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dimanche 15 novembre 2015
Selon Oxfam, les pays du G20 mobilisent beaucoup plus de fonds pour subventionner les secteurs du charbon et du pétrole que les pays riches pour aider les pays pauvres et vulnérables à s’adapter au changement climatique. 

Les chefs d’État et de gouvernement du G20 s’apprêtent à se retrouver pour leur sommet annuel à Antalya (Turquie), les 15 et 16 novembre. Le changement climatique, la croissance inclusive, la réforme du système fiscal international et la crise des réfugiés et des migrants seront à l’ordre du jour.

Sur la période 2013-2014, les pays du G20 ont accordé aux secteurs des énergies fossiles 77 milliards de dollars de subventions par an. En 2014, les pays développés, dont bon nombre seront présents au sommet en Turquie, n’ont consacré que 4 à 5 milliards dollars à l’aide à l’adaptation. Au total, le soutien accordé par le G20 au secteur des énergies fossiles, y compris les investissements publics et les prêts à taux réduit, atteint la coquette somme de 450 milliards de dollars. Il est estimé que, d’ici à 2030, les pays en développement devront débourser 150 milliards de dollars par an pour financer leur adaptation au changement climatique, phénomène exacerbé par les énergies fossiles.

•    Les subventions des États-Unis à la production d’énergies fossiles (20,5 milliards de dollars par an) représentent plus de 51 fois l’aide à l’adaptation accordée par le pays (0,4 milliard). 

•    De même, l’Australie a versé 71 fois plus de subventions aux énergies fossiles (5 milliards de dollars par an) que d’aide à l’adaptation (environ 0,07 milliard). 

•    L’Allemagne a versé 0,84 milliard de dollars d’aide à l’adaptation, contre 2,8 milliards de subventions aux énergies fossiles, soit au moins 3 fois plus.

•    La France, qui sera l’hôte de la conférence des Nations unies sur le climat, a accordé 0,07 milliard de dollars d’aide à l’adaptation, mais 0,125 milliard de subventions aux énergies fossiles. 

« Les dirigeants des pays riches du G20 n’ont aucune excuse pour ne pas tenir leurs promesses en matière de financement de la lutte contre le changement climatique, puisqu’ils consacrent des sommes autrement plus importantes à soutenir les secteurs du charbon et du pétrole, souligne Steve Price-Thomas, directeur adjoint du plaidoyer et des campagnes d’Oxfam. Le G20 doit cesser de subventionner les pollueurs pour plutôt faire en sorte que les communautés pauvres reçoivent les fonds dont elles ont besoin pour s’adapter au changement climatique. » 

« Oxfam attend des responsables politiques qu’ils engagent la communauté internationale sur la voie d’un accord ambitieux sur le climat, un accord qui permettra d’éviter que le réchauffement de la planète ne prenne des proportions catastrophiques », poursuit Steve Price-Thomas.

Croissance inclusive et fiscalité internationale

Cette année, la croissance inclusive sera un thème majeur du sommet du G20. Les chefs d’État et de gouvernement réunis devraient également adopter un train de réformes proposées par l’OCDE afin de lutter contre les pratiques d’optimisation fiscale des entreprises. Ces réformes représentent une avancée, mais n’empêcheront pas les adeptes de l’évasion fiscale de soustraire aux pays pauvres comme aux pays riches des milliards de dollars de recettes publiques par an.

« Le G20 se déclare en faveur d’une croissance inclusive, mais ne fait pas grand-chose pour s’attaquer au modèle économique qui profite surtout aux grandes fortunes et laisse des millions de personnes souffrir de la faim à travers le monde. Des réformes fondamentales sont nécessaires pour assurer le partage des bénéfices de la croissance économique entre toutes et tous. Cela doit passer par une deuxième génération de réformes beaucoup plus profondes des règles internationales de l’impôt des sociétés, afin que tous les pays, riches et pauvres, puissent percevoir auprès des entreprises les recettes fiscales qui leur sont dues. »

Réfugiés et migrants 

Depuis la Seconde Guerre mondiale, jamais autant de personnes n’ont été contraintes de s’exiler. Lors de ce sommet, le G20 devrait examiner les mesures à prendre face à ces mouvements massifs de population. Plus de 2 millions de réfugiés syriens et 230 000 personnes ayant fui des pays comme l’Afghanistan, l’Irak, l’Iran et la Somalie se trouvent actuellement en Turquie. Le pays constitue également une étape importante pour les centaines de milliers de personnes que le désespoir pousse à entreprendre le périlleux voyage vers l’Europe.

« Les hommes et les femmes fuyant un conflit doivent être traités avec dignité et compassion, insiste Steve Price-Thomas. Les pays du G20 doivent tout mettre en œuvre pour aider les réfugiés et les pays qui les accueillent. À Antalya, les chefs d’État et de gouvernement devront décider de débloquer davantage de fonds pour répondre aux besoins des réfugiés dans les pays d’accueil et de contribuer équitablement à l’accueil des réfugiés, en leur offrant des solutions de réinstallation ainsi que des voies légales et plus sûres d’accès à leur pays. Ils doivent veiller à ce que le droit des réfugiés à l’éducation et à l’emploi soit respecté. »

Source © Oxfam International



vendredi 21 mars 2014
Un litre d'eau potable sur cinq est perdu dans des fuites de canalisations en France, soit un total impressionnant de 1.300 milliards de litres d'eau ou 430.000 piscines olympiques par an, affirme une enquête de 60 Millions de consommateurs publiée jeudi 20 mars.

