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mercredi 17 mars 2021

 

Le lit de la Loire s'affaisse petit à petit après que des aménagements, visant à l'époque à favoriser la navigation, ont été installés par l'homme il y a un siècle.

Après plusieurs dizaines d'années d'études, d'importants travaux se préparent pour redonner au plus long fleuve de France son fonctionnement naturel.

« Un grand fleuve de sable quelquefois mouillé ». Voilà comment l’écrivain Jules Renard décrivait la Loire, à la fin du 19e siècle. Près de 150 ans plus tard, un énorme projet à 42 millions d’euros ambitionne de faire mentir cette citation toujours d’actualité. 

Entre Nantes et Angers, où le niveau d’eau du fleuve ne cesse de baisser (jusqu à quatre mètres par endroits), d’importants travaux « de rééquilibrage du lit de la Loire » se préparent. Objectifs ? « Restaurer les milieux aquatiques et valoriser ce patrimoine culturel et naturel unique », a indiqué ce mardi matin Christelle Morançais (LR), lors d’une visite à Vair-sur-Loire.

La région Pays-de-la-Loire, qu’elle préside, finance « ce projet exceptionnel » à hauteur de 30 %. Une décision prise après plusieurs dizaines d’années d’études et de modélisations, lesquelles ont montré qu’il était nécessaire et possible de redonner au plus long fleuve de France son fonctionnement naturel. Car si la Loire est par endroits aussi basse, ce n’est pas la faute au réchauffement climatique mais bien à l’activité humaine, cherchant à l’époque à maîtriser ce fleuve capricieux et sauvage…

Supprimer ces épis construits par l’homme

« Il y a plus d’un siècle, quelque 700 épis [ces enrochements perpendiculaires au fleuve] ont été installés en Loire entre Nantes et Angers notamment pour aider à la navigation lors de l’étiage, rapporte Séverine Gagnol, en charge du projet chez Voies navigables de France (VNF), principal financeur. Il y a eu aussi de multiples extractions de sable, effectuées pour les reconstructions d’après-guerre par exemple. 

Résultat, le lit du fleuve s’est petit à petit affaissé, des bras secondaires se sont déconnectés avec des bancs de sable qui se sont végétalisés, et des conséquences sur la biodiversité. »

Concrètement, les travaux qui commenceront à l’automne visent donc à remodeler ces épis, voire à les supprimer. Trois secteurs ont été identifiés : entre Montjean-sur-

Loire et Ingrandes (travaux en 2021), entre Anetz et Oudon (en 2022) et entre Sainte-Luce et Saint-Julien de Concelles (en 2023). « Nous allons aussi enlever les chevrettes, ces ouvrages qui empêchaient le sable de venir se déposer naturellement au fond, complète Stéphanie Peigney-Couderc, directrice adjointe de VNF. A Sainte-Luce, il est aussi prévu que nous placions un seuil sous l’eau, afin de retenir les sédiments et donc de relever le niveau d’eau. »

« Réparer notre Loire sinistrée »

En plus d’agir sur les espèces naturelles et sur le paysage (caractérisé par ses nombreuses îles, encore faut-il que les bras soient en eau) ce rééquilibrage doit permettre d’éviter l’érosion des berges, le déchaussement des piles de pont, ou encore de faciliter le pompage pour produire de l’eau potable, explique la région Pays-de-la-Loire. « Le devoir de réparation de notre Loire sinistrée doit être honorée, indique de son côté le Comité pour la Loire de demain, qui se réjouit de bientôt pouvoir retrouver « les usages essentiels du fleuve », tels que le canotage ou la pêche. Selon Voies navigables de France, il n’y aura aucun effet (ni positif ni négatif) sur le phénomène d’inondations, qui a encore récemment inquiété à Ancenis.

Fin mars, la région soumettra au vote des élus une grosse enveloppe de 27 millions d’euros pour le plan Loire, dont 18 millions pour ce chantier. Après plusieurs réunions publiques en février, une enquête publique doit commencer le 1er avril prochain.



© 20 Minutes


PS: Evidemment cet article ne dit rien, ni ne précise rien de la véritable raison de la perte d'1/3 du débit du Fleuve qui s'évapore en vapeurs en amont. Bizarre, m'enfin vous avez dit bizarre ! Donc l'état investit pour redonner à la Loire son état Naturel... Green, m'enfin vous avez dit greenwashing! 

Nature Alerte



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vendredi 12 mars 2021

 

La 24e Journée d'action pour les rivières aura lieu le 14 mars 2021. Nous vous invitons à vous joindre à nous pour honorer nos eaux vivifiantes en cette journée spéciale de célébration.

La Journée internationale d'action pour les fleuves est une journée dédiée à la solidarité - lorsque diverses communautés du monde entier se réunissent d'une seule voix pour dire que les fleuves et les droits des communautés qui en dépendent comptent! 

La Journée d'action est sortie de la 1ère Rencontre internationale des populations affectées par les barrages en mars 1997, à Curitiba, Parana / Brésil, organisée par le Mouvement des populations sinistrées du Brésil (MAB). Chaque année depuis, des milliers d'événements ont eu lieu partout dans le monde!

Vous pouvez faire partie de ce mouvement en agissant pour les rivières le 14 mars. Qu'il s'agisse d'assister à notre événement virtuel ou d'organiser le vôtre - que ce soit un nettoyage de rivière, du rafting ou du kayak sur votre rivière préférée, des cérémonies fluviales et de l'eau rituels, s'engager dans des campagnes numériques ou toute autre action nécessaire dans votre communauté - l'important est que vous en parliez! (Et respectez les protocoles de sécurité Covid de votre région)

En France rien (agence de l'eau?)

Si vous avez un événement prévu, veuillez remplir les informations ci-dessous afin que nous puissions l'ajouter à notre carte interactive! De plus, après l'événement, veuillez envoyer les photos ou les documents de l'événement que vous souhaitez partager à dayofaction@internationalrivers.org

*Obligatoire

enregistrez vos actions ici

https://www.internationalrivers.org/take-action/international-day-of-action-for-rivers/


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mardi 9 mars 2021

 

Dévoilé la semaine dernière, un rapport à l’initiative d’une quinzaine d’ONG fait état du déclin alarmant des espèces de poissons des lacs et rivières. Et demande de nouvelles mesures avant la Convention des Nations unies pour la biodiversité, prévue cette année en Chine.

