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jeudi 18 juin 2015
Dans les plaines de l’Alberta, au Canada, des firmes pétrolières canadiennes et internationales, parmi lesquelles Shell et Total, exploitent les gisements de sables bitumineux à un rythme effréné. Malgré la chute actuelle des cours du pétrole, elles espèrent encore tripler leur production d’ici 2030. 

S’il est beaucoup question de l’impact des sables bitumineux en termes d’émissions de gaz à effet de serre, on parle moins de ses conséquences sur les ressources en eau. 

Extraction excessive et pollutions commencent pourtant à faire sentir leurs effets en aval, et peut-être jusqu’à l’océan Arctique. Sur fond de dérèglement climatique et de fonte des glaciers, le développement incontrôlé de l’industrie pétrolière de l’Alberta pourrait ainsi affecter une large partie du Grand Nord canadien. Premier volet d’une enquête exclusive sur les sables bitumineux et l’eau réalisée par Edward Struzik, journaliste canadien.

200 kilomètres en aval des exploitations géantes de sables bitumineux du nord de l’Alberta, un aborigène du nom de Joe Wandering Spirit vit dans une cabine d’une seule pièce, avec un chat sauvage et une meute de chiens de traîneau qu’il tient attachés lorsqu’il n’est pas en train de chasser, de poser des pièges ou de pêcher. Ici, au cœur du delta Paix-Athabasca, l’un des plus importants deltas d’eau douce au monde, vivre dans une contrée sauvage moitié terre moitié eau n’est pas sans risques pour un homme vieux de 75 ans comme lui. Chaque année, au moment de la rupture printanière des glaces, les rivières sinueuses du delta peuvent changer abruptement de cours et déborder soudain de leurs rives.

Il y a cinquante ans, lorsque commencèrent les travaux de construction de la première exploitation commerciale de sables bitumineux en Alberta, plus de 400 aborigènes menaient une existence modeste dans cet écosystème marécageux de plus de 3000 kilomètres carré. Les étés dans le delta et dans le lac Athabasca, immédiatement à l’Est, donnaient suffisamment de poissons non seulement pour subvenir à leurs propres besoins, mais aussi pour soutenir une petite pêcherie commerciale. Avec l’automne arrivaient des milliers d’oies et de canards en route vers le sud, qui faisaient étape pendant plusieurs jours dans le delta avant de poursuivre leur migration. L’hiver, il y a avait des élans, des caribous et des bisons à chasser. Au retour du printemps, il y avait des œufs de sterne, de goélands, de canards ou d’oies à collecter, et suffisamment de rats musqués pour remplir un bateau en une journée. Les rats musqués et les œufs d’oiseaux constituaient aussi une source fiable de nourriture pour des visons, des lynx, des coyotes, des loups et d’autres prédateurs.

L’importance écologique du delta Paix-Athabasca n’est pas disputée. En 1922, lorsque le gouvernement canadien créa Wood Buffalo, le plus grand Parc national du pays, 80% du territoire du delta fut inclus dans son périmètre. En 1982, l’Unesco classa Wood Buffalo et le delta Paix-Athabasca au patrimoine mondial de l’humanité, et les désigna parallèlement comme un site Ramsar, c’est-à-dire une zone humide d’importance globale.

« Le prix mondial du développement insoutenable »

Aussi important et reconnu qu’il soit au niveau international, le delta est en train de mourir lentement. Le changement climatique, les barrages hydroélectriques, la pollution et les extractions massives de l’eau des rivières pour la fracturation hydraulique et l’exploitation des sables bitumineux affectent si lourdement l’intégrité écologique de la région que Wandering Spirit est maintenant la seule personne qui continue à y vivre tout au long de l’année. 

La pêcherie commerciale est abandonnée, en raison notamment de lésions et de malformations qui rendaient le poisson invendable. Les truites que l’on pouvait capturer dans la partie aval de la rivière Athabasca ont disparu. De même la plupart des caribous. Les populations de rats musqués ont décliné si brutalement que les aborigènes ont renoncé à les piéger. Les oiseaux sont eux aussi touchés. Les populations de gibiers d’eau comme les macreuses ou les fuligules ont chuté de 70% ou plus depuis les années 1950. Les œufs de goélands à bec cerclé collectés en 2012 contenaient 139% de mercure de plus qu’en 2009.

