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mardi 17 novembre 2015
L'eau potable de Morgantown contient des niveaux menaçants d'un sous-produit chimique issu de la fracturation et qui peut causer le cancer, affirment des experts. 

En soi, ce bromure, un composé de sel qui est naturellement produit et également fréquemment retrouvé dans les rejets de la fracturation et l'exploitation minière, est de peu d'intérêt. 

Mais lorsqu'il est mélangé avec du chlore, un produit chimique couramment utilisé pour rendre l'eau potable, il peut devenir cancérigène, selon le Dr Alan Ducatman, professeur de santé publique à l'Université West Virginia. 

Si des personnes sont exposées à ce composé produit en combinant du bromure et du chlore, mélange connu sous le nom de trihalométhane, pendant un temps prolongé, il peut causer un cancer, même à des quantités relativement faibles.

Depuis le début de nos test en 2009, la rivière Monongahela, qui est la principale source d'eau potable de Morgantown, a été contrôlé positif à des niveaux élevés de bromure un certain nombre de fois, selon le Dr Paul Ziemkiewics, directeur de l'Institut West Virginia Water Research. Ces niveaux accrus de bromure semblent venir des eaux usées produites lors du processus de fracturation hydraulique effectué prés de la riviére. 

"Si le ciment des pipelines de fracturation présente des fissures, leur fluide et leurs gaz composés peuvent fuir et pénétrer dans les eaux souterraines peu profondes", a déclaré Ziemkiewics

Le Département de l'environnement de l'Ouest de la Virginie a délivré des permis de forage à plusieurs entreprises de fracturation tout le long de la rivière , a déclaré Marc verre, consultants en environnement à Morgantown. 

Selon la Commission des services publics de Morgantown, il y a actuellement 342 puits en activité situés dans le bassin versant de la rivière, mais un site de fracturation est particulièrement préoccupant pour les responsables Morgantown.

Son site d'exploitation se situe dans le parc industriel de Morgantown juste au-dessus de la rivière, a quelques encablures seulement du système de prise d'eau de la ville. 

Des niveaux élevés de bromure avaient déjà été constaté en 2010, mais en Mars 2011, la WVDEP avait pourtant donné son feu vert à l'exploitation du site. Depuis les niveaux bromure ont continué à augmenter, puis se sont stabilisés vers 2013.

Mais depuis l'été dernier, les niveaux de bromure ont recommencé à augmenter, selon les tests efectués par le MUB. 

Pourtant l'année dernière, le conseil municipal de Morgantown avait demandé à la société Northeast Energy de construire des installations de confinement secondaire sur leurs sites d'exploitation et lui avait demander de veiller scrupuleusement à ce que leurs eaux usées ne fuient pas dans la rivière. Mais les dirigeants ont tout bonnement refusé, en affirmant que selon la loi ils n'étaient pas tenu de le faire  

La compagnie prévoit même de forer deux nouveaux puits d'injection profondes près des deux puits déjà existants. Le forage devrait commencer dans les prochains jours. Le conseil municipal de Morgantown a pourtant tout tenté pour les interdire, mais la Northeast Energy a poursuivi la ville en justice, et cette interdiction a été annulée par le juge.

La veine de schiste de Marcellus s'étend à travers toute la Virginie-Occidentale ainsi qu'en Pennsylvanie et dans l'Ohio. Des dizaines d'entreprises y utilisent la méthode de la fracturation hydraulique dans la région pour en libérer les gaz qui y sont enfermés. Il y au moins 5.000 sites de fracturation en Virginie-Occidentale, les experts prédisent qu'il y aura 50.000 puits sur la veine de Marcellus dans les prochaines années.

© Nature Alerte






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mardi 20 octobre 2015
L'essor du gaz et du pétrole de schiste, qui a révolutionné le paysage énergétique américain, ne restera pas confiné aux seuls Etats-Unis, a affirmé mardi Jean-Louis Schilansky, président du Centre hydrocarbures non conventionnels (CHNC).

La question est de savoir si ce phénomène restera un phénomène purement nord-américain. Franchement, je ne le crois pas, a déclaré M. Schilansky au cours d'une conférence de presse.

Le gaz de schiste, avec ses avantages (...) par rapport au charbon, sera un élément clé de l'approvisionnement du monde en énergie, dont les besoins sont croissants, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis ont produit 4,2 millions de barils par jour (Mbj) de pétrole de schiste en 2014, un niveau en décroissance depuis mi-2015 en raison d'une chute de deux tiers de l'activité de forage, causée par le fort repli des cours du pétrole autour de 50 dollars le baril, le seuil moyen de rentabilité de la production de brut non conventionnel. 

Cette diminution sera probablement de l'ordre de 300.000 à 500.000 barils pour 2016, a prédit M. Schilansky, évoquant la grande réactivité du secteur à l'environnement prix. 

Les ressources du pays sont estimées à 78 milliards de barils pour le pétrole, l'équivalent de 10 ans de la consommation américaine, et à 17.000 milliards de mètres cubes pour le gaz de schiste, soit plus de 20 ans de consommation. 

Aujourd'hui, pétrole et gaz de schiste, au niveau du développement et au niveau de la production, c'est fondamentalement nord-américain. (...) Il y a environ 100.000 puits de production aux Etats-Unis et 20.000 au Canada. Dans tout le reste du monde, il y a moins de 1.000 puits, et probablement entre 500 et 1.000, a pointé M. Schilansky. 

Deux autres pays sont actuellement engagés dans la production d'hydrocarbures non conventionnels: l'Argentine et la Chine. Leur objectif est d'accroître leur indépendance énergétique ou de remplacer le charbon par du gaz, moins polluant dans la production d'électricité.

Source © AFP
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lundi 5 octobre 2015
La ministre de l’Écologie Ségolène Royal a souhaité hier que les autorisations de permis de recherche d’hydrocarbures récemment accordées à des entreprises par le gouvernement et dénoncées par des écologistes, «ne soient pas transformées en travaux».

