...

Affichage des articles dont le libellé est glaciers. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est glaciers. Afficher tous les articles
dimanche 15 novembre 2015
Il perdrait cinq milliards de tonnes par an. Un vaste glacier du nord-est du Groenland connaît une fonte accélérée ces dernières années sous l’effet du réchauffement climatique. Il risque ainsi de déstabiliser une autre grande calotte glaciaire voisine, révèle une étude jeudi.

Ce glacier, le Zachariae Isstrom, était stable jusqu’au début des années 2000 mais sa fonte, depuis, entraîne une disparition de sa partie qui flotte sur l’océan. Et le rythme de cette disparition a triplé depuis 2012, précisent les scientifiques, dont la recherche paraît dans la revue américaine Science.

« Avec de la chance, cela prendra plusieurs siècles »

Ainsi de 2002 à 2014, la plateforme flottante du glacier s’est réduite de 95 %. Ce recul rapide menace aussi de déstabiliser un autre grand glacier plus au nord, le Nioghalvfjerdsfjorden, encore protégé par une colline. « C’est la première fois qu’on voit un énorme glacier dans le nord du Groenland, une région froide qui jusque-là ne montrait pas de changement, qui se met à perdre de sa masse de manière accélérée », souligne Jérémie Mouginot, chercheur au département de géophysique de l’université de Californie à Irvine, principal auteur de cette étude.

« Le glacier a perdu 40 milliards de tonnes de glace depuis 2003 à raison de cinq milliards de tonnes par an et il pourrait doubler cette perte, voire davantage », estime ce scientifique, précisant que 40 milliards de tonnes équivaut déjà à une montée du niveau de la mer de 0,1 millimètre. Mais, « si les deux glaciers étudiés dans cette étude, qui représentent ensemble 12 % des glaces du Groenland, fondaient complètement, cela ferait monter les océans d’un mètre. Avec de la chance, cela prendra plusieurs siècles », ajoute le glaciologue.

« Le réchauffement de l’océan a probablement joué un rôle majeur »

Utilisant des mesures obtenues avec des observations aériennes et par satellites fournies par plusieurs agences spatiales dont la Nasa, ces chercheurs ont pu déterminer que le socle du glacier Zachariae Isstrom s’érode rapidement au contact des eaux plus chaudes de l’océan. La température de l’eau a augmenté de plus d’un degré Celsius entre 1997 et 2010.

« Le réchauffement de l’océan a probablement joué un rôle majeur pour déclencher le recul de ce glacier », pointe Jérémie Mouginot. Toutefois, « nous avons besoin de davantage d’observations et de mesures océanographiques dans ces zones sensibles du Groenland pour pouvoir faire des projections », estime-t-il.

Comme le montre cette nouvelle étude, le changement climatique érode de plus en plus des glaciers situés près du pôle Nord où il fait le plus froid, relève Jérémie Mouginot. « Si les températures du globe continuent à grimper, il y a un risque que des régions encore plus froides comme l’Antarctique de l’est se mettent aussi à fondre », craint-il.

Source © Le Monde














lundi 1 juin 2015
Les glaciers du massif du Mont Blanc ont perdu en moyenne 10 mètres d'épaisseur entre 2003 et 2012. Un rythme beaucoup plus élevé que durant la période précédente, entre 1979 et 2003.

Cette perte de glace n'est due qu'à l'élévation des températures de l'atmosphère durant l'été, provoquant une fonte accélérée, car la quantité de neige accumulée durant l'hiver, elle, n'a pas vraiment varié sur l'ensemble de la période, depuis 40 ans.

Ce sont les résultats principaux d'une étude (1) réalisée par une équipe de glaciologues du Legos, à Toulouse. Une étude qui a mis à profit la précision des deux satellites d'observation Pléiades d'Airbus defence and space. Avec leur résolution de 0,70 cm, ils permettent de réaliser des modèles numérique de terrain - et donc d'accéder à l'altimétrie - en utilisant plusieurs images de la même zone en Les glaciers se sont amincis en dessous de 3.800 mstéréoscopie. La précision altimétrique finale est d'un mètre. Or, le même procédé avait été utilisé avec les images du satellite précédent, Spot-5.

Du coup, les scientifiques ont pu, après avoir validé sur le terrain les images des Pléiades, comparer les images de 2003 de Spot-5 avec celles de 2012 des Pléiades. La "simple" soustraction permet d'accéder à l'évolution de l'altitude du glacier, avec une résolution spatiale très bonne.

L'analyse des glaciologues montre que les glaciers demeurent stables au dessus de 3.800 mètres, mais se rétractent fortement en dessous. Certains glaciers plus que d'autres, comme celui de la Brenva, sur le versant italien, qui perd 12 mètres d'épaisseur de glace par an, ou la célèbre Mer de Glace au dessus de Chamonix qui s’amincit au rythme de 4 à 5 mètres par an.