« Rien sur la planète ne peut être comparé à la destruction en cours dans cette partie du monde », résume David Schindler, un scientifique canadien de renommée mondiale qui étudie la région depuis plus de 20 ans. « S’il y avait un prix mondial du développement insoutenable, les sables bitumineux seraient sûrs de gagner. »

Une industrie gourmande en eau

Malgré les promesses des industriels et du gouvernement de réduire l’utilisation de l’eau pour l’exploitation des sables bitumineux et de restaurer les zones humides qui ont été minées jusqu’à une profondeur de plus de 200 mètres, le déclin écologique du delta deviendra irréversible si les entreprises pétrolières triplent effectivement leur production en Alberta, comme elles l’annoncent, d’ici l’année 2030. Extraire le pétrole du sable bitumineux requiert en effet des quantités énormes d’eau. Pour chaque baril de pétrole produit, au moins 2,6 barils d’eau doivent être extraits de la rivière Athabasca, ou de nappes phréatiques locales. Pour les opérations dites « in situ », qui utilisent de la vapeur pour séparer le pétrole du sable dans la terre, et pompent ensuite le bitume à la surface, la consommation d’eau douce est moindre, mais toujours significative.

Au total, les sables bitumineux requièrent l’extraction de pas moins de 170 millions de mètres cube d’eau chaque année de la seule rivière Athabasca. C’est environ la moitié de la quantité d’eau que consomme la ville de Toronto (2,5 millions d’habitants) dans le même temps. Et contrairement à la ville de Toronto, qui traite ses eaux usées et les rend au cycle naturel, les entreprises de sables bitumineux et de fracturation hydraulique ne rendent pas l’eau qu’elles utilisent à la nature. Elle est beaucoup trop toxique, et il est donc interdit de la rejeter. Les eaux usées qui ne sont pas recyclées sont réinjectées dans le sous-sol, ou stockées dans des bassins de rétention.

Lacs artificiels toxiques

Ces derniers forment des lacs artificiels qui couvre actuellement une surface équivalente aux trois quarts du territoire de la ville de Paris. Ils sont tellement grands que les oiseaux migrateurs font parfois l’erreur fatale d’y atterrir, pour se reposer.

À mesure qu’augmente le volume d’eau toxique contenu dans les bassins de rétention de l’industrie pétrolière, le débit de la rivière Athabasca se réduit inévitablement. L’eau potentiellement extraite pour des activités d’exploitation des sables bitumineux en opération ou en préparation représente actuellement 2,5% du débit annuel naturel de la rivière. Ce pourcentage peut atteindre 10% en hiver, lorsque la rivière est à son plus bas niveau.

C’est l’une des raisons pour lesquelles les crues saisonnières, nécessaires pour recharger en eau les lacs étalés et peu profonds du delta, ont quasiment cessé depuis 1997. Suite à la crue importante survenue cette année là, 55% de la partie nord du delta, alimentée par la rivière de la Paix, était couverte d’eau ou de marais peu profonds. En 2014, ce chiffre était tombé à 33%. La partie sud du delta, qui est rechargée par la rivière Athabasca, est en meilleur état, mais elle aussi tend à devenir de plus en plus sèche.

Les scientifiques prédisent que la situation va devenir bien pire si la production de sables bitumineux est effectivement multipliée par trois à l’horizon 2030, pour atteindre 5,2 millions de barils par jour. La quantité d’eau extraite de la rivière Athabasca, disent-ils, pourrait alors atteindre 30% du débit naturel.

L’Ouest canadien bientôt asséché ?

Ce pourcentage pourrait même être en fait supérieur si les glaciers et la couverture neigeuse dont la fonte alimente les rivières de la Paix et Athabasca continuent à décliner du fait du changement climatique. Des scientifiques ont récemment calculé que les 17 000 glaciers de Colombie-Britannique – dans les montagnes Rocheuses et sur la côte Pacifique - perdaient 22 milliards de mètres cube d’eau par an. De quoi remplir d’eau un stade de football de 60 000 places 8300 fois… L’enneigement et les glaciers diminuent également dans l’Alberta, à tel point que même certains acteurs des sables bitumineux concèdent que leur industrie pourrait être confrontée à l’avenir à une pénurie d’eau.

