive et fiscalité internationale

Cette année, la croissance inclusive sera un thème majeur du sommet du G20. Les chefs d’État et de gouvernement réunis devraient également adopter un train de réformes proposées par l’OCDE afin de lutter contre les pratiques d’optimisation fiscale des entreprises. Ces réformes représentent une avancée, mais n’empêcheront pas les adeptes de l’évasion fiscale de soustraire aux pays pauvres comme aux pays riches des milliards de dollars de recettes publiques par an.

« Le G20 se déclare en faveur d’une croissance inclusive, mais ne fait pas grand-chose pour s’attaquer au modèle économique qui profite surtout aux grandes fortunes et laisse des millions de personnes souffrir de la faim à travers le monde. Des réformes fondamentales sont nécessaires pour assurer le partage des bénéfices de la croissance économique entre toutes et tous. Cela doit passer par une deuxième génération de réformes beaucoup plus profondes des règles internationales de l’impôt des sociétés, afin que tous les pays, riches et pauvres, puissent percevoir auprès des entreprises les recettes fiscales qui leur sont dues. »

Réfugiés et migrants 

Depuis la Seconde Guerre mondiale, jamais autant de personnes n’ont été contraintes de s’exiler. Lors de ce sommet, le G20 devrait examiner les mesures à prendre face à ces mouvements massifs de population. Plus de 2 millions de réfugiés syriens et 230 000 personnes ayant fui des pays comme l’Afghanistan, l’Irak, l’Iran et la Somalie se trouvent actuellement en Turquie. Le pays constitue également une étape importante pour les centaines de milliers de personnes que le désespoir pousse à entreprendre le périlleux voyage vers l’Europe.

« Les hommes et les femmes fuyant un conflit doivent être traités avec dignité et compassion, insiste Steve Price-Thomas. Les pays du G20 doivent tout mettre en œuvre pour aider les réfugiés et les pays qui les accueillent. À Antalya, les chefs d’État et de gouvernement devront décider de débloquer davantage de fonds pour répondre aux besoins des réfugiés dans les pays d’accueil et de contribuer équitablement à l’accueil des réfugiés, en leur offrant des solutions de réinstallation ainsi que des voies légales et plus sûres d’accès à leur pays. Ils doivent veiller à ce que le droit des réfugiés à l’éducation et à l’emploi soit respecté. »

Source © Oxfam International



jeudi 12 novembre 2015
L'Inde, déjà très consommatrice d'énergie, va devenir d'ici à 2040 le pays le plus contributeur à la hausse mondiale de la demande énergétique et se lancer tous azimuts dans l'augmentation de ses capacités de production, prédit l'AIE.

Sous l'effet d'une industrialisation croissante, de l'augmentation des revenus et de la population, "l'Inde entre dans une période soutenue de hausse rapide de sa consommation énergétique", juge l'Agence internationale de l'énergie qui consacre une partie spécifique au géant asiatique dans son étude prospective annuelle. 

6% de la consomation mondiale actuelle

Actuellement le pays ne représente que 6% de la consommation énergétique mondiale pour une population de 1,25 milliard d'habitants. Pour satisfaire ses besoins énergétiques futurs, l'Inde devra investir quelque 2.800 milliards de dollars d'ici à 2040, estime l'Agence. Et les trois quarts de cette somme iront dans la production d'électricité, alors qu'un cinquième de la population du pays n'y a toujours pas accès.

Après sa victoire en mai 2014 aux législatives, le Premier ministre indien Narendra Modi a d'ailleurs promis de fournir du courant aux millions de pauvres qui ne sont pas reliés à un réseau déjà surchargé, et sujet à des délestages fréquents, surtout durant les grosses chaleurs de l'été. 

Faim de charbon

Pour faire face à ce défi, le pays fait feu de tout bois. Il a par exemple lancé un vaste plan de développement des énergies renouvelables avec l'objectif de multiplier par cinq ses capacités de production d'énergie solaire et de parvenir à 100 gigawatts d'ici à 2020. Le pays a ainsi l'objectif de produire 40% de son électricité à partir de sources non fossiles (énergies renouvelables et nucléaire) d'ici à 2030, selon sa contribution nationale remise à l'ONU dans le cadre de la conférence climat de Paris en décembre (COP21). 

Mais l'AIE pointe toutefois "l'incertitude sur le rythme de construction de grands barrages et de centrales nucléaires", aux côtés du déploiement du solaire et de l'éolien. Le géant asiatique a une dizaine de projets de centrales nucléaires à l'étude, essentiellement de conception russe.

Energies fossiles avant tout

L'Inde va en réalité continuer à se reposer essentiellement sur les énergies fossiles dans les prochaines années, pour nourrir une croissance économique de 7% par an. Le charbon, qui assure déjà 60% du mix électrique du pays, représentera en 2040 la moitié de la consommation totale d'énergie, prévoit l'AIE. Cela fera de l'Inde "de loin, le premier pays responsable de l'augmentation de la demande de charbon". Si le pays abrite les cinquièmes réserves de charbon les plus importantes au monde et prévoit de doubler sa production d'ici à 2020, l'AIE estime qu'il sera aussi à cette date le premier importateur du minerai noir.

Le pétrole va connaître le même appétit, avec une demande en hausse pour atteindre 10 millions de barils par jour en 2040, selon l'Agence.

Inquiétant

Pas de quoi rassurer les organisations environnementales, alors que le pays est déjà le quatrième plus gros émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, même si ses émissions par habitant sont bien moindres que dans les grands pays industrialisés. New Delhi était même l'an dernier, selon un classement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la capitale affichant la plus importante concentration de particules fines, devant Pékin.

Source © AFP



lundi 9 novembre 2015
Alors que la COP21 se rapproche à grands pas (début le 30 novembre à Paris), un nouveau rapport alarmant pointe du doigt les risques que représente à court terme le changement climatique. 

Selon l'institution internationale, ce sont près de 100 millions de personnes dans le monde qui passeraient sous le seuil de pauvreté, d'ici 2030. 

"Les événements liés au climat, à la météo, sont déjà des obstacles à la réduction de la pauvreté et cela va empirer" explique ainsi le rapport. Les impacts sont divers mais les catastrophes naturelles, de plus en plus fréquentes, détruisent les récoltes et transmettent plus facilement des maladies, comme par exemple la typhoïde, portée par les inondations.

Evidemment, ce sont les populations les plus précaires qui sont concernées."Leur patrimoine, qui n’est pas placé sur un compte bancaire mais se résume souvent à du bétail ou à leur logement, est beaucoup plus vulnérable et peut être complètement détruit lors d’un choc", insiste le rapport. 

Pour répondre à cette urgence, la Banque mondiale propose de renforcer considérablement les systèmes de protection sociale dans les pays pauvres."En cas de choc, il est plus facile d’étendre ou de renforcer un système de protection sociale préexistant pour accompagner les populations les plus affectées, que de créer un système de toutes pièces."