Selon cette étude menée avec la Fondation France Libertés et qui doit être détaillée à la presse jeudi, le taux de fuite est en moyenne en France de 3.400 litres par jour pour chacun des 850.000 kilomètres de canalisations d'eau qui parcourent le pays.

"20% des volumes perdus, mais payés par les consommateurs"

"Les fuites sont nombreuses et chaque année, 1,3 milliard de mètres cubes d'eau traités par les usines n'arrivent jamais au robinet. Soit 20% des volumes perdus, mais payés par les consommateurs, même si c'est invisible sur les factures", souligne 60 millions dans un communiqué publié jeudi.

Sur la base des données de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'organisation de défense des consommateurs a dressé un palmarès des fuites dans les 101 villes préfectures de métropole et des DOM.

Celui-ci montre que deux de ces villes sur trois "n'atteignent pas l'objectif national fixé par la loi Grenelle II de 2010, visant à limiter le taux de fuites à 15% de l'eau produite", souligne l'étude.

Dans un quart des préfectures, le taux dépasse même les 25%: le taux est de 54% à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), 48% à Bar-le-Duc (Meuse), 46% à Saint-Denis de la Réunion, 41% à Fort-de-France (Martinique), ou encore 37% à Nîmes (Gard) et 36% à Tulle (Corrèze) et Evreux (Eure).

Dans les meilleurs élèves, 60 millions recense 33 préfectures entre 4 et 15%, avec en tête Le Mans (Sarthe) et Rennes (Ille-et-Vilaine) avec 4%, devant les 5% de Blois (Loir-et-Cher) et les 7% d'Orléans (Loiret) et Moulins (Allier).

Côté grandes villes (agglomérations, communautés de communes ou métropoles), Paris intra-muros est à 8,3%, Lyon 17,8%, Marseille 15%, Toulouse 11%, Lille 18%, Bordeaux 15,7% et Nice 19%.

Selon 60 millions de consommateurs, pour éviter ce "grand gaspillage", il faudrait engager 1,5 à 2 milliards d'euros par an pour réaliser les travaux nécessaires, "soit le double du rythme actuel".

Quoi que globalement méconnue du grand public, l'ampleur des fuites est un phénomène identifié. Selon le ministère de l'Ecologie, elles proviennent en "grande majorité" des fuites de branchements, qui doivent souvent faire l'objet de recherches poussées dans des secteurs "douteux" afin d'être identifiées.

vendredi 27 septembre 2013
Trois mois à peine après l’inauguration de la station de traitement des eaux usées de Saïdia, les écologistes de la région dénoncent le déversement « direct » des eaux usées dans l’oued Moulouya. 

Ils ont publié sur le web une vidéo qui se veut probante, mais les autorités en charge de l'assainissement contestent ces affirmations, estimant toutefois que des analyses seront faites. Détails.

Les écologistes de l’Oriental dénoncent le déversement direct des eaux usées dans l’oued Moulouya à Saïdia. L’un d’eux, Mohamed Benata, a publié sur Youtube, mercredi 25 septembre, une vidéo du canal servant de protection contre les inondations dans la ville, lequel recevrait, d’après les écologistes, les eaux usées de la ville. « Ils ont transformé ce canal en pôle de pollution », affirme à Yabiladi M. Benata.

Pourtant, Saïdia est désormais dotée d’une station d’épuration des eaux usées (STEP), d’ailleurs inaugurée en juin dernier par le roi Mohammed VI. « Mais le fait est qu’ils ont branché le rejet de la station sur le canal de protection contre les inondations », explique M. Benata. Apparemment, l’eau qui y est déversée stagne avant de rejoindre l’oued Moulouya. Et cela aurait des effets néfastes sur l’environnement, d’après la même source. « Les populations environnantes nous ont alertés à plusieurs reprises pour signaler la mort récurrente des oiseaux, à cause de la pollution causée par ces eaux », indique l’écologiste.

Avec ses confrères, M. Benata tient pour responsables l’Office nationale de l'électicité et de l’eau potable (ONEE) et l’Agence hydraulique du bassin de la Moulouya (AHBM) qui délivre les autorisations pour ce type d’activités. « Ils [ces instances, ndlr] ne communiquent pas sur la gestion des eaux usées. Nous voulons la transparente avec la population, les médias … », revendique Mohamed Benata. L’association des écologistes compte saisir les autorités de tutelle dans les prochains jours.

Les eaux sont correctement épurées selon l'ONEP

L’ONEP, pour sa part, rejette toutes ces allégations. « La station d’épuration (STEP) de l’ONEE épure les eaux de Saïdia et sa NSTS (Nouvelle station touristique de Saïdia). Toutes les eaux usées passent par la STEP et il n’existe aucun rejet direct des eaux usées dans le milieu récepteur », affirme à Yabiladi Noureddine Dahmani, directeur du bureau régional de l’Oriental.

