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vendredi 17 juillet 2015
A défaut de la pluie, ce sont les arrêtés de restriction d'eau qui tombent chaque jour un peu plus et contraignent parfois les agriculteurs à stopper l'irrigation. 

86 arrêtés de restriction d'eau ont été pris par les préfets de 41 départements au 17 juillet 2015 selon le ministère de l'Ecologie. Pour rappel, en 2014 à la même date, on ne comptait « que » 34 arrêtés sur 25 départements. C'est le résultat de la sécheresse que connaît la France depuis plusieurs semaines.

12 départements, en crise, sont plus particulièrement touchés : Eure-et-Loir, Loiret, Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Indre, Charente, Gironde, Dordogne, Lot-et-Garonne, Lot, Tarn-et-Garonne et Tarn. 

Ces départements connaissent un arrêt des prélèvements non prioritaires y compris des prélèvements à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d'assurer l'exercice des usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité).

15 départements sont en alerte renforcée avec une réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50 % (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), une limitation plus forte des prélèvements pour l'arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures, ..., jusqu'à l'interdiction de certains prélèvements.

Enfin, 13 départements sont en alerte et connaissent une réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50 % (ou interdiction jusqu'à 3 jours par semaine), des mesures d'interdiction de manœuvre de vanne, d'activité nautique, l'interdiction à certaines heures d'arroser les jardins, espaces verts, golfs, de laver sa voiture, ...

Source © La France Agricole
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lundi 20 avril 2015
Dès 1999, avant même de devenir premier ministre de la Chine, Wen Jiabao avait prévenu que la pénurie d'eau représentait l'une des plus grandes menaces pour la «survie de la nation».

Seize ans plus tard, Wen Jiabao n'est plus chef du gouvernement, mais la menace s'est faite plus pressante. La sécurité énergétique et alimentaire de la Chine est en jeu, et ses choix auront des conséquences sur la région, voire sur le monde entier.

Le problème des ressources hydriques de la Chine, inégalement distribuées, souvent polluées, a été mis en exergue cette semaine à Daegu, en Corée du Sud, à l'occasion du 7e Forum mondial de l'eau.

Une ONG de Hong Kong, China Water Risk, souligne dans un rapport la complexité de l'équation à résoudre par Pékin face à des impératifs contradictoires: gestion des ressources en eau, production énergétique et changement climatique.

«Il n'y a pas de solution unique au noeud eau/énergie/climat», dit ce rapport. «Les choix énergétiques de la Chine ont des conséquences non seulement sur le changement climatique dans le monde, mais aussi sur la disponibilité de l'eau en Asie», ajoute l'ONG.

Compte tenu du contrôle exercé par la Chine sur l'amont de la plus grande partie des fleuves asiatiques, les risques d'assister à des «guerres de l'eau» ne sont pas à prendre à la légère, dit le rapport.

Le vaste plateau tibétain contient peu ou prou les plus grandes réserves d'eau mondiales. C'est de là que partent les 10 plus grands systèmes fluviaux d'Asie, dont l'Indus, le Brahmapoutre et le Mékong.

«Les responsables chinois commencent à dire que la sécurité de l'approvisionnement en eau est prioritaire», dit à l'AFP l'auteure du rapport Debra Tan. «Sans eau, pas de sécurité énergétique et bien sûr, pas de sécurité alimentaire».

En Chine, 93 % de la production énergétique est dépendante de l'eau.

L'agriculture représente entre 65 et 70 % de l'eau utilisée en Chine et l'irrigation est une source de gâchis considérable, en particulier dans les régions septentrionales. En dépit du fait qu'elles figurent parmi les plus arides, on y produit des cultures très gourmandes en eau comme le blé et le maïs.

Pomme de terre Kung Pao

«Il y a même du maïs en Mongolie intérieure, zone incroyablement aride», dit Li Lifeng, directeur du Programme international pour l'eau douce de WWF. «J'ai récemment parlé à un paysan de la région qui a commencé à produire du maïs il y a tout juste trois ans. «Au début, il puisait à trois mètres de profondeur, mais aujourd'hui il en est à 50 mètres».

Les autorités tentent d'inciter les producteurs à la diversification dans ce pays traditionnellement porté sur le riz et le blé. La télévision publique CCTV a ainsi tenté de faire avancer les choses en publiant des recettes pour les pommes de terre Kung Pao.

La soif inextinguible du Nord, aggravée par l'industrie du charbon, a débouché sur un projet pharaonique visant à puiser dans les ressources du Sud pour détourner chaque année quelque 45 milliards de m3 d'eau vers les alentours de Pékin et le nord. La première phase de cet immense programme estimé à 81 milliards de dollars a débuté fin 2014.

Mais pour nombre d'experts, l'ingénierie chinoise, pour monumentale qu'elle soit, ne pourra pas suivre une demande sans cesse croissante. Le remède sera pire que le mal, prévenait récemment une étude récente du journal américain Proceedings of the National Academy of Sciences.

«La Chine doit se concentrer sur la gestion plutôt que sur l'offre de ressources», dit le coauteur de l'étude, Dabo Guan, professeur à l'Université d'East Anglia (Royaume-Uni). «Ce programme n'est rien moins qu'un gaspillage: les problèmes des régions qui manquent d'argent ne sont pas réglés et les régions qui partagent leur eau souffrent», ajoute-t-il.

Depuis plusieurs années, la pluviométrie baisse en Chine méridionale, qui connaît elle aussi des problèmes de sécheresse.

Les autorités tentent de faire face. En 2011, la politique dite des «trois lignes rouges» visait à limiter les quantités consommées et à améliorer la qualité de la distribution et de l'eau elle-même. Une nouvelle loi punit depuis peu les pollueurs alors que d'après les médias officiels, 60 % des nappes phréatiques et plus de la moitié des plus grands lacs d'eau douce sont pollués.

«Avant, les gaspilleurs et les pollueurs ne risquaient pas grand chose. Aujourd'hui, les normes sont plus strictes et le bâton est plus gros», conclut Debra Tan.

Source © AFP
mercredi 8 avril 2015
Taïwan aborde sa pire sécheresse depuis soixante-dix ans. Pour y faire face, l'île a commencé à rationner l'approvisionnement en eau de plus de un million de foyers, rapporte la BBC. Les robinets seront ainsi coupés deux jours par semaine dans plusieurs villes du nord du pays.

Selon le Guardian, ces mesures ont été imposées par le gouvernement à la suite des très faibles précipitations enregistrées durant l'automne et l'hiver, les plus basses depuis 1947. Le barrage Shihmen, à Taoyuan, qui alimente plusieurs villes du nord de l'île, n'était ainsi rempli qu'à 24,5 % de sa capacité mercredi 8 avril, selon l'agence taïwanaise des ressources en eau.

Stocker l'eau

« Nous continuons à surveiller la situation pour déterminer combien de temps le rationnement sera nécessaire. Tant que la réserve du barrage Shihmen est basse, nous recommandons à la population de récupérer et de conserver l'eau », a déclaré Cheng Tsao-ming, un représentant officiel de la ville de Taoyuan, cité par le Guardian.

