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dimanche 22 novembre 2015
Un convoi de 200 bicyclettes et cinq tracteurs est parti samedi matin de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) à destination de Paris pour réclamer « l'abandon » du projet de nouvel aéroport nantais, à l'occasion de la COP21, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les manifestants, coiffés pour la plupart d'un casque et munis de gilets jaunes proclamant « Aéroport non », ont enfourché leurs bicyclettes en milieu de matinée pour une « tracto-vélo » qui doit les mener aux portes de Paris le 28 novembre, deux jours avant l'ouverture de la conférence internationale sur le climat.

Ils entendent y « dénoncer l'hypocrisie criante entre la volonté du gouvernement de lutter contre le réchauffement climatique et la destruction de plus de 1600 hectares de terres agricoles et de zones humides pour y construire un nouvel aéroport », ont expliqué les organisateurs, des occupants de la « Zad » - la « zone à défendre » - et des associations opposées à l'aéroport.

Pendant cette semaine, le convoi intitulé « Cap sur la COP » fera plusieurs étapes de 40 à 70 km, et ses membres participeront à Angers, au Mans ou encore à Chartres à des débats avec des comités locaux de soutien. Les manifestants seront « logés chez l'habitant », a indiqué « Camille », nom générique que se donnent les opposants.

Après les attentats du 13 novembre et la proclamation de l'état d'urgence, « on n'était pas tout à fait certain de partir mais ce convoi est préparé depuis des mois et ce qui se passe sur la Zad est porteur d'espoir pour beaucoup de gens », a-t-il affirmé.

« On part parce que les raisons qu'on avait d'organiser ce convoi sont intactes. La COP21 va se tenir, nous n'avons aucune raison de ne pas partir. Et en ce qui concerne le projet d'aéroport, il est peut-être retardé, mais il n'est pas abandonné. Et nous ce qu'on demande, c'est l'abandon », a renchéri Geneviève Coiffard, opposante de longue date au projet d'aéroport.

Pour Philippe, un autre participant, avec l'interdiction de manifester prise par le gouvernement, il n'est « pas question d'aller affronter la police, mais de porter un message ».

Les opposants à l'aéroport doivent rejoindre le 27 novembre à Saclay (Essonne) d'autres convois venus notamment de Bure et de Roybon, où se sont créées des « Zad », avant d'organiser le lendemain « un grand banquet » aux portes de Paris.

L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes et dont la réalisation a été confiée à une filiale du groupe Vinci, devait initialement être inauguré en 2017.

Source © AFP

lundi 8 juin 2015
Ce dimanche 7 juin, plus de 4.500 personnes venues de toute l’île de la Réunion ont répondu à l’appel du Collectif Touch Pa Nout Roche – Bois Blanc pour combattre le projet de carrière envisagé par la Région de Didier Robert entre la ravine du Trou et celle des Avirons afin de réaliser une route en mer entre La Possession et Saint-Denis. 

Ce grand rassemblement, soutenu par diverses organisations politiques et associatives, est un encouragement à la mobilisation du peuple réunionnais pour la protection de son environnement.

Plus de 4.500 personnes ont fait une immense chaîne humaine pour protéger l’environnement.

« Toute La Réunion est venue ce matin vers Bois Blanc pour s’opposer à la méga-carrière de 57 hectares sur 67 mètres de profondeur, une des plus grandes de toute l’Union Européenne, prévue ici par le Conseil régional », a déclaré Lilian Reilhac, porte-parole du Collectif Touch Pa Nout Roche – Bois Blanc, en ouverture de ce rassemblement. Il a félicité tous les participants à « cette mobilisation grandissante » contre un projet qui menace non seulement les habitants de Saint-Leu, Les Avirons et L’Étang-Salé mais aussi tous les Réunionnais sur le plan de l’environnement, de la santé et des déplacements.

En effet, cette carrière risque de faner « de la poussière de silice cancérogène sur 4 km alentours » et « 900 camions de 38 tonnes par jour de 5 heures à 20 heures, soit un toutes les deux minutes », ainsi que « la destruction de notre littoral, de sa faune et sa flore, avec la pollution des nappes phréatiques et de la mer », selon le collectif. Tout cela, avec « un impact négatif sur le tourisme et l’économie », comme dit son tract remis aux manifestants.

Lilian Reilhac a également annoncé que ce « mouvement citoyen » allait se transformer en association pour suivre la procédure en cours contre ce projet devant le Conseil d’État puis éventuellement devant le Tribunal Administratif et qu’il a demandé à ce sujet une audience au préfet et au président de la Région pour cette semaine. Il a conclu son allocution par un autre motif d’opposition à la carrière de Bois Blanc : son atteinte à un lieu de mémoire très important pour tous les Réunionnais, la révolte des esclaves avec Élie à la ravine du Trou en 1811 (« on ne peut pas effacer cela ! »).

Après cette allocution, le collectif a diffusé une belle chanson (« galé boi blan, toush pa la tèr la ! ») et il a invité les manifestants à « former une immense chaîne humaine, main dans la main, entre la ravine du Trou et celle des Avirons, pour ne pas voir défigurer La Réunion par cette méga-carrière ». Une chaîne solidaire à laquelle ont participé notamment plusieurs dirigeants et militants du PCR des diverses Sections du pays, ainsi que des artistes renommés, comme Danyèl Waro et Maximin Boyer. Un large rassemblement, encourageant pour la suite du combat !



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jeudi 28 mai 2015
Des milliers de personnes ont envahi subitement les rues de la ville chinoise de Tianjin ces derniers jours pour protester contre la pollution présumée cancérogène d'une usine de fer et d'acier située dans le quartiers de Gegu. 

Les protestations ont continué mercredi au milieu d'une forte présence policière à l'extérieur des portes de l'usine de Rongcheng à Tianjin. 