« Cette station, de type lagunage aéré avec un traitement tertiaire qui permet l’élimination de la charge polluante conformément aux normes en vigueur, fonctionne en continu 24/24h. Les eaux épurées transitent par un tronçon du canal de drainage des eaux pluviales déversant dans la Moulouya et répondent aux normes marocaines de rejet », explique M. Dahmani. Le responsable tient à préciser que l’ONEE « assure un suivi régulier des eaux épurées par ses laboratoires local, régional, et central. L’Office serait également prêt « à accorder des visites de cette STEP » à qui voudrait confirmation de ce qui est dit.

Pour ce qui de l’état du canal, cependant, celui-ci « est géré par l’Agence hydraulique du bassin de la Moulouya », indique M. Dahmani.

« Si le rejet s'avère non conforme après analyses, nous allons arrêter »

D’entrée de jeu, le directeur de l’AHBM, Mohamed Chtioui, reconnait qu’ « il y a un problème de stagnation des eaux dans le canal » et que « d’après le cahier des charges, il ne devrait pas en être ainsi ». « Pour le nettoyage du canal, il nous faut réunir un certain nombre de paramètres. Ce sera fait dans les prochains mois », nous dit-il. Le responsable refuse cependant que la mort des oiseaux soit attribuée à une certaine « pollution ambiante ». « Il faut qu'ils [les écologistes, ndlr] cherchent autre chose, car une eau déjà épurée ne peut produire ce qu'ils décrivent ».

Toutefois, M. Chtioui tient à rappeler que « la station vient juste de démarrer ». « Ça fait à peine deux ou trois mois, des analyses sont prévues », explique-t-il. D’après lui, ces analyses permettront de confirmer le caractère épuré ou non des eaux déversées dans l’oued Moulouya. « Si le rejet s’avère non conforme, nous allons arrêter », dit-il, soulignant cependant que l’AHBM « ne délivre d’accord de rejet que lorsque les conditions sont respectées. La loi est claire là-dessus ».

Cette affaire rappelle celle de 2011 où suite à la pollution de l'oued Moulouya, une grande quantité de poissons avaient été asphyxiés. L'affaire avait attéri en justice opposant les écologistes à la société Sucrafor, mise en cause. Cette fois, les responsables de l'assinissement semblent avoir des arguments solides. Mais il faudra attendre de voir s'ils règlent prochainement, comme déclaré, le problème que pose actuellement le canal de Saïdia.

Source © yabiladi

jeudi 10 janvier 2013
La moitié de la nourriture produite dans le monde serait gaspillée chaque année, soit entre 1,2 et 2 milliards de tonnes d'aliments, selon un rapport rendu public jeudi par les médias britanniques.

"Entre 30 et 50%" des 4 milliards de tonnes de nourriture produites annuellement dans le monde "n'atteindra jamais un estomac humain", expliquent les auteurs du rapport de l'Institution of Mechanical Engineers (IMeche), un organisme qui vise à promouvoir l'ingénierie dans le monde.

Intitulé "Global Food: Waste Not, Want Not", le rapport dénonce "des infrastructures et dispositifs de stockage inadaptés" et "des dates limite de vente trop strictes". Les auteurs pointent aussi du doigt le comportement des consommateurs, critiquant notamment les offres "un acheté-un offert" ou l'exigence de "perfection esthétique" du produit aux yeux des acheteurs.

En Europe et aux Etats-Unis notamment, "jusqu'à la moitié de la nourriture achetée est jetée par le consommateur lui-même", poursuit le texte. Cette perte nette ne se limite pas, selon le rapport, aux déchets générés par les aliments non consommés. Le gâchis est visible à tous les niveaux de la chaîne de production alimentaire: "550 milliards de mètres cube d'eau" sont ainsi utilisés en vain pour faire pousser ces aliments perdus.

Selon le Dr Tim Fox de l'Imeche, "la quantité de nourriture gâchée dans le monde est stupéfiante. Ces aliments pourraient être utilisés pour nourrir la population mondiale grandissante et plus particulièrement ceux qui souffrent de faim". Entre 2010 et 2012, 860 millions de personnes à travers le monde souffraient de malnutrition, selon l'organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).

Source: 7s7.be



jeudi 8 novembre 2012
Il aura fallu près de cinq heures aux deux escadrons de gendarmes mobiles, épaulés par des CRS, pour détruire, mercredi 7 novembre, les sept barricades dressées sur la départementale 281, entre Notre-Dame-des-Landes et La Paquelais, à 15 km au nord de Nantes, par les opposants au projet de nouvel aéroport.
C'est très exactement à cet endroit que devrait être construite l'une des deux pistes de la future plateforme aéroportuaire. La veille, Philippe, Charlotte, Romain et Renard, infirmier, étudiants, à peine cent ans à eux quatre, avaient allumé un feu qui a réchauffé le bitume et permis de mieux creuser à la hache l'excavation visant à retarder les véhicules des gendarmes.

Le doux bocage nantais est entré en guérilla. Face à face, deux camps se préparent à un combat de longue haleine qui pourrait tourner à la véritable guerre de tranchées. D'un côté, le gouvernement, Jean-Marc Ayrault en tête, premier ministre, ancien maire de Nantes, promoteur local de la nouvelle infrastructure depuis de longues années, et Aéroport du Grand-Ouest (AGO), filiale à 85 % de Vinci Airports, exploitant du futur aéroport qui doit accueillir ses premiers vols fin 2017.