«L’émotion de certaines associations, elle est parfaitement fondée, je la partage complètement. Cela dit il faut aussi une base juridique pour refuser une autorisation», a déclaré la ministre sur France 5.
«Ma conviction profonde et ma volonté, c’est que ces autorisations ne soient pas transformées en travaux», a-t-elle affirmé.

«Une autorisation de recherche n’est pas une autorisation de travaux : entre les deux, il va falloir une étude d’impact sur l’effet sur environnement, une enquête publique auprès de la population», a expliqué Mme Royal.

Les élus écologistes du conseil régional d’Ile-de-France ont dénoncé jeudi dernier l’attribution, par un arrêté en date du 21 septembre signé par Mme Royal et le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, d’un permis de recherches d’hydrocarbures en Seine-et-Marne à la société canadienne Vermilion.

Quatre autres autorisations ou prolongations de permis exclusifs de recherche d’hydrocarbures ont été octroyées: en Moselle au profit des sociétés European Gas Ltd (UK) et Heritage Petroleum Plc; dans le Bas-Rhin au profit de la SARL Bluebach Ressources; dans la Marne pour la société Lundin International SA et dans la ZEE de l’île Juan de Nova (canal du Mozambique) aux sociétés South Atlantic Petroleum JDN SAS et Marex Petroleum Corp.

Le projet de loi sur la réforme du code minier, qui sera débattu à l’assemblée nationale «au mois de janvier», donnera des bases juridiques permettant au gouvernement de «s’opposer à des recherches d’hydrocarbures qui ne sont absolument pas fondées», a assuré la ministre.

Source © AFP

...cela ne faisait pas partie du programme...n'est pas?....d'ailleurs la chose indispensable étant de pouvoir en disposer...et si n'est pas le cas vous devriez ...

mercredi 2 septembre 2015
Le secteur européen des eaux en bouteille craint un risque de contamination des nappes souterraines du fait de l’exploitation des gaz de schiste. Alors que la loi n’offre aucune garantie réelle, les producteurs demandent l’interdiction de forer des puits à proximité de leurs zones de captage.

Dans une recommandation publiée en janvier 2014, relative aux principes minimaux à appliquer pour l’exploration ou la production de gaz de schiste, la Commission européenne prévoit quelques grands principes afin d’éviter la contamination de l’eau. Parmi ceux-ci, des «distances minimales à respecter» entre les puits et les zones de protection des eaux, ou encore une distance verticale entre la zone à fracturer et les eaux souterraines.

«Un site ne devrait être retenu que si (…) la fracturation hydraulique à grands volumes n’entraîne pas le rejet direct de polluants dans les eaux souterraines», prévoit la Commission.  Alors qu’elle devrait décider d’ici la fin de l’année d’aller plus loin sur cette recommandation, le secteur de l’eau s’inquiète, aussi bien pour la qualité de ses produits que pour leur image auprès du public.

Pour une interdiction fixée par la loi

Tel est l’objet d’une déclaration rendue publique fin juillet, dans laquelle la Fédération européenne des eaux embouteillées (EFBW) et le syndicat européen EurEau demandent l’interdiction pure et simple de la fracturation hydraulique aux alentours des ressources d’eau souterraines. Et ce qu’elles soient utilisées par le réseau public, ou pour les eaux minérales et de source.

«Toute contamination des ressources souterraines pourrait saper la confiance du public dans la qualité de l’eau. Ceci est particulièrement le cas pour les eaux minérales, auxquelles la loi impose la pureté, sans traitement chimique», rappellent les deux syndicats dans leur déclaration.

Le sujet a fait l’objet d’une conférence organisée mi-juin par l’EFBW à Spa, en Belgique. Parmi les participants, Philippe Charlez, de l’Association internationale des producteurs de pétrole et de gaz (IOGP), selon qui «une surveillance, avant et pendant les opérations, permettra de s’assurer que tout problème peut être détecté et résolu, si besoin en suspendant l’extraction». Estimant le risque de contamination infime, il juge qu’«aucun opérateur responsable ne forera dans une zone de protection des eaux minérales naturelles».

Pas de plan B

Pour Patrick Jobé, du groupe belge Spadel (eaux minérales, limonades), «une fois polluées, les eaux minérales ne peuvent plus être traitées, et les permis d’extraction d’eau seront retirés, ce qui entraînera la fermeture des usines (…). En l’absence de plan B, le risqué ‘très faible’ évoqué par le secteur gazier, est déjà trop élevé».

Pour le représentant de la direction générale environnement de la Commission européenne, Christian Wimmer, la recommandation de janvier 2014 «pointe clairement le principe de précaution, à savoir que la protection de l’eau de boisson doit être une priorité, et que toute information doit être rendue publique» par les exploitants des gaz de schiste.

Ce qui n’empêche pas de compléter la loi en y ajoutant des règles contraignantes pour les sites les plus sensibles, estime Serge van Gessel, d’EuroGeoSurveys, qui regroupe les services géologiques nationaux européens. Reste à savoir quelle distance fixer: lors de la conférence, les intervenants ont reconnu qu’il était impossible de fixer un minimum, l’appréciation devant se faire au cas par cas.

Source © Journal de l'environnement








jeudi 27 août 2015
Le recours à la technologie de la fracturation hydraulique par la compagnie Progress Energy, filiale du groupe public malaisien Petronas, a provoqué un séisme de magnitude 4,4 qui a secoué la région nord-est de la Colombie-Britannique.

Un tremblement de terre d'une magnitude de 4,6 dans le nord-est de la Colombie-Britannique la semaine dernière a été attribué à une opération de fracturation hydraulique.

Progress Energy, une entreprise appartenant à la multinationale malaysienne Petronas, a cessé cette activité après qu'un séisme dont l'épicentre était situé à 114 km de Fort St. John, le 17 août, eut frappé la région.

La commission du pétrole et du gaz naturel de la Colombie-Britannique a indiqué que la fracturation hydraulique avait aussi causé un séisme d'une magnitude de 4,4 qui avait été ressenti à Fort St. John et à Fort Nelson, en août 2014.