Déjà plusieurs milliers de résidents locaux en colère y ont affronté la police mardi. Les manifestants affirment qu'il y a eu plusieurs blessés lors de ces affrontements

Un résident local, surnommé Xue, affirme que la moitié de la population du canton, soit 8000 personnes, sont tous venues manifester depuis plusieurs jours, mais jusqu'ici aucun responsable, ni de l'usine ni du gouvernement, n'est venu répondre à nos questions a déclaré Xue. 

"Nous voulons simplement vivre sans être touchés par la pollution de l'usine" at-il dit. La pollution est partout visible, dans l'air, l'eau et les sols.

"Il y a une horrible odeur probablement toxique qui ressort des cheminées de l'usine nuits et jours" at-il dit, ajoutant: "Nous avons un taux d'environ 20 % de la population touché par le cancer ici." Pour preuve l'hôpital de Tianjin , est l'un des principaux hôpitaux spécialisé sur le cancer en Chine. Une tumeur particulière à la ville, que les medecins appellent la Tumeur Gegu y est traité, a déclaré Xue. 

Plaintes répétées 

Une manifestante surnommée Zhang confirme que l'usine de Rongcheng a de graves répercussions sur l'environnement local, mais que rien n'a été fait par les autorités malgré des plaintes répétées de la population locale. 

"Le gouvernement ne répond pas à nos plaintes, et ne prête aucune attention à nos demandes", dit-elle. 

Li Zhanpeng, un fonctionnaire d'état qui a répondu au téléphone au gouvernement du canton Gegu, a déclaré que les dirigeants locaux sont actuellement en réunion pour gérer la situation. 

Le gouvernement a publié mardi une lettre ouverte aux résidents locaux s'engageant à mettre en place un groupe de travail pour examiner les allégations de population riveraine actuellement en manisfestation. 

Néanmoins "Nous espérons que ces manifestations locales resteront dans les limites de la loi" conclut la lettre.


© Nature Alerte
dimanche 17 mai 2015
Des manifestants écologistes ont entouré samedi une plate-forme pétrolière de la compagnie Shell amarrée devant Seattle (nord-ouest des Etats-Unis), avant son départ pour un programme de forage en Arctique, selon des médias locaux.

Des centaines de kayaks, canoës, bateaux à voile ainsi qu'une barge propulsée à l'énergie solaire ont entouré la gigantesque plate-forme jaune et blanche amarrée dans le port de la ville, selon le quotidien Seattle Times.

Les manifestants portaient des drapeaux demandant plus de justice climatique et dénonçant les projets de forage de Shell dans l'Océan arctique.

La manifestation faisait suite à l'autorisation donnée ce mois-ci à Shell par le président Obama pour forer dans l'Arctique, une annonce qui a fait enrager les écologistes.

Ces bateaux minuscules voguant sur l'eau avec en arrière-plan cette plate-forme géante... C'est une occasion de montrer combien les gens sont concernés, a déclaré au journal une manifestante, Amy McKendry.

La plate-forme Shell, haute de 94 mètres, mouille dans le port de Seattle depuis jeudi, selon le quotidien.

C'est l'élément majeur de la flotte de 25 vaisseaux que la compagnie pétrolière maintient sur zone en attendant de reprendre l'exploration de l'Arctique.

Barack Obama a récemment qualifié la production de pétrole d'importante, tout en appelant à une transition vers des énergies plus propres.

Les ONG écologistes s'opposent à ces forages en partie à cause des effets dévastateurs qu'aurait une fuite de pétrole sur la faune vulnérable de l'Arctique.

Shell avait suspendu en 2013 ses projets de forage dans la région suite à des problèmes récurrents sur deux plates-formes pétrolières.

Source © La Presse Canadienne

lundi 13 avril 2015
Le rouge s'étendait à perte de vue samedi après-midi à Québec, alors que des milliers de manifestants ont joint leurs forces pour la marche Action Climat, afin de signaler leur opposition aux oléoducs et aux sables bitumineux.

Se déroulant dans une atmosphère festive, la marche a réuni plus de 25 000 personnes, selon Christian Simard, directeur général de Nature Québec et coorganisateur de l'événement. Une belle surprise, ajoute-t-il, lui qui s'attendait à quelques milliers de personnes seulement. Surtout qu'il s'était fait dire qu'organiser une marche à Québec était «suicidaire».

Un avis que ne partageaient visiblement pas les participants, dont plusieurs sont arrivés par autobus des quatre coins du pays. «On est venus à Québec parce qu'ils savent comment manifester», exprime Allison, une manifestante venue d'Ottawa.

Commençant à 13h sur la Grande Allée, la marche s'est terminée devant l'Assemblée nationale, où les milliers de personnes réunies ont formé un gigantesque thermomètre humain. Le tout s'est déroulé dans le calme, sous la surveillance des policiers de la Ville de Québec qui n'ont rapporté aucun débordement.

Soif de changement

«Le message est très clair», exprime M. Simard, «je pense que les gens ont soif de changement. On veut une autre société pour nos enfants et pour nous-mêmes. On pense que le développement du pétrole n'est pas une fatalité.»

Ce message, M. Simard espère qu'il se rende aux oreilles des premiers ministres des provinces et des territoires canadiens, qui seront réunis mardi à Québec pour discuter de réduction des émissions des gaz à effet de serre.

«Pour le climat, le Québec fait vraiment des choses intéressantes», explique Steven Guilbeault, cofondateur et porte-parole d'Équiterre, qui a aussi participé à l'organisation de la marche. «Mais, il faut s'éloigner de cet espèce d'appel des sirènes qui nous dit qu'il faut produire notre propre pétrole.»

Le porte-parole d'Équiterre suggère que l'argent qui est actuellement investi dans les hydrocarbures devrait servir à financer des projets comme le transport électrique ou des maisons écoénergétiques.

«Au Québec, avec toutes les énergies vertes qu'on a, on peut sonner le glas aux hydrocarbures», ajoute André Bélisle, président de l'Association de la lutte contre la pollution atmosphérique.

Les Premières Nations à l'avant-plan

L'événement faisait une part belle aux Premières Nations, qui ont pris le devant de la scène en faisant retentir leurs tambours.