De l'autre, une alliance détonante d'opposants au projet : des agriculteurs, des élus, des riverains promis ou non à l'expropriation qui doit permettre la construction de l'aéroport et des dessertes routières sur 1 650 hectares. Mais aussi des squatters, installés depuis deux ou trois ans dans plusieurs maisons vidées de leurs occupants et des "écoguerriers", arrivés récemment, militants rompus aux luttes "contre le système", ou "touristes", souvent jeunes, comme ces Australiennes ou cette Italienne croisées dans les chemins du bocage nantais. Le préfet de région, Christian de Lavernée, veut distinguer "riverains, agriculteurs, qui forment l'opposition institutionnelle, et les activistes, anarcho-libertaires, qui ont baptisé Notre-Dame-des-Landes, "le plus grand squat à ciel ouvert d'Europe"."

"VENI, VIDI, REPARTI"

Loin de réussir à diviser le front, l'opération d'expulsion débutée le 15 octobre – nom de code César qui a, du coup, inspiré des slogans tels que "Veni, vidi, Vinci" ou "Veni, vidi, reparti" – a au contraire soudé les rangs, suscitant émotion et solidarité. Et offre aux anti-Notre-Dame-des-Landes un nouvel élan pour réussir la manifestation du samedi 17 novembre, dont l'objectif sera de "réoccuper" et de reconstruire ce qui a été détruit. Pioches, fourches, poutres, clous, et "grands miroirs" pour empêcher les hélicoptères de la gendarmerie de filmer, font partie de la liste du matériel à apporter. Le rassemblement, qui pourrait accueillir des milliers de personnes, veut réunir familles, militants politiques, syndicaux et associatifs hostiles au projet jugé "pharaonique" de l'"Ayraultport", inutile économiquement et dangereux pour l'environnement, selon les militants.

Mercredi en fin de matinée, sous un soleil hivernal, les opposants font face à plusieurs dizaines de militaires, lourdement équipés. Ils sont pris en tenaille. Un jeune homme est plaqué au sol. "Enlevez-moi sa cagoule, je veux voir sa gueule", hurle un gradé. La plupart des manifestants qui portent cagoule et foulard parviennent à s'enfuir, sautant par-dessus les haies et les fossés qui bordent la D281.

La tension baisse un instant. Depuis les prés encore trempés des pluies diluviennes des jours précédents, les militants observent le ballet des véhicules de la gendarmerie. Ils protègent les engins de la direction départementale des territoires et de la mer Loire-Atlantique et les ouvriers qui comblent les tranchées et dégagent la route.

Cette fois-ci, les forces de l'ordre ne se risqueront pas dans les bois avoisinants pour déloger les cabanes et les campements dispersés. A l'instar du camp du "Far West", qui regroupe plusieurs dizaines de militants. "L'objectif était de rétablir la circulation sur cette route, impraticable depuis plusieurs jours", indique le colonel Frédéric Boudier, responsable du dispositif. Mais la route, à peine dégagée, est à nouveau obstruée quelques centaines de mètres plus loin par deux arbres couchés en travers.

FRONT JURIDIQUE

A chaque jour son combat. Mardi, il s'agissait de procéder à l'expulsion de squatters et de raser la maison occupée. En cette fin de semaine, ce sera peut-être au tour des gendarmes du peloton de haute montagne, venus spécialement de Briançon (Hautes-Alpes), de grimper aux arbres afin de déloger les militants haut perchés.

La préfecture a décidé de "nettoyer" la zone d'aménagement différé (ZAD) pour lancer au plus vite les premiers travaux. D'ici à fin novembre, explique le préfet, en vertu de l'arrêté pris sur la biodiversité, les premiers transferts d'insectes et de batraciens auront lieu. Les habitants de douze mares seront "déménagés", dont les tritons marbrés. Des fûts d'arbres abritant des grands capricornes seront déplacés. Les travaux de relevé archéologique commenceront au même moment. Février 2013 sonnera le début du déboisement. Le chantier de l'aéroport doit, en principe, démarrer au printemps 2014.

Quoi qu'il en soit, et en dépit de l'urgence, le gouvernement doit attendre l'issue des recours déjà engagés auprès des tribunaux. Car la bataille se mène aussi sur le front juridique.

D'autres procédures sont prêtes à être lancées dès la parution de l'arrêté préfectoral relatif à la "loi sur l'eau", d'ici à fin décembre. En vertu des diverses réglementations française et européenne, il y a obligation de préserver les têtes de bassin versant et de ne pas porter atteinte aux zones humides, éléments caractéristiques du bocage et de la zone du futur aéroport. "J'ai toujours pensé que ce dossier s'arrêterait avec la loi sur l'eau", dit Christophe Daugé, conseiller régional d'Europe Ecologie-Les Verts, qui estime que "Vinci ne pourra pas compenser la destruction des zones humides".

Du côté du gouvernement, comme de Vinci, on reste confiant. "La procédure de la loi sur l'eau et la compensation écologique des terres mobilisées seront respectées", insiste la ministre de l'écologie, Delphine Batho. Eric Delobel, directeur général adjoint chargé du futur aéroport chez Vinci Airports, assure, lui, que "9 millions d'euros au minimum sont réservés au titre de la compensation de la loi sur l'eau", sur un total de 446 millions, coût estimé des nouvelles installations aéroportuaires.