Lacs, étangs, zones humides, ruisseaux, rivières, fleuves… Tous ces habitats d’eau douce occupent moins d’1% de la surface du globe. Pourtant, ils abritent, selon les scientifiques, entre un quart et un tiers des espèces de vertébrés et plus de la moitié des espèces de poissons connues (soit un peu plus de 18 000 sur les 35 768 décrites à ce jour). Enfin, de moins en moins. Car la diversité biologique des écosystèmes aquatiques est particulièrement mise en péril par les activités humaines ces cinquante dernières années. Ce dont témoignent les naturalistes, étude après étude, y compris en France.

Des causes très bien identifiées

Dévoilé mardi, un nouveau rapport – intitulé «Les poissons oubliés du monde» et commandité par une quinzaine d’organisations de conservation de la nature (WWF, notamment) – s’alarme lui aussi du déclin des poissons d’eau douce. Tout cela est déjà fort documenté, mais les tendances sont sans appel : un tiers des espèces parmi ces animaux aquatiques sont désormais menacées d’extinction à travers le monde et les populations mondiales de poissons migrateurs ont chuté de 76% depuis 1970. «C’est malheureusement un constat partagé, commente auprès de Libération Gaël Denys, biologiste au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et membre de la Société française d’ichtyologie (SFI). D’une part, les poissons d’eau douce sont la ressource la plus consommée dans le monde et de l’autre, ils continuent de décliner que ce soit à cause des activités humaines ou du réchauffement climatique.»

Comme le rappelle le rapport, les causes de ce «déclin précipité» sont d’ailleurs, elles aussi, très bien identifiées – et depuis longtemps. Ce sont d’abord la perte, la dégradation et l’exploitation des habitats aquatiques, notamment par la bétonisation ou la construction de digues et de barrages. Mais aussi les pollutions des cours d’eau par l’industrie ou l’agriculture intensive (y compris celles dont on ne mesure pas encore totalement les effets comme la pollution aux microplastiques), certaines pratiques de (sur)pêche, le braconnage (dont est par exemple toujours victime l’anguille européenne), l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (elle-même en partie causée par le boom de l’aquariophilie) et, enfin, le changement climatique – qui inquiète d’autant plus les sociétés savantes d’ichtyologie. «Le milieu aquatique est un monde caché et pour tous ceux qui vivent de la pêche, il y aura toujours du poisson. Donc il y a un gros travail à mener pour faire prendre conscience à ces populations que l’homme a un impact sur les rivières et leur faune», plaide l’ichtyologue Gaël Denys.

80 espèces déjà disparues

Néanmoins, toutes les espèces ne souffrent pas des activités humaines de la même façon. Les gros poissons des cours d’eau, comme les esturgeons, dont le poids excède trente kilos, sont parmi les plus menacés. En cinquante ans, les effectifs de ces géants des fleuves ont ainsi diminué de plus de 90%. Qu’ils frayent dans le Yangtsé, la Volga ou le Danube. «Les poissons migrateurs dits amphihalins sont les plus impactés : si on les empêche d’accéder à leur zone de reproduction, ils s’éteignent, logiquement. Et c’est ce qui va se passer si on ne fait rien pour l’esturgeon européen», développe Gaël Denys. Le risque serait alors que toute cette faune aquatique rejoigne les 80 espèces de poissons d’eau douce aujourd’hui disparues, selon la dernière version de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Citons, parmi les espèces éteintes l’an passé : l’espadon chinois et une quinzaine de petits poissons endémiques du lac Lanao, aux Philippines.

Et c’est pour ça qu’en vue de la prochaine Convention des Nations unies pour la diversité biologique (CBD) – en sursis à cause de la pandémie, elle doit théoriquement se tenir à Kunming, en Chine, cette année – le document appelle à la mise en œuvre urgente de nouvelles mesures de protection. Elles n’ont rien de révolutionnaires pour qui s’intéresse à la conservation de la biodiversité aquatique. Mais elles vont de la restauration des habitats naturels au fait de laisser couler plus naturellement les rivières, en passant par la réduction des pollutions des milieux aquatiques, la régulation des espèces invasives, la destruction de barrages ou le contrôle des activités de pêche. En France, où les poissons d’eau douce sont tout autant menacés, l’Office français de la biodiversité (OFB) travaille d’ailleurs, à la demande de l’Union européenne, à l’élaboration d’un plan national d’action pour mieux protéger les migrateurs (saumons, anguilles, esturgeons). Car de la survie de ces espèces dépendent aussi la sécurité alimentaire et l’emploi de millions d’habitants proches des milieux à travers le monde.

source: © Liberation

lundi 23 novembre 2015
La coulée de boue et de déchets miniers qui a enseveli le 5 novembre un village dans le sud-est du Brésil est arrivée dans l'océan Atlantique. Elle devrait s'étaler sur 9 km à proximité de l'embouchure du fleuve Doce.

Le ministère de l'Environnement cité par la presse dimanche, indique que ce véritable raz de marée de boue aura parcouru 650 km en 16 jours sur ce fleuve et est arrivé samedi après-midi sur le littoral de Regencia (Etat d'Espirito Santo), lui donnant une couleur ocre.

Une barrière de protection de 9km a été montée pour protéger la faune et la flore.

Nidification des tortures marines

Selon le président de l'Institut brésilien à l'Environnement (Ibama), Luciano Evaristo, la boue à forte densité de déchets miniers a porté atteinte à la vie aquatique sur son parcours et, "en arrivant à l'estuaire du Rio Doce, elle pourrait affecter la nidification des tortues marines".

Provoqué par la rupture d'un barrage minier dans l'Etat de Minas Gerais de la compagnie Samarco - détenue à parts égales par l'entreprise brésilienne Vale et l'anglo-australienne BHP Billiton - la coulée de boue a fait 12 morts et 12 disparus.

La pire catastrophe environnementale

"C'est la pire catastrophe environnementale de l'histoire du pays", a déclaré vendredi la ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira.

Plus de 280'000 personnes sont sans eau et des milliers d'animaux ont été tués. La réhabilitation du bassin du fleuve Rio Doce, pollué par la boue, prendra 30 ans au moins, selon la ministre.