Les habitants ont ainsi été prévenus afin qu'ils stockent de l'eau pour la cuisine, la toilette et les toilettes. Si quelque quatorze cents entreprises, dont des fabriquants de composants industriels et chimiques, sont également concernées par les restrictions, leur production n'est pour le moment pas perturbée, affirme la BBC.

La mesure apparaît comme un signal d'alarme pour le pays, où le coût de l'eau courante est parmi les plus faibles au monde, rappelle le média britannique. Un état de fait qui a conduit à de nombreux abus et gaspillages.

Pour lutter contre ces pratiques, le gouvernement a récemment mis en place un système de récompenses pour inciter les habitants à une meilleure gestion de l'eau, offrant notamment des réductions aux personnes qui installent des chasses d'eau moins consommatrices.

Source © Le Monde


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Source uicn
vendredi 27 février 2015
La qualité de la fourniture de l'eau potable en Inde est désormais sous d'importantes menaces, le deuxième pays le plus peuplé du monde lutte désormais contre la pollution et une grave baisse des niveaux des eaux souterraines et de surfaces. 

En effet les niveaux des eaux souterraines en Inde sont gravement en baisse:

Les agriculteurs, les industriels et les résidents épuisent les puits et les aquifères, selon le World Resources Institute (WRI). L'eau qui reste disponible est souvent gravement polluée et la situation ne peut qu'empirer à l'avenir. Les autorités prévoient même une baisse de 50 % inférieure à la demande d'ici à 2030. 

Pour suivre le grave stress hydrique dans le pays, le WRI vient de lancé le 27 Février un outil en ligne  appelé "Water Tool 2.0 Inde," qui vise à donner une image précise de l'état des eaux de surfaces et souterraines qui approvisionnent la population. 

La plate-forme qui compile les données provenant des sources officielles révèle qu'actuellement plus de 100 millions de personnes vivent dans des zones de mauvaise qualité de l'eau et que plus de la moitié du pays est confronté à stress hydrique extrêmement élevé.

Le professeur Shiao de l'IRG sur l'eau a rapporté à la presse: qu' "Actuellement les deux principales ressources en eau du pays,celles de surfaces et souterraines, sont majoritairement polluées et que la cause principale des pollutions en est que le traitement des eaux usées est globalement inadéquat.

Dans son interview , Tien Shiao, expert des risques hydriques du pays et qui a participé à l'élaboration de la cartographie à l'IRG affirme que la demande en eau de l'Inde est en forte hausse en raison de l'urbanisation rapide du pays et que malheureusement le changement climatique à venir ne fera qu'augmenter les risques pour la sécurité de l'eau potable. 

Comment décririez-vous la situation actuelle ? 

Tien Shiao: L'Inde est aujourd'hu confronté à des menaces de sécurité de l'eau. La demande en eau augmente annuellement avec l'industrialisation et l'urbanisation rapide du pays . On constate désormais que les niveaux des eaux souterraines sont en baisse à un rythme extrêmement rapide. 

Les deux ressources en eau, souterraine et de surface, sont gravement polluées. Le changement climatique à venir augmentera les menaces sur la sécurité de l'eau , tout notre avenir est en jeu.

Nous prévoyons même une baisse de 50 % inférieure à la possibilité de la demande d'ici 2030. 

Les zones oranges et oranges foncées dans la carte ci-dessous montrent l'état actuelle des eaux de surface, plus de 40 pour cent de ses eaux disponibles sont utilisé chaque année. 

Depuis combien de temps les niveaux des eaux souterraines sont en baisse ? 

Sur les 4000 puits référencés dans le "Water Tool Inde 2.0,« les eaux  ont chuté de 54 % au cours des sept dernières années et dans plus de 16 % des aquifères du pays on constate une baisse de niveau de plus de 1 mètre par an. 

Plus de la moitié des ressources en eaux du pays , 54 % pour être précis, montrent qu'elles subissent un stress hydrique extrêmement élevé. Dans la grande majorité des régions la demande en eau est supérieure de 40 % à une utilisation durable. Les usagers se tournent alors vers les eaux souterraines qui s'épuisent rapidement. 

Les agriculteurs des zones arides dépendent fortement des eaux souterraines pour l'irrigation. Le gouvernement indien va même jusqu'à subventionner les pompes électriques et il ne donne aucune limite aux volumes d'eau qu'ils utilisent. Nos modèles informatiques montrent que son usage excessif est généralisé dans toutes ces zones sèches du pays. 

Quelles sont les risques pour les secteurs de l'alimentation et l'agriculture? 

Les besoin alimentaires et agricoles mobilisent environ 90 % de l'eau de l'Inde, ce qui en font de loin les deux plus grands utilisateurs de la nation, mais l'écart grandissant entre l'offre et la demande signifie aujourd'hui qu'il y aura de moins en moins d'eau à l'avenir, y compris pour l'agriculture, ce qui augmentera par la même les risques pour la sécurité alimentaire du pays. 

La carte montre que le nord-ouest de l'Inde, le grenier du pays est sous stress hydrique extrême. Les États du Pendjab et de l'Haryana produisent à eux seuls plus de 50 % de l'approvisionnement en riz de la nation et 85 % des stocks de blé. Ces deux cultures sont extremement gourmantes en eau.

Mais le pire aujourd'hui en Inde c'est que plus de 100 millions de personnes vivent dans des zones de très mauvaise qualité de l'eau potable

Dans 59 des 632 districts les qualités des eaux de surface sont bien au-dessus des limites acceptables des normes indiennes, ce qui signifie que dans ces régions l' eau potable y est considérée comme dangereuse. Plus de 100 millions de personnes vivent dans ces zones où l'eau est impropre à la consommation. 

Quelles mesures les autorités devraient prendre pour s'attaquer efficacement au problème ? 

Dans l'élaboration de son Plan quinquennal, la Commission de planification de l'Inde a clairement réalisé que la crise croissante de l'eau du pays n'est plus durable. Le gouvernement a proposé un plan multi-volets, un véritable «changement de paradigme» qui devrait se concentrer sur des solutions du côté de la demande. 

Il travaille actuellement sur l'efficacité de la distribution des besoins dans de nouveaux cadres institutionnels et juridiques, avec une gestion participative si possible des ressources en eau. 

Le "Water Tool Inde 2.0" a été spécialement conçu pour aider les entreprises, les organismes gouvernementaux, et toutes les autres parties prenantes afin d'évaluer les risques hydriques du pays. C'est une première étape cruciale pour tenter d'inverser les graves dommages déjà constatés. 

Nous espérons que les efforts en cours pour améliorer la transparence des données et leurs accessibilités vont participer à un avenir plus durable de l'eau en Inde. 

© Nature Alerte




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samedi 14 février 2015
La sécheresse et les pénuries d’eau menacent désormais Rio de Janeiro au Brésil, alors que les festivités du Carnaval commencent ce week-end.

Alors que le Carnaval commence à Rio de Janeiro, la ville est confrontée à des pénuries d’eau potentielles alors qu’une sécheresse grave qui a asséché les réservoirs du sud-est du pays affecte la principale destination touristique du pays.