Source © Sciences blogs liberation

(1) Berthier E., Vincent C., Magnússon E., Gunnlaugsson Á. Þ., Pitte P., Le Meur E., Masiokas M., Ruiz L., Pálsson F., Belart J. M. C. and Wagnon P. Glacier topography and elevation changes derived from Pléiades sub-meter stereo images, The Cryosphere, 8(6), 2275-2291, doi: 10.5194/tc-8-2275-2014,
2014




Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




mercredi 27 mai 2015
Les glaciers népalais de l'Himalaya de la région de l'Everest sont menacés d'une forte réduction, voire d'une presque disparition d'ici la fin du siècle. C'est ce qu'affirme une équipe de glaciologues dans un article publié par la revue scientifique The Cryosphere ce matin.

La zone étudiée concerne environ 400 km² de glaciers, dans le bassin de Dudh Koshi, au centre du Népal. Elle comprend certains des plus hauts sommets de la planète. L'Everest (ou Sagarmatha), et les monts Cho Oyu, Makalu, Lhotse, et Nuptse. Des glaciers dont la fonte alimente la rivière Koshi, le quart du potentiel hydro-électrique du Népal. Une région de glaciers, dont le devenir sera modelé par le changement climatique provoqué par nos émissions de gaz à effet de serre. Un destin qui résultera certes de la montée des températures - l'isotherme zéro pourrait grimper de 800 à 1200 mètres d'ici 2100. La température de l'air pourrait donc devenir positive en août jusqu'à 7.000 mètres d'altitude. Mais également de l'évolution des précipitations et de leur nature - neige ou eau ? Ainsi que de la vitesse avec laquelle ils "descendent" des montagnes. Les estimations de la réaction de glaciers de l'Himalaya au changement climatique se heurtent à cette complexité.

DES RÉSULTATS IMPRESSIONNANTS

L'équipe de glaciologues appuie son anticipation sur une étude complète des bilans de masse des glaciers. Lors de leur histoire depuis 1961 à l'aide de mesures au sol et d'images satellites qui montrent une réduction accélérée de leurs surfaces. Pour les années récentes à l'aide d'observations de terrain Le glacier Meratrès précises, menées notamment par des glaciologues du LGGE à Grenoble. Ces observations ont débouché sur une modélisation de leur fonctionnement. De sorte que les auteurs de l'article ont pu la confronter avec les simulations numériques du climat futur.

Les scientifiques ne cachent pas les nombreuses incertitudes qui demeurent et annoncent que leurs conclusions sont une estimation "de premier ordre" du devenir des glaciers. L'une des raisons de cette prudence est que les moussons font partie des principales incertitudes, voire contradictions, des simulations numériques des climats futurs possibles. Toutefois, les résultats sont si impressionnants qu'ils méritent attention,  surtout après les polémiques de 2010 sur la boulette du GIEC dans l'un de ses rapports sur les glaciers himalayens.

UNE PERTE DE 70% À 99% EN 2100

L'équipe annonce en effet que dès 2050, la perte de masse des glaciers de la région étudiée pourrait aller d'environ un quart - dans le cas le plus favorable avec un réchauffement moindre et des précipitations neigeuses plus abondantes - aux trois quarts - avec un réchauffement maximal et des précipitations moindres. En prolongeant l'exercice jusqu'en 2100, la fourchette des prévisions grimpe à 70% à 99% de perte de masse pour les glaciers (il y aura toujours de la neige "éternelle" sur les plus hauts sommets qui dépassent les 8.000 mètres, mais ils représentent un volume minuscule de glace relativement aux grands glaciers situés plus bas).

Autrement dit, même les simulations qui offrent des précipitations plus abondantes ne "sauvent" pas les glaciers. Et le moteur principal de cette révolution géographique reste la température: avec une limite Carte de la région étudiéepluie-neige qui monte à 7.000 en été, 90% de la surface des glaciers est exposée à la fonte, et la recharge de neige lors des moussons se réduit fortement.

A l'horizon 2100, les simulations les plus sévères (chaudes et sèches) éliminent l'essentiel des glaciers en dessous de 6.500 mètres. Il faut dépasser l'altitude de 7.000 mètres pour que les glaciers conservent leurs masses actuelles. Quant aux simulations les plus favorables aux glaciers (moins chaudes et humides), elles les conservent intacts au delà de 6.000 mètres, mais les réduisent de 80% pour ceux situés plus bas.

HYDROLOGIE BOULEVERSÉE

Au delà de la transformation géographique spectaculaire d'un tel mouvement, les conséquences pour les populations seront majeures. Localement, des lacs vont se former, lacs dont la décharge brutale lors de la rupture des "digues naturelles", provoquée par des glissements de terrain ou des séismes, menace les villages situés en dessous. 

A plus large échelle, c'est toute l'hydrologie qui sera bouleversée. La fonte initiale des glaciers va tout d'abord augmenter les débits durant l'été, durant plusieurs décennies. Puis à l'inverse les réduire. La saisonnalité des débits sera également modifiée. Les agriculteurs des vallées de montagne (mais non ceux des plaines) qui les utilisent seront donc impactés par ces changements.

L'équipe de glaciologues comprend Joseph Michael Shea et Sagar Ratna Bajracharya de l'ICIMOD,, le Néerlandais Walter Immerzeel, ainsi que  Patrick Wagnon et Christian Vincent du LGGE, Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement à Grenoble (CNRS et Université Joseph Fourier de Grenoble).

Source © Sylvestre Huet /  blog.liberation



Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.