Surtout, il s'agit de lutter activement contre les émissions de CO2. "Des mesures immédiates de réduction des émissions sont nécessaires pour stabiliser le changement climatique et réduire la menace qu’il représente pour l’éradication de la pauvreté à long terme. Car si on n’agit pas dès à présent, les effets après 2030 seront beaucoup importants", souligne le rapport. Les chefs d'Etat du monde entier auront l'occasion de changer ce cercle vicieux au mois de décembre, pour la COP21.

Source © AFP
Quel impact a eu le dernier grand sommet climatique de Copenhague en 2009 sur les banques ? Aucun, si l’on en croit la dernière étude publiée par les ONG Oxfam et Les Amis de la Terre. 

Elle met en évidence l’écart abyssal qui continue de se creuser entre les financements des énergies fossiles et ceux des énergies renouvelables.

Pas de bouleversement. Depuis 2009, et l’échec de la conférence climatique de Copenhague, les banques n’ont pas changé leurs habitudes : elles ont continué à soutenir les énergies fossiles, avec des financements en augmentation depuis 2011, à des niveaux bien plus élevés que les énergies renouvelables dont les financements oscillent sans inflexion majeure.

C’est ce que révèle une étude publiée ce jeudi par Oxfam et les Amis de la Terre intitulée "Banques françaises : quand le vert vire au noir".

Ces deux organisations non-gouvernementales ont adopté une méthodologie qui exclut les énergies hydraulique, nucléaire, houlomotrice, marémotrice, issue de la biomasse et des agro-carburants. Un choix contesté par les banques critiquées par ce rapport.

129 milliards d’euros pour les fossiles contre 6 milliards pour les EnR

Déjà épinglées en mai dernier pour leur soutien au charbon, les principales banques françaises – BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale, BPCE et Crédit mutuel-CIC – sont accusées de n’avoir pas suffisamment investi dans les renouvelables malgré l’urgence climatique et la tenue, à partir du 30 novembre prochain, de la conférence climatique internationale à Paris (COP21).

"Lorsque, pour un euro versé aux énergies renouvelables par les banques françaises, sept euros sont consacrés aux fossiles, on ne va clairement pas dans le bon sens" réagit Alexandre Naulot, responsable de plaidoyer sur les questions financières à Oxfam France. Entre 2009 et 2014, les banques françaises ont consacré 129 milliards d’euros aux énergies fossiles, contre 18 milliards pour les énergies renouvelables.

BNP Paribas pire banque française

BNP Paribas est notamment dans la ligne de mire des ONG. Elle est en effet la première banque française à financer les carburants fossiles, à hauteur de 52 milliards d’euros - contre 6 milliards pour les énergies renouvelables - sur la période 2009-2014, soit … neuf fois plus. Elle se classe également 5e au niveau mondial, loin devant Société générale et Crédit agricole qui sont respectivement 13e et 14e.

Le 16 octobre dernier, 53 organisations avaient lancé un ultimatum à BNP Paribas lui demandant d’annoncer avant le 2 novembre la fin de ses soutiens au charbon. Face au silence de la banque, les Amis de la Terre organisent toute la semaine des actions de désobéissance civile contre l’établissement.

"BNP Paribas n’a décidément pas peur du ’greenwashing’ : elle ose s’afficher comme grand mécène de la COP21 alors qu’elle est la pire banque française en matière de financements fossiles, et qu’elle n’a pas pris un seul engagement pour réduire ses soutiens au charbon, contrairement au Crédit Agricole et à Natixis", affirme Lucie Pinson, chargée de campagne Finance Privée aux Amis de la Terre France.

"Cela ne peut plus durer : il est urgent qu’elle s’engage, tout comme ses pairs, vers une sortie des énergies fossiles et annonce avant la COP21 la fin de ses soutiens au charbon".

À ce jour, la banque n’a pas encore pris d’engagement visant à sortir du charbon.

Natixis, Crédit agricole, Bank of America et Citigroup sortent du charbon

Le 15 octobre dernier, Natixis avait annoncé qu’elle mettait fin au financement des projets liés au charbon et aux entreprises dont l’activité repose à plus de 50 % sur l’exploitation des centrales au charbon. De même, Crédit agricole a pris des engagements en mai et en septembre : elle ne financera plus de projets de mines de charbon ni de nouvelles centrales ou extensions de centrales électriques au charbon dans les pays à hauts revenus.

Au niveau international, les 25 plus grandes banques ont consacré 847 milliards d’euros aux énergies fossiles contre 89 milliards d’euros pour les énergies renouvelables, près de dix fois moins. Dans le top 3, Bank of America et Citigroup ont néanmoins pris plusieurs engagements visant à réduire leurs soutiens financiers à l’industrie du charbon.

En mai, Bank of America a annoncé réduire ses prêts aux entreprises extractrices de charbon et à celles qui ont recours à la technique très nocive du "mountain top removal" (mines à ciel ouvert). Parallèlement, elle s’engage à augmenter les prêts destinés à soutenir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, ainsi que la capture et le stockage du carbone.

Mêmes annonces chez Citigroup, qui a dévoilé ses lignes directrices en matière environnementale et sociale en octobre. La 3e banque américaine s’engage par ailleurs à investir 100 milliards de dollars sur dix ans dans les solutions climatiques et à réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre de 80 % à horizon 2050 par rapport au niveau de 2005.

Source © Novethic






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mercredi 21 octobre 2015
Syngenta devra se chercher un nouveau patron en raison du départ inopiné de son directeur général (CEO) Michael (Mike) Mack pour la fin du mois d'octobre. 

Le directeur financier (CFO) John Ramsey reprendra temporairement les rênes de l'agrochimiste bâlois, indique ce dernier dans un communiqué. L'annonce a dopé le cours de l'action.

"Je crois que le moment est approprié pour la compagnie de bénéficier des perspectives d'un nouveau dirigeant", se laisse citer M. Mack. Le grand patron était en place depuis 2008, après avoir gravi des échelons à l'interne depuis son arrivée dans l'entreprise en 2002.

La publication n'avance aucune autre motivation pour ce départ, pas plus qu'une perspective professionnelle pour le futur ancien dirigeant de 55 ans.

La démission survient dans un contexte de tassement pour la demande des produits phytosanitaires et semences de Syngenta. L'entreprise a fait état la semaine dernières d'une chute de 12% de ses ventes au troisième trimestre de 2015.

Sur l'ensemble de l'année, l'entreprise anticipe une contraction de l'excédent brut d'exploitation de 5%, prenant en compte des gains non-récurrents liés à l'extension sur vingt d'an d'un accord de licence avec des partenaires européens sur le portefeuille de caractères génétiques de maïs du groupe.

La direction fait en outre face à la fronde d'une partie des actionnaires, mécontents du rejet des offres successives de rachat déposées par le concurrent missourien Monsanto, valorisant pour la dernière Syngenta à quelque 44 mrd CHF.