Selon un rapport de l'agence provinciale, près de 200 séismes survenant dans une zone s'étendant de Dawson Creek, à la limite de l'Alberta et de la Colombie-Britannique, au contrefort des Rocheuses en Colombie Britannique, peuvent être reliés aux opérations de fracturation hydraulique.

La commission avait lancé une enquête sur cette technique qui consiste à injecter un fluide à haute pression afin de fissurer une roche. L'industrie gazière l'emploie pour forer des puits.

Le ministre de l'Énergie et des Mines de la Colombie-Britannique, Rich Coleman, a ordonné que les opérations de forage doivent cesser immédiatement si un séisme atteignait une magnitude de 4,0. La commission doit aussi en être avisée.

L'entreprise a réagi mercredi en affirmant que la cause du plus récent séisme n'avait pas encore été établie.

«Les contreforts dans le nord-est de la Colombie-Britannique sont une zone sismiquement active. On y décompte plus de 6000 séismes par année; 99 pour cent d'entre eux sont si peu importants qu'on ne les ressent pas en surface», a affirmé un porte-parole de Progress Energy, Dave Sterna.

Source © La Presse Canadienne


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mercredi 19 août 2015
C'est la première fois depuis 2008 que des permis ont été proposés pour rechercher du pétrole et du gaz de schiste dans le pays.

Les autorités britanniques ont retenu mardi 18 août les entreprises sélectionnées pour 27 nouveaux permis d'exploration d'hydrocarbures conventionnels et de schiste, pour la première fois depuis sept ans concernant cette source d'énergie controversée mais soutenue par le gouvernement Cameron.

La Oil & Gas Authority (OGA), le régulateur national du secteur, a indiqué avoir retenu notamment les groupes britanniques Cuadrilla et IGas (ce dernier allié à Total), le français GDF Suez (Engie) ou encore le suisse Ineos pour un total 27 blocs terrestres d'exploration dans le centre et le nord de l'Angleterre.

C'est la première fois depuis 2008 que des permis ont été proposés pour rechercher du pétrole et du gaz de schiste dans le pays. Les licences doivent encore être formellement attribuées aux entreprises sélectionnées au cours de l'année. Elles ne le seront qu'après la finalisation d'études environnementales plus poussées pour un second groupe de 132 blocs d'exploration à travers le pays, qui devraient être proposés ultérieurement.

64.000 emplois à la clé ?

"Il est important que nous continuions dans cette voie et faisions avancer le schiste, tout en maintenant de solides contrôles environnementaux. L'investissement dans le schiste pourrait atteindre 33 milliards de livres (46,5 milliards d'euros) et soutenir 64.000 emplois", a souligné Nicholas Bourne, secrétaire d'État à l'Énergie.

Le Premier ministre conservateur David Cameron est un soutien très enthousiaste du développement du gaz de schiste, y voyant potentiellement une source d'énergie bon marché et abondante, malgré l'opposition de certains riverains et associations de défense de l'environnement qui s'inquiètent des conséquences de l'utilisation de la technique de la fracturation hydraulique.

Alors que les forages sont au point mort depuis 2011, quand un puits de Cuadrilla avait causé de légères secousses sismiques dans le nord de l'Angleterre, le gouvernement britannique a pris des mesures pour tenter d'accélérer le développement du schiste. Il a ainsi annoncé la semaine dernière qu'il pourrait désormais délivrer directement les autorisations nécessaires pour exploiter les sites, afin de contourner des autorités locales jugées trop lentes ou réticentes.

Opposition des riverains

L'association environnementale Les amis de la Terre a jugé mardi que les nouvelles licences allaient "provoquer colère et de controverses parce que partout où la fracturation hydraulique a été proposée, elle s'est heurtée à l'opposition des riverains".

Les opposants à cette technique - qui consiste à créer des fissures souterraines et à y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l'extraction d'hydrocarbures prisonniers de la roche - craignent notamment la pollution des réserves d'eau potable.

Source © AFP






dimanche 21 juin 2015
Alors que les régulateurs environnementaux américains sont toujours réticents à déclarer la technique de fracturation hydraulique comme potentiellement dangereuse pour les nappes phréatiques d'eau potable, une nouvelle étude sur les eaux souterraines dans la région de Barnett Shale au Texas révèle des niveaux "incroyablement" alarmants de contamination par des polluants issus de la fracturation hydraulique de l'industrie pétrolière.

L'Université du Texas de Arlington a révélé une nouvelle étude faisant état de la qualité de la nappe phréatique près de la Barnett Shale, soit une zone d'environ 8000 km carrés au Nord du Texas.

Bien que cette étude ne prétend pas établir de façon définitive que la fracturation hydraulique soit l'unique source de contamination des eaux souterraines, elle relève toutefois une forte présomption d'association, et indique que les résultats de cette dernière étude devraient permettre d'améliorer la surveillance et l'analyse de la qualité des eaux souterraines américaines." 

L'Environmental Protection Agency des États-Unis a rappelé dés le lendemain de la publication, que bien que la fracturation hydraulique soit potentiellement un facteur de contamination de l'eau potable des nappes phréatiques, elle n'a été observé que très rarement sur le territoire américain, et qu'il n'existe aucune preuve de pollution généralisée à travers le pays, selon un de ses rapports publié jeudi. 

Pourtant les résultats de deux années de tests de cette nouvelle étude, publiée mercredi dans la revue spécialisée Environmental Science and Technology, démontrent la contamination des eaux souterraines de la région d'étude avec plusieurs composés de carbone organiques volatils, y compris divers alcools de la famille de BTEX composés et de divers composés chlorés." 

L'auteur principal de l'étude, le Dr Zac Hildenbrand affirme que tous les produits chimiques retrouvés dans les test sont associés à l'industrie de la fracturation. 