Les autorités disent qu’il n’y a pas de risque imminent d’interruptions des approvisionnements en eau. Cependant, les hôtels et les restaurants de Rio se préparent à cette possibilité alors que près d’un million de touristes doivent arriver pour les festivités qui commencent officiellement ce week-end et durent jusqu’au 18 Février.

L’Association de l’Industrie Hôtelière de Rio a demandé à ses membres de prendre des mesures vigoureuses pour économiser l’eau.

le 9 Février dernier la ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira a déclaré que la situation à Rio n'était pas aussi grave que celle de Sao Paulo, néanmoins elle nécessite désormais une sensibilisation urgente vers tous les citoyens pour économiser l'eau.

La région du sud-est du Brésil souffre de sa pire sécheresse depuis au moins 80 ans après une année inhabituellement sèche. Certaines parades de rue ont annulé l’utilisation de réservoirs d’eau qui sont traditionnellement utilisés pour refroidir les fêtards.

« Le gouverneur a déclaré qu’il n’y avait pas de risque de pénurie d’eau sur le court terme et Cedae (la compagnie d’eau de la ville) a déclaré que la ville ne manquerait pas d’eau pendant le Carnaval mais il y a toujours une inquiétude » a déclaré Antonio Pedro Figueira de Mello, le secrétaire au tourisme de la ville.

« La situation est grave et nous devons économiser l’eau » a-t-il ajouté.

Cedae a exclu tout risque de pénurie d’eau pendant le Carnaval – mais cette assurance intervient alors que deux des quatre réservoirs clés qui alimentent la ville ont atteint une capacité de fonctionnement nulle.

Le 21 Janvier, le réservoir de Paraibuna, le plus grand des quatre qui alimentent l’état de Rio de Janeiro, a atteint ce qu’on appelle le « volume mort » -auquel l’eau est inaccessible- pour la première fois depuis sa construction en 1978.

Cinq jours plus tard, celui de Santa Branca a aussi atteint des niveaux record. Les réservoirs de Rio de Janeiro fournissent l’eau potable et alimentent aussi les centrales hydroélectriques.

La région du sud-est du Brésil souffre de sa pire sécheresse depuis au moins 80 ans après une année inhabituellement sèche qui a asséché ses réservoirs qui alimentent les villes les plus peuplées du pays.

Les scientifiques ont associé l’aggravation de la sécheresse à la déforestation continue de l’Amazonie, qui réduit la quantité de condensation qui vient de la forêt et tombe plus au sud sous forme de pluie.

Sao Paulo, une ville de 20 millions d’habitants, manque encore cruellement d’eau alors que le système de Cantareira qui alimente près de la moitié de la population de la ville est resté à un taux minimal de fonctionnement depuis Octobre dernier.

Source © Sandra BESSON / Actu News Environnement
jeudi 5 février 2015
Le Groupe Intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC) tire la sonnette d’alarme concernant la crise de l’eau, un problème imminent et grave.

La rareté de l’eau pourrait mener au conflit entre les communautés et les nations alors que le monde n’est pas encore totalement conscient de la crise de l’eau à laquelle sont confrontés plusieurs pays en conséquence du changement climatique, d’après ce qu’a indiqué le directeur du Groupe Intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC) mardi.

Le dernier rapport du GIEC prévoyait une augmentation des températures mondiales comprise entre 0,3 et 4,8°C d’ici la fin du 21ème siècle.

Des pays comme l’Inde sont susceptibles d’être durement touchés par le réchauffement climatique, qui entraînera davantage de phénomènes climatiques extrêmes tels que des sécheresses qui conduiront à des pénuries d’eau importantes et affecteront la production agricole et la sécurité alimentaire.

Naturellement, cette crise de l’eau va également créer des tensions , probablement des conflits entre des groupes riverains et des Etats riverains 

« Malheureusement, le monde ne s’est pas vraiment éveillé à la réalité de ce à quoi nous allons être confrontés en termes de crise de l’eau » a déclaré le Président du GIEC, Rajendra Pachauri lors d’une conférence sur la sécurité de l’eau.

« Si vous regardez les produits agricoles, si vous regardez les protéines animales pour lesquels la demande augmente ce sont des choses hautement intensives en eau. 

Parallèlement, du point de vue de l’offre, il y aura plusieurs contraintes. D’abord parce qu’il va y avoir des changements profonds du cycle de l’eau à cause du changement climatique ».

Les experts du développement dans le monde sont de plus en plus inquiets par rapport à la sécurité de l’eau.

Des inondations et des sécheresses plus fréquentes causées par le changement climatique, la pollution des rivières et des lacs, l’urbanisation, la sur-extraction de l’eau souterraine, et l’extension des populations impliquent que de nombreuses nations telles que l’Inde sont confrontées à des pénuries d’eau importantes.

Par ailleurs, la demande accrue en énergie des pays comme l’Inde pour alimenter leur croissance économique a résulté sur la nécessité de produire plus d’eau par l’hydroélectricité et les centrales nucléaires.

Les mois secs de Juin et Juillet, pendant lesquels il y a de fréquentes coupures d’électricité et des pénuries d’eau, offrent un aperçu de la crise de l’eau imminente en Inde.

Les hôpitaux à New Delhi ont dû annuler des opérations chirurgicales pendant une courte période en 2013 parce qu’ils n’avaient plus d’eau pour stériliser les instruments, nettoyer les champs opératoires ou pour que le personnel se lave les mains.

Les centres commerciaux avaient dû couper la climatisation et fermer les toilettes pendant cette période.

Rajendra Pachauri a déclaré qu’il était nécessaire d’utiliser la technologie pour aider à produire davantage d’eau de manière plus efficiente, notamment dans le domaine de l’agriculture où il y a beaucoup de gaspillage.

L’Inde est placée au centre des disputes concernant l’eau avec ses voisins de l’Est et de l’Ouest : le Bangladesh et le Pakistan.

Source © actualités news environnement
dimanche 25 janvier 2015
En plein été austral, ce qui semblait être une menace est devenue réalité: l'eau commence à manquer dans le centre de Sao Paulo, la riche mégapole du Brésil frappée par une grave sécheresse qui menace aussi l'approvisionnement en électricité.

Tiago Guimaraes a été prévenu à son travail que l'immeuble où il vit au centre-ville n'avait plus une goutte d'eau. Il a pu prendre une douche au gymnase avant de rentrer chez lui. "Mardi, c'était la première fois qu'on a manqué d'eau. Mercredi nous n'en avons pas eu non plus, après c'est revenu mais jusqu'à quand?", raconte cet architecte de 34 ans né dans l'État de Ceara, dans le nord-est aride du Brésil. "Là-bas, nous avons connu une crise hydrique dans les années 90 et on a toujours essayé d'économiser l'eau. J'ai acheté un réservoir de 140 litres d'eau pour ne pas en manquer", ajoute-t-il. 

Dans le quartier huppé des Jardins, dans le centre de Sao Paulo, un petit restaurant pâtit du manque d'eau: on n'y lave plus le plancher tous les jours et le matin il faut attendre plusieurs minutes pour que l'eau sorte des robinets. La nuit, elle est coupée. "Cela a commencé récemment et cela s'est aggravé rapidement", raconte le propriétaire, Antonio Custodio. 