En attendant l'issue de ce combat juridique, les opposants restent mobilisés. Les plus anciens évoquent la lutte des paysans du Larzac dans les années 1970, quand agriculteurs et militants politiques avaient fait cause commune contre le projet d'extension du camp militaire. François Mitterrand, à peine élu en 1981, avait décrété l'abandon du projet.



Source © Rémi Barroux (envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes) LE MONDE

...Et moi je dis Bravo...


jeudi 14 juin 2012
Pêcheurs, éleveurs et autres habitants du pourtour du Lac Turkana, au Kenya, suivent avec angoisse la construction, à quelques centaines de km plus au nord en Ethiopie voisine, d'un méga-barrage qui portera un coup fatal, disent-ils, à leur lac classé au patrimoine de l'Humanité. 

Plus grand lac désertique au monde, avec 250 km de long et 60 km à sa largeur maximale, le Turkana et ses reflets de jade est un joyau fragile, dans un environnement aride déjà éprouvé par le réchauffement climatique. «C'est un lac d une beauté étonnante, et d'ici soixante ans, vous ne verrez plus de gens autour, plus de poisson, ce sera un lac mort», assure le député local Joseph Lekuton.


Une seconde mer d’Aral?


En amont du fleuve Omo, qui apporte au lac Turkana 80% de son eau, l'Ethiopie construit depuis 2006 un barrage destiné à être le plus haut d'Afrique, d'une capacité de 1.870 MW. Des 1986, le gouvernement kényan, qui peine à approvisionner le pays en énergie, a signé avec son homologue éthiopien un accord lui permettant d'importer jusqu'à 500 MW d'électricité produite par Gibe III, ce que les habitants du lac Turkana considèrent comme une trahison.


Le comité du patrimoine mondial de l'Unesco, l'agence des Nations Unies pour la culture et l'éducation, a appelé en juin dernier l'Ethiopie «à arrêter immédiatement tous travaux de construction» de Gibe III. (...et depuis ...ben rien...pourquoi?.../ajout NA)


Ce projet «risque de modifier substantiellement le régime hydrologique du lac Turkana et de menacer ses espèces aquatiques ainsi que les systèmes biologiques associés, lesquels sont à l’origine de l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial», selon ce comité.


Mais avec l'aide financière de la Chine, l'Ethiopie poursuit la construction de ce projet, dont un peu plus de la moitié est achevé. Fondatrice en 2008 du groupe de pression des Amis du lac Turkana, la militante écologiste kényane Ikal Angelei (qui a gagné cette année le prix Goldman voir article précédent en cliquant sur le lien )estime que les eaux du lac baisseront de 2 à 5 mètres pendant le remplissage du réservoir du barrage, et que les choses ne s'arrangeront pas ensuite. «On est en train de reproduire ce qui s'est fait avec la mer d'Aral (largement asséchée par le détournement de deux fleuves à fins d'irrigation en Asie centrale) en tentant de construire ce barrage, et maintenant en introduisant des plantations de canne à sucre et de coton en amont de l'Omo», estime Ikal Angelei.

Un écosystème très fragile


Les eaux du lac ont déjà reculé de dizaines de mètres en quelques années, avec l'évaporation suscitée par l'augmentation de la température, dans cette région où le thermomètre affiche autour de 40 degrés la plus grande partie de l'année. Les combats entre communautés pour le contrôle des points d'eau et des pâturages se sont multipliés avec la raréfaction de l'eau, et la région a été frappée par la sécheresse et la famine encore plus que le reste de l'Afrique de l'Est il y a un an. «Au Turkana, nous nous sommes bâti des capacités de résistance pour s'adapter aux changements au fil des années, mais nous avons maintenant atteint un point de rupture. Cela fait vraiment peur d'imaginer ce qui se passerait en cas de changement brutal» comme la construction du barrage, prévient Ikal Angelei. «Peut-être faudra-t-il augmenter encore l'aide alimentaire d'urgence, ou mettre les gens dans des camps pour déplacés», ajoute celle dont le combat lui a valu cette année le prestigieux prix Goldman, qualifié de prix Nobel de l'environnement.


Le lac Turkana constitue «un écosystème très fragile», et «on peut s'inquiéter de ce que l'étude environnementale (sur les conséquences du barrage) n'ait pas été rendue aussi publique que certains sans doute le voudraient», relève Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement, installé à Nairobi.


«Si la conséquence du barrage est que l'écosystème (du lac Turkana) ne peut plus fonctionner comme il l'a fait depuis des centaines ou des milliers d'années, ce serait une rupture importante», poursuit Achim Steiner, selon lequel «ces choses doivent être étudiées et discutées au préalable, et pas après les faits». Directeur de l'association «Sauvons le lac Turkana», Gideon Lepalo estime que «tôt ou tard les Chinois apporteront l'argent nécessaire pour achever le barrage», et il suggère «une initiative similaire à celle du bassin du Nil», par laquelle les pays riverains du fleuve tentent de s'accorder sur son exploitation. «J'ai beaucoup de bons souvenirs d'enfance liés au lac», ajoute ce natif de Komote, sur les bords du Turkana «et cela me fait de la peine de penser que je ne pourrai peut-être pas partager ces souvenirs avec mes enfants».