Samarco s'est engagée à débourser au moins 260 millions de dollars pour réparer les dégâts environnementaux. Plusieurs amendes qui se montent déjà à 175 millions de dollars lui ont été infligées par les autorités brésiliennes.


Source © ATS 
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mardi 17 novembre 2015
La rupture, il y a une semaine, de deux barrages qui contenaient des déchets miniers toxiques, s’est transformée en une gigantesque catastrophe écologique. 

La région a été inondée et un immense fleuve contaminé. 

Des dizaines de milliers de personnes sont toujours sans eau potable. Les deux entreprises minières responsables sont clouées au pilori.

Jeudi, la présidente brésilienne a survolé la région de Mariana en hélicoptère. Elle a pu voir le petit village de Bento Rodrigues, presque totalement englouti par les eaux retenues par les deux barrages qui ont cédé la semaine dernière.

Des dégâts environnementaux estimés à un milliard d'euros

Dilma Rousseff, critiquée pour s’être rendue sur place sept jours après la catastrophe a annoncé en conférence de presse le montant de l’amende : 62 millions d’euros imposés aux responsables de cette catastrophe. En raison des dommages environnementaux notamment.

Les entreprises concernées sont deux géants miniers, le Brésilien Vale et l’Australien BHP Billiton. Ils devront payer cette amende immédiatement. Et ce n’est qu’une amende préliminaire, il y en aura certainement d’autres, exigées par les municipalités touchées notamment.

Les dommages sont catastrophiques. A très large échelle. Dans cette région du sud-est du Brésil l’immense fleuve Rio Doce est désormais largement contaminé sur plus de 500 kilomètres par la boue de résidus miniers, que les barrages retenaient. Près de 50 millions de mètres cubes de ces déchets toxiques se sont déversés dans le Rio Doce. 

La pollution a même déjà atteint l'Etat voisin de Espirito Santo, situé sur le bord de l’océan Atlantique. La justice brésilienne a donné un mois aux deux industriels pour présenter une analyse des résidus toxiques dans le fleuve Rio Doce, et une stratégie pour en compenser les effets. Une analyse effectuée par la Deutche Bank estime les dégâts à un milliard d’euros.

Un troisième barrage menace de céder

Plusieurs enquêtes ont été lancées par la justice brésilienne. On a appris que les licences d’exploitation pour les deux barrages étaient expirées depuis deux ans. Mais la cause de l’accident reste pour l’instant inconnue.

Sur place, la situation des habitants est très précaire. Des dizaines d’entre eux ont de nouveau dû être évacués de la zone sinistrée. Un troisième barrage de déchets présente des faiblesses. Les autorités craignent qu’il ne rompe lui aussi. L’entreprise propriétaire a reconnu que l’une des parois du barrage avait été mise sous surveillance. Et que des pompiers avaient été envoyés en renfort.

Les deux présidents australiens et brésiliens des deux entreprises responsables de la catastrophe se sont finalement eux aussi rendus sur place. Leur entreprise locale, peu réactive après la catastrophe, a été contrainte hier par un juge brésilien de livrer en eau potable la région dévastée. Elle devra fournir 800 000 litres d’eau par jour. Sous peine de payer une amende de 250 000 euros par jour, également.


Source © Reuters






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dimanche 15 novembre 2015
La pollution des rivières du sud du Québec atteint des sommets, indique un rapport du ministère de l’Environnement du Québec. 

Plus de 96 % des échantillons prélevés dans quatre cours d’eau du sud du Québec (rivières Yamaska, Richelieu, Nicolet et fleuve Saint-Laurent) et dans leurs bassins versants ont révélé des taux de polluants supérieurs aux normes acceptables. C’est sept fois plus qu’il y a cinq ans.

Le maïs et le soya ciblés

Cette hausse fulgurante est entre autres attribuable au recours accru aux néonicotinoïdes par les cultivateurs de soya et de maïs. Plus les bassins versants traversent ces cultures, plus on retrouve ces insecticides dans les rivières, explique le rapport. Bien que peu néfastes pour l’homme, les néonicotinoïdes sont considérés comme très toxiques pour les espèces aquatiques et les insectes pollinisateurs.

La planète réagit

Dès janvier 2016, l’usage des néonicotinoïdes sera banni en France. L’Ontario, de son côté, souhaite réduire de 80 % les surfaces sur lesquelles on les utilise d’ici 2017. Aucune mesure particulière ne concerne les néonicotinoïdes au Québec. La Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture vise à réduire de 25 % l’utilisation des pesticides en milieu agricole au Québec d’ici 2021.

Source © lactualite.com


Des agents de nettoyage se sont relayés 12 heures par jour pour tenter de limiter la quantité de déchets se déversant dans le Saint Laurent.

Depuis mercredi, Montréal déversait le tiers de ses égouts directement dans le Saint-Laurent. Finalement, le rejet des égouts dans le fleuve s’est achevé « plus tôt que prévu », a annoncé la mairie de la ville, samedi 14 novembre. 

Selon le communiqué de la municipalité, les travaux ont été réalisés « sur moins de quatre jours », permettant de limiter les rejets d’eaux usées à 4,9 milliards de litres, contre les 8 milliards prévus au départ.

Depuis que les vannes des égouts de la métropole québécoise avaient été ouvertes, des agents de nettoyage, munis d’une tenue jaune imperméable, casque de protection et gants en caoutchouc épais, se relayaient douze heures par jour pour tenter de limiter la quantité de déchets se déversant dans le fleuve.

Occupé à aspirer les déchets flottants à la surface dans une odeur pestilentielle, un ingénieur dissimule mal sa colère. « Cela fait quarante ans que mon boss se bat pour décontaminer le fleuve, et là, on nous envoie ça », dit, exaspéré, un employé d’une société d’urgences marines à qui la mairie montréalaise a interdit de parler aux médias. A quelques mètres de lui, un canard barbote dans l’eau boueuse bloquée par un barrage flottant d’un mètre de profondeur. « A boire cette eau, il ne va pas vivre longtemps », assure l’ingénieur.

Cette pollution s’explique par des travaux routiers majeurs entraînant l’interruption d’une conduite vétuste qui achemine en temps normal ces eaux usées vers une station d’épuration. Attendre plus longtemps aurait été bien plus catastrophique, ont assuré les autorités, pour qui aucune solution alternative n’existait.