«L'impact des changements climatiques, ce sont toujours les Premières Nations qui y goûtent en premier», déplore Melissa Mollen Dupuis, coorganisatrice du Mouvement Idle No More, qui précise que ce sont surtout les femmes qui en sont victimes. «Quand on fait de l'extraction, on crée des man camps, les jeunes filles sont appelées à se prostituer.»

Leur présence servait également à souligner les batailles menées par les nombreuses nations autochtones à travers le pays. «Dans l'histoire de la lutte aux sables bitumineux, les autochtones ont joué un très grand rôle et on veut leur rendre hommage», explique Christian Simard, en soulignant la présence des représentants de l'alliance Yinka Dene venus de Colombie-Britannique, laquelle a lutté contre l'oléoduc d'Enbridge.

Source: La presse Canadienne
Plusieurs centaines de personnes, près de 600 selon la police, plus de 800 selon les organisateurs, ont défilé samedi matin dans les rues de Landivisiau (Finistère) pour protester contre un projet de centrale au gaz, a constaté l'AFP.

En octobre dernier, entre 600 et 900 opposants avaient déjà manifesté pour réclamer, en vain, une prolongation de l'enquête publique en cours, et l'organisation d'un débat public sur ce projet de construction d'une centrale au gaz prévue pour sécuriser l'approvisionnement en électricité de la Bretagne.

En janvier, la commission d'enquête a finalement rendu un avis favorable sur ce projet controversé lancé en 2009.

Nous savons que 90% des avis ont été défavorables et, malgré cela, la commission a émis un avis favorable, sans réserve, a regretté Florent Laot, un porte-parole de l'association Landivisiau doit dire non à la centrale.

Le préfet du Finistere doit rendre dans les prochaines semaines un avis définitif sur le dossier.

La centrale de 400 megawatts est un des éléments du pacte électrique breton signé par l'Etat et la Région en 2010 pour sécuriser l'approvisionnement en électricité, surtout pendant les pics de consommation en hiver.

Cette centrale est inutile, car selon les derniers chiffres de RTE, la consommation en Bretagne a chuté de 6% en 2014 et, sur quatre ans, elle est restée stable alors que la population bretonne augmentait de 2%, a déclaré à l'AFP Christian Guyonvarc'h, conseiller régional de l' Union démocratique bretonne (UDB) opposé à la centrale.

Dans quelques années les réseaux français et irlandais seront interconnectés via la Bretagne, et ils pourront échanger 700 megawatts, soit une fois et demi la capacité de la centrale de Landivisiau, ce qui n'était pas connu en 2009, a ajouté M. Guyonvarc'h, qui a lancé un appel au bon sens des élus bretons.

Le contrat a été attribué à un consortium formé de Poweo Direct Energie et Siemens pour un coût de 400 millions d'euros. Elle doit être mise en service en 2017.


Source © AFP 
mercredi 8 avril 2015
Une parcelle d'essais de colza obtenu par mutagénèse a été détruite dimanche à La Pouëze, entre Angers et Segré, dans le Maine-et-Loire. La parcelle d'un hectare environ, « a été piétinée » par une soixantaine de personnes, a précisé la gendarmerie.

Les essais étaient effectués par le Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (Geves), un groupement d'intérêt public constitué par l'Inra, le ministère de l'Agriculture et le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et des plants).

Cette action avait pour objectif de « dénoncer l'absence de transparence concernant ces cultures ou ces essais de variétés rendues tolérantes à un herbicide (VrTH) » et de faire « reconnaître que les variétés obtenues par mutagénèse sont bien des OGM » pour les soumettre aux mêmes obligations, ont expliqué les faucheurs volontaires. Il s'agit aussi de « réaffirmer l'obtention nécessaire et urgente d'un moratoire sur la culture et les essais de toutes les variétés de plantes génétiquement modifiées, sans condition de mode d'obtention, pour être rendues tolérantes à un herbicide, particulièrement les colzas et les tournesols », ont-ils ajouté.

Les faucheurs ont précisé avoir ciblé le Geves pour cette opération parce que cet organisme officiel est chargé de tester les nouvelles variétés végétales et de les inscrire au catalogue des espèces et variétés autorisées à la vente et à la culture. Cet organisme constitue ainsi, selon les faucheurs, « un des maillons de la chaîne du blanchiment et d'acceptabilité des OGM en France ».

Source AFP
mardi 7 avril 2015
Une personne est morte et 50 autres ont été arrêtées après que quelque 2.000 policiers ont réprimé une manifestation organisée par des villageois pour protester contre la pollution occasionnée par une usine chimique située dans la Mongolie intérieure, une province chinoise. 

Selon un groupe humanitaire basé à New York, qui rapporte l'information, les habitants de Naimen Banner sont descendus dans les rues pour dire qu'un complexe chimique polluait les terres. 

Le Centre d'information des droits de l'homme en Mongolie du Sud cite un témoin disant que la police ont dispersé les manifestants en utilisant de balles à caoutchouc, des gaz lacrymogènes et de canons à eau, provoquant la mort de l'un d'entre eux. 
    
Un responsable des autorités locales a dit ne pas être en mesure de confirmer cette mort, refusant de faire tout autre commentaire. 
    
La Mongolie intérieure connaît sporadiquement des moments de troubles depuis 2011, quand cette vaste région dans le nord de la Chine avait connu nombre de manifestations à la suite de mort d'un berger d'origine mongol, heurté par un camion, lors d'une mouvement de protestation contre la pollution provoquée par une 
mine de charbon. 
mercredi 18 mars 2015
Plusieurs pêcheurs de la région de Ghannouch, gouvernorat de Gabes, ont manifesté devant une société du gaz de la région pour revendiquer des compensations suite à la pollution occasionnée par l’activité de la société.

Les marins ont bloqué l’entrée de la société avec leurs embarcations. Le président du syndicat des pêcheurs, Abdelfattah Fradj, a déclaré au micro de ShemsFM que les unités de police ont fait usage du gaz lacrymogène pour les disperser.