Source © 2012 AFP



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jeudi 7 juin 2012
L'appétit insatiable des pays riches pour les produits comme le café ou le bois compromet la survie d'une espèce animale vulnérable sur trois dans les pays pauvres exportateurs, montre une étude australienne publiée jeudi dans la revue scientifique Nature.
 

Les scientifiques de l'Université de Sydney ont passé cinq ans à examiner plus de 5 milliards de chaînes d'approvisionnement reliant les consommateurs à plus de 15 000 produits dans 187 pays.

Ils ont étudié plus particulièrement le commerce mondial de biens associés à la perte de biodiversité comme le café, le cacao et le bois de construction, en croisant leurs données avec un registre de 25 000 espèces vulnérables.
 

L'étude met en évidence le fait que dans des pays comme Madagascar, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Sri Lanka et le Honduras, la production à l'exportation est responsable de la perte de biodiversité pour 50 à 60%.
 

L'habitat de l'atèle -ou singe-araignée- par exemple est lentement grignoté par les plantations de café et de cacao au Mexique et en Amérique centrale où il faut aussi construire des routes, au milieu des forêts, pour le transport des marchandises.
 

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, 171 espèces, dont le marsupial "cuscus" (Spilocuscus rufoniger), et l'échidné de Barton (Zaglossus bartoni), sont menacées par l'exploitation minière et forestière destinée à une poignée de gros pays acheteurs.
 

Sur ces 171 espèces, pas moins de 60 pourraient disparaître à cause de la coupe de bois de construction pour le marché japonais, tandis qu'en Indonésie, les exportations agricoles mettent en péril quelque 294 espèces.
 

Source Belga



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Une nouvelle étude américaine utilisant les données du projet Grace (Gravity recovery and climate experiment) publiée le 29 mai 2012 dans une revue de l'académie des sciences américaine alerte sur l'importance de pratiques d'irrigation durables des cultures aux USA dans les hautes plaines et dans la Central Valley californienne, deux des principales régions agricoles nord-américaines.

Sans cela, le risque est de voir la sécurité alimentaire du pays gravement remise en cause, menacée par l'épuisement des réserves d'eaux souterraines.

L'étude donne une image temporelle et spatiale très précise de l'épuisement des eaux souterraines dans ces deux régions américaines qui ont produit ensemble pour près de 56 milliards de dollars de denrées agricoles en 2007 - soit une grande partie de la production alimentaire des Etats-Unis. Elles sont également responsables pour moitié de la diminution du niveau des eaux souterraines aux États-Unis, principalement à cause de l'irrigation des cultures, indiquent les chercheurs.

Les chercheurs de l'Université du Texas espèrent que ces observations conduiront à une utilisation plus durable de l'eau dans ces zones, bien qu'ils soient conscients de l'impossibilité de trouver des solutions durables en matière d'irrigation dans certaines parties de ces régions agricoles, comme dans la partie sud des hautes plaines.

Des phases de sécheresses répétées et une urbanisation croissante dans ces zones ne peuvent qu'aggraver l'état des nappes phréatiques, alertent les chercheurs.


De cette nouvelle étude américaine ressortent trois résultats qui interpellent.

Lors de la vague récente de sécheresse qui a touché la Central Valley en Californie entre 2006 et 2009, les agriculteurs du sud auraient appauvri les eaux souterraines du volume nécessaire pour remplir le plus grand réservoir artificiel des USA, le lac Mead près de Las Vegas. Autant dire à un niveau de prélèvement supérieur aux taux de recharge actuels des nappes aquifères, rien de bien durable donc.

Autre constat : dans les hautes plaines, un tiers de l'épuisement des eaux souterraines se produit dans seulement 4 % de la superficie de cette région.

Et si les tendances actuelles se poursuivent, les chercheurs craignent également que dans certaines  zones du sud des hautes plaines, comme dans le nord du Texas (région du Panhandle) ou dans l'ouest du Kansas, tout recourt à l'irrigation des cultures deviennent tout simplement impossible d'ici quelques décennies.

Les chercheurs avancent quelques propositions pour rendre plus durables les pratiques d'irrigation sur les cultures dans ces zones, comme remplacer les systèmes d'irrigation par submersion (utilisés sur environ la moitié des cultures) par des systèmes d'irrigation par aspersion et de goutte à goutte plus efficaces, tout en  développant la pratique des retenues collinaires (groundwater banking).

Mais les chercheurs ne s'attendent pas à ce que toutes ces positions techniques plus économes en eau d'irrigation résolvent le problème de la ressource en eau dans ces régions. Il faudra passer des cultures irriguées comme le maïs aux cultures non irriguées telles que le sorgho, ou aux pâturages, conseillent-ils. Avec l'impact économique que ces transitions peuvent avoir, les cultures non irriguées produisant environ moitié moins que les cultures irriguées.

Source © B.V. la francegricole


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lundi 21 mai 2012
Surpêche : dernier jour de l'année pour manger du poisson... français...
 

Sans les importations, les Français ne mangeraient du poisson que 5 mois dans l'année, selon un rapport qui démontre que notre production répond de moins en moins à la demande.