Quarante-cinq pour cent de l’eau potable du Québec

Annoncé à la fin de septembre, en pleine campagne électorale fédérale, l’opération avait d’abord été suspendue par Ottawa, le temps que des experts étudient le projet controversé de la mairie de Montréal. Il a finalement été autorisé par la nouvelle ministre de l’environnement et du changement climatique, Catherine McKenna.

« Je suis inquiète qu’il puisse y avoir un impact sur la biodiversité du Saint-Laurent », avait-elle toutefois confié en donnant son feu vert. Et pour cause : ce fleuve qui prend sa source dans les Grands Lacs et se jette dans l’Atlantique Nord fournit 45 % de l’eau potable consommée par les 8 millions de Québécois. On y recense 64 espèces d’animaux terrestres, 19 espèces marines, dont l’unique colonie de bélugas en dehors de l’Arctique, 80 de poissons et 399 d’oiseaux.

Risques pour la santé humaine et la faune

L’opération avait aussi soulevé un tollé parmi les organisations écologistes, des associations de riverains du fleuve et les pêcheurs en raison des risques pour la santé humaine et la faune.

Le sort des poissons inquiète particulièrement les Mohawks de Kahnawaké, qui vivent à cinq kilomètres de là, en amont. Même s’il sait que les égouts de Montréal devaient être remis à neuf, tant leur état de délabrement est connu depuis des années, Joe Delaronde, du conseil des chefs de Kahnawaké, regrette la gestion de l’affaire par la mairie. Dès qu’ils ont eu vent du projet par les médias, les Mohawks ont écrit au maire de la ville, pour lui faire part de leur colère et lui suggérer des aménagements possibles. Ils attendent toujours une réponse.

Symboliquement, des habitants de Kahnawaké ont sorti leurs drapeaux et installé un mini-camp au pied du pont reliant leur village à Montréal. Chaque soir depuis l’ouverture des vannes, ils y ont manifesté leur colère, bloquant partiellement la circulation. « On essaie seulement d’aider à améliorer la situation et de prendre soin du fleuve », plaide Joe Delaronde.

A la veille de l’ouverture des vannes, les autorités montréalaises ont demandé aux citoyens des quartiers concernés de ne pas jeter de détritus dans leurs toilettes. Serviettes hygiéniques, couches, cotons-tiges, préservatifs ou encore graisse alimentaire devraient être déposés dans des poubelles.

Source © Le Monde




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jeudi 12 novembre 2015
Le Rhin, l'un des fleuves les plus fréquentés au monde, connaît sa période de basses eaux la plus longue en 40 ans, ont alerté mercredi les autorités néerlandaises.

"Le Rhin a atteint son plus bas niveau depuis 1976", a annoncé le département du gouvernement néerlandais en charge des infrastructures de transport (Rijkwaterstaat).

"Lundi, le record de 120 jours de basses eaux a été battu et la situation devrait continuer", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le débit du fleuve a diminué d'au moins un tiers, et il est nécessaire de multiplier les petites embarcations pour le transport des cargaisons au long de cette voie navigable qui dessert depuis des siècles les Pays-Bas, l'Allemagne, la France et la Suisse.

"Avec ce rétrécissement de la voie fluviale, il existe vraiment plus de risques de collision", a estimé le responsable d'une société de navigation de Rotterdam, qui a requis l'anonymat.

"En ce moment, le niveau des eaux est si bas que seul un nombre limité de nos bateaux peut emprunter le fleuve", a-t-il ajouté.

Le Rhin est l'un des fleuves les plus fréquentés au monde avec près de 600 navires traversant chaque jour la frontière germano-néerlandaise, d'après la Commission centrale pour la navigation du Rhin basée à Strasbourg, dans l'est de la France.

Quelque 310 millions de tonnes de fret sont transportées chaque année sur la seule section néerlandaise du Rhin, ajoute cette même commission.

Au total, quelque 6.900 navires déploient leur activité sur plus de 1.000 km. La situation pourrait perdurer cet hiver, voire empirer, à cause des faibles précipitations.

Source © AFP






Durant sept jours, tout ce qui proviendra des éviers, toilettes, laveuses, lave-vaisselles et égouts d'un important secteur de l'île se retrouvera dans le fleuve. Sur la photo: un préservatif flotte dans l'un des lieux de déversement, à Verdun.

Une minute après le coup de minuit, Montréal a fermé les vannes où passait le tiers des eaux usées qui coulaient en direction de la station d'épuration de la métropole. Conséquence: au cours de la prochaine semaine, huit milliards de litres d'eaux usées seront redirigés au fleuve Saint-Laurent sans être filtrés.

La totalité ou une part importante des eaux usées en provenance des résidences, hôpitaux et entreprises de 12 arrondissements et sept villes défusionnées de l'île de Montréal se retrouveront dans le fleuve.

La fermeture des vannes vise à assécher un immense tuyau de 30 kilomètres, car la Ville veut y réaliser des travaux qu'elle dit ne pas avoir le choix de faire. La purge complète de la conduite, appelée intercepteur sud-est, prendra entre 18 et 24 heures. À certains endroits, elle sera vide dès ce midi.

Une fois la conduite asséchée, différents travaux y seront réalisés 24 heures sur 24 durant une période maximale de 7 jours.

Depuis cette nuit, les eaux usées qui sont habituellement acheminées vers l'intercepteur sud-est sont dérivées vers le fleuve, à partir de 24 points répartis entre les arrondissements de LaSalle et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.

Ces 24 exutoires étaient utilisés il y a 30 ans pour déverser les égouts de la métropole, avant la construction de l'usine d'épuration à la pointe de l'île. Ils servent encore aujourd'hui à diriger les surverses du réseau lors des périodes de fortes pluies.

La collaboration des citoyens demandée

Durant sept jours, tout ce qui proviendra des éviers, toilettes, laveuses, lave-vaisselles et égouts d'un important secteur de l'île se retrouvera dans le fleuve. La Ville demande d'ailleurs aux citoyens de ne pas jeter dans les toilettes des objets comme des tampons, des condoms, des cure-oreilles, du fil dentaire ou des huiles de cuisson. Chaque jour, plus de 20 tonnes de ces matières sont captées par les grillages de la station d'épuration.

Elle demande aussi aux citoyens de réduire leur consommation d'eau et d'utiliser des produits de nettoyage biodégradables.