La région métropolitaine de Sao Paulo et l'intérieur de l'État subissent depuis des mois la pire sécheresse des 80 dernières années, avec des coupures d'eau durant plusieurs jours. Le manque de pluies a touché les grands barrages pour l'eau potable qui fournissent l'État de Sao Paulo où vivent 40 millions de personnes. 

Les cinq barrages du système de Cantareira par exemple ont leur niveau de stockage au minimum depuis longtemps. D'autres barrages importants pour la production d'électricité, situés dans le sud-est du Brésil, comme Rio, sont en situation critique. 

"Depuis 2012 nous avons des pluies en deçà de la normale mais cela a empiré depuis l'été (austral) 2014", affirme Bianca Lobo, météorologiste du consultant Climatempo. "Et cette année les pluies resteront inférieures à la normale et empêcheront la récupération des barrages", prévient-elle. Les experts se plaignent que le gouvernement de Sao Paulo n'ait pas rationné l'eau en 2014 et ait tardé à informer de la situation. Ce n'est que la semaine dernière que le gouverneur, Geraldo Alckmin, a reconnu que Sao Paulo faisait déjà face au rationnement. 

Un peu avant, il avait augmenté le tarif de l'eau pour tenter de réduire la consommation. Les autorités tablent sur le fait que la saison des pluies - d'octobre à avril - sera suffisante pour rétablir le niveau des barrages. "Les autorités sont plus optimistes que n'importe quel météorologiste", ironise Mme Lobo. 

Les centrales hydroélectriques sont la principale source d'énergie du Brésil, un pays de plus de 200 millions d'habitants. La production de tout le pays se concentre dans le sud et le sud-est où se trouvent les grands centres industriels. Lundi, une coupure d'électricité a touché une dizaine d'États dont Sao Paulo, Rio de Janeiro et Brasilia. 

D'après l'Opérateur national du système électrique (ONS), la coupure a été due à une hausse de la demande, en raison de la chaleur, et de failles dans la transmission. Jeudi, plus d'un million de personnes sont restées sans eau dans la banlieue de Sao Paulo après une panne de courant qui a affecté les pompes de distribution. 

"Ici, jamais personne n'a pensé que l'eau allait manquer. Le problème avec la production d'énergie, c'est un système très dépendant des pluies", explique Edson Carlos, président de l'Institut privé Trata Brasil, dédié à la protection des ressources hydriques. 

Le spécialiste critique aussi le gâchis élevé d'eau potable dans tout le pays, avec notamment un réseau d'égouts obsolète qui perd plus de 30% d'eau. Les autorités rejettent la possibilité d'un rationnement énergétique mais récemment le ministre du secteur, Eduardo Braga, a appelé la population à réduire sa consommation, invoquant même la protection divine: "Nous devons compter que Dieu nous envoie un peu d'humidité et de pluie".

Source © AFP

lundi 8 décembre 2014
La situation est critique aux Maldives, où le gouvernement a décrété l'état d'urgence. La principale île de l'archipel est privée d'eau potable depuis l'incendie d'une usine de désalinisation jeudi 4 décembre. 

L'archipel très prisé des touristes n'a pas de ressources en eau douce et son alimentation repose sur le stockage des eaux de pluie et le dessalement de l'eau de mer. L'Inde, la chine, et le Sri Lanka voisin acheminent des tonnes d'eau par avion en attendant le redémarrage de l'usine.

Dans les rues de Malé, la capitale de l'archipel, des habitants ont pris les magasins d'assaut et se sont battus pour acheter les dernières bouteilles d'eau disponibles. Cette pénurie touche 100 000 personnes, sur une population de 120 000.

Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues, elles distribuent gratuitement, avec l'aide du Croissant rouge, l'eau qui arrive sur chaque vol en provenance des pays voisins, Inde et Sri Lanka. L'Inde a également annoncé l'envoi à Malé d'un bateau équipé de deux unités de désalinisation qui pourront fournir 20 tonnes d'eau potable par jour.

Outre les heurts dans les rues, une polémique a éclaté car d'après certains défenseurs des droits de l'homme, seuls les titulaires d'une carte d'identité des Maldives peuvent bénéficier de la distribution d'eau gratuite. Des milliers de travailleurs migrants du sous-continent indien en seraient exclus.

Le secteur du tourisme, principal employeur de ces migrants, et qui représente 30 % du PIB du pays, est moins touché par la crise, car les hôtels et les stations balnéaires situés sur les petites îles sont équipés de leurs propres unités de dessalement. D'après la presse locale, la remise en route de l'usine pourrait prendre cinq jours.

Source © AFP


lundi 3 novembre 2014
Après un hiver très sec, les nappes phréatiques sont au plus bas au Liban. Faute d’une quantité suffisante d’eau distribuée par l’État, les Libanais creusent leurs propres puits.

Selon l’ONU, les réserves en eau douce de la région devraient diminuer de 50 % d’ici à 2050.

« L’hiver dernier, il n’a pas plu une goutte sur le Liban. Si bien que depuis février, je fais remplir ma cuve d’eau au moins une fois par semaine, déplore Gloria, une Beyrouthine obligée d’avoir recours aux compagnies privées. L’État ne distribue de l’eau que trop rarement. Nous sommes cinq à la maison, comment faire autrement ? »

Depuis le printemps, les rues de la capitale libanaise sont le théâtre de l’étrange ballet de camions-citernes. Une cuve de mille litres (qui dure quelques jours) revient à 10,30 €, alors que la facture annuelle du réseau public s’élève à 150 €.

LA NAPPE PHRÉATIQUE DU LIBAN, UN TRÉSOR PILLÉ QUOTIDIENNEMENT

Depuis les Ottomans, le Liban a la réputation d’être le château d’eau du Proche-Orient. Une réputation justifiée, mais qui pourrait bientôt faire partie du passé. Selon la FAO (Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture), les réserves en eau douce de la région devraient diminuer de 50 % d’ici à 2050.

Le phénomène n’est pas nouveau et ne fait que s’accélérer depuis 1990. Selon le CNRS libanais, les précipitations ont chuté de 16 % depuis 1960, tandis que le débit des rivières libanaises a été divisé par deux sur la même période.

L’hiver 2013 a donc été très sec. « Je suis inquiet car en météo, il est très rare qu’une année anormalement sèche soit suivie d’une année abondante, explique Roland Riachi, chercheur et professeur d’écologie politique de l’eau à la faculté d’agronomie de l’Université américaine de Beyrouth. Habituellement, nous observons des cycles de trois à cinq ans. La nappe phréatique du pays – notre trésor – ne s’est pas rechargée, et sa surexploitation est hallucinante. »

80 % DES PUITS DE PARTICULIERS SONT ILLÉGAUX

Selon Roland Riachi, 500 millions de mètres cubes d’eau alimentent la nappe phréatique annuellement alors que le Liban en consomme 750 millions.