"Lorsque vous retrouvez dans vos tests un coctail de composé de BTEX, de composé chloré, et un agent anti-corrosif dans le même puits d'eau d'où a été extrait un échantillon, ceux ci deviennent des preuves évidentes qu'il y a un problème de contamination", a déclaré Hildenbrand. "La seule industrie qui utilise l'ensemble des produits révélés dans nos échantillons est l'industrie du pétrole et du gaz de schiste." 

Les chercheurs ont recueilli des échantillons d'eau dans 550 puits d'eau de 13 comtés du Texas dans la région de Barnett. 

"La conclusion que nous pouvons affirmé avec certitude est que là où il y a de nombreux forages de fracturation il y a plus d'anomalies dans l'eau", a déclaré Hildenbrand. 

L'industrie du pétrole et du gaz a été prompt à souligner que cette corrélation n'en faisait pas une preuve . 

Une étude de 550 échantillons d'eau dans les aquifères situés au-dessus des couches de schiste de la région de Barnett au Texas ont révélé des niveaux élevés de produits chimiques associés à la fracturation hydraulique, et bien que rien ne permet d'en prouver la causalité, les chercheurs ont été incroyablement effrayé de constater des niveaux élevés de produits chimiques cancérogènes, notamment du benzène

"Les auteurs rappellent qu'ils ne peuvent pas expressément lier ces contaminations à l'activité pétrolière et gazière non conventionnelle.  

Le professeur de chimie Kevin Schug affirme néanmoins que l'étude n'a pas outrepassé les limites de la recherche objective, et a déclaré qu'il espérait qu'elle serait utilisée pour identifier quelle partie du processus de fracturation peut être la cause de cette contamination constatée. 

"Il est de notre devoir de rester éthique et de rapporter ce que nous avons trouvé d'une façon objective et scientifique, comme le fait que beaucoup de ces composés sont en générale associés au processus de la fracturation hydraulique", a t il déclaré à la Schug Fort Worth Star-Telegram. 

Le rapport de l'EPA quant à lui, tout en reconnaissant les cas dans lesquels la fracturation a provoqué la contamination de l'eau, a pris soin de nier que cette étude avaient trouvé des preuves de la contamination "généralisée" des nappes. 

Des échantillons d'eau ont été prélevés dans les aquifères de Trinity et de Woodbine, situés au-dessus du champs schisteux de Barnett Shale. On retrouve dans la région plus de 20.000 puits pétrolifères d'extraction par fracturation hydraulique , qui injectent un mélange d'eau et de produits chimiques à haute pression dans les formations rocheuses pour les faire éclater et libérer le pétrole et le gaz qui y sont contenus. 

Les 550 échantillons de l'étude UTA ont été prélevés dans 350 puits d'eau résidentiels, plus 59  utilisés pour l'agriculture, et 141 autres dans des puits municipaux ou publics qui desservent la région de Dallas-Ft.Worth en eau potable. 

Les résultats ont montré des niveaux élevés de métaux lourds et plus de 1019 composés chimiques différents, y compris ce qu'on appelle des BTEX, ou encore du benzène, du toluène, des xylenes d'éthyle, produits chimiques couramment utilisés dans l'extraction du pétrole et du gaz de schiste. 

Plus particulièrement préoccupants étaient une poignée d'échantillons où les concentrations de benzène  dépassaient largement les limites de sécurité de l'EPA. Du Méthanol et de l'éthanol, utilisés dans la fracturation hydraulique comme agents anti-corrosifs et gélifiants étaient également présents à des niveaux élevés. 

"Ces composés sont cancérigènes," affirme le professeur Hildenbrand, rappelant que le benzène est un produit chimique particulièrement méchant et agressif. Il ne faudrait absolument pas en consommer une quelconque quantité"

© Nature Alerte






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L'augmentation spectaculaire du nombre de tremblements de terre depuis 2009 dans le centre et l'est des États-Unis est associée à l'injection sous haute pression de liquides utilisés dans la technique de la fracturation hydraulique, selon une nouvelle étude de l'Université Boulder du Colorado et de l' US Geological Survey. 

Le nombre de tremblements de terre a augmenté de façon fulgurante au centre des états unis, passant de quelques uns dans les années 1970 à plus de 650 en 2014, selon Matthew Weingarten, doctorant de l'université Boulder qui a dirigé l'étude. 

L'augmentation observée depuis quelques années comprend plusieurs séismes dommageables en particulier en 2011 et 2012 avec des magnitudes enregistrées comprises entre 4.7 et 5.6 à à Prague en Oklahoma, Trinidad dans le Colorado, Timpson au Texas,  et Guy en Arkansas. 

"Cette étude est la première à examiner de près les corrélations entre les activités de l'extraction hydraulique de l'industrie pétrolière et les tremblements de terre sur une large échelle nationale", a déclaré Weingarten du département des sciences géologiques de l'université Boulder. 

"Nous avons constaté une énorme augmentation des tremblements de terre associés à des puits d'injection à débit élevé, en particulier depuis 2009, et nous apportons dans cette étude la preuve convaincante que les tremblements de terre que nous avons enregistrés à proximité des sites d'injection sont induits par l'activité pétrolière et gazière." 

Les chercheurs ont constaté que les puits d'injection "à haut débit" injectant près de 50 millions de litres d'eaux usées par mois dans les sols étaient beaucoup plus susceptibles d'être associés à des tremblements de terre importants que les installations à débit inférieur. 

Pour cette étude l'équipe de chercheurs ( le professeur Shemin Ge du département des sciences géologiques ainsi que Jonathan Godt et Barbara Bekins accompagnés de Justin Rubinstein de l'US Geological Survey) ont rassemblé une base de données d'environ 180 000 puits d'injection dans la zone d'étude. 

Plus de 18 000 puits ont été associés à des tremblements de terre inattendus, principalement dans l'Oklahoma et le Texas où 77 % de ces puits d'injection sont toujours actifs actuellement, selon les auteurs de l'étude. Parmi les puits associés aux tremblements de terre, 66 % d'entre eux étaient des puits d'extraction de pétrole de schiste, a déclaré Ge. 