Jusqu'à 48 heures après la fin des travaux, les contacts avec l'eau (kayak, surf, pêche sportive) seront interdits.

La Ville de Montréal a aussi pris contact avec 165 «établissements industriels» dont les rejets se retrouvent normalement dans l'intercepteur sud-est. Les 45 établissements qui déchargent le plus grand volume d'eaux usées feront l'objet d'un suivi plus serré.

Feu vert de la ministre

Lundi soir, la nouvelle ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, a autorisé le déversement en posant quatre conditions. Elle demande notamment à la Ville d'effectuer une surveillance visuelle des panaches de l'effluent, de mettre sur pied un plan d'urgence pour gérer les rejets imprévus des industries durant la période de travaux et de fournir jusqu'en juin 2016 à Environnement Canada des données qui mesurent la qualité de l'eau du fleuve.

«Je vais vous dire une chose, cette surverse-là est celle où il va y avoir le plus de monitorage depuis l'existence des surverses», a déclaré Richard Fontaine, responsable des eaux usées à la Ville de Montréal.

La ministre McKenna a aussi annoncé qu'Environnement Canada procéderait à l'examen des événements qui ont mené à la crise maintenant connue comme le «flushgate». La Ville, le ministère de l'Environnement du Québec et des communautés membres des Premières Nations participeront à ce bilan.

«Au final, cet épisode aura eu l'effet bénéfique de sensibiliser davantage la population à l'importance de protéger nos cours d'eau. J'y vois aussi l'excellente opportunité de recueillir des données scientifiques qui serviront à l'ensemble des villes canadiennes», a souligné le maire Coderre.


L'opération en huit temps

1- Le parcours «normal» des eaux usées

Lorsque vous tirez la chasse d'eau, lavez la vaisselle ou prenez une douche, vos eaux usées sont acheminées dans un collecteur d'égout. L'eau est ensuite dérivée dans d'immenses conduites appelées intercepteurs qui ceinturent l'île de Montréal. Elles peuvent atteindre 5 mètres de diamètre et sont enfouies jusqu'à 45 mètres de profondeur. Grâce à la gravité, les eaux usées s'écoulent ensuite vers la station d'épuration Jean-R.-Marcotte, située à la pointe est de l'île. Les résidus solides y sont filtrés, puis l'eau est rejetée dans le fleuve Saint-Laurent.

2- Purge de l'intercepteur sud-est

Afin de réaliser des travaux, la Ville de Montréal a commencé à purger l'intercepteur sud-est la nuit dernière. Ce tuyau longe le fleuve et est situé entre les arrondissements de LaSalle et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles. Il mesure 30 kilomètres et recueille le tiers des eaux usées de la métropole. Les eaux de l'intercepteur n'iront pas directement dans le fleuve, elles passeront par la station d'épuration. L'assèchement du tuyau prendra entre 18 et 24 heures.

3- Fermeture des vannes

Afin d'empêcher l'eau de continuer à se déverser dans l'intercepteur sud-est, la Ville de Montréal a fermé la nuit dernière les vannes qui se trouvent dans les structures de régulation, qui font le lien entre les égouts collecteurs et la structure qui sert à faire plonger l'eau dans l'intercepteur. Ces vannes resteront fermées durant sept jours au maximum.

4- Enlèvement des cintres

Dès que l'intercepteur sera asséché, des ouvriers y descendront pour réaliser une série de travaux de maintenance. Le plus gros du travail consiste à retirer quatre systèmes de soutènement temporaires de 14 cintres qui sont dans un état de détérioration avancée. Ils menacent de se détacher dans l'intercepteur et d'endommager les convoyeurs et les pompes de la station d'épuration, ou encore de provoquer la formation d'embâcles dans le réseau.

5- Le parcours de l'eau durant les travaux

Avant la construction de l'usine d'épuration, il y a 30 ans, les eaux usées étaient directement acheminées vers le fleuve Saint-Laurent. Durant les travaux, l'eau qui était normalement dirigée vers l'intercepteur sud-est reprendra ce chemin. L'eau sera déversée par 24 points qui se trouvent entre LaSalle et Rivière-des-Prairies. Fait à noter, en période de forte pluie, l'eau du réseau déborde souvent en suivant ce trajet.

6- Tuyaux sous-marins

Oubliez les photos de bouches de tuyau qui crachent de l'eau dans un cours d'eau publiées à maintes reprises dans les médias depuis le début de la crise du «flushgate». Les 24 conduites qui videront les eaux usées dans le fleuve cette semaine sont situées au fond de l'eau, à une distance de 30 à 50 mètres des berges. En raison du temps froid et du débit du fleuve, la Ville indique d'ailleurs que les citoyens ne devraient pas sentir d'odeurs.

7- Fermeture d'une chute à neige

L'hiver, l'intercepteur sud-est reçoit aussi la neige qui est déblayée. Six chutes à neige sont directement branchées à l'intercepteur. Les travaux d'abaissement de l'autoroute Bonaventure entraîneront la disparition de la chute à neige Wellington, qui dessert le centre-ville de Montréal. La Ville a choisi de convertir la structure d'accès Riverside en chute à neige. La fermeture de l'intercepteur est nécessaire pour construire une plateforme de sécurité au fond de cette cage d'escalier de 35 mètres.

8- Construction d'une nouvelle chute à neige

Le reste des travaux pourra être réalisé même si l'eau s'écoule normalement dans l'intercepteur. Des murs doivent notamment être installés pour empêcher la neige d'aboutir dans les escaliers. Les travaux vont durer 20 jours. Durant cette période, l'eau devra être dérivée vers le fleuve par un seul point de rejet, à un débit de 0,8 mètre cube par seconde.

Prière de ne pas jeter...

Si vous vivez ou travaillez à Lachine, LaSalle, Verdun, Le Sud-Ouest, Ville-Marie, Outremont, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont-La-Petite-Patrie, Le Plateau-Mont-Royal, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâces, à Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Anjou, Montréal-Ouest, Côte-Saint-Luc, Mont-Royal, Westmount, Montréal-Est, Saint-Léonard ou Hamsptead, tout ce que vous jetterez au cours des prochains jours dans vos toilettes ou vos égouts pourrait se retrouver dans le fleuve.