Lundi 21 mai est le dernier jour de l’année 2012 où les Français peuvent manger du poisson. Plus exactement, ce lundi serait le dernier jour si notre consommation de produits de la mer était uniquement basée sur la pêche française et si les importations ne venaient pas compléter l’offre, explique un rapport publié par l’alliance OCEAN2012 et le groupe de réflexion «nef», la "new economics foundation". Ces organisations qui militent contre la surpêche ont calculé pour chaque pays européen, en fonction de leur consommation actuelle, le «jour de dépendance à l’égard du poisson».
Une dépendance accrue

Pour l’ensemble de l’Union européenne, ce jour arrive le 6 juillet : la  moitié de la consommation annuelle est donc satisfaite par les poissons pêchés dans des eaux extra-communautaires. L’UE «exporte sa surpêche» déplorent les auteurs du rapport. La France est encore plus dépendante que la moyenne et son degré d’autosuffisance diminue, malgré la taille de ses côtes, précise la nef. En 2000 le «jour de dépendance» était le 21 juin, un mois plus tard.

D’autres pays européens comme l’Espagne (avec un jour de dépendance le 25 mai), le Portugal 30 mars), l’Italie (21 avril) et l’Allemagne (20 avril) ont également une autosuffisance plus faible que la moyenne européenne. Sans l’aquaculture, incluse dans ces calculs, la dépendance aux poissons importés commencerait un mois plus tôt en Europe, précise la nef.
Pour une autre gestion de la pêche

Le modèle actuel, impliquant une dépendance accrue à la pêche extra européenne, doit être réformé, estiment les organisations regroupées au sein d’OCEAN2012. En cause : la surpêche et la baisse des stocks halieutiques, surexploités et qui ne parviennent plus à se reconstituer. Restaurer 43 des 150 stocks de l’UE permettrait de gagner deux mois d’autosuffisance, selon les projections de la nef.

Dans de précédents rapports, OCEANA2012 et la nef ont dénoncé le coût exorbitant d’une mauvaise gestion des stocks halieutiques dans l’UE –qui subventionne la surpêche- et calculé les bénéfices d’une gestion durable, qui permettrait d’augmenter les prises et de créer des emplois. Dans la ligne de mire de ces associations : la réforme de la Politique commune de la pêche qui doit être adoptée en septembre prochain par le Parlement européen.


 50 milliards de dollars engloutis chaque année

A l’échelle du globe, 75% des stocks de poissons sont exploités à leur maximum ou surexploités, d’après les chiffres de la FAO
(agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les prises stagnent à 85 millions de tonnes par an depuis une dizaine d’années, et ce malgré les investissements coûteux réalisés dans le secteur des pêcheries pour aller chercher le poisson toujours plus loin et plus profond.

D’après le rapport de la FAO et de la Banque Mondiale publié en octobre 2008, la mauvaise gestion et la surpêche entraînent une perte annuelle de 50 milliards de dollars.
Le rapport prône deux moyens pour récupérer ces «milliards engloutis» : réduire l’effort de pêche pour augmenter sa rentabilité et reconstruire les stocks de poissons pour permettre à terme une augmentation des rendements et une baisse des coûts de production. Si les stocks étaient reconstitués, estime ce rapport, la moitié de l’effort de pêche actuel suffirait pour réaliser les mêmes prises.



Source © Sciences & Avenir.fr
vendredi 11 mai 2012
La fuite de gaz intervenue fin mars sur la plateforme gazière Elgin en mer du Nord britannique devrait coûter globalement entre 300 et 400 millions de dollars à Total (soit entre 230 et 310 millions d'euros environ), a estimé vendredi le PDG du géant pétrolier français Christophe de Margerie.

L'essentiel de ce coût, soit environ 300 millions de dollars, proviendra du manque à gagner entraîné par la suspension de l'extraction du gisement d'Elgin et de celui adjacent de Franklin, ce à quoi il faut ajouter les frais d'intervention pour mettre fin à la fuite, a détaillé le patron de Total, qui s'exprimait lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe à Paris.

Globalement, nous devrions être entre 300 et 400 millions de dollars, a déclaré M. de Margerie, soulignant que ce coût était loin de l'effet que cet incident a eu sur le cours de Bourse du groupe pétrolier.

M. de Margerie a rappelé au passage, comme le groupe l'avait annoncé fin avril, que Total espérait pouvoir reprendre l'exploitation d'Elgin/Franklin avant la fin de l'année.

Il a également réaffirmé que les études environnementales menées sous l'égide des autorités britanniques n'avaient détecté aucun dégât sur le plan environnemental, hormis les émissions de gaz à effet de serre liées au gaz naturel qui s'échappe dans l'atmosphère.

 
Un peu plus tôt, M. de Margerie avait affirmé que l'intervention dite top kill visant à boucher le puits défaillant serait lancée dès que la météo le permettra, et confirmé qu'il s'agissait d'une question de jours. Un navire de forage, placé à proximité de la plate-forme d'Elgin, est prêt à lancer cette opération consistant à injecter de la boue lourde dans le puits défaillant.