Les puits d'évacuation des eaux salées étaient 1,5 fois plus susceptibles d'être associés à des tremblements de terre. "Les puits de récupération d'hydrocarbures comportent une entrée de fluide à huile de balayage allant vers un deuxième puits pour l'enlèvement. Ces puits d'injection d'eaux usées produisent un changement de pression très importante dans les couches souterraines", a déclaré Ge. Ces injections sont effectuées soit pour la récupération du pétrole ou pour l'élimination des liquides salés produits par l'activité pétrolière et gazière, a dit Weingarten. 

L'équipe a noté que des milliers de puits d'injection ont opéré au cours des dernières décennies aux États-Unis, dans les régions centrale et orientale, ils sont clairement associés à la montée en puissance des événements sismiques constatés dans la même période. 

"Dans la grande majorité se sont des puits qui fonctionnent pendant une période relativement courte 
afin d'injecter des fluides à des pressions élevées mais qui provoquent aussi des tremblements de terre," dit Weingarten. 

En plus de l'examen des puits individuels sur la zone d'étude , l'équipe a également examiné d'autres aspects des opérations et notamment le volume de fluides cumulés injectés dans les puits au fil du temps, la pression moyenne d'injection mensuelle à la tête des puits individuels, la profondeur d'injection, et leur proximité avec les couches des "socles rocheux" où des failles sismiques peuvent apparaître. 

L'étude révèle que l'Oklahoma est l'état où l'activité sismique est le plus associé à des puits d'extraction pétrolier. Le Colorado, l'ouest du Texas, le centre de l'Arkansas  et le sud de l'Illinois ont également montré des concentrations de tremblements de terre associés à des puits, a confirmé le professeur Weingarten.

Dans le Colorado, les zones les plus touchées par ces tremblements de terre déclenchés sont le bassin Raton dans la partie sud de l'Etat et la région de Greeley au nord de Denver.

«Personne ne peut contrôler la géologie d'une région ni son échelle de stress sismique", a déclaré Weingarten. "Mais la gestion des pressions d'injection de fluide dans la fracturation peut peut être aider à diminuer la probabilité de séismes induits dans l'avenir." 

L'étude a été soutenue par le Centre de l'USGS John Wesley Powell, ce qui offre des possibilités de collaboration entre le gouvernement, les chercheurs académiques et privés dans l'avenir.

Un article a été publié sur ce sujet dans le numéro de Juin 18 dans la revue science. 

© Nature Alerte



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vendredi 22 mai 2015
Le groupe pétrolier français Total va renoncer à l'un de ses deux permis d'exploitation de gaz de schiste au Danemark, a annoncé vendredi la Direction de l'énergie.

Ils nous ont dit qu'ils allaient rendre le permis, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Direction Ture Falbe-Hansen à l'AFP.

Le chantier d'exploitation du Nord-Zélande (ouest) était controversé et les élus locaux avait tenté de le faire interdire, arguant que le procédé d'extraction par fracturation hydraulique risquait de contaminer la nappe phréatique.

Selon Total, la fermeture du chantier est uniquement due aux mauvais résultats des forages d'essai.

Nos études ont montré que les couches de schiste se sont avérés très mince dans le Nord-Zélande, a déclaré au quotidien danois Politiken, un cadre danois de Total, Henrik Nicolaisen.

En avril, le ministre danois du climat et de l'énergie, Rasmus Helveg Petersen - dont le parti, les sociaux-libéraux, est opposé à la fracturation hydraulique - avait déclaré qu'il ne renouvellerait pas les permis d'exploitation terrestre du gaz de schiste et n'en délivrerait pas de nouveaux.

Début mai, les autorités danoises avaient arrêté un autre chantier d'exploration de Total à Dybvad qu'il a appelé Vendsyssel-1, du nom de la région où il se trouve, dans l'extrémité nord du pays, à cause d'un produit non autorisé.

L'exploitation devrait reprendre durant le week-end.

Le gaz de schiste est une forme d'hydrocarbures dite non conventionnelle.

Le Danemark, avec d'autres pays européens comme le Royaume-Uni, la Pologne ou la Roumanie, fait partie des États favorables à l'exploitation de cette ressource que d'autres rejettent par crainte pour les dégâts sur l'environnement.

La France elle-même interdit cette technique au nom de la protection de l'environnement, Total et d'autres industriels n'ayant jamais réussi à convaincre le gouvernement.

Source © AFP 


samedi 16 mai 2015
Dans un climat marqué par de retentissantes affaires de corruption, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a procédé jeudi 14 mai à un remaniement partiel du gouvernement. 

Cinq ministres dont ceux de l’intérieur, des finances et de l’énergie en font les frais. 

Le départ qui retient le plus l’attention est celui du ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, remplacé par Salah Khebri, PDG de l’Institut algérien du pétrole (IAP) qui a également travaillé pour Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures. Youcef Yousfi, surnommé « l’homme de schiste », s’est retrouvé au cœur d’une crise sans précédent en Algérie opposant les populations du sud au pouvoir central au sujet de l’exploration et de l’exploitation du gaz de schiste.

Dans le contexte de déclin de la production d’hydrocarbures conventionnels et d’explosion de la consommation domestique, Youcef Yousfi s’est fait le défenseur de cette énergie dont le potentiel est important en Algérie. Son principal souci a été de convaincre les entreprises étrangères de venir investir : il a pour cela fait changer la loi sur les hydrocarbures afin de pouvoir octroyer des avantages fiscaux aux compagnies. Il a cependant négligé de communiquer sur le sujet à l’intérieur du pays et n’a pas vu venir la montée d’un large mouvement de protestation inquiet par les risques de pollution et les prélèvements sur la ressource en eau nécessaires à l’exploitation des gaz de schiste.