Évitez donc de jeter les objets suivants : 

Des serviettes humides jetables et pour bébés
Des couches
Des cotons-tiges
Des cheveux
De la soie dentaire
Des tampons et serviettes hygiéniques
Des condoms
Des médicaments périmés et des seringues
De la graisse alimentaire
Des résidus domestiques dangereux (RDD)
Des cigarettes
Du papier essuie-tout

Source © La presse Canadienne



lundi 9 novembre 2015
Deux trains de marchandise déraillent et polluent des rivieres en un Week end dans le Wisconsin

Samedi, 32 wagons d'un train ont déraillé près de Alma dans le Wisconsin, cinq d'entre eux ont déversé au moins 70.000 litres d'éthanol dans le Mississippi.

Dimanche un autre train de la Canadienne Pacifique (CP) a déraillé près de Watertown dans le Wisconsin également, causant une évacuation et un déversement de pétrole brut de quantité inconnu.

Les 10 wagons du train transportant du pétrole brut ont quitté les rails vers 14 h a rapporté le «Journal Sentinel». Aucune personne n’a été blessée, mais les autorités ont procédé à des évacuations dans le secteur. Selon Reuters, les employés de la Canadienne Pacifique ont réussi à arrêter la fuite de combustible, qualifiée de mineure par la compagnie.

© Nature Alerte
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mercredi 21 octobre 2015
Un problème technique à la centrale électrique du Vazzio à Ajaccio ce mardi matin a entraîné la pollution accidentelle d'un cours d'eau.

Du fuel lourd s'est déversé dans le canal situé à proximité de la centrale électrique électrique du Vazzio ce mardi matin. La densité des hydrocarbures a permis de limiter l'impact sur l'environnement. Les employés d'EDF ont réalisé des pompages pour nettoyer le cours d'eau.

Béatrice Simoni, la directrice de la communication d'EDF, a indiqué que cette pollution accidentelle était dûe à "un problème de fonctionnement sur la centrale. Vraisemblablement, il s'agirait d'un capteur qui aurait dysfonctionné".

Selon elle, l'incident ne serait pas lié à l'ancienneté des installations de la centrale du Vazzio, une problématique souvent mise en avant par les associations de défense de l'environnement. 

L'usine, qui fonctionne au fioul lourd, bénéficie d'une dérogation. Au mois de juin dernier, la ministre de l'environnement Ségolène Royal était venue confirmer les engagements financiers de l'Etat pour le renouvellement du Vazzio. Tout doit être terminé au plus tard fin 2022.

L'assemblée devrait voter sa programmation pluri-annuelle de l'énergie lors de la session prévue la semaine prochaine.

Source © France 3 Corse
mercredi 14 octobre 2015
Hier en fin d’après-midi, les pompiers, la police, la Compagnie nationale du Rhône se sont rendus sur une berge du bras mort du Rhône, près de la zone de Courtine à Avignon, pour constater ce qui ressemblait à une pollution aux hydrocarbures.

D’une largeur de 10 mètres sur près de 100 mètres de long, cette tâche a été analysée et un barrage a rapidement été mis en place pour éviter qu’elle ne s’étende. 

La cellule risques chimiques des sapeurs-pompiers a procédé à des prélèvements, mais l’hypothèse de résidus d’hydrocarbures était privilégiée. Il est possible que la découverte de cette pollution ait été causée à la suite des fortes pluies de la nuit précédente, qui auraient emporté ces résidus accumulés depuis la zone industrielle de Courtine.


Source © Le Dauphine

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Le mouvement d'opposition au déversement de huit milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent ne dérougit pas: un citoyen a remis mardi soir une pétition de plus de 90 000 signatures en mains propres à Denis Coderre. 

À la veille du verdict attendu d'Environnement Canada, le maire de Montréal n'a pas voulu se prononcer sur les conséquences d'un possible refus du fédéral.

«On va attendre la réponse d'Environnement Canada, qui n'a pas à donner son autorisation. C'est : "Est-ce qu'ils bloquent ou ils ne bloquent pas"'? Au bout de la ligne, ils ont tous les documents. Entre vous et moi, elle [Leona Aglukkaq] les avait depuis un an», a affirmé Denis Coderre, en mêlée de presse, avant la réunion du conseil d'arrondissement de Ville-Marie.

Sans la nommer, le maire Coderre s'est montré très critique à l'endroit de la ministre fédérale de l'Environnement Leona Aglukkaq, qui a demandé la semaine dernière de surseoir au déversement prévu du 18 au 24 octobre. «Il y a des gens qui ont essayé de faire de la politique à Ottawa. Ça lui a revolé un petit peu dans la face, parce qu'elle disait qu'elle l'avait appris la semaine d'avant, alors qu'elle avait les documents depuis 2014», a-t-il répondu à un citoyen.

Environnement Canada ne confirme toutefois pas qu'une réponse sera donnée à la Ville mercredi. «Notre préoccupation prioritaire est la protection du fleuve Saint-Laurent et les scientifiques d'Environnement Canada prendront le temps nécessaire pour examiner en détail l'information qu'ils ont reçue de la Ville», a indiqué par courriel Ted Laking, du cabinet de la ministre Aglukkaq.

En raison des lois fédérales, il est «pratiquement impossible» que le maire ordonne le déversement des eaux usées si Environnement Canada ne donne pas son autorisation, soutient l'opposition officielle. «La Ville pourrait avoir une grosse amende. Le directeur-général de la Ville, et peut-être même Denis Coderre en personne, pourraient être poursuivis», avance Sylvain Ouellet, porte-parole de Projet Montréal en matière d'eau et de développement durable.

L'élu laisse également entendre que l'administration Coderre pourrait dissimuler de l'information au sujet du déversement. «Il y a peut-être des études qu'ils nous cachent depuis le début. Qu'ils les sortent, les études, on ne les a toujours pas vues», soutient M. Ouellet.

Au conseil d'arrondissement, Denis Coderre a répondu pendant une vingtaine de minutes aux questions de Xavier Nonnemacher, l'instigateur de la pétition «Le Saint-Laurent n'est pas une poubelle », signée par plus de 90 000 citoyens. Le maire a notamment martelé que tous les experts consultés par la Ville étaient convaincus que le déversement était la seule solution et qu'il n'était pas possible de mettre des grillages pour empêcher le déversement de matières solides dans le fleuve en raison des inévitables refoulements que cela causerait. «C'est un mal nécessaire», a répété Denis Coderre. 