« Personne ne semble s’intéresser à ce problème vital, regrette le chercheur. Et ce n’est pas le seul. Aujourd’hui, environ 80 % des postes à pourvoir dans la gestion de l’eau (ingénieurs, techniciens…) ne sont pas renouvelés. Sans compter la vétusté du réseau de distribution qui occasionne 50 % de pertes. Au Liban, la gestion de l’eau a été confisquée au profit des petites concessions privées. Ce qui ne peut aboutir à terme qu’à une privatisation du secteur de l’eau. »

Le plus grand symbole de ce phénomène est donc le développement de compagnies privées de distribution, et l’augmentation exponentielle du nombre de puits privés. Il existe 647 puits gérés par l’État, et… 50 000 par des particuliers (dont 80 % sont illégaux).

« NOUS SUREXPLOITONS NOTRE NAPPE POUR SATISFAIRE DES MARCHÉS EXTÉRIEURS »

Au quotidien, cela devient compliqué à la fois pour les particuliers et pour les professionnels, surtout dans le domaine de l’agriculture (60 % de la consommation totale). Dans la plaine de la Bekaa, la situation devient catastrophique.

Sébastien Khoury, vigneron et propriétaire du Domaine de Baal, tire la sonnette d’alarme. « La nappe phréatique a énormément baissé, mais aucune mesure n’a été prise. Au contraire, la seule solution proposée par l’État est de délivrer des licences pour creuser de nouveaux puits – jusqu’à 300 ou 400 m, là où l’on pompait habituellement à 20 m de profondeur – ce qui ne fera que baisser davantage le niveau de la nappe. »

La gestion de l’eau destinée à l’irrigation et le choix des cultures laissent les professionnels également perplexes. « Il faut revoir la politique de subvention des grands propriétaires terriens ainsi que les priorités données par la Banque mondiale aux projets pharaoniques des barrages, souligne Riachi. Ce sont surtout les gros producteurs de fruits qui en profitent alors que ce sont les tout petits propriétaires qui devraient être privilégiés. Dans la réalité, notre eau part dans les pays du Golfe sous forme de fruits et légumes. Le Liban, par exemple, produit trois fois ses besoins en laitue. En cinquante ans, la surface de terres irriguées a triplé (de 40 à 120 000 hectares). Nous surexploitons notre nappe pour satisfaire des marchés extérieurs. À long terme, c’est une question de vie ou de mort. »

Source © La Croix
mardi 30 septembre 2014
Près de 78 pour cent des plaines en Iran risquent d’être détruit en raison d’une importante baisse du niveau des nappes phréatiques, mais aussi en raison de la mauvaise gestion des ressources en eau.

Le vice-ministre de l’énergie, Rahim Meydani, a décrit le problème de destruction des plaines dans le pays comme l’un des principaux défis auxquels l’Iran est confronté aujourd’hui. « La seule façon de s’en sortir c’est de réduire la consommation d’eau, » a-t-il déclaré.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la consommation annuelle totale de l’eau en Iran est approximativement 93 milliards de mètres cubes.

Environ 92 % de l’eau est utilisée dans l’agriculture, 6.6 % dans les municipalités et 1.2 % dans l’industrie. 
Jusqu’à 70 % de l’eau utilisée dans le secteur agricole est gaspillée, disent les officiels du régime.

Le pays est confronté à une grave crise de pénurie d’eau. Les autorités ont reconnu que celle-ci est le résultat de la mauvaise gestion des ressources en eau, plutôt que la sécheresse.
Une sérieuse crise de l'eau affecte la région de Johannesburg depuis plus d'une semaine. Elle touche les écoles, les cliniques et de nombreuses entreprises. L'opposition dénonce l'impact sur l'activité économique de Johannesburg qui est l'un des plus importants centres économiques du continent.

Les coupures d'eau touchent aussi bien les townships que les quartiers résidentiels et les zones d'activité de l'est de Johannesburg. Certains quartiers de Pretoria seraient également concernés. Selon les autorités, le problème est lié au vol des câbles électriques qui font fonctionner les pompes à eau de la région, raconte RFI.fr

Près d'un tiers de l’eau gaspillée

La vétusté des installations est également mise en cause. De nombreuses fuites dans les tuyaux ont en effet aggravé le problème et au moins 30% de l'eau potable disponible serait ainsi gaspillée. 

Face à la colère des usagers, les autorités ont mis en place un plan d'urgence. La situation serait désormais « sous contrôle », mais elle reste inquiétante, car cette crise de l'eau s'ajoute à la menace d'une pénurie d'électricité.
mercredi 17 septembre 2014
8,8 millions d’habitants bientôt privés d’eau ? La capitale économique du Brésil est menacée. 

La sécheresse qui sévit depuis 2013 a mis à sec la principale retenue d’eau qui l’alimente. Déjà, la distribution se montre problématique. Un rationnement que le gouverneur refuse de reconnaître, campagne électorale oblige, tandis que des critiques fusent à l’encontre de l’entreprise qui gère l’approvisionnement pour sa mauvaise gestion.

São Paulo, mégalopole de plus de 20 millions d'habitants, connaît sa plus grave sécheresse depuis près de 100 ans.

Un scénario catastrophe menace São Paulo d’ici peu, qui priverait près de 9 millions d’habitants d’eau. La plus grande mégalopole d’Amérique du Sud, avec plus de 20millions d’habitants, traverse la période de sécheresse la plus sévère jamais connue depuis 84 ans. Alimentant 45% de la région métropolitaine, les quatre lacs du réservoir de Cantareira, au nord de la ville, sont presque à sec. Fin août, leur niveau n’était qu’à 12% de la normale. Et ce, malgré l’exploitation, depuis mai dernier, du "volume mort " stagnant et pollué du réservoir.

Dès juillet, les effets de la pénurie se font sentir. Dans les entreprises où l’eau entre dans le processus de production, plus de 3 000 personnes sont licenciées ; c’est l’évaluation de la Centrale unique des travailleurs (CUT), principal syndicat brésilien. Et 46% des habitants, notamment dans les quartiers les plus pauvres de São Paulo, ont connu récemment une baisse de pression, voire une interruption de la distribution d’eau, selon l’institut de sondage Datafolha.

"São Paulo connaît un rationnement qui ne dit pas son nom", affirme le professeur Antônio Carlos Zuffo, chef du département des Ressources hydriques de l’université de Campinas. A quelques semaines des élections générales du 5 octobre, et alors que le gouverneur sortant, Geraldo Alckmin (PSDB, Parti de la social-démocratie brésilienne), est candidat à sa réélection, il serait de mauvais ton de l’assumer. "Le gouvernement parie sur le retour de la pluie pour remplir les réservoirs et désigne son absence comme principal responsable de la crise", regrette Glauco Kimura, coordinateur du programme Eau du WWF Brésil.

En ne misant que sur la pluie, São Paulo pourrait connaître une situation critique jusqu’en 2016, selon les autorités fédérales. Elles craignent aussi que l’Etat pauliste ne décide de capter l’eau du fleuve Paraíba do Sul, dont la source est située dans cet Etat, mais qui alimente 15 millions d’habitants en aval, dont Rio de Janeiro, deuxième ville du pays.