Source © shemsfm.net

lundi 9 mars 2015
Près d'un millier de femmes du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), armées de bâtons et couteaux, ont envahi une usine de cellulose et détruit des milliers de plants d'eucalyptus transgéniques dans l'Etat de Sao Paulo.

Leur action s'est déroulée le 5 mars dans le cadre de la Journée nationale de lutte des femmes de la campagne. Sur une vidéo diffusée sur le site du MST (www.mst.org.br), on les voit, le visage masqué par un foulard, rompre les boutures dans les serres de l'entreprise Suzano/Futura Gene à Itapetininga, une ville à 170 km de Sao Paulo. Sur les murs, elles ont écrit « Les transgéniques détruisent la biodiversité » et « Femmes en lutte ».

Pendant qu'elles détruisaient les plants où sont développés les tests avec la nouvelle espèce transgénique d'eucalyptus, 300 paysans de Via Campesina interrompaient une réunion de la commission nationale de biosécurité (CTNBio, organisme qui réglemente les cultures d'OGM) à Brasilia où Suzano présentait justement cette nouvelle espèce. La discussion à la CNTBio reprendra en avril.

« Porter le débat dans la société »

Pour Atiliana Brunetto, de la direction nationale du MST, même si l'espèce transgénique a une productivité supérieure de 20 % à l'espèce traditionnelle, elle demande l'utilisation de plus de pesticides et d'eau pour chaque arbre planté, ce qui présente des risques pour l'environnement. « Le plus important est que nous ayons réussi à porter le débat dans la société », a-t-elle souligné.

La direction de Suzano/Futura Gene a déploré la destruction des plants et d'études qui durent depuis 14 ans. Les femmes qui ont participé à l'action devront répondre de dommages au patrimoine privé.





mardi 3 mars 2015
A quatre jours de la décision finale du conseil général du Tarn sur l’avenir du projet de barrage à Sivens, la tension est très forte autour de la zone humide du Testet, occupée en partie par des militants hostiles au chantier

Lundi 2 mars, une centaine d’agriculteurs, à l’appel notamment des structures départementales de la FNSEA, bloquaient les deux routes permettant l’accès à cette zone boisée et vallonnée, encerclant de fait la « zone à défendre » (ZAD) tenue depuis quinze mois par des militants écologistes et « antisystème ».

280 gendarmes séparent les deux camps

Entre les deux camps, très remontés, deux cents gendarmes mobiles ont été déployés. Quatre-vingt gendarmes supplémentaires étaient attendus dans l’après-midi de lundi et d’autres renforts pourraient arriver dans les prochains jours, selon le lieutenant-colonel Sylvain Renier. « Malgré quelques noms d’oiseaux prononcés par les deux camps et un contact visuel entre eux, la situation est restée calme, a-t-il expliqué au Monde. Nous avons empêché les agriculteurs d’accéder à la ZAD. Ils restent sur leurs barrages. »

L’objectif de ces agriculteurs est de peser sur le choix du conseil général. Ils espèrent encore que le projet de barrage se réalisera, apportant ainsi une irrigation abondante pour leurs cultures, du maïs notamment. Les militants des fédérations départementales de la FNSEA voisines ont annoncé vouloir rester « jour et nuit », jusqu’à vendredi, et attendent le départ des occupants qui seraient actuellement, selon des militants de la ZAD, une cinquantaine sur la zone.

Deux solutions au choix

Le conseil général va devoir choisir entre deux solutions proposées par les experts mandatés par la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, Nicolas Forray et Pierre-Alain Roche. Deux scénarios restent en balance. La première alternative serait une réduction du barrage, initialement prévu pour stocker 1,5 million de mètres cubes d’eau. La capacité du nouvel ouvrage serait de 750 000 m³ dont 560 000 pour les exploitants, le reste étant destiné à soutenir le débit d’eau en période sèche. Cette solution épargnerait 7 hectares de zones humides, soit un peu plus de la moitié de la surface visée initialement. Ce barrage réduit serait construit à quelques centaines de mètres en amont sur le cours d’eau.

L’autre proposition consiste en un ensemble d’ouvrages qui éviterait la construction d’un barrage sur la rivière : une retenue latérale de 300 000 m³ serait complétée par des réserves collinaires, nombreuses dans la zone et alimentées principalement par la pluie et les eaux de ruissellement.

Intervention des forces de l’ordre délicate

Quelle que soit la solution choisie par le conseil général, il est probable qu’aucun des deux camps, écologistes ou agriculteurs, ne s’en satisfasse. Et la tension, déjà ancienne, risque de demeurer vive dans les prochains jours, d’autant que les pro-barrages – élus, agriculteurs – ne désirent dorénavant qu’une seule chose : l’évacuation de la zone par les occupants. Ségolène Royal a aussi annoncé son souhait de voir, dès la communication de la décision du conseil général, les zadistes quitter les lieux. Mais la mort d’un jeune militant écologiste, Rémi Fraisse, tué par une grenade lancée par les forces de l’ordre, le 26 octobre 2014, complique la donne. Et rend toute intervention des forces de l’ordre délicate.

D’ici à vendredi, les camps s’organisent donc. A Sivens, des militants solidaires des antibarrages commencent à rejoindre la zone. Lundi soir, un rassemblement de soutien à la ZAD du Testet était organisé devant le siège de la FNSEA à Paris, notamment par des militants du collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes.

Des dizaines de manifestants devant siège FNSEA à Paris, soutien à la ZAD de Sivens encerclée par des agriculteurs

Mercredi, en début d’après-midi, c’est un convoi « alimentaire », destiné à ravitailler les zadistes encerclés, qui doit quitter Gaillac pour rejoindre le Testet.
 
Source © Le Monde
mercredi 25 février 2015
Plusieurs dizaines de policiers sont intervenus en force mardi contre des dirigeants de l'opposition qui voulaient manifester à Alger contre l'exploitation du gaz de schiste, selon un journaliste de l'AFP.