La contestation qui s’exprimait surtout sur les réseaux sociaux a gagné la rue à partir du 31 décembre 2014, lorsque le ministre est venu assister à la fin des travaux de forage du premier puits pilote du gaz de schiste dans l’Ahnet, à In Salah. Les manifestations ont ensuite essaimé dans d’autres villes où le rejet du gaz de schiste exprime également une rancœur à l’égard du pouvoir central. Cette contestation, sans précédent, a poussé le chef de l’Etat à adopter un ton menaçant à l’égard des contestataires ainsi que de l’opposition qui soutenait le mouvement en l’accusant de pratiquer une « politique de la terre brûlée ».

Le nouveau ministre de l’énergie changera-t-il de politique sur cette question ? Une telle évolution semble improbable même si le départ de Youcef Yousfi, devenu la bête noire des contestataires, peut apparaître comme un signal d’apaisement. Le départ du ministre de l’intérieur, Tayeb Belaiz, paraît lui dicté par des impératifs de santé, mais M. Belaiz reste au gouvernement avec le statut de ministre d’Etat et conseiller spécial du président. Il est remplacé par Nourredine Bedoui, qui était ministre de la formation professionnelle. Le ministère des finances change également de main avec le départ de Mohamed Djellab. Abderahmane Benkhelfa, ancien délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), lui succède.

Bataille de sérail

La ministre de la culture, Nadia Labidi, objet d’une virulente campagne menée par Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (trotskiste) l’accusant d’octroyer des marchés à une entreprise détenue par des proches, quitte aussi le gouvernement. Mme Labidi a déposé plainte pour diffamation contre Louisa Hanoune laquelle s’est dit prête à renoncer à son immunité parlementaire. A Alger, beaucoup expliquent la hargne avec laquelle Mme Hanoune a attaqué Mme Labidi par son amitié avec la précédente ministre de la culture, Khalida Toumi, dont la gestion a été décriée par la Cour des comptes. Une « bataille de sérail », souligne la presse algérienne, qui a défrayé la chronique alors que dans les tribunaux d’Alger et de Blida se déroulaient une série de procès pour corruption pour des affaires devenues emblématiques de l’ère Bouteflika : autoroute Est-Ouest, Khalifa Bank et Sonatrach.

Le ministre des ressources en eau, Hocine Necib, accusé par l’Association de lutte contre la corruption (AACC) d’avoir usé de son pouvoir pour faire attribuer des terres agricoles à des proches quitte également le gouvernement. « L’élagage » ne convainc pas beaucoup en raison du maintien dans le gouvernement du très controversé Amar Ghoul qui ne fait que changer de ministère alors que son nom a été abondamment cité au procès de l’autoroute Est-Ouest. Au cours des audiences, il a été accusé d’avoir empoché un quart des pots-de-vin autour de ce gigantesque chantier, évalué par la presse à 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros). M. Ghoul continue ainsi de bénéficier de la « protection » du président Bouteflika.

Source © Le Monde
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vendredi 8 mai 2015
Des produits chimiques utilisés dans la fracturation hydraulique ont réussi à s'infiltrer dans la nappe assurant l'approvisionnement de l'eau potable de maisons voisines des puits d'extraction de gaz de schiste dans le comté de Bradford en Pennsylvanie. 

L'eau des robinets de trois maisons situées à seulement 2 kilomètres d'un puits de gaz de schiste contenait de petites quantités de substances chimiques utilisées dans le processus de fracturation hydraulique, selon une nouvelle étude qui vient tout juste d'être publiée. 

En 2012 des habitants riverains du site d'extraction de gaz de schiste de Marcellus s'inquiétaient que l'eau du robinet soit devenue mousseuse. L'analyse chromatographie et spectrométrique gazeuse des échantillons prélevés a révélé la preuve officielle et indiscutable que les nappes phréatiques ont été polluées.

L'analyse de l'eau échantillonnée a révélé la présence de traces de butoxyéthanol (2BE), produit utilisé lors des opérations de fracking.

Le document, publié dans les Actes de l'Académie nationale des sciences, aborde une question posée depuis très longtemps sur les risques potentiels pour l'eau potable des nappes souterraines voisinant les puits d'extraction par fracturation hydraulique, ou fracking. 

Les auteurs de l'étude suggèrent qu'une chaîne d'événements a permis aux produits chimiques utilisés par des forage d'accéder a la nappe souterraine qui assure l'approvisionnement en eau potable de plusieurs riverains voisins des sites d'extraction . 

"Ce rapport scientifique complet est le premier cas avéré et indiscutable de pollution d'une eau potable alimentant des maisons voisines de puits d'extraction par des produits chimiques issues de la fracturation hydraulique" 

Cette étude vient d'être publié" a déclaré Susan Brantley. L'un des auteurs de l'étude, géoscientifique de l'Université d'État de Pennsylvanie.  Les chercheurs notent toutefois que la contamination a pu parvenir d'un manque d'étanchéité des puits de forage et non du processus de fracturation lui même. 

Le produit chimique révélé dans les échantillons, également communément utilisé dans les peintures et les produits cosmétiques, est connu pour  provoqué des tumeurs chez les rongeurs.

Les auteurs rappellent néanmoins que les quantités mesurées en parties par billion restaient dans des niveaux très faibles et qu'elles étaient très inférieures aux seuils des règlements de sécurité et qu'elles ne posaient donc aucun risque pour la santé. 

L'industrie a vivement critiqué cette nouvelle étude, en disant qu'elle ne fournit aucune preuve que les produits chimiques présent dans l'eau potable soient parvenues des puits d'extraction voisins.  

Le Dr Brantley a déclaré que les contaminants pourraient effectivement provenir d'une fuite documentée d'un puits en 2009 mais qu'ils restent néanmoins un doute 

"Néanmoins cette étude reste très importante parce nous démontrons que les produits chimiques peuvent s'infiltrer à travers plus de deux kilomètres de couches géologiques vers les nappes phréatiques d'eau potable" a t elle ajouté

© Nature Alerte


Les cause possibles de contaminations des eaux potables prés des puits






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jeudi 7 mai 2015
Lundi, Total annonçait en fanfare le début de ses forages exploratoires de gaz de schiste au nord du Danemark, malgré une vive opposition locale. 