Source ©AFP / 11 mai 2012
Paris (awp/afp) - Le comité de sécurité alimentaire mondiale de la FAO a adopté vendredi un document visant à encadrer l'achat de terres à travers le monde, une première saluée par les ONG qui regrettent toutefois que ces mesures ne soient pas contraignantes.

"Ils l'ont approuvé par acclamation. C'était unanime, tout le monde s'est levé et a applaudi", a indiqué George Kourous, porte-parole de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

La FAO espère faire de ce texte, élaboré après un processus inédit qui a vu les Etats, le secteur privé, la société civile et les organisations internationales travailler ensemble, un "document de référence".

Partant du constat que "l'élimination de la faim et de la pauvreté dépendent dans une large mesure de la façon dont les personnes, les communautés et les autres acteurs accèdent aux terres", la FAO expose sur une quarantaine de pages ces directives "pour une gouvernance responsables des régimes fonciers".

"Des droits fonciers inadaptés et non sécurisés augmentent la vulnérabilité, la faim, la pauvreté et peuvent conduire à des conflits et des dégradations environnementales", s'alarme l'Organisation des Nations Unies.

La FAO insiste sur les droits des peuples autochtones, l'égalité des sexes sur le foncier, l'importance de la transparence et de l'information des populations.

Sans complètement dénoncer le phénomène actuel de ruée sur les terres arables dans les pays pauvres, la FAO estime qu'il est nécessaire pour les Etats de se prémunir contre "les risques que les transactions à grande échelle portant sur les droits fonciers sont susceptibles de présenter".

Pour cela, l'Organisation onusienne préconise notamment d'"édicter des règles transparentes concernant l'échelle, la portée et la nature des transactions autorisées sur les droits fonciers et définir ce qui constitue, sur leur territoire, une transaction à grande échelle".

Depuis plusieurs années, les ONG dénoncent l'impact globalement négatif de la course à la terre dans les pays pauvres. Les chercheurs estiment que plus de 200 millions d'hectares de terres, soit environ huit fois la taille du Royaume-Uni, ont été vendus ou loués entre 2000 et 2010, souvent au détriment des populations locales.

Les ONG se félicitent de l'adoption de ce texte estimant que cela constitue un progrès vers une gouvernance foncière responsable. Elles louent le processus démocratique pour l'élaboration de ces directives avec l'implication de la société civile.

"Il est maintenant urgent que les gouvernements utilisent ces directives pour adopter des législations obligatoires afin de protéger les paysans de cette violation flagrante de leurs droits", affirme Angel Strapazzon du mouvement paysan international La Via Campesina.

"Nous considérons que l'adoption de cette directive est un premier pas, une avancée notable mais il ne faut pas en rester là", explique Renée Vellvé, co-fondratrice de Grain.

Les organisations humanitaires regrettent toutefois que le texte ne condamnent pas plus clairement et plus directement les grands investissements.


"Les Etats n'ont pas obligation d'appliquer ces mesures" déplore Clara Jamart d'Oxfam France qui insiste sur la nécessité d'avancer vers des mesures juridiquement contraignantes pour sanctionner les acteurs qui ne respectent pas les droits fonciers reconnus par la communauté internationale.

Autre bémol pour les ONG: le texte occulte le problème des ressources en eau pourtant primordial pour la sécurité alimentaire.


Source : © AWP / 11.05.2012

mercredi 18 avril 2012
La chaleur émise mais non utilisée par les centrales électriques, centres de traitement des déchets ou industries représente en Europe l'équivalent de 500 milliards d'euros d'énergie perdue, selon une étude dévoilée mardi par des associations de promotion des réseaux de chaleur.

Les réseaux de chaleur permettent de récupérer cette chaleur non utilisée pour chauffer des logements en ville, rappelle l'association Via sèva, qui réunit des gestionnaires de réseaux, industriels ou urbanistes en France.

L'étude, menée en Europe par l'association internationale des réseaux de chaleur et de froid Euroheat & Power, chiffre à 500 milliards d'euros l'énergie non exploitée et ainsi envoyée vers les petits oiseaux, a indiqué à l'AFP Guillaume Planchot, président de Via sèva.

Un chiffre correspondant aux quelque 6,7 milliards de barils de pétrole que représenteraient les pertes de chaleur en 2008 en Europe, selon cette étude.

L'analyse du bilan énergétique européen réalisée lors de cette étude démontre qu'un gisement de chaleur équivalent à plus de la moitié de l'énergie primaire disponible en Europe est aujourd'hui inutilisé, précise Via sèva.

Cette chaleur de récupération, émise en produisant de l'électricité, en brûlant des ordures ménagères, par les industries ou les équipements de refroidissement des serveurs informatiques, est tout-à-fait exploitable en l'état, souligne l'association dans un communiqué.

Les réseaux de chaleur sont encore très peu développés en France, regrette Via sèva, avec seulement 6% de la population chauffée par ce système, alors que la moyenne européenne se situe à plus de 30%, avec des pays comme le Danemark, la République tchèque ou l'Islande qui dépassent 50%.

En 2009 dans l'Hexagone, la chaleur acheminée par les 450 réseaux provenait d'abord du gaz (44%), mais la part des énergies renouvelables et de la chaleur de récupération (31% à eux deux en 2009 pour un objectif de 50% en 2020) est en hausse depuis quelques années, se félicite Guillaume Planchot.


Source ©AFP

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