Un groupe d'actionnaires, constitué selon ses propres dires de privés et d'institutionnels, a publié lundi dernier une lettre ouverte demandant un réexamen de la stratégie de l'entreprise.

Bernstein avance dans un premier commentaire que ce départ ouvre la porte à un candidat plus enclin à restructurer l'entreprise et anticipe une nomination à l'externe. La recommandation "outperform" est maintenue, comme l'objectif de cours de 405 CHF.

Kepler Cheuvreux indique pour sa part ne pas s'attendre à une reprise des pourparlers avec le mastodonte américain.

Helvea Baader rappelle que l'organe de surveillance constituait vraisemblablement l'obstacle principal à un rachat. Celui-ci restant en place, il semble peu probable que la situation évolue. IG Bank ajoute que le président Michel Demaré n'a jamais caché sa réticence à vendre l'entreprise.

Le courtier genevois émet par ailleurs des doutes sur les possibilités pour un patron d'influencer des facteurs tels qu'une faible demande en Amérique du Sud, des effets de changes ou encore des procédures judiciaires aux Etats-Unis. La recommandation "hold" et l'objectif de cours de 326 CHF sont reconduits.

Si les motivations de M. Mack ne sont pas dévoilées par son futur ancien employeur, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) suppute une pression devenue trop forte après le retrait de l'offre du colosse américain.

A 10h27, la nominative Syngenta engrangeait 4,4% à 323,50 CHF, après avoir chatouillé les 327,50 CHF. Le SMI en revanche concédait 0,67%.


Source © AWP 
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jeudi 8 octobre 2015
Face à des chiffres en baisse, le groupe Monsanto a annoncé, mercredi 7 octobre, qu’il supprimerait 2 600 emplois dans les 18 à 24 prochains mois, soit environ 13 % de ses effectifs totaux, pour faire entre 275 et 300 millions de dollars d’économies.

Monsanto emploie quelque 20 000 personnes à travers le monde. Les fonctions marketing et commerciales seront particulièrement touchées, sans que l’on sache quels pays seront concernés.

Il fait face à des difficultés économiques et financières. Ses actions ont reculé de 26 % en 2015. Ses bénéfices ont reculé de 15,5 %, à 2,31 milliards de dollars lors de son dernier exercice fiscal, et ses prévisions jusqu’en 2016 sont nettement en dessous des attentes.

Les ventes de semences transgéniques, sa principale source de revenus, ont reculé de 4,6 % l’an dernier, dans le sillage de la baisse de 2 % des prix du maïs et de 12,7 % de ceux du soja. Quant aux engrais et désherbants, leurs revenus ont décroché de 7 %.

Monsanto est aussi rattrapé par des enjeux environnementaux. Il pâtit du gel dans différents pays de la commercialisation de son désherbant vedette, Roundup, régulièrement mis en cause dans la surmortalité des abeilles. 

Il s’est aussi trouvé récemment au cœur de l’actualité après le classement en mars du glyphosate, son principe actif, comme « cancérogène probable » par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé.

Source © Le Monde

Le groupe français EDF a annoncé jeudi avoir levé avec succès 4,75 milliards de dollars d'obligations pour renforcer la structure de son bilan, dont 1,25 milliard d'obligation verte libellée en dollars, "la plus importante" émise par une entreprise industrielle.

Cette obligation verte (ou "green bond"), d'une maturité de 10 ans et avec un coupon à 3,625%, va permettre à EDF de "poursuivre ses investissements de développement des énergies renouvelables", indique le géant de l'électricité dans un communiqué.

L'offre liée à cette obligation verte "a rencontré une forte demande de la part des investisseurs", souligne l'opérateur.

EDF avait émis sa première obligation verte en novembre 2013 (1,4 milliard d'euros).

"Les énergies renouvelables sont au coeur de notre plan stratégique: pouvoir orienter davantage de financements vers les investissements verts d'EDF est essentiel à notre ambition de doubler la capacité renouvelable du groupe de 28 gigawatts à environ 50 GW d'ici 2030", a déclaré Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, cité dans le communiqué.

L'émission obligataire totale de 4,75 milliards de dollars (4,22 milliards d'euros) se présente en cinq tranches de 5 à 40 ans de maturité.

Selon l'agence de notation Standard & Poor's, les émissions de dette verte par des entreprises pourraient atteindre 30 milliards de dollars d'ici à fin 2015. Tous émetteurs confondus, le marché atteignait à peine quelques milliards en 2012.

Les obligations vertes sont destinées à financer des projets à vocation environnementale.

Source © AFP
lundi 5 octobre 2015
38 millions d’euros, c’est ce que coûterait chaque année France la lutte contre les espèces animales et végétales invasives. Une évaluation vraisemblablement minorée.

Une fois qu’elles sont là, comment s’en débarrasser ? Et quelles sommes y consacrer ? Le Commissariat général au développement durable (CGDD) s’est lancé dans une évaluation des coûts de la lutte contre l’ambroisie, le moustique tigre, le cochon sauvage ou encore la jussie en France (métropole et outre-mer). Cette lutte est essentielle pour les espèces locales.

Les invasives modifient en effet l’écosystème dans lequel elles se sont introduites, entrent en compétition pour l’eau et les nutriments avec les espèces indigènes, voire les détruisent, quand elles ne s’hybrident pas avec elles. Le CGDD s’est attachée à évaluer les actions menées en amont : études scientifiques de connaissances de l’invasif, essais techniques pour son éradication et actions de destruction. Les coûts en aval comprennent les nuisances sur les infrastructures routières, ferroviaires, fluviales, les pertes agricoles et forestières, les coûts sanitaires pour la santé humaine et les campagnes de sensibilisation du public.

600 espèces s'installent en métropole et dans les DOM

OUTRE-MER. L’Union européenne a comptabilisé 1500 espèces invasives entraînant une dépense estimé à 12,5 milliards d’euros par an. Aussi, les 38 millions d’euros avancés par le CGDD pour les 600 espèces s’installant en métropole et dans les départements et collectivités d’outre-mer paraissent bien faibles. 19 millions d’euros seraient ainsi consacrés à la lutte, et les dommages occasionnés atteindraient la même somme.

L’outre-mer occupe une place bien particulière puisqu’il représente 68 % des dépenses contre 32% pour la métropole. Trois territoires concentrent à eux seuls la moitié des dépenses nationales : La Réunion, la Nouvelle-Calédonie et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF, regroupant les Kerguelen, Crozet et les îles Éparses). Ces territoires insulaires abritent une faune et une flore endémiques particulièrement fragiles. Une espèce invasive y a donc un impact fort sur la biodiversité. La Réunion compte ainsi 32 espèces très invasives et 62 dont l’impact est plus modéré. Le cas des TAAF illustre un phénomène étonnant : à l’exception du moustique tigre, de l’ambroisie et du frelon asiatique, l’écrasante majorité des espèces invasives ont été introduites volontairement par l'homme. Dans les TAAF, 1,3 million d’euros sont consacrés à la chasse aux chats, rats et souris grises.