La gestion de la Sabesp, chargée de l’eau et l’assainissement dans 364 communes de l’Etat, est sous le feu des critiques. L’entreprise a bien mis en place depuis le 1er février une tarification incitative. "Les clients alimentés par le bassin de Cantareira réduisant de 20% leur consommation obtiennent 30% de réduction de leur facture", explique-t-elle dans un communiqué. 78% des habitants de la région métropolitaine de São Paulo ont adhéré au programme, et 52% ont obtenu ce décompte.

Mais l’entreprise "s’oppose frontalement au rationnement", qui "pénaliserait la population et pourrait produire des effets inverses". En 2004, son contrat de concession lui imposait de "réduire la dépendance du système Cantareira grâce à des sources alternatives et de lutter contre les fuites de son réseau, qui atteignent jusqu’à 25%, rappelle le représentant du WWF. Cela ne s’est pas concrétisé."

Cotée à la bourse de São Paulo, la Sabesp, dont l’Etat est actionnaire majoritaire, a versé près de 5 milliards de réaux (1,7 milliard d’euros) à ses actionnaires privés pendant la durée du contrat de concession, soit le double de son budget dédié à l’assainissement. Le ministère public de São Paulo a annoncé en avril dernier l’instruction d’une enquête sur d’éventuelles erreurs de gestion à l’origine de cette crise de l’eau.

Source © Victor Roux-Goeken / Novethic 



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mardi 17 décembre 2013
Les habitants du golfe du Maine, aux États-Unis, n’auront pas de crevettes à Noël. Cette année, la pêche à la crevette nordique du Canada est interdite, tant l’espèce est en déclin. Malgré cela, les scientifiques sont très pessimistes, ces crustacés sont sérieusement menacés d’extinction dans la région.

Cela n’était pas arrivé depuis 35 ans. Une grave pénurie de crevettes dans le golfe du Maine, aux États-Unis, a obligé les autorités à interdire la pêche cette année. 

La Commission des pêches maritimes des États de l’Atlantique a posé un moratoire pour la saison 2014, justifiant que l’hiver dernier, la récolte était la plus faible jamais enregistrée depuis la dernière interdiction survenue en 1978. L’année dernière déjà, les scientifiques avaient insisté pour interdire la pêche des crevettes, mais les autorités ont seulement réduit le poids de la capture. Il était de 625 tonnes, soit 72 % de moins que le volume de l’année 2012, mais les pêcheurs ont attrapé seulement 307 tonnes de crevettes.

La situation est grave, car toutes les tailles de ces crustacés sont concernées par la pénurie. Les pêcheurs ciblent les femelles âgées de 4 à 5 ans, on s’attend donc à ce qu’il y en ait moins. Mais d’après la Commission, une diminution drastique des juvéniles est aussi observée. C’est précisément ce qui a forcé l’interdiction de la pêche cette année, il faut maximiser le potentiel de reproduction de l’espèce.

Une chute aussi drastique du stock de crevettes est évidemment due à la surpêche. 

Le déclin est observé depuis 2006, mais le fait que même les juvéniles soient aussi touchés indiquent que l’espèce subit d’autres pressions. Le réchauffement de l’océan est particulièrement pointé du doigt. En 2012, la température de l’eau du golfe a atteint son maximum, et cette année ce n’est semble-t-il pas bien mieux. L’augmentation de température a favorisé le développement dans la région de prédateurs, comme le merlu argenté et la morue et influe sur la reproduction des crustacés. Par ailleurs, les crevettes se nourrissent exclusivement de phytoplancton, dont les blooms ont sensiblement diminué. 

Dans ces conditions, les scientifiques sont très pessimistes quant au recouvrement de l’espèce.


Source: © Delphine Bossy, Futura-Sciences
jeudi 26 septembre 2013
Le manque de pluie se fait sentir, le niveau de l’eau dans certaines rivières et nappes phréatiques de l’île a atteint des minimums historiques en août.

Dans les rivières de l’île, l’inquiétude se fait sentir chez les pêcheurs et les commerçants, le niveau de l’eau étant descendu à un niveau alarmant. Certains n’ont jamais vu ça en 25 ans à la Rivière des Roches.

Le constat est tout aussi affolant dans l’Ouest. La Rivière des Galets est à sec, les roches sont mêmes blanchies par le soleil. De nombreux commerces ont même été contraints de mettre la clé sous la porte, comme Captain’ Marmailles à Saint-Gilles, le niveau de l’eau étant trop bas pour permettre aux bateaux de naviguer.

La Réunion enregistre depuis 7 mois un niveau pluviométrique déficitaire. Les nappes phréatiques et les cours d’eau de l’île ont eux atteint des minimums historiques en août.

 Source : linfo.re
mardi 27 août 2013
Un projet destiné à déverser l'eau de la mer Rouge dans la mer Morte menacée d'assèchement et permettant d'approvisionner Israël, les Palestiniens et la Jordanie en eau désalinisée, suscite la colère des écologistes mettant en avant ses conséquences néfastes pour l'environnement.

Selon eux, le projet "mer Rouge-mer Morte" pourrait altérer de façon durable l'écosystème unique de la mer Morte, point le plus bas de la planète qui menace d'être totalement asséchée d'ici 2050.

Cette semaine à Amman, le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour a annoncé que son gouvernement avait approuvé la construction d'une "première phase" d'un projet chiffré à 980 millions de dollars et permettant de fournir 100 millions de mètres cubes d'eau par an à son pays.

Le projet prévoit de puiser l'eau de la mer Rouge à partir du golfe d'Aqaba (sud de la Jordanie) avant d'être désalinisée dans une usine proche. "L'eau désalinisée alimentera la ville d'Aqaba, et l'eau salée sera pompée vers la mer Morte", a détaillé M. Nsour.

L'assèchement de la mer Morte a débuté dans les années 1960 en raison de l'exploitation intensive des eaux du Jourdain, principal fleuve qui l'alimente, mais aussi de la présence sur ses rivages de nombreux bassins d'évaporation, utilisés pour l'extraction de minéraux précieux. 

En conséquence, le niveau de la mer Morte, dont le littoral est partagé entre la Jordanie, Israël et la Cisjordanie occupée, baisse d'environ un mètre par an. Début juillet, son niveau était de 427,13 mètres en dessous du niveau de la mer, soit près de 27 mètres de moins qu'en 1977, selon les dernières données officielles israéliennes.

Avec le projet présenté par la Jordanie, la plupart de l'eau désalinisée ira au royaume hachémite, et des quantités moindres seront transférées vers Israël et l'Autorité palestinienne. 

Mais l'ONG Friends of the Earth Middle East (FoEME) et d'autres associations écologistes ont appelé les trois gouvernements à rejeter ce projet, soulignant ses risques pour l'environnement. 
Selon elles, le fait d'y déverser une trop grande quantité d'eau de la mer Rouge pourrait radicalement modifier la composition chimique unique de la mer Morte, formant des cristaux de gypse et introduisant des éclosions d'algues rouges.

De plus, les nappes phréatiques de la vallée de l'Arava, dans le sud-est d'Israël, pourraient être contaminées en cas de fuite des conduites transportant l'eau salée.

Le ministère israélien de l'Environnement a émis des réserves demandant la mise en place d'un projet pilote à petite échelle pour évaluer les risques. Mais selon les détracteurs du projet, ce test à échelle réduite ne serait pas à même de révéler la menace de l'ouvrage final pour l' environnement.