La Ville doit purger toutes les eaux usées d'un intercepteur de 30 kilomètres pour construire une nouvelle chute à neige au centre-ville dans le cadre des travaux d'abaissement de l'autoroute Bonaventure.

Source © La presse Canadienne

mardi 13 octobre 2015
Il mesure à peine 10 cm mais est en train de semer une belle panique dans nos cours d'eau. Au risque de vider nos assiettes ? En soi, le goujon asiatique, poisson d'eau douce au dos couleur jaune olive que les pêcheurs utilisent plus volontiers comme appât que comme plat de résistance, n'est pas dangereux pour l'homme.

En revanche, il l'est pour ses congénères. « Le problème est qu'il est porteur sain d'un parasite, qui, lui, est mortel pour de nombreuses espèces de poissons comme les truites, les carpes, les perches ou encore les saumons et les bars d'élevage », explique Rodolphe Gozlan, chercheur à l'IRD (Institut de recherche pour le développement) qui vient de publier une étude sur le caractère « invasif de cette espèce » dans la revue « Emerging Microbes & Infections - Nature ».

Pour ce spécialiste des écosystèmes aquatiques, « il faut agir vite », car ce pirate d'eau douce est en train de coloniser nos rivières à toute allure. La première fois que ce goujon, originaire de Chine, a été repéré en France, c'était en 1980, dans la Sarthe, affluent de la Loire. 

Des années auparavant, il avait été sans doute importé en Europe accidentellement, au milieu de carpes chinoises commandées par une ferme aquacole. « Depuis, il s'est installé dans la Loire, le Rhône, le Rhin et dernièrement la Garonne, car c'est une espèce qui se reproduit vite explique le chercheur. Ce poisson a une autre caractéristique : c'est un athlète hors pair capable de s'adapter à toutes les températures, en eau douce mais aussi en eau salée.

« En Turquie, il a décimé, en l'espace de trois ans, des espèces marines comme le bar jusqu'à quasi-extinction. C'est inquiétant pour le saumon breton », souligne l'expert. Son parasite, appelé Sphaerothecum ou agent rosette, qui se faufile dans le système vasculaire des poissons pour empoisonner leurs organes, est presque aussi robuste, résistant à des températures allant de + 4 °C à + 35 °C. Particulièrement tenace, il libère dans l'eau, une fois sa proie morte, des spores qui iront en coloniser d'autres victimes.

Au Royaume-Uni, où la pêche en eau douce est le sport national, cette redoutable association de malfaiteurs a provoqué l'émoi. Remontant même jusqu'au 10 Downing Street et au Parlement dès 2005. « Là-bas, ils ont opté pour l'éradication : ils ferment le lac, abaissent le niveau, mettent à l'abri les autres espèces, puis empoisonnent l'eau avec un insecticide naturel, puis remettent en eau une fois le goujon et son parasite disparus », explique Rodolphe Gozlan. En France, alerté par son étude, l'Onema (l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques) vient de décider se pencher sur le cas de ce flibustier hors normes.

Source © Le Parisien




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lundi 12 octobre 2015
Le projet risque fort de ruiner sa réputation de « ville verte » : la ville de Montréal s’apprête à déverser volontairement huit milliards de litres d’eaux usées (rejets d’égouts et de toilettes) dans le fleuve Saint-Laurent.

Or, la majeure partie de la population du Québec vit, comme 64 espèces d’animaux, au bord de cette artère maritime longue de plus de 1 000 kilomètres. Elle abrite de nombreuses espèces marines, dont des baleines et des bélugas dans son estuaire, 80 sortes de poissons et près de 400 d’oiseaux. Le Saint-Laurent fournit 45 % de l’eau potable consommée pat les 8 millions de Québécois.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a annoncé que l’opération se déroulerait du 18 au 25 octobre pour permettre des travaux sur un échangeur autoroutier sous lequel se trouve une conduite majeure acheminant les eaux usées vers une station d’épuration.

Tous les experts consultés estiment, selon lui, qu’il n’y a pas d’autre option. Sans ce déversement, l’usine locale de traitement des eaux usées pourrait être menacée, prévient-il. Les effets sont selon lui « minimes » : pas d’impact sur l’eau potable en aval ; peu d’effets sur les poissons, dont la période de fraie est terminée, pas de risque de développement de bactéries, en raison de la basse température du fleuve en automne.

« Le Saint-Laurent n’est pas une poubelle »

Le projet a soulevé un tollé dans les villages en aval, chez les groupes écologistes et les habitants de Montréal. Une pétition intitulée « Le Saint-Laurent n’est pas une poubelle » a recueilli plus de 85 000 signatures en moins d’une semaine. Les auteurs soutiennent qu’il y a des solutions alternatives. Bien que plus coûteuses, elles n’auraient pas de répercussions sur la santé du fleuve : installer une usine de traitement temporaire ; pomper et entreposer temporairement les eaux usées ; construire un conduit auxiliaire pour vider celui qui pose problème.

D’ordinaire peu porté sur les questions environnementales, le gouvernement conservateur fédéral s’oppose aux rejets. La ministre de l’environnement, Leona Aglukkaq, a demandé mardi 6 octobre à la ville de suspendre son projet. Elle s’appuie sur un règlement sur les effluents des systèmes d’assainissement des eaux usées et la loi sur les pêches qui « interdit d’immerger ou de rejeter une substance nocive dans des eaux où vivent des poissons ». Furieux, le maire de Montréal a lancé un ultimatum de trois jours à ce ministère pour donner son feu vert, soulignant qu’il avait été porté à sa connaissance il y a plus d’un an.

Deux poids deux mesures
La lenteur administrative aidant, Mme Aglukkak n’en a été informée que début octobre… Et a mis le holà en donnant à son ministère le mandat « d’explorer des options en vue de prévenir ce déversement » et de faire des analyses « en bonne et due forme » sur ses répercussions environnementales.

Le maire de Montréal persiste et signe, accusant les conservateurs au pouvoir de manœuvres bassement électoralistes, à quelques jours des élections générales du 19 octobre. Il rappelle aussi qu’Ottawa n’a pas été si tatillon en 2003 et 2005 pour autoriser des déversements d’eaux usées montréalaises d’ampleur similaire. Et l’accuse de faire deux poids deux mesures avec Toronto qui rejetterait régulièrement des milliards de litres d’eaux usées dans le lac Ontario, sans soulever de critique d’Ottawa.