CHIKUNGUNYA. Les budgets de lutte ont été multipliés par deux depuis 2009 du fait d’une seule espèce qui s’est installée sur la plus haute marche du podium : le moustique tigre. L’insecte est le vecteur du chikungunya qui a atteint La Réunion pour la première fois en 2005 et sévit depuis 2013 dans les Antilles. Le moustique tigre provoque de gros ravages dans les budgets sanitaires de ces départements mais il devient aussi un fardeau financier pour la métropole qui doit enclencher désormais tous les ans un programme de surveillance du fait de la rapide colonisation du territoire par cet insecte.



vendredi 2 octobre 2015
Dix régions italiennes demandent un référendum pour empêcher le gouvernement de faciliter les forages pétroliers en mer. Il Manifesto se félicite de cette initiative écologique, tandis qu’Il Sole-24 Ore la trouve inconséquente et populiste.

Parce qu’il ne veulent pas que leur pays devienne celui “des forages”, les représentants de 10 conseils régionaux ont joint leurs efforts à plus de 200 associations, dont le collectif NoTriv, pour lancer une action auprès de la cour de cassation le 30 septembre. L’objectif : demander un référendum sur plusieurs textes qui s’inscrivent dans des réformes destinées développer l’économie italienne, dont son secteur économique.

Parmi les articles qu’il s’agit d’abroger, l’un propose de revenir sur l’interdiction de placer un puits de pétrole à moins de 12 milles des côtes, l’autre de confier à l’Etat central plutôt qu’aux administrations locales des compétences énergétiques.

Le pétrole n’apporte pas toujours le bonheur

L’initative a toutes les faveurs du quotidien communiste Il Manifesto, qui rappelle en titre qu’il s’agit de “Mare nostro”, “notre mer”, en référence à l’expression latine Mare nostrum. 

Si la demande de référendum est validée, il s’agira d’un précédent symbolique, se réjouit un militant interrogé par Il Manifesto : on soumettra la politique énergétique aux décisions des citoyens. En outre, souligne le quotidien, le Premier ministre sera en décembre à la COP21, la conférence sur le climat de Paris. “Qu’y dira-t-il ? Que l’Italie mise sur ses risibles ressources d’hydrocarbures, jusqu’à la dernière goutte ?”

Le dernier refuge du globe menacé

Tout autre écho de la part du journal économique Il Sole-24 Ore, qui craint que ce référendum ne “donne libre cours aux peurs les plus viscérales des Italiens […] sans offrir de véritable bénéfice pour l’environnement ou un modèle alternatif de développement”. Il Sole explique que, “malheureusement, les voitures continueront à utiliser du carburant pendant de nombreuses années”.

Mieux vaut dès lors, ajoute le journal, que ce soit du pétrole ou du gaz produits dans le territoire national, car ils sont plus contrôlés, génèrent des royalties et ne doivent pas être acheminés. Ils permettent de réduire le risque de marée noire et la pollution occasionnée par le transport. Et d’estimer, enfin que le référendum aurait peu, voire pas de conséquences sur les nombreux forages déjà autorisés.


Source © courrier international
jeudi 1 octobre 2015
Une étude du Commissariat général du développement durable (CGDD), publiée mardi, estime à 38 millions d'euros (M€) par an le coût des espèces exotiques envahissantes (EEE) en France, à la fois en termes de dépenses (19 M€) et de dommages occasionnés, essentiellement sanitaires (19 M€).

Il s'agit de la première étude nationale sur ce sujet, qui a porté sur la période allant de 2009 à 2013. Elle s'est appuyée sur un questionnaire d'enquête complété par une analyse bibliographique et des entretiens en métropole et en outre-mer, auprès des services de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics, des gestionnaires d'espaces naturels, des chercheurs et des entreprises.

Le CGDD, structure émanant du ministère de l'Ecologie, estime ce montant de 38 M€ « relativement faible, d'une part par rapport à l'estimation de 12,5 milliards d'euros au niveau européen et d'autre part par rapport à la dépense de protection de la biodiversité et des paysages en France, qui s'élevait à 2,2 milliards d'euros en 2012.

Les répondants à l'enquête ont rapporté la présence de plus de 600 EEE, dont un tiers en métropole. Mais 11 d'entre elles concentrent 58 % des dépenses. Elles sont surtout présentes en outre-mer (moustique-tigre, cerf de Java, cochon féral...). En métropole, parmi les espèces les plus préoccupantes ou les plus largement répandues, figurent les jussies, les élodées, les renouées, l'ambroisie, la berce du Caucase, le ragondin, le rat musqué, le frelon asiatique... A titre d'exemple, les jussies et élodées ont coûté 7,75 millions d'euros entre 2009 et 2013, les renouées 1 million d'euros, l'ambroisie 855.000 euros, le frelon asiatique 761.000 euros.

« Les dépenses les plus élevées par espèce sont principalement justifiées par des dommages à la fois aux activités économiques (nuisances aux infrastructures, pertes agricoles, sylvicoles...) et à la biodiversité, ainsi que par des dommages sanitaires », souligne le CGDD. Mais de relativiser : « Il n'a pas été possible d'isoler la proportion de dépenses justifiées par les seuls dommages à la biodiversité alors que les EEE sont reconnues au niveau international comme l'une des cinq causes majeures de son érosion. »

La plupart des EEE qui sont les plus coûteuses aujourd'hui ont été introduites de façon volontaire, à l'exception notable du moustique-tigre, de l'ambroisie, du frelon asiatique et de plusieurs champignons.


Source © la france agricole



jeudi 16 juillet 2015
Au prix d’un investissement de 267 milliards de dollars (239 milliards d’euros) par an pendant les quinze prochaines années, il est possible d’éliminer la faim dans le monde d’ici à 2030, estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport présenté vendredi 10 juillet. 

Cela équivaut à débourser 160 dollars de plus par an pour chaque personne vivant dans l’extrême pauvreté.

Alors qu’aujourd’hui près de 800 millions de personnes sont encore en proie à la faim dans le monde, le deuxième des objectifs de développement durable (ODD) qui doivent être adoptés cette année par la communauté internationale vise l’éradication totale de la sous-alimentation chronique d’ici à 2030. 

Or « si nous maintenons le statu quo, nous aurons encore en 2030 plus de 650 millions de personnes souffrant de la faim. Le message est clair », a déclaré José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, en présentant à Rome ce rapport élaboré avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). 

« Deux cent soixante-sept milliards de dollars, c’est plus ou moins 0,3 % du PIB mondial : le prix à payer pour éradiquer la faim chronique est relativement bas », a-t-il insisté à trois jours de la troisième conférence internationale sur le financement en faveur du développement qui doit se tenir du 13 au 16 juillet à Addis-Abeba (Ethiopie).

Briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la faim

Pour briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la faim, les trois organisations onusiennes soulignent la nécessité de conjuguer investissements productifs et mesures de protection sociale. « Il faut investir en faveur des personnes les plus vulnérables et s’assurer qu’elles disposent des outils dont elles ont besoin non seulement pour surmonter la faim mais aussi pour valoriser leurs ressources et capacités », soutient la directrice exécutive du PAM Ertharin Cousin.

Sur les 267 milliards de dollars nécessaires, un investissement annuel de 116 milliards de dollars (104 milliards d’euros) mériterait d’être ainsi consacré aux programmes de protection sociale, dont 75 milliards de dollars en zone rurale – où vivent aujourd’hui 78 % des personnes pauvres – et 41 milliards de dollars en zone urbaine, selon le rapport, qui dresse un tableau précis des besoins par pays. « La protection sociale sous forme de transferts en espèces permet, certes, d’éliminer la faim dans l’immédiat, mais elle améliore aussi la nutrition en permettant aux plus pauvres de diversifier leur régime alimentaire au bénéfice d’une meilleure santé », relèvent ses auteurs.

Dans le même temps, chaque année, 151 milliards de dollars (135 milliards d’euros) devraient être alloués aux investissements productifs, générateurs de revenus pour les populations les plus démunies (105 milliards de dollars pour le développement rural et l’agriculture et 46 milliards de dollars pour les zones urbaines). Si l’essentiel de l’effort doit venir du secteur privé, celui-ci doit nécessairement être complété par des investissements publics dans les infrastructures rurales, les transports, la santé et l’éducation, estiment la FAO, le FIDA et le PAM.

Il s’agit d’amener les personnes les plus vulnérables au-dessus du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour, mais aussi de construire les conditions d’une activité rémunératrice et durable, insistent les trois organisations onusiennes. Et celles-ci d’affirmer : « Eradiquer la pauvreté, la faim et la malnutrition est possible, à condition qu’une volonté politique forte existe. »

Source © Le Monde







jeudi 18 juin 2015
Après 12 ans et des dizaines d'études, le Consortium en foresterie Gaspésie-Les Îles rend l'âme faute de financement. Il s'agissait du seul centre de recherche de la région sur la forêt, l'un des principaux gagne-pain des Gaspésiens.

Jusqu'aux Fêtes, le Consortium disposait d'une équipe de recherche de huit personnes, dont cinq titulaires de maîtrises et de doctorats, basés en majorité à Gaspé. Sa fermeture sera confirmée aujourd'hui lors d'une assemblée générale à New Richmond, à moins que les membres présents en décident autrement.

«Nous avons fait des pressions auprès des autorités et des partenaires financiers afin d'avoir des fonds pour passer à travers une période difficile. On n'a pas eu de réponse positive, explique le directeur du Consortium, Eduardo Bittencourt. Le conseil d'administration a décidé que ce n'était plus raisonnable de continuer nos activités. On n'aurait plus été capables de payer les comptes qui rentraient.»

La région sera «limitée dans son pouvoir d'innovation», estime M. Bittencourt. Le Consortium avait été fondé en 2003 pour pallier l'absence d'université en Gaspésie.

Au fil des ans, l'organisme a notamment étudié les méthodes de coupe et de sylviculture utilisées dans la région et a transmis ses connaissances à l'industrie. Ses chercheurs ont mis en place un outil d'aide à la décision pour maximiser la valeur économique de toutes les activités en forêt.

Le Consortium «a permis aux acteurs de la région d'avoir une tribune sur leurs besoins en recherche, de documenter des éléments spécifiques à la région, de faire de meilleurs choix d'aménagement et de transférer des connaissances auprès des entreprises privées», résume Marc Lauzon, directeur de la gestion des forêts Gaspésie-Les Îles au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs.

La fermeture du Consortium est «très déplorable», dit Robert Belzile, vice-président des approvisionnements forestiers au groupe GDS, l'un des principaux industriels de la Gaspésie. «L'élément qui nous fait le plus peur, c'est l'épidémie de tordeuse de bourgeons de l'épinette [qui commence en Gaspésie]. La dernière nous a coûté une fortune en qualité de bois et en pertes de possibilités forestières.» Dans ce contexte, il aurait été précieux d'avoir un organisme «indépendant de tout mandat gouvernemental» pour «faire le suivi, s'assurer de prendre les bonnes décisions, faire un condensé de la recherche et l'analyser», estime M. Belzile.

Les travaux du Consortium ont aidé l'industrie gaspésienne à obtenir des certifications écologiques, souligne Katherine Court, directrice générale du Syndicat des producteurs de bois de la Gaspésie. Le Syndicat, en voie d'obtenir la certification de la Forest Stewardship Council, a notamment mandaté le Consortium pour préparer un Guide de formation pour les propriétaires de lots boisés.

Environ 20 % du budget annuel de 500 000 $ du Consortium venait d'une subvention de la Conférence régionale des élus, qui a été abolie. Une aide de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) y était liée; elle tombe aussi, alors que l'UQAR doit comprimer ses dépenses.

Au ministère de la Forêt, le programme de recherche spécifique à la région, dont le Consortium bénéficiait en partie, n'existe plus. Développement économique Canada, principal financier du Consortium à ses débuts, a modifié ses orientations au fil des ans et l'organisme a du mal à y cadrer.

Source © La presse canadienne
mercredi 10 juin 2015
On ne l’a appris que mardi : la Cour de cassation a rendu fin mai un arrêt « condamnant Total à verser la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) ». Cette décision fait suite à une « activité d’injection d’effluents industriels sur le site dit “Crétacé 4000” », à Lacq.

La période incriminée couvre, selon la notification publiée par la Cour, une période allant « des années 2003 à 2006 ». Mardi, et malgré nos tentatives tant auprès de la Cour de cassation que du service communication du groupe pétrolier, nous n’avons pas pu connaître le montant de cette taxe dont Total devra s’acquitter. On sait seulement que la jurisprudence, en la matière, fait état de montants parfois très importants.

Exonéré depuis 2012

Selon un proche du dossier, les douanes avaient, en 2008, déjà signalé à Total un certain nombre d’infractions. Celles-ci reposaient, notamment, sur « l’omission de soumettre [au paiement de la TGAP] divers tonnages de déchets industriels banals et spéciaux ». L’opérateur aurait alors estimé qu’il n’exerçait pas « une activité relevant de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement ».Un argumentaire destiné, semble-t-il, à lui permettre de contourner le règlement de la fameuse taxe…

Cette façon d’aborder le problème n’avait alors pas convaincu la cour d’appel. Selon nos informations, elle s’était exprimée en ces termes sur le sujet: « Tout exploitant d’une installation d’élimination par stockage, ou par incinération des déchets, est assujetti au paiement [de la TGAP] sans que les installations soient visées par la nomenclature ». L’arrêt de la Cour de cassation ne fait donc que suivre la décision de la cour d’appel, sans que l’autorisation d’exploitation dont jouissait Total durant l’exploitation de « Crétacé 4000 » soit pour autant remise en cause.