Côté palestinien, le projet soulève des oppositions plus politiques, l'Autorité palestinienne exigeant un accès élargi à la mer Morte afin d'y développer ses propres projets en Cisjordanie, occupée par Israël.

"Nous aimerions avoir accès à la mer Morte, pas seulement pour avoir de l'eau et nager dedans, mais aussi pour construire des hôtels et développer une zone touristique", explique Shaddad Al-Attili, chef du Département de l'Eau au sein de l'Autorité palestinienne, conscient de l'attrait touristique exercé par le lac salé, dont les qualités thérapeutiques sont réputées. 


La FoEME a appelé les gouvernements concernés à mettre plutôt en place une combinaison de mesures comprenant recyclage et préservation de l'eau, réhabilitation du Bas-Jourdain et même importation d'eau de Turquie, une des trois options actuellement étudiées par la Banque mondiale pour diminuer le coût financier et l'impact environnemental présentés par le projet "mer Rouge-mer Morte". 

Le Premier ministre jordanien a cependant assuré que ce projet permettrait d'approvisionner le nord de son territoire et le sud d'Israël, des régions qui ont besoin d'eau. Le nord de la Jordanie est particulièrement concerné depuis l'arrivée récente de 500.000 réfugiés syriens installés en grande majorité dans la partie nord du royaume, selon Amman. 

La Jordanie s'était initialement mise d'accord avec les Palestiniens et les Israéliens pour construire conjointement un canal entre les deux mers. 

Mais le "coût élevé" de cet ouvrage (11 milliards de dollars) a conduit la Jordanie à opter pour le projet alternatif qui doit prendre forme dans le golfe d'Aqaba, explique le ministre de l'eau jordanien, Hazem Nasser

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Source:  © AFP


lundi 16 juillet 2012
Plus de 1 100 agriculteurs ont été prié de cesser toute irrigation de leurs champs par le ministère des ressources naturelles du Nebraska, le niveau des rivières où ils puisent l'eau a chuté de façon absolument dramatique depuis le début de la sécheresse qui sévit aux USA.

Les ordres ont été envoyés à 1.106 agriculteurs produisant pour la plupart du mais et du soja.


Environ la moitié des terres cultivées et des pâturages dans le Nebraska sont irriguées, à la différence d'autres états voisin producteurs comme l'Iowa et l'Illinois, qui dépendent eux en grande partie des précipitations.

Il y a environ 46 800 fermes et ranchs d'exploitation dans le Nebraska couvrant environ 45,5 millions d'acres, selon le Département américain de l'Agriculture.



© Nature Alerte source Reuters


En revanche les sociétés d’exploitation de gaz de schiste, très gros consommateur d'eau, ne souffrent eux d'aucune restriction, et oui aux USA (...pas que là d'ailleurs...) c'est la bagnole d'abord.
jeudi 5 avril 2012
Outre-manche, sept grandes compagnies d'eau s'apprêtent à mettre en place des restrictions d'usage, dont l'interdiction d'arroser son jardin, dans le sud et l'est de l'Angleterre. La mesure qui devait entrer en vigueur le 5 avril, selon la presse britannique,concernerait 20 millions de personnes.

Il sera interdit d'arroser les jardins, de laver voitures et bateaux, de remplir les piscines, les fontaines et les bassins. Les jardins publics sont aussi concernés. Quiconque sera pris en flagrant délit de manier un tuyau d'arrosage risque une amende de 1.000 livres, soit 1.200 euros.

Le gazon anglais risque d'en prendre un coup.

« Nous avons eu deux hivers très secs, suivis de deux printemps tout aussi secs », déplore Dan Burdett, agriculteur à Hayward Heath, dans le Sussex (Sud de l'Angleterre). « On se repose normalement sur les pluies hivernales pour humidifier les sols laissés secs par l'été, mais cela n'a pas été le cas », observe-t-il.

Selon une porte-parole de Veolia citée par le quotidien The Guardian (www.guardian.co.uk) mercredi, les restrictions devraient durer « tout l'été, et très probablement jusqu'à la fin de l'année ». Elle a admis que si les précipitations demeuraient si peu élevées, l'interdiction pourrait se prolonger en 2013.

Seule l'Agence pour l'environnement peut délivrer des permis qui autorisent le prélèvement supplémentaire d'eau. Ces autorisations ne seront données aux compagnies d'eau que si elles prouvent qu'elles ont fait leur possible pour réduire leur consommation d'eau.

Le niveau des rivières dans les régions visées est aussi bas que lors de la grande sécheresse de 1976.

De nombreux agriculteurs disposent de réserves pour stocker l'eau tombée pendant l'hiver, « afin de pouvoir la réutiliser pour irriguer pendant l'été», explique Dan Burdett, mais la situation ne lui paraît pas moins préoccupante.

« Ma principale inquiétude concerne le niveau des rivières, si on tombe à un niveau qui ne nous permet plus de prélever l'eau pour abreuver le bétail ».

A plus long terme, il s'interroge sur une éventuelle succession d'hivers secs, et a déjà commencé à changer son choix de cultures.
lundi 19 mars 2012
Premiers arrêtés en Ile-de-France

Dans certaines zones du Bassin parisien, le BRGM évoque des niveaux particulièrement bas des nappes phréatiques, avec notamment des recharges hivernales 2011/2012 très faibles, voire inexistantes sur certains des points suivis.

En conséquence, deux départements d'Ile-de-France, l'Essonne et la Seine-et-Marne, ont pris des arrêtés de restriction de certains usages de l'eau.

Les arrêtés pris correspondent à un état de "crise renforcée", c'est à dire que pour les zones concernées, les préfets peuvent imposer des réductions des prélèvements supérieurs à 50%, une interdiction des prélèvements pour l'irrigation 3,5 jours par semaine et parfois une limitation encore plus forte des prélèvements pour l'arrosage des jardins ou des espaces verts. Pour certains usages, les restrictions peuvent aller jusqu'à l'interdiction.

....

...M'enfin si on vous dit que de l'eau ....y' en a plus ...c'est qu'on doit en avoir un grand besoin ailleurs non??? ...enfin ce que j'en dis moi...non rien!!!....


vendredi 16 mars 2012
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Paris et Madrid sont hostiles à la proposition de Bruxelles d'interdire les rejets en mer de poissons morts


Tout mettre en oeuvre pour préserver les stocks d’espèces menacées de poissons serait dans l’intérêt général. La Commissaire européenne aux Affaires maritimes et à la Pêche Maria Damanaki l’a bien compris, elle qui prône notamment une interdiction des rejets en mer de poissons morts.

Tel n’est cependant pas le vœu de la France et de l’Espagne, qui selon nos confrères du Guardian préparent une déclaration commune permettant à cette pratique de perdurer « indéfiniment »…

Problème : ces deux pays sont en quelque sorte les « tauliers » du secteur, et c’est un peu comme si leur voix comptait double. En conséquence, le fait qu’ils bloquent les velléités réformatrices de Bruxelles pourrait s’avérer un coup très dur pour les ressources halieutiques, victimes de la surpêche et de fait en perpétuelle diminution.