L'Algérie compte investir massivement dans le gaz de schiste afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers mais se heurte à l'hostilité des populations vivant près des gisements, inquiètes des conséquences de ces forages sur l'environnement.

Un important dispositif policier s'était déployé tôt dans la matinée autour de l'esplanade de la Grande poste au coeur de la capitale où les manifestations sont interdites.

Une trentaine de manifestants, qui brandissaient des pancartes disant non à l'exploitation du gaz de schiste ou nous sommes tous des In Salah (premier site d'exploration dans le Sahara algérien), se sont heurtés au dispositif anti-émeutes qui leur barrait l'accès à l'esplanade. 

Plusieurs d'entre eux ont été interpellés de manière musclée par les forces de l'ordre. 

Des formations de l'opposition avaient appelé à ces manifestations en signe de solidarité avec les populations des provinces sahariennes où des forages expérimentaux sont réalisés par la compagnie publique Sonatrach avec des partenaires étrangers.

Notre action est un grand succès car nous avons réussi à briser le silence, a déclaré le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste) Abderezak Mokri qui a appelé, lors d'une conférence de presse, à la libération des manifestants interpellés.

Il faut un large débat sur le gaz de schiste qui concernera à la fois le peuple et les institutions, a affirmé lors de cette même conférence de presse Ali Benflis, l'adversaire malheureux d'Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle de 2014.

Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a donné en 2014 son feu vert à l'exploitation du gaz de schiste, a appelé mardi à mettre en valeur toutes les sources d'énergie tout en veillant à protéger la santé de la population et l'environnement, dans un message lu en son nom par un de ses conseillers à Arzew (Oran).

Le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables sont des dons de Dieu. Il nous incombe (...) d'en tirer profit, pour nous et pour les générations futures, en veillant scrupuleusement à assurer la sauvegarde de la santé de la population et la protection de l'environnement, indique le chef de l'Etat.

Lundi, le ministre de l'Energie Youcef Yousfi avait annoncé la création prochaine d'un observatoire national de prospection du gaz de schiste qui aura pour mission le suivi et le contrôle des opérations de prospection. 

Cet observatoire autonome regroupera toutes les parties y compris des représentants de la société civile, avait précisé le ministre.

A In-Salah, la ville la plus proche des lieux de forage, des manifestations ont lieu sans discontinuer depuis deux mois pour exiger l'arrêt des explorations.

Selon des études internationales, l'Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales récupérables de gaz de schiste, après les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine.


Source ©AFP

dimanche 25 janvier 2015
Entre 4 500 et 7 000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté, samedi 24 janvier, à Lannion (Côtes-d'Armor) pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.

De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole « Non à l'extraction de sable en baie de Lannion ». Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région. La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet « d'ici une quinzaine de jours » au ministère de l'économie.

« Non à Macron, oui au lançon », pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'économie, dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.

Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.

De son côté, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'économie, auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. 

« Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques..

Source © AFP
jeudi 8 janvier 2015
Les étudiants du centre universitaire de la wilaya de Tamanrasset se sont joints au large mouvement de protestation préparé par les opposants à l’exploitation du gaz de schiste dans le sud.

Une imposante marche à laquelle ont participé plusieurs centaines de personnes, entre étudiants et enseignants, a été organisée, ce mardi 6 janvier, du centre universitaire vers le siège de la wilaya. Les organisateurs font état de plus de 2000 marcheurs qui ont pris part à cette action, en signe de solidarité avec les habitants d’In Salah qui ont investi la rue depuis le 31 décembre, pour manifester contre l’extraction du gaz piégé dans cette région où se trouvent les trois puits pilotes, dont deux sont récemment mis en service.

L’arrêt des travaux dans ce site implanté à quelques toises des périmètres agricoles des deux localité de Sahla, à 35 km de la capitale de Tidikelt, est la revendication des protestataires ayant brandit plusieurs banderoles où l’on peut lire « Le gaz se propage et le Sud agonise », « non au gaz de schiste », « ayez pitié en nos enfants, on en a marre de la marginalisation », « nous ne sommes pas contre l’économie de l’Etat, mais contre les projets nuisibles au citoyen ».

Les protestataires exigent sans condition l’instauration d’un moratoire et l'extinction des torche de puits lancés à titre d’expérimentation dans le site de l’Ahnet. Rien ne semble altérer leur détermination à faire valoir cette revendication quitte à "bloquer les zones pétrolières et fermer les importants axes routiers menant de et vers Tamanrasset" menace-t-on. Les participants à cette marche, quadrillée par un impressionnant dispositif de sécurité en prévision de la réunion du CEMOC (comité d’Etat-major opérationnel conjoint) qui se tient parallèlement à la VIe région militaire, se disent prêts à durcir leur action si les autorités se murent encore dans le silence.

« Cette protestation de soutien aux manifestants d’In Salah n’est qu’un début. Nous n’allons pas nous taire jusqu’à l’aboutissement de notre plate forme de revendication » lancent les protestataires à l'adresse des responsables de la wilaya. Et de poursuivre : « Nous refusons de cautionner un projet polluant et qui ne profite, de surcroît, qu’aux pays étrangers. Les populations du Sahara ont été longtemps exploitée par la France qui tenait de concrétiser sa stratégie nucléaire au détriment de la vie des milliers de personnes utilisées comme cobayes. Aujourd’hui et après 52 ans d’indépendance on n’acceptera jamais qu’on soit traité de la sorte ».

Plus scientifiques, ils ont expliqué que le précédé adopté pour l’extraction du gaz de schiste, outre le fait qu’il contribue à augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES), est susceptible d’augmenter le taux de radon- un gaz radioactif incolore et inodore présent dans les sous sols- dans toute la région et localités environnantes. Ce qui accroît inévitablement le risque de cancer du poumon. Après l’eau inflammable, les microséismes et la pollution des nappes phréatiques, la hausse du radon représente ainsi une conséquence redoutable des gaz de schiste.