Mais il y a aussi un autre lot de consolation pour le groupe pétrolier : depuis la loi de finances 2012, il est… exonéré de taxe. Une décision fortement dénoncée à l’époque…

Source © La République des Pyrénées
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jeudi 28 mai 2015
En rénovant l’école de la commune, la municipalité du Plessis-Pâté dans l’Essonne ne s’attendait pas à une telle conséquence. En effet, pour les travaux qui ont permis de diminuer la consommation de gaz, GDF Suez - devenu Engie - a facturé à la ville 5.985 euros de gaz, dont 4.824 euros de pénalité. Une sanction pour n’avoir pas suffisamment consommé en 2014, relate le Parisien.

« Je refuse de payer cette pénalité »

« Ils nous ont dit que dans le contrat que nous avions signé en 1992, il y a vingt-trois ans, nous nous étions engagés à consommer 334.500 kWh par an. Grâce à la nouvelle isolation de l’école, nous n’avons eu besoin que de 89.856 kWh, reprend l’élu de cette commune de 4.000 habitants particulièrement active en matière de développement durable. Ce contrat, on ne l’a jamais retrouvé dans nos archives. Nous avons demandé à GDF Suez une copie, mais ils ne nous l’ont pas fournie », explique Le maire (PS) Sylvain Tanguy au Parisien.

« Je refuse de payer cette pénalité. Si le fournisseur veut son argent, il faudra qu’un juge le décide et je leur souhaite bien du courage », annonce également Sylvain Tanguy.

« Il n’est pas anormal d’avoir ce type de pénalité »

De son côté, Engie explique que ce contrat « B2F » s’applique aux gros consommateurs. « On met en place des tuyaux particuliers et une volumétrie de gaz importante, donc en retour, par cet accord signé, le client s’engage à une certaine consommation. Il n’est pas anormal d’avoir ce type de pénalité. Après, des ajustements peuvent être prévus », commente un porte-parole de l’entreprise au quotidien.

Engie a proposé à la commune, le 11 mai, une ristourne de 25 % sur le montant de la facture. Mais pas question d’annuler totalement sa pénalité.

Bref du pur..."By people for people"...et on est vraiment pas loin du... "Par le peuple pour le peuple"...non???...et ce, livré au bon endroit...Yes Sir...vive l'école à la French Sauce...No comment

...
On attendait depuis plusieurs semaines de connaître le nom des multinationales appelées à devenir les sponsors officiels de la Conférence climat de Paris (COP21), qui doit se tenir à la fin de l’année. 

Le ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius vient de rendre publique la liste de ces sponsors, qui confirme les craintes des associations et des militants du climat. 

Y figurent notamment des firmes énergétiques fortement investies dans le charbon – EDF et Engie (ex GDF Suez) – et une banque championne européenne du financement des énergies fossiles (BNP Paribas).

Ces multinationales apporteront soit des financements, soit des prestations en nature. Renault mettra par exemple à disposition une flotte de voitures électriques. Dans tous les cas, ces contributions pourront être défiscalisées à hauteur de 60%, en tant que mécénat [1] .

Le grand renoncement

Il y a quelques semaines, à l’occasion de la « fuite » des premiers noms des sponsors potentiels, un article de l’Observatoire des multinationales notait déjà l’absence de critères clairs pour déterminer le degré de respectabilité climatique attendu des sponsors. Les organisateurs de la COP21 affirmaient pourtant avoir tiré les leçons des controverses qui avaient marqué la conférence, organisée en Pologne en 2013, sponsorisée par des grandes entreprises privées ouvertement favorables au charbon, la plus polluante des énergies fossiles (lire notre enquête.)

Finalement, le gouvernement français semble avoir décidé d’accepter à peu près n’importe qui. Malgré les déclarations officielles mettant en avant les « promesses » des entreprises concernées et leur « engagement » en faveur du climat, il aurait été difficile d’envoyer un message aussi négatif à quelques mois de la COP21.

Les négociations aux mains des pollueurs ?

EDF et Engie (GDF Suez), tout d’abord, sont deux entreprises fortement engagées dans le secteur du charbon au niveau mondial, comme vient de le rappeler un rapport d’Oxfam et des Amis de la Terre . Pour ce qui est de leur supposé engagement dans les énergies renouvelables, il s’agit surtout de construire des mégabarrages en Amazonie, sources de désastres sociaux et environnementaux pour des bénéfices climatiques très douteux (lire notre dossier).

BNP Paribas est la championne européenne du financement des énergies fossiles - charbon, gaz et pétrole confondus. Depuis 2005 et la signature du Protocole de Kyoto, la première banque de la zone euro a investi plus de 15 milliards d’euros rien que dans l’extraction de charbon. Contrairement à ses paires comme le Crédit agricole, elle n’a jamais voulu prendre aucun engagement précis en terme de désengagement des énergies fossiles et de retrait du charbon .

Comme le notent les Amis de la Terre, Attac France, Corporate Europe Observatory, 350.org et WECF dans un communiqué acerbe, on retrouve aussi dans la liste « Air France, entreprise aéronautique opposée à la réduction des émissions dans le secteur de l’aviation, le groupe Renault-Nissan, fabricants d’automobiles extrêmement polluantes, Suez Environnement connue pour sa participation au lobby pro-gaz de schiste français ». Ces associations « redoutent que les négociations se retrouvent aux mains des pollueurs ». Sans oublier des multinationales pointées du doigt pour leurs pratiques fiscales (Ikea, LVMH, BNP Paribas notamment)

« Business as usual »

Au-delà des controverses associées aux pratiques de telle ou telle entreprise, c’est le rôle privilégié ainsi accordé aux multinationales dans la Conférence climat qui pose un problème de fond. Les entreprises ont certes un rôle à jouer pour favoriser le changement. Mais le discours officiel de ceux qui soutiennent l’implication des grandes entreprises dans la Conférence climat revient généralement à entériner une seule idée : l’action en matière climatique ne doit pas remettre en cause l’ordre économique établi.

Avec une telle logique, on peut d’ores et déjà être assuré que les mesures prises ou annoncées lors de la Conférence climat de Paris en décembre resteront minimales, bien en-deçà de ce qui serait nécessaire pour prévenir les effets les plus dramatiques du dérèglement climatique. On peut aussi être assuré que ce seront les citoyens, les usagers et les consommateurs, et non pas les entreprises et leurs actionnaires, qui en supporteront les coûts . 