La foreuse allait commencer à creuser le puits d’exploration. Deux jours plus tard, le gouvernement danois lui a interdit de poursuivre ses opérations. En cause, le non-respect par Total des conditions de forage : 

« Ils ont utilisé un produit qui ne faisait pas partie de ceux autorisés », indique à l’AFP un porte-parole de la Direction danoise de l’énergie. 

Un produit appelé Null Foam, agent chimique anti-mousse jugé dangereux pour l’environnement, selon une télévision publique danoise. « Nous n’accepterons pas ce genre de violation », s’indigne le responsable des questions environnementales au Conseil de la ville de Frederikshavn, Anders Brandt Sørensen, que ce non-respect par Total « met en colère ». L’entreprise française se défend en affirmant que l’utilisation de ce produit a été discutée dès le départ.

Ce projet d’exploration de gaz de schiste – dans le cadre du permis « de Nordjylland » – est loin de faire l’unanimité chez les riverains. Des citoyens ont longuement bloqué l’accès au site de forage de Total ces dernières semaines . Une occupation, qui, selon Total, a coûté plusieurs dizaines de milliers d’euros chaque jour à l’entreprise. 

L’arrêt du chantier par les pouvoirs publics danois est un nouveau coup dur pour le géant français. Ses projets danois représentent l’une des dernières chances de prouver la possibilité d’exploiter le gaz de schiste sur le continent européen dans des conditions acceptables. Aucune date de reprise des opérations n’a été donnée.


Source © basta mag

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vendredi 1 mai 2015
Le fracking ou méthode d'extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique serait responsable de la hausse de l'activité sismique aux Etats-Unis, principalement en Oklahoma mais aussi au Texas, au Kansas, au Colorado, au Nouveau-Mexique et en Ohio, écrit le site Opinza.com.

Selon Mark Petersen, chef du United States Geological Survey (USGS), « ces séismes induits se produisent à un rythme beaucoup plus soutenu qu'auparavant et représentent un risque important pour la population qui vivent à proximité ».

En Oklahoma, les tremblements de terre d'une magnitude supérieure à 3 sur l'échelle de Richter ont augmenté ces dernières années. Toutes les zones où une hausse de l'activité sismique a été enregistrée sont proches de puits d'injection profonde de fluides ou de lieux où sont développés des procédés industriels susceptibles d'induire les tremblements de terre, explique Petersen.

Selon l'étude de l'USGS, l'injection d'eaux résiduelles augmente la pression des pores souterrains, ce qui peut provoquer des failles dans les alentours qui induisent des tremblements de terre.

La technique controversée du «fracking» est une méthode qui consiste à extraire le gaz de schiste et / ou le pétrole de schiste situé à grande profondeur en créant des fissures millimétriques dans la roche où le gaz est piégé.

L'apogée de la fracturation hydraulique résulte du boom énergétique des États-Unis dont la production d'énergie a sensiblement augmenté ces dernières années grâce à cette technique qui permet d'accéder à des poches de pétrole et de gaz qu'il était impossible d'atteindre auparavant.

Des groupes d'activistes écologiques ont à plusieurs reprises mis en garde contre les risques que comporte le fracking. Aux États-Unis, certains États comme New York ont par ailleurs interdit l'utilisation de cette méthode sur leur territoire. Toutefois, l'industrie défend le potentiel qu'offre cette technique afin d'aboutir à l'indépendance énergétique du pays.

Mark Petersen rejoint l'avis d'autres experts au sujets des risques pour l'environnement du fracking. En février dernier, Jeremy Grantham, co-fondateur du fonds d'investissement OGM, avait déclaré que le fracking était directement en cause dans l'envolée du nombre de séismes recensés dans ces régions aux États-Unis.


Source © L'express





jeudi 16 avril 2015
Voilà plusieurs jours que des citoyens bloquent l’accès à un site de forage de Total au nord du Danemark, à Ovnstrupvej. La compagnie française détient un permis – dit « de Nordjylland » – depuis 2010 pour explorer le gaz de schiste dans cette zone.

Ce projet de forage exploratoire de gaz de schiste est loin de faire l’unanimité chez les riverains. Le conseil municipal d’une commune voisine, Furesø, a envoyé une lettre au ministre de l’Environnement dans laquelle il rappelle que le Danemark est un des rares pays à s’alimenter en eau exclusivement à partir de ses ressources souterraines et que les risques de contamination liés à la fracturation hydraulique sont importants [1].

Total indique de son côté que la « production offshore [du Danemark] est en déclin » et que « les énergies renouvelables ne seront pas suffisantes dans les années à venir pour répondre aux besoins énergétiques du pays ». Or, les élus de Furesø précisent dans leur lettre que « la région et les municipalités ont fixé un objectif pour que la production d’électricité et de chaleur soit faite à 100 % sur la base d’énergies renouvelables ».

Alors que l’ensemble des recours juridiques menés par les opposants au gaz de schiste sont épuisés, les camions de Total arrivent chargés de matériel de forage. Les citoyens Danois, regroupés en collectifs et associations, et rejoints par des militants venus de Copenhague, ont décidé de multiplier les actions de désobéissance civile. Depuis le 5 avril, la police intervient chaque jour pour expulser les manifestants qui retardent l’arrivée des camions. Selon le directeur du projet d’exploitation au Danemark, cette occupation du site coûte des centaines de milliers de couronnes (plusieurs dizaines de milliers d’euros) chaque jour à l’entreprise [2].

« La compagnie Total, qui s’est vue retirer le permis de Montélimar en France en 2011 et a quitté la Pologne en 2014 suite à des recherches de gaz de schiste infructueuses, maintient ses projets de fracturation hydraulique au Nord du Danemark », dénonce dans un communiqué les collectifs français Non aux pétrole et gaz de schiste et de houille. Ils demandent l’arrêt immédiat de ces travaux et soulignent que « l’Europe continue à faire croître sa dette en termes d’émissions de carbone et gaz à effet de serre contribuant au dérèglement climatique ». Le second site d’exploration de gaz de schiste dans lequel est impliqué Total au Danemark pourrait aussi être l’objet de nouveaux blocages.