L’avenir du delta paraît si sombre que la nation Mikisew Cree a récemment demandé à l’Unesco de placer Wood Buffalo et le delta Paix-Athabasca sur la liste du patrimoine mondial en danger. Cette liste a pour but de susciter une prise de conscience internationale des menaces qui pèsent sur un site classé, et d’encourager des mesures préventives par les gouvernements concernés.

« Nous sommes profondément inquiets des impacts de l’activité industrielle sur nos terres traditionnelles dans le delta Paix-Athabasca au sein du parc national Wood Buffalo », écrit le chef Mikisew Steve Courtoreille à l’Unesco. « Ces menaces s’intensifient avec le projet de barrage Site C en Colombie-Britannique et avec l’expansion des sables bitumineux. Nous usons de tous les moyens possibles avant qu’il ne soit trop tard pour sauver la terre qui a nourri notre peuple pendant des millénaires. »

Zones humides détruites

La baisse du niveau des rivières n’est pas le seul problème à laquelle la région est confrontée. Avant que les entreprises de sables bitumineux n’entrent en scène, au moins la moitié, si ce n’est les deux tiers des territoires aujourd’hui exploités étaient des zones humides boréales typiques du nord de l’Alberta. Ces zones humides, au sud du delta, abritaient un grand nombre d’espèces végétales, parmi lesquelles des orchidées sauvages parmi les plus rares de l’Ouest canadien ; des centaines d’espèces d’oiseaux ; des espèces d’insectes innombrables ; et des grands mammifères comme le caribou des bois, l’élan, le loup ou le grizzly. Personne ne sait l’étendue de la biodiversité qu’elles abritaient, car aucun inventaire n’en a jamais été réalisé, que ce soit avant ou pendant la construction des installations industrielles destinées à l’exploitation des sables bitumineux.

Ce que l’on sait, c’est que ces zones humides, après avoir été minées par les firmes pétrolières, ne filtrent plus l’eau, ne séquestrent plus le carbone et ne nourrissent plus la chaîne complexe de plantes et d’animaux qui en dépendaient auparavant. Outre les émissions de gaz à effet de serre directement issues de la combustion du pétrole extrait en Alberta, les transformations de paysages occasionnés par l’exploitation des sables bitumineux pourraient également générer entre 11,4 et 47,3 millions de tonnes de carbone, selon une étude de la scientifique canadienne Suzanne Bayley. Ces transformations, ajoute-t-elle, réduiront parallèlement la capacité de séquestration du carbone des zones humides de la région de peut-être 7,2 millions de tonnes par an.

Un énorme passif environnemental et sanitaire

Joe Wandering Spirit connaît mieux que quiconque les bouleversements entraînés dans la région par l’industrie des sables bitumineux. Ce qui l’inquiète encore davantage, de même que les autres aborigènes qui vivent en aval, est la possibilité que l’un des murs de terre qui retiennent les eaux usées des bassins de rétention s’effondre un jour, relâchant un déluge d’eau toxique vers l’aval.

Wandering Spirit n’est pas le seul à être inquiet. En 2012, un panel d’experts réunis par le Rosenberg International Forum on Water Policy estimait qu’un tel incident était non seulement possible, mais probable. 

« Si une rupture de ce type survenait durant l’hiver et que les eaux usées atteignaient la rivière Athabasca sous les glaces, concluait le panel, il serait virtuellement impossible d’y remédier ou de dépolluer… Un déversement majeur, par exemple en cas de rupture significative d’une retenue importante d’eaux usées, pourrait menacer l’intégrité biologique du bassin inférieur de la rivière Athabasca, du delta Paix-Athabasca, du lac Athabasca, de la rivière des Esclaves et de son delta, du Grand lac des Esclaves, du fleuve Mackenzie et de son delta et peut-être même de la mer de Beaufort [dans l’océan Arctique, NdT]. Ses conséquences sur la société humaine dans les Territoires canadiens du Nord-Ouest seraient sans précédent. »