Joint par téléphone, le secrétaire de l’association des victimes des essais nucléaires d’In Eker, Ibba Boubekeur a mis en garde contre les dangers et les différentes menaces qui pèsent sur les populations de Tidekelt et l’Ahaggar. « En matière de technologie, l’Algérie n’est pas meilleure que les USA qui jouissent d’une expérience capitale en matière l’exploitation du gaze de schiste, et encore moins la France où le projet avait fait objet d’une large contestation eu égard à son impact négatif sur l’environnement et la santé publique. Il faut comprendre que le gaz de la roche-mère, devant être fracturé avec une grande quantité d’eau et de produits toxiques, est une source de cancers qui s’ajoute à la liste encore plus longue de craintes et de répercussions néfastes. Les riverains sont exposés à de hauts risques et des préjudices écologiques incommensurables. L'Etat doit se raviser avant que la situation ne prenne d’autres allures encore plus scandaleuses, » a conclu notre interlocuteur.

Source © Ravah Ighil / elwatan.com
jeudi 11 décembre 2014
Des milliers de personnes dans les rues de Dublin. 

L’Irlande s’apprête à couper le robinet de l’eau gratuite, une contrepartie au programme de sauvetage du pays en 2010. “Pas question, nous ne paierons pas” scandent les manifestants. 

Les premières factures doivent tomber début 2015. 

Le gouvernement ne fera pas de concession : “Rien ne va changer par rapport aux redevances de l’eau dit le ministre de l’Environnement Allan Kelly. Je veux être très clair. Le package mis en place est le meilleur disponible. Il a été soigneusement pensé. C’est un ensemble complet.”

Après six ans d’austérité budgétaire, l’Irlande renoue avec la croissance, le pays rembourse même en avance l’aide de la troïka mais beaucoup ne voit pas les effets de la reprise. Le collectif irlandais Right 2Water soutient que les citoyens paient déjà pour l’eau de manière indirecte, par leurs impôts. Il craint que ce service public ne finisse par être privatisé, ce qui pourrait se traduire par une hausse de prix.

Source © euronews

lundi 8 décembre 2014
Des dirigeants d'ethnies indiennes amazoniennes du Pérou, du Brésil, d'Equateur et de Colombie se sont réunis samedi à Lima pour réclamer des droits sur leurs territoires ancestraux en marge de la Conférence de l'ONU sur le climat qui se tient dans la capitale péruvienne.

Vêtus de leurs tenues traditionnelles, près de 500 représentants des communautés indiennes de la forêt amazonienne se sont rassemblés sur une plage de Lima appelée Agua Dulce et ont tracé avec leurs corps un dessin géant représentant un arbre et le visage d'un indigène avec le slogan: "Peuples + droits. Forêts vivantes". 

"Nous voulons des forêts sans pétrole et sans mines, sans déboisement illégal. Nous exigeons nos droits territoriaux. Nous, les peuples indigènes, sans les forêts, nous ne pouvons pas exister", a déclaré Henderson Rengifo, dirigeant de l'ethnie achuar et de l'Association interethnique de développement de la forêt péruvienne (Aidesep), laquelle avait convoqué le rassemblement. 

Selon l'Aidesep, au moins 1.160 communautés indigènes réclament des titres de propriété sur les territoires amazoniens sur lesquels elles sont installées. 

Les communautés indigènes ont réclamé auprès des délégués des 195 pays participant à la 20e Conférence annuelle de l'ONU sur le climat (COP20), qui se tient du 1er au 12 décembre à Lima, l'attribution de titres de propriété sur quelque 20 millions d'hectares de forêt.

Source © Belga

jeudi 27 novembre 2014
Les indigènes Munduruku organisent les 26 et 27 novembre une grande marche pour protester contre les nouveaux projets de mégabarrages du gouvernement brésilien en Amazonie. Partis de la ville de Santarem, les manifestants doivent longer le Tapajós, affluent de l’Amazone, pour rejoindre le site du futur barrage de São Luiz do Tapajós, qui intéresse deux entreprises françaises, EDF et GDF Suez.

Une des seules régions encore préservées de l’Amazonie, le bassin du rio Tapajós abrite une biodiversité extrêmement riche et encore peu étudiée. La construction de grands barrages ne manquerait pas d’occasionner, directement et indirectement, une déforestation massive, et d’affecter gravement l’équilibre des écosystèmes locaux, avec des conséquences irréversibles. Les indigènes y voient une atteinte à leur territoire et à leur identité (théoriquement protégés par la Constitution brésilienne), et ont annoncé qu’ils s’opposeraient par tous les moyens à la construction de ces ouvrages.

Quelques centaines de kilomètres vers l’Est, le mégabarrage de Belo Monte, défraie la chronique depuis des années. Ce grand projet – prévu initialement sous la période de dictature militaire, abandonné lors du retour à la démocratie puis relancé au nom de l’« accélération de la croissance » - a suscité l’opposition acharnée des indigènes et des environnementalistes brésiliens, qui se sont attiré la sympathie d’une bonne partie de la communauté internationale. Pas suffisamment cependant pour refroidir les ardeurs du gouvernement brésilien et des entreprises intéressées à la construction de nouveaux mégabarrages sur le rio Tapajós et ses affluents [1]. Parmi ces dernières, deux entreprises françaises, EDF et GDF Suez.

Que viennent-elles donc faire dans cette galère ? Toutes deux ont participé au « Groupe d’études Tapajós » (GET), destiné à étudier la « faisabilité » de grands barrages dans le bassin du rio Tapajós. Les activités du GET ont contribué à envenimer les relations entre les peuples indigènes locaux et l’administration fédérale, qui n’a pas hésité à faire appel à l’armée. Toutes deux sont déjà actives dans le secteur des grands barrages en Amazonie, GDF Suez depuis plus longtemps que sa rivale EDF, qui vient juste de racheter le barrage de Sinop, non loin de là . Toutes deux ont publiquement évoqué leur candidature pour la construction du barrage de São Luiz do Tapajós, le plus grand et le plus potentiellement destructeur des ouvrages hydroélectriques projetés dans le bassin.