Source © Sophie Chapelle / multinational.org



mercredi 15 avril 2015
Malgré l’opposition massive des citoyens européens au gaz de schiste, la Commission persiste dans la direction opposée. Après avoir exempté ces activités d’études d’impact environnemental spécifiques, elle met en place aujourd’hui un « réseau » d’experts largement dominé par les industriels et les gouvernements favorables au gaz de schiste.

Selon les Amis de la terre Europe et le Corporate Europe Observatory, qui publient aujourd’hui une étude à ce sujet, sur 60 membres confirmés de ce réseau [1], 40% travaillent pour des entreprises comme Total, GDF Suez ou Shell, directement impliquées dans le gaz de schiste, ou pour des lobbies du secteur pétrolier et gazier [2]. 

Ceux qui représentent la société civile, en revanche, se comptent sur les doigts d’une main. Le reste est constitué soit de scientifiques dont la majorité est liée financièrement à l’industrie, soit de représentants de bureaux publics de recherche géologique, dont les intérêts sont souvent étroitement alignés sur ceux des promoteurs du gaz de schiste.

Le « réseau européen scientifique et technologique européen sur l’extraction des hydrocarbures non conventionnels » [3] a pour mission officielle de collecter des informations sur les développements du gaz de schiste en Europe et d’évaluer les technologies utilisées pour extraire les ressources non conventionnelles, autrement dit la fracturation hydraulique et ses alternatives potentielles (pour l’instant totalement chimériques). Le tout, selon la Commission, dans le cadre d’un « échange d’idées équitable et équilibré ». L’une des cinq personnes désignées par la Commission pour présider les groupes de travail du « réseau », le Polonais Grzegorz Pieńkowski, se montre plus franc dans un entretien avec un magazine professionnel : « La mise en place [de ce réseau] est un pas en vue de renverser l’attitude défavorable ou soupçonneuse envers le gaz de schiste qui prévaut en Europe en une attitude plus pragmatique et, en dernière instance, favorable. »

La cause pouvait pourtant sembler entendue. Les sondages réalisés au niveau européen démontrent que l’immense majorité des personnes interrogées sont opposées au développement du gaz de schiste sur le continent [4]. Les quelques pays dont les gouvernements sont ouvertement favorables à cette industrie – la Pologne et le Royaume-Uni notamment – ont été abandonnés des multinationales pétrolières et gazières, ou sont sur le point de l’être, en raison des résistances locales et de campagnes d’exploration décevantes (lire notre article).

Passage en force

La Commission européenne s’est déjà trouvée à nombreuses reprises sous le feu des critiques pour avoir mis en place des groupes d’« experts » dominés par les intérêts industriels, que ce soit dans le domaine des OGM, des perturbateurs endocriniens, de la régulation de la finance, ou de la pollution de l’air. Ce qui ne l’empêche pas de récidiver aujourd’hui avec le gaz de schiste. 

Elle a directement sélectionné les cinq présidents des groupes de travail : on y retrouve deux représentants d’entreprises pétrolières et gazières (CoconoPhillips et Cuadrilla), deux représentants de gouvernements pro-gaz de schiste (Royaume-Uni et Pologne) et le Français François Kalaydjian, employé d’une organisation de recherche française liée à l’industrie et connue pour ses prises de positions favorables aux énergies fossiles, l’Institut français du pétrole [5].

Au final, une large majorité des membres du réseau, soit en personne soit à travers les entreprises, gouvernements et organisations qu’ils représentent, se sont déjà fait remarquer par leurs prises de position favorables au gaz de schiste ou par leur opposition à des régulations trop strictes de ces activités. Interpellé par les associations, le Joint Research Center (JRC), dont la mission est de coordonner les groupes d’experts de la Commission européenne, se content de jouer avec les mots : comme il ne s’agit pas d’un groupe officiellement chargé de « conseiller » la Commission, mais seulement de rassembler des informations, il ne serait pas sujet aux normes d’équilibre et d’indépendance requises pour les autres groupes d’experts. De sorte que le JRC ne voit « aucune raison de modifier les règles ou la structure des groupes de travail ou leurs présidents ».

« Sous couvert de mettre en place un ‘réseau scientifique et technologique’, la Commission utilise des fonds publics pour créer un lobby favorable à l’industrie pétrolière et gazière, dénoncent les Amis de la terre Europe et le Corporate Europe Observatory. Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que malgré l’opposition massive du public, la Commission cherche une nouvelle fois à faire entrer discrètement le gaz de schiste par la porte de derrière, en essayant de faire en sorte que la question ne soit pas ‘si’ l’Europe veut la fracturation hydraulique, mais ‘comment’. »

Source © Olivier Petitjean / multinationales.org

— 

[1] Le réseau compte 74 membres officiels, mais 14 sont des employés de la Commission européenne.

[2] L’Union française des industries pétrolières (UFIP) a deux représentants, dont Jean-Louis Schilansky, par ailleurs président du « Centre de documentation sur les hydrocarbures non conventionnels », le lobby récemment créé par les entreprises françaises intéressées au développement du gaz de schiste.

[3] European Science and Technology Network on Unconventional Hydrocarbon Extraction. Voir ici.

[4] Un baromètre européen de janvier 2013 montrait par exemple que seuls 9% des personnes interrogées estimaient que la production d’hydrocarbures non conventionnels devaient être priorisée. Dans le cadre de la consultation publique organisée par la Commission européenne elle-même en 2013, 64% des participants estimaient que le gaz de schiste ne devait absolument pas être développé en Europe, et 20% supplémentaires qu’il ne devait être développé qu’à conditions que des garanties sanitaires et environnementales suffisantes soient en place.

[5] Rebaptisé Institut français du pétrole – énergies nouvelles (IFP-EN) pour faire bonne mesure, mais selon François Kalaydjian, les « énergies nouvelles » semblent surtout se référer aux divers moyens de prolonger la vie des énergies fossiles, voir ici.



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