À croire que l’Hexagone et nos voisins d’outre-Pyrénées – lesquels disposent certes de la flotte la plus étendue du Vieux Continent et de subventions plus élevées que celles reçues par tous les autres États membres de l’Union Européenne (UE) – ont des œillères, ou que dans leur esprit les profits à court terme valent plus que la pérennité de leur activité.

Littéralement bichonnés par leurs ministres respectifs, qui jugent l’interdiction précitée « irréaliste » et « trop prescriptive », les pêcheurs français et espagnols peuvent a priori dormir sur leurs deux oreilles : sauf soudaine prise de conscience environnementale qui, répétons-le, ferait aussi leurs affaires à long terme, le système actuel devrait subsister au moins provisoirement. Un système qui, pour faire simple, les autorise à rejeter en mer des poissons capturés comestibles mais moins « précieux » pour maximiser leurs bénéfices.

La contre-offensive de Paris et Madrid « tuera la réforme » si d’aventure elle devait être couronnée de succès, a assuré une source proche du dossier au quotidien britannique. Le journaliste et écrivain alimentaire Hugh Fearnley-Whittingstall, lui aussi favorable à une proscription des rejets, indispensable à ses yeux pour permettre le renouvellement des effectifs, n’est pas plus optimiste et assimile la déclaration franco-espagnole à « un appel pour le maintien du statu quo permettant à des centaines de milliers de tonnes de poissons parfaitement comestibles d’être gaspillées dans les eaux territoriales européennes ».

« Certains pays ne reculeront devant rien pour ralentir la réforme de la politique commune de la pêche »

Histoire de sauver les apparences, la France et l’Espagne (qui a changé de gouvernement mais pas d’avis sur la question) ont toutefois « (réaffirmé) leur engagement en faveur d’une réforme ambitieuse de la politique commune de la pêche » et « réitèrent leur point de vue que la pratique de gaspillage de rejeter des poissons, qui est tolérée et même, dans certains cas, promue par le système de gestion actuel (NDLR : celui-ci oblige notamment les pêcheurs à rejeter leur excédent en cas de franchissement), constitue un obstacle majeur sur la route d’une politique de pêche durable ». Incohérence ? Les deux pays plaident en fait pour une approche plus « pragmatique », pour une stratégie par paliers, spécialement dans ce contexte de pêcheries mixtes, qui exclut à leurs yeux une abrogation totale et définitive.

Celle-ci préoccupe grandement Ruth Davis, conseiller politique en chef de Greenpeace Grande-Bretagne, pour qui cette déclaration démontre que « certains pays ne reculeront devant rien pour ralentir la réforme de la politique commune de la pêche (PCP) ». Et d’ajouter : « Ce faisant, ils défendent les intérêts d’une minorité de très puissants, avides, les grandes enseignes de la pêche industrielle, au détriment de plusieurs milliers de pêcheurs “durables” ».

Paris et Madrid ont d’ores et déjà entraîné Bruxelles et Lisbonne dans leur sillage, rapporte le Guardian. Chypre, l’Italie et l’Irlande pourraient eux aussi céder devant le lobbying appuyé des représentants français et espagnols. L’Allemagne, elle, serait encore indécise, tandis que la Grande-Bretagne a fait savoir par le biais de son ministre de la Pêche Richard Benyon qu’elle soutenait l’interdiction des rejets. L’un des rares bons élèves au milieu d’une classe pour le moins dissipée.

Source : © Guillaume Duhamel / zegreenweb





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jeudi 9 février 2012
L’eau est essentielle à la vie et à l’agriculture. Une étude révèle l'origine des eaux utilisées dans le monde pour irriguer les champs.

Résultat : 20 % des ressources utilisées proviendraient de sources épuisables. Ce nombre a été multiplié par trois en quarante ans. Le réchauffement climatique aurait aussi son mot à dire. En cas de crise, l’ensemble de la Planète sera concerné...

Une sécheresse a sévi en France durant l’année 2011. De nombreux cultivateurs se sont retrouvés dépourvus face au phénomène. Cet événement nous rappelle à quel point l’agriculture est dépendante de l’eau, et donc, dans beaucoup de cas, des systèmes d’irrigation.

À l'échelle de la Planète, 17 % des champs seraient équipés de dispositifs d’arrosage. Ils fourniraient à eux seuls 40 % à la production mondiale agricole.

L’eau utilisée en agriculture peut avoir plusieurs origines. Les eaux vertes proviennent des précipitations. Elles sont stockées temporairement dans les sols. Les eaux bleues sont pompées dans les rivières, les lacs ou encore dans les nappes phréatiques, mais de manière durable. La troisième source correspond aux eaux extraites de réserves qui se renouvellent peu ou pas.

Des chercheurs de l’université d’Utrecht (Pays-Bas), menés par Marc Bierkens, ont décidé d’étudier la provenance des eaux d’irrigation utilisées dans le monde. Leurs résultats, publiés dans Water Resources Research, sont inquiétants.

Le recours à des ressources d'eau sans réelle gestion durable a triplé entre 1960 et 2000, passant de 75 à 234 km3 par an. Mais qu'arrivera-t-il lorsque les réserves seront épuisées?

Les scientifiques ont utilisé des données géographiques, hydrographiques et satellitaires pour modéliser et cartographier la consommation en eau dans l’agriculture mondiale. Leur programme ne se borne pas aux frontières d’un pays. Il permet d’étudier chaque région du Globe. Les résultats importants sont repris ci-dessous.

En 2000, près de 20 % de l’eau d’irrigation provenaient de sources qui ne sont pas durables. À elle seule, l’Inde a extrait 68 km3 de cette ressource en 1 an. Elle est suivie par le Pakistan (35 km3/an), les États-Unis (30 km3/an), l’Iran (30 km3/an), la Chine (20 km3/an), le Mexique (10 km3/an) et enfin, l’Arabie Saoudite (10 km3/an).

Ces eaux sont principalement utilisées dans des régions semi-arides.

Certaines contrées utilisent majoritairement des eaux fossiles. Sans surprise, ces pays sont : le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite et la Lybie. Ils sont souvent cités en exemple pour illustrer le phénomène du verdissement des déserts.

Conséquences économiques mondiales

Plus surprenant, certains pays recourant principalement aux eaux bleues (lacs et rivières) et vertes (pluies) pourraient se retrouver en déficit hydrique à cause du réchauffement climatique (diminution de la pluviométrie). L’Algérie, le Maroc, l’Espagne et l’Italie sont particulièrement concernés.

En cas de pénuries d’eau, les conséquences économiques se ressentiraient à l’échelle planétaire. La France n’importe-t-elle pas d’énormes quantités de fruits et légumes d’Espagne et du Maroc, deux pays cités ci-dessus ? Que se passerait-il sur le prix des aliments si ceux-ci venaient à se raréfier ?

Une diminution de la production agricole mondiale pourrait également avoir de graves conséquences sanitaires alors que la population ne cesse d’augmenter…

Cette étude a le mérite de rappeler l’urgence de la situation dans laquelle nous nous trouvons face à la problématique de l'irrigation de nos terres agricoles.

Source © Quentin Mauguit, Futura-Sciences


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