Le gouvernement québécois a, de son côté, officiellement autorisé le rejet. « Ce n’est pas une situation souhaitable, mais, dans les circonstances, c’est la seule solution possible et on a minimisé les impacts », estime le ministre québécois de l’environnement, David Heurtel. Si le projet finit par obtenir l’aval du gouvernement canadien, Montréal promet d’accélérer ses travaux. Au lieu de travailler vingt heures par jour, les ouvriers se relaieront vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On pourrait ainsi, semble-t-il, réduire le déversement d’une journée et de près d’un milliard de litres d’eaux usées.

Source © Le Monde
jeudi 8 octobre 2015
Les analyses effectuées n’ont montré aucune pollution. Voilà ce qu’a révélé la direction départementale des territoires (DDT). « Des analyses ont été menées en eau potable notamment, mais également des analyses plus poussées, ainsi que des prélèvements sur des poissons. Selon les résultats, la qualité de l’eau du Guil est correcte », note Sylvain Vedel, directeur de la DDT.

En août dernier, la pêche sur le Guil et le torrent du Bouchet avait été interdite jusqu’à la fin de la saison à cause d’une mortalité anormale de poissons. Les pêcheurs avaient signalé la mort d’une centaine de poissons sur ces deux cours d’eau du Queyras depuis fin juillet, entre Abriès et Aiguilles. L’épisode avait connu un précédent en 2014.

“On ne peut pas dire si la pollution est naturelle”

« Cela doit être une pollution ponctuelle, ajoute le directeur de la DDT. Nous allons mettre en place un système continu permanent car cela s’est produit à plusieurs reprises, pour capter la pollution au moment où elle passe. »

La pollution est-elle naturelle ? À ce stade, « on ne peut pas le dire. Il faudrait capter des éléments à l’origine pour pouvoir répondre. Des cas de mortalité peuvent être causés par des substances naturelles ».

Source © le dauphine
Alors que le déversement d'eaux usées proposé par Montréal est décrié de toutes parts, la Ville de Longueuil a pu déverser sans anicroche 150 millions de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent le printemps dernier pour effectuer des travaux importants, a confirmé la Ville à La Presse. 

Pour changer deux régulateurs de débit d'eau problématiques, il était nécessaire de vider complètement une chambre de régulateur, laquelle se trouve sur l'intercepteur d'eaux usées, la conduite qui collecte tous les égouts de la ville. Ainsi, le déversement de 150 000 m3 d'eaux usées a eu lieu pendant l'installation d'une conduite de dérivation, le 11 et le 12 mars, puis pendant sa désinstallation. L'opération a duré 34 heures au total.

«Les choses ont été faites dans les règles. L'opération était planifiée pour être à l'extérieur de la période de frai [des poissons]. Toutes les mesures ont été prises pour minimiser l'impact sur le fleuve», a expliqué en entrevue téléphonique Jacques Tétrault, directeur-conseil à la Direction générale de la Ville de Longueuil.

Toutes les autorités compétentes, dont le gouvernement fédéral, ont été prévenues, en plus des villes de l'agglomération, des citoyens, et des associations de pêcheurs, a affirmé le porte-parole.

En fin de soirée mercredi, le ministère fédéral de l'Environnement a affirmé à La Presse que la Ville de Longueuil avait effectué le déversement sans autorisation fédérale. «Non, nous n'avons donné aucune autorisation à cet effet sous le Règlement sur les effluents des systèmes d'assainissement des eaux usées», a indiqué par courriel Mark Johnson, porte-parole d'Environnement Canada.

Source © La Presse Canadienne





jeudi 10 septembre 2015
Un premier contrat de six ans a été lancé en région nantaise afin de restaurer les annexes hydrauliques de la Loire et réaliser des premières études pour le rééquilibrage du lit mineur. 

Il s'inscrit dans une stratégie de reconquête sur 15 ans qui prévoit près de 63 millions d'euros de travaux.

Entre Nantes et Montsoreau aux confins du Maine-et-Loire, le lit de la Loire n'a plus un fonctionnement optimal. Au XXe siècle, l'aménagement d'un chenal de navigation à l'aide d'épis rocheux transversaux et l'extraction de matériaux dans le lit du fleuve ont fortement perturbé la ligne d'eau du fleuve. 

« A l'étiage, le chenal favorise le transport de sable. En privant en plus la Loire de son matériau, on a généré un creusement du lit », explique Régis Le Quillec, chargé de mission politique « Littoral » et coordination régionale à l'agence de l'eau Loire-Bretagne. L'écrêtement d'un seuil rocheux en amont de Nantes dans les années 70 a aggravé le phénomène entraînant une déconnexion du lit principal d'avec certains bras secondaires mais aussi détérioré la qualité de l'eau. 

Une stratégie a donc été élaborée entre 2011 et 2013 afin de tester des leviers d'intervention. « Le remodelage des épis permettrait, par exemple, d'abaisser les vitesses de circulation et donc de limiter les transports sédimentaires », détaille Régis Le Quillec. Sur la période 2014-2027, 62,6 millions d'euros de travaux sont prévus.

Un premier contrat de six ans

De cette stratégie est issu un premier contrat de six ans (2015-2020) en cours de signature. Il permettra la réalisation d'études approfondies sur le rééquilibrage du lit mineur pour orienter les futurs travaux. Il s'agira aussi de débuter la restauration hydro-écologique des annexes hydrauliques avec 16 maîtres d'ouvrage distincts. 

« L'enjeu est d'adapter les modes d'interventions à chaque typologie d'annexe hydraulique : bras secondaires, bras morts ou encore boires, ces zones humides connexes au fleuve », détaille Régis Le Quillec. 
Les études préalables ainsi que la maîtrise d'ouvrage des travaux sur le lit mineur seront réalisées par VNF (Voies navigables de France). Ce premier contrat, co-animé par le GIP Loire Estuaire et le CEN des Pays de la Loire, prévoit pour l'instant 7,34 millions d'euros de travaux sur la période 2015-2017 dont 3,15 financés par l'agence de l'eau Loire-Bretagne et 2  par la région Pays de la Loire. La suite du programme s'inscrira dans le prochain Plan Loire qui débutera en 2021.




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