Les contributions annoncées aujourd’hui par les multinationales ne portent que sur 10% du budget de l’organisation de la COP21, alors que l’objectif officiel est que 20% des 187 millions d’euros nécessaires soient apportés par des partenaires privés. De nouveaux sponsors seront donc probablement annoncés dans les semaines à venir. On peut désormais s’attendre à tout.


Source © OLIVIER PETITJEAN / Multinationales.org



jeudi 14 mai 2015
« Comme le montrent les recherches scientifiques, il convient de restructurer l’économie mondiale si l’on veut réduire à zéro les émissions nettes [de gaz à effet de serre] avant la fin de ce siècle. » Ces propos tranchants ne détoneraient pas de la part d’une ONG préparant la Conférence de Paris sur le climat (COP21). Prononcés par Rachel Kyte, vice-présidente du Groupe de la Banque mondiale, ils risquent en revanche de susciter un certain émoi. 

Ce sont pourtant les termes choisis par l’envoyée spéciale pour le changement climatique de l’institution internationale pour présenter, lundi 11 mai, le rapport « Decarbonizing development » (« décarboniser le développement ») sur les incidences entre le réchauffement de la planète et les politiques de développement.

La Banque mondiale n’en est pas à son coup d’essai. En 2012 déjà, elle publiait le premier volet d’une série de trois rapports intitulés « Turn down the heat » (« réduisons la chaleur ») sur les conséquences d’une hausse excessive du thermomètre d’ici à la fin du siècle. Dans la livraison du 11 mai, les auteurs vont plus loin et reprennent à leur compte la principale conclusion du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : pour contenir la surchauffe planétaire sous le seuil des 2 °C, il faut, d’ici à 2100, atteindre le zéro carbone.

« Vœu pieux »

« Ce n’est pas un discours idéologique, c’est possible et l’on sait comment faire, assure Stéphane Hallegatte, l’un des économistes coauteurs du rapport. Le point d’arrivée est clair. On doit se tourner vers une électricité sans carbone, basée sur les énergies renouvelables et les techniques de capture et séquestration du carbone ; privilégier cette électricité dans les grands secteurs d’activité [transports, industries, construction] ; consommer moins d’énergie en général, grâce notamment à une plus grande efficacité énergétique ; veiller enfin à l’usage des terres, afin que les zones naturelles restent ou redeviennent des puits de carbone. »

« Ces préconisations vont dans le bon sens, réagit Alix Mazounie, chargée des politiques internationales au sein du Réseau Action Climat (RAC). Elles devraient permettre de réorienter certains investissements vers la transition énergétique. » Pas question pour autant de donner un blanc-seing à une institution souvent décriée par les ONG. « La Banque mondiale peut afficher toute la bonne volonté du monde, tant qu’on n’aura pas stoppé les subventions aux énergies fossiles, la décarbonisation de l’économie globale restera un vœu pieux », ajoute la responsable du RAC.

Si le rapport mentionne plus de 25 pays ayant « réformé » entre 2013 et 2014 leur politique de subventions aux énergies fossiles, il n’évoque pas les flux internationaux par lesquels les pays industrialisés soutiennent les projets charbonniers, pétroliers et gaziers des pays en voie de développement, dont la Banque mondiale est un vecteur. En 2014, elle a même accru le volume de ses financements à des projets d’extraction ou d’utilisation de combustibles fossiles, à hauteur de 3,3 milliards de dollars, (2,9 milliards d’euros) contre 2,5 milliards (2,2 milliards d’euros) les deux années précédentes, pointe le collectif Oil Change International.

« Trains de mesures précises »

« Decarbonizing development » préfère mettre l’accent sur les politiques de prix du carbone. Marché pour les uns, taxe pour les autres, double mécanisme de marché carbone pour les entreprises et de taxe sur les ménages comme en Suède sont autant de solutions à développer pour lever des ressources supplémentaires, estiment les économistes de la Banque mondiale.

« C’est une piste intéressante, mais la transformation profonde de l’économie ne peut se résumer à des mécanismes de prix du carbone », commente Thomas Spencer, directeur du programme Energie et climat à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). « Cela suppose aussi des trains de mesures précises sur l’innovation, l’efficacité énergétique, les infrastructures, insiste le chercheur. Le signal envoyé par la Banque mondiale doit être amplifié par d’autres institutions, le Fonds monétaire international par exemple, qui n’a pas encore intégré le changement climatique comme un enjeu structurant. »


Source © Le Monde
mardi 12 mai 2015
Total a signé lundi un accord d'exploration pétrolière en mer à Cuba avec le monopole cubain CubaPetroleo (Cupet), rapporte la télévision publique cubaine sans autres détails.

L'annonce a été faite à l'occasion de la visite officielle du président français François Hollande dans l'île communiste.

L'accord a été confirmé par un membre de la délégation française. L'exploration se fera sous la forme d'une coentreprise pour une période qui n'a pas été précisée.

Une douzaine de sociétés étrangères ont exploré les eaux cubaines au cours des dernières années, sans trouver de pétrole.

Total a creusé deux puits au début des années 1990 mais ceux-ci n'ont rien donné et le groupe a abandonné l'exploration en 1995.

Depuis plus de dix ans, Cuba assure que sa zone économique exclusive au large de la côte nord-ouest de l'île abrite plus de 20 milliards de barils de réserves de pétrole.

La semaine dernière, le pays a publié de nouvelles données qui confirmeraient selon lui la présence de milliards de barils de pétrole dans ces eaux du golfe du Mexique.

L'institut américain d'études géologiques (USGS) estime quant à lui que la région abrite 5 à 7 milliards de barils.

Cuba espère que la découverte de pétrole en mer pourrait réduire sa dépendance vis-à-vis de certains pays comme le Venezuela.

Selon le co-directeur de CubaPetroleo, Roberto Suarez Sotolongo, le groupe public vénézuélien PDVSA ainsi que l'entreprise publique russe Zaroubejneft détiennent toujours des droits d'exploration pétrolière à Cuba.

(Marc Frank, avec Elizabeth Pineau; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

Source © Reuters



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lundi 4 mai 2015
Plus de 1 600 milliards de dollars (1 400 milliards d’euros) : c’est ce que coûte chaque année aux économies européennes les quelque 600 000 décès prématurés et pathologies engendrés par la pollution de l’air. Voilà la conclusion édifiante d’une évaluation publiée mardi 28 avril par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), portant sur 53 pays de la région Europe.

Une facture qui, pour la France, pourrait être encore alourdie par le nouvel avertissement adressé par la Commission européenne, mercredi 29 avril. Bruxelles menace l’Hexagone d’un renvoi en justice s’il ne prend pas « dans un délai de deux mois » des « mesures ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter la pollution aux particules fines dans dix agglomérations, dont Paris et Lyon. Ce rappel à l’ordre n’est pas le premier. En 2011, la Commission avait déjà tiré la sonnette d’alarme menaçant la France d’une amende pouvant théoriquement aller de 10 à 30 millions d’euros.