Batailles juridiques, campagnes citoyennes

Les enchères destinées à choisir le consortium qui construira ce barrage devaient se tenir en décembre 2014, mais elles ont été soudainement annulées du fait de l’opposition d’une partie de l’administration brésilienne, qui estimait que les garanties apportées par le GET sur la protection de l’environnement et des droits des indigènes n’étaient pas suffisantes. Les enchères sont maintenant annoncées pour le début de l’année 2015. La construction du barrage de Belo Monte avait elle aussi déjà été émaillée de batailles juridiques et administratives à répétition. Une partie du pouvoir judiciaire brésilien s’oppose systématiquement aux projets de grands barrages, au motif qu’ils portent atteinte aux dispositions légales et constitutionnelles brésiliennes sur la protection des indigènes et de l’environnement. 

Pour le moment, tous ces efforts ont été vains, car le gouvernement dispose d’un outil juridique datant de la dictature, la « suspenção de segurança », qui lui permet de suspendre toute décision judiciaire défavorable aux barrages au nom de la « sécurité nationale ».

En France, la campagne contre les barrages du Rio Tapajós et contre l’implication d’EDF et GDF Suez dans ces projets est animée par les ONG Amazon Watch et Planète Amazone. Le leader indigène Raoni a fait circuler un appel solennel ciblant explicitement EDF, qui a obtenu le soutien de plusieurs personnalités écologistes françaises.

Source © Olivier Petitjean / multinationale.org

[1] Les entreprises brésiliennes de BTP notamment, comme Odebrecht et Andrade Guttierez, figurent parmi les principaux financeurs de la vie politique brésilienne, y compris de la présidente Dilma Roussef et son Parti des Travailleurs. D’autre part, pour préserver sa coalition gouvernementale, Dilma Roussef a besoin des voix des élus « ruralistes », partisans du développement de l’agrobusiness, des barrages et des mines en Amazonie. De sorte que ses relations avec les peuples indigènes n’ont cessé de se tendre depuis des années (lire notre entretien avec Sonia Guajajara).


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jeudi 13 novembre 2014
Pour dénoncer l'attitude de leur premier ministre face au réchauffement climatique , près de 400 personnes se sont rassemblées sur une plage de Sydney, jeudi, et ont mis leur tête dans le sable, symbolisant l'autruche qui refuse de voir les choses en face (même si ce geste n'est pas si simple). 

Reuters raconte :

"Des gens avec des bébés, des enfants et des cadres bien habillés ont creusé des trous dans la plage pour y mettre leur tête. Pat Norman, un des organisateurs, criait dans un mégaphone : 'Obama a signé, Xi Jinping a signé, tout le monde a signé, sauf un homme.' 'Tony Abbott', ont répondu les manifestants en criant."

Il faut dire que Tony Abbott n'a jamais été un grand fan de la lutte contre le réchauffement climatique. En 2009, alors dans l'opposition, il avait qualifié ce phénomène de "connerie", ajoutant que le charbon, dont l'Australie est le deuxième exportateur mondial, était "bon pour l'humanité". Arrivé au pouvoir, il est non seulement revenu sur la taxe carbone mais a aussi largement réduit le budget de nombreuses agences et fonds environnementaux.


Source © le monde



mardi 30 septembre 2014
Depuis lundi 29 septembre au matin, les affrontements ont repris entre gendarmes mobiles et opposants au projet de barrage de Sivens. Il y a eu au moins deux blessés parmi les opposants.

Le pas fatigué, ou d’une allure plus décidée, les cheveux parfois enturbannés dans des rubans multicolores pour les femmes, des garçons lunettes de motard sur le front, masques pour se protéger des gaz lacrymogènes autour du cou ou au poignet, le visage peint pour certains et d’autres toujours avec un nez rouge, des opposants  allaient et et venaient, en grappes, regagnant ou revenant de la « ligne de front » ce lundi 29 septembre en fin de matinée à Sivens. 

Aux abords de ce qui était la zone humide du Testet,  là ou hier se dressaient des arbres et aujourd’hui se dessine une plaine mal dégrossie, le site a repris ses airs de champ de bataille : monticules de terre en plein champs, surmontés de croix mortuaires, pneus calcinés, tranchées creusées sur la route, longs rubans plus ou moins dense de gardes mobiles en tenue de combat déployés dans les grandes étendues d’herbe face à des jeunes en tee-shirt (certains cagoulés) assis, tentant de les entreprendre (« Vous êtres mal payés, et vous faites ça pour des qui s’en mettent plein les poches »), puis reculant quand, sporadiquement, une salve de gaz lacrymogène part et de sourdes détonations envahissent l’espace sonore (grenades assourdissantes ?)…

Les affrontements du matin ont fait deux blessés chez les opposants

La bataille a repris aux environ de 7 h quand des gardes mobiles (dans au moins  sept fourgons, et des véhicules militaires) se sont présentés sur le site. Les « zadistes » (les opposants qui occupent le site devenu pour eux « zone à défendre ») avaient disposé des véhicules sur la route pour empêcher la progression des forces de l’ordre. Vers 7 h 30, les gendarmes mobiles ont, selon les opposants, procédé à des tirs de gaz lacrymogène et brisé les vitres de plusieurs voitures pour s’ouvrir le passage. Une personne au moins a été blessée au visage par des éclats de verre. Une autre a été touchée par un tir de flashball, s’est écroulée et selon nos informations aurait été évacuée par les gendarmes puis prise en charge par les services de secours pour être conduite aux urgences. Ben Lefetey, porte-parole du collectif pour la Sauvegarde de la zone humide du Testet, indiquait que « plusieurs personnes ont été blessées » dont une par des « éclats de verre au visage ». La gendarmerie, tout en confirmant le tir de flash ball a démenti qu’il y ait eu un blessé, selon le journal le Monde.