600 000 décès prématurés

En 2012, dans les 53 pays européens, allant de l’Islande au Kazakhstan, étudiés par l’OMS et l’OCDE, la pollution atmosphérique a entraîné 482 000 décès prématurés. Une surmortalité provoquée par des maladies cardiaques et respiratoires, des maladies coronariennes, des accidents vasculaires cérébraux ou encore le cancer du poumon.

Il faut encore ajouter 117 200 décès entraînés par la pollution de l’air intérieur, essentiellement dans les pays à revenus faibles et moyens où les foyers ouverts, encore souvent utilisés à l’intérieur des habitations, émettent de nombreux polluants. Au total, la pollution de l’air extérieur et intérieur a causé quelque 600 000 décès prématurés. Si ce nombre tend légèrement à reculer – il était de 663 000 en 2010 et de 786 000 en 2005 –, son coût économique croît.

Coût « exorbitant »

A lui seul, le coût de ces décès atteignait en 2010 plus de 1 431 milliards de dollars (1 299 milliards d’euros) soit 13,7 % de plus qu’en 2005. Si cette hausse s’explique par une meilleure prise en charge des personnes affectées, ce coût n’en reste pas moins « exorbitant ».

D’autant qu’à ce coût des décès prématurés s’ajoute celui du traitement des maladies provoquées par la pollution, ce qui porte le bilan annuel total de l’impact sanitaire de la pollution de l’air à 1 600 milliards de dollars (1 400 milliards d’euros). Un montant qui pèse lourdement sur l’économie des pays.

Dans nombre des 44 pays européens où l’OMS et l’OCDE ont pu recueillir les données nécessaires, ce coût représente entre 1 % et 10 % du produit intérieur brut (PIB) national. En France, ce montant, évalué à 53 295 millions de dollars (48 378 millions d’euros), s’élève à 2,3 % du PIB national ; au Royaume-Uni, à 3,7 %, et en Allemagne, à 4,5 %.

Dans une dizaine de pays (l’Ukraine, la Serbie, la Moldavie, la Géorgie, la Bulgarie notamment), il atteint même plus de 20 %. La Suède, la Norvège, l’Islande et la Finlande sont les seuls pays où le coût des décès et maladies dus à la pollution de l’air pèse moins de 1 % du PIB national.

« Raison impérieuse d’agir »

« L’impact sanitaire de la pollution pèse aussi sur les budgets des administrations publiques, des hôpitaux et des ménages », soulignent les auteurs de l’étude, tout en rappelant que les conséquences délétères de ce fléau ne se limitent pas à la santé mais ont aussi un impact sur la productivité agricole et l’environnement.

« Les données factuelles dont nous disposons donnent aux décideurs une raison impérieuse d’agir, insistait mardi la docteure Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe, à l’ouverture d’une réunion de trois jours des 53 pays de la région Europe de l’organisation onusienne, à Haïfa (Israël). Si différents secteurs s’unissent pour atténuer les effets de la pollution de l’air sur la santé, nous sauverons des vies, mais nous réaliserons aussi de substantielles économies. »

Source © Le Monde
vendredi 1 mai 2015
Un important fonds onusien climatique est en mauvaise posture, jeudi, alors que les principaux donateurs, dont les États-Unis, le Japon et le Canada, n'ont pas respecté la date limite pour signer des ententes officielles sur leurs contributions.

Le Fonds vert pour le climat, qui devait devenir le principal canal en matière de financement pour les pays en développement, a affirmé avoir bouclé les ententes pour 42% des 10 milliards $ US que les gouvernements ont promis l'an dernier. Il a toutefois besoin de 50% pour commencer à considérer financer des projets - ce qu'il espère commencer avant le sommet climatique à Paris en décembre prochain.

Par voie de communiqué, la présidente, Héla Cheikhrouhou, a pressé les gouvernements qui n'ont pas finalisé leurs ententes de le faire rapidement, de manière à ce que le Fonds puisse commencer à distribuer l'argent.
Les États-Unis ont promis 3 milliards $ US au Fonds, alors que le Japon s'est engagé à remettre 1,5 milliard $ US. La liste du Fonds indique que la part du Canada est à 300 millions $, avec d'autres sommes «à déterminer».

À Washington, l'institut des ressources mondiales a affirmé que, bien que les États-Unis n'aient pas respecté la date limite, les négociations sont en cours et seront conclues le plus tôt possible.

Le Fonds vert pour le climat a été créé pour aider les pays en voie de développement à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre et à s'adapter aux conséquences inévitables des changements climatiques, telles que la hausse du niveau des océans et les impacts des changements de précipitations sur l'agriculture.

Mme Cheikhrouhou a affirmé que le Fonds n'exclurait aucune technologie qui peut aider à réduire les émissions, et ce, malgré les pressions des environnementalistes pour interdire le financement des usines de charbon et d'autres combustibles fossiles, qui jouent un rôle important dans le réchauffement climatique.


Source © AFP




mardi 21 avril 2015
Ségolène Royal a décidé d’amputer de 184 000 euros le budget de l’observatoire Air Rhône-Alpes. Une mauvaise nouvelle pour l’association chargée de la surveillance de la qualité de l’air.

Un mois après les épisodes de pollution aux particules fines qui ont touché Lyon comme d’autres régions de France, la ministre de l’Écologie vient de décider de réduire de 10 % la subvention allouée à l’observatoire Air Rhône-Alpes.

184 000 euros en moins et “de nouvelles missions”

Marie-Blanche Personnaz, la directrice générale de l’observatoire, voit s’envoler près de 184 000 euros (de 1 740 000 euros en 2014, la subvention de l’État passe à 1 556 000 euros).

Chargée de la surveillance de la qualité de l’air, cette association “loi 1901” perd 144 000 euros sur son budget d’investissement et 40 000 au titre du fonctionnement.

“Clairement, l’État ne met pas les moyens pour la qualité de l’air en France. Au ministère de l’Écologie, on ne prend pas ce sujet au sérieux, s’offusque Marie-Blanche Personnaz. Les politiques ne s’emparent du problème que pendant les pics de pollution. Il n’y a plus rien après. En plus, on nous affecte à de nouvelles missions, notamment la surveillance des pesticides et des pollens. Mais on ne pourra plus suivre…”

Air Parif accuse aussi une perte de 15 %

Avec cette baisse, la part de l’État ne représente plus que 25 % du budget d’Air Rhône-Alpes, tandis que les industriels y contribuent pour 42 % et les collectivités locales 33 %.

En Ile-de-France, Air Parif a également vu ses dotations de l’État diminuer de 15 %. La semaine dernière, lors du conseil de Paris, les élus s’étaient offusqués d’une telle baisse. Le groupe EELV avait demandé à la maire, Anne Hidalgo, de saisir l’État afin que celui-ci maintienne sa dotation initiale.

Source © Lyon Capitale.fr



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Source uicn

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