Le campement des « zadistes » à « Gazad » détruit

Une fois montré patte blanche (contrôle de la carte de presse, il y en aura plusieurs autres) auprès des forces de l’ordre ont pouvait vérifier sur les coups de midi que dans la partie contrôlée par les gendarmes mobiles  le campement de « Gazad », où les « zadistes » avaient maintenu tentes, caravane et matériel de camping, a été « nettoyé ». Un petit Bull à la pointe de sa lame a repoussé matelas, fauteuils, pancartes, vélo, pour en faire un tas de bonne taille qui va bientôt être brulé, d’où un panache de fumée noire qui monte au ciel à la mi-journée. Un gradé félicite ses troupes pour le travail de la matinée – « Il y a eu du dynamisme, de l’engagement » - , des hommes arrivent avec des packs d’eau, la plupart de gendarmes s’apprêtent à manger, l’un reste à proximité d’une caravane dans laquelle se trouvent sept zadistes (bientôt six, une jeune femme va bientôt renoncer à rester) : ces opposants ne peuvent plus mettre un pied au dehors de la caravane, confient s’être « retrouvés acculés là » au moment des affrontements du matin, expliquent que ça a été violent « avec un femme assez âgées carrément jetée dans le fossé ». Un peu plus loin, un responsable de l’escadron a au téléphone quelqu’un d’ERDF qui a « comptabilisé pour 15 000 € de dégâts ». Le chef d’escadron ou un autre annonce que « on va faire sauter deux bonbonnes de gaz qu’ils avaient mis pour nous piéger ». Des démineurs sont à l’œuvre, deux photographes et un caméraman de la gendarmerie se mettent en place et immortaliser l’explosion (et les deux petits panaches de fumée). Un gendarme fait état de l’utilisation par les opposants le matin même de « bouteilles d’essence « , un autre qui, porte le ravitaillement à ses hommes postés de place en place sur la petite route qui longe le site, estime à encore « une bonne centaine » le nombre de zadistes présents. Les gendarmes semblent être, eux, plus de 150. Quand on arrive à l’entrée du chantier ou un pont fragilisé fait crainte aux forces de l’ordre que les engins ne puissent plus passer, on voit accrochés dans les arbres deux jeunes emmaillotés dans un filet, quelques sacs à portée de main, une bouteille d’eau entre les jambes ». Quand les engins de chantier se présenteront, eux aussi seront un obstacle. « On tiendra » assurent ils tout en relatant leur matinée quand « plein de copains ont tenté de faire face, mais maintenant ils ont été repoussés ». Un autre « zadiste » est encore dans un arbre, le seul debout au cœur du chantier, que les opposants appellent tous le mirador.

La gendarmerie « sécurise » pour permettre le « décapage » à partir du 30 septembre

Ce lundi en fait, aucun engin ne va finalement se présenter pour reprendre une activité sur le chantier. La gendarmerie a visiblement eu pour mission de « sécuriser le site » (en évacuer les « zadistes ») pour que mardi commencent une nouvelle phase de travaux dans le périmètre du projet de barrage, à savoir le « décapage ». Après le déforestage, il s'agit d'intervenir sur le terrain en profondeur (0,5 à 3 m de profondeur). Dans le calendrier des travaux, cette phase devait commencer le 6 octobre. Cependant, un arrêté préfectoral l'autorisant ayant été affiché le 12 septembre, le démarrage du décapage dès cette semaine semble licite.

La « Métairie neuve » cernée par les gendarmes en milieu d’après-midi

Pour quitter le front de Sivens, en début d’après midi, il faudra à nouveau passer par la procédure de vérification de la carte de presse. Sur le retour on verra encore un zadiste tenter d’offrir aux gendarmes « quelques feuilles de menthe » et on cheminera un temps avec deux jeunes filles en train de s’interroger : peuvent elle « porter plainte » contre ces gendarmes qui les ont malmenées le matin même ? Elles n’ont « pas pu relever le numéro de leur véhicule, vu qu’il y avait les gaz lacrymogènes » et concluent que non. Parce que « c’est la guerre ».

En milieu d’après midi on apprenait que les gendarmes avaient entrepris de cerner la « Métairie neuve », un bâtiment proche du chantier, à Sivens, où une partie des opposants ont aussi pris leurs quartiers. En procédant à nouveau à des tirs de gaz lacrymogène.

Source © Thierry Tchukriel/ le tarn libre


mardi 23 septembre 2014
Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées, lundi 22 septembre en fin de journée, dans le quartier de Wall-Street à New York alors qu'elles manifestaient pour dénoncer « la responsabilité de la finance dans le changement climatique ».

Au lendemain de la grande Marche du peuple pour le climat qui a rassemblé 400 000 personnes, selon les chiffres définitifs, l'Alliance pour la justice climatique qui regroupe des mouvements anti-capitalistes avait appelé à cette action de désobéissance civile avec pour mot d'ordre « Flood Wall-street » (Couler Wall-Street) .

Environ un millier de protestataires vêtus de bleu avaient bloqué les rues menant à la Bourse plus tôt dans la journée en s'asseyant sur la chaussée. Peu après la clôture des marchés financiers, des altercations se sont produites entre des policiers et des manifestants alors que certains d'entre eux tentaient de franchir les barrières métalliques installées pour les tenir à distance. « Nous voulons la justice maintenant », « les banquiers ne pensent qu'à leurs profits pas au peuple » pouvait-on entendre.

A la différence de la plupart des organisations de défense de l'environnement qui ne contestent pas le rôle du marché, les mouvements pour la justice climatique considèrent que la crise écologique trouve ses racines dans le mode de production capitaliste et ne peut se résoudre sans répondre aux inégalités sociales.

Ils désapprouvent la création de marchés du carbone pour réguler les émissions de CO2, dont il sera beaucoup question lors du sommet extraordinaire sur le climat qui se déroule mardi au siège des Nations Unies.

Source © Le Monde

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