Aussi bien les autorités du Canada et de l’Alberta que l’industrie pétrolière ont été extrêmement lentes à s’attaquer à l’énorme passif environnemental des sables bitumineux, qui pourrait représenter jusqu’à 13 milliards de dollars canadiens (9,3 milliards d’euros) rien qu’en coûts de réhabilitation. Le gouvernement de l’Alberta a même essayé de réduire au silence John O’Connor, un médecin qui a suivi pendant 15 ans une population d’environ 900 aborigènes vivant en aval des sables bitumineux. Son seul crime est d’avoir exprimé publiquement son inquiétude sur les taux anormalement élevés de cancers rares et d’autres pathologies dans ces communautés. O’Connor n’avait fait que suggérer que des études supplémentaires étaient requises pour déterminer si ces problèmes étaient liés à la pollution occasionnée par les sables bitumineux.

Le docteur O’Connor a mené (et remporté) une longue bataille contre le gouvernement après que celui-ci eut essayé de révoquer sa licence de praticien. Mais en mai 2015, une agence gouvernementale lui annonça que ses services n’étaient plus requis, lui faisant perdre le droit de soigner les gens de la communauté.

Au-delà de ces enjeux sanitaires, le gouvernement de la province et les partisans des sables bitumineux eux-mêmes commencent à se rendre compte que le statu quo n’est plus une option acceptable, particulièrement depuis que les États-Unis ont fermé la porte à l’envoi du pétrole issu des bitumes de l’Alberta vers le sud à travers l’oléoduc Keystone.

Moratoire

De nouvelles régulations mises en place en mai 2015 limitent la quantité d’eaux usées pouvant être stockée dans des bassins de rétention et obligent les entreprises à investir dans des technologies réduisant la quantité d’eaux usées produites par leurs opérations. Des seuils ont été établis afin de déterminer quand les entreprises doivent prendre des mesures pour réduire leurs impacts environnementaux. Et ces régulations obligent aussi les firmes à mettre en place des garanties financières pour les problèmes potentiels de réhabilitation.

Les critiques des sables bitumineux restent sceptiques. Lorsque des régulations similaires furent introduites en 2009, les entreprises n’ont pas pu, ou pas voulu, se mettre en conformité. En outre, ces régulations reposent sur des solutions technologiques… qui n’existent pas encore.

Au vu de l’expérience passée, un nombre croissant de scientifiques et d’économistes du Canada et des États-Unis estiment désormais que la seule manière d’avancer est la mise en place par les gouvernements du Canada et de l’Alberta d’un moratoire sur les nouvelles exploitations de sables bitumineux.

Dans une tribune récemment publiée par la revue scientifique Nature, la chercheuse Wendy Palen et sept de ses collègues avancent que les controverses sur les bassins de rétention et les oléoducs comme Keystone ou Northern Gateway cachent un problème plus profond – ce qu’ils décrivent comme un « processus politique détraqué ». Que ce soit au Canada ou aux États-Unis, soulignent-ils, la production des sables bitumineux, la gestion de l’eau, les politiques de transport, climatique et environnementales sont abordées séparément. Chaque projet est évalué de manière isolée. Il y a selon eux un besoin urgent d’une approche plus cohérente, qui évaluerait tous les nouveaux projets de sables bitumineux dans le contexte d’une stratégie énergétique et climatique plus cohérente et plus large.

« Les sables bitumineux canadiens sont vastes, et la production a plus que doublé au cours de la décennie écoulée pour atteindre plus de 2 millions de barils par jour », m’a récemment déclaré Palen. « La ruée sur le développement de ces ressources a été beaucoup trop rapide au regard du besoin d’une analyse robuste des impacts sur l’environnement, la santé humaine et le système climatique global. Tout nouveau développement devrait être suspendu jusqu’à ce que l’on ait pu étudier leurs effets cumulés de manière publique et transparente. »

Source © Edward Struzik traduit par Olivier Petitjean. / multinationales.org


jeudi 29 janvier 2015
Les trois pays membres de la Commission nord-américaine de coopération environnementale, mise sur pied dans le cadre de l'ALÉNA, ont voté contre l'idée de mener une enquête sur la façon dont le Canada surveille son industrie des sables bitumineux.

Le Canada, les États-Unis et le Mexique ont tous les trois voté contre une telle évaluation, malgré l'avis de la commission.

Des responsables à la Commission de coopération environnementale (CCE) avaient conclu qu'une enquête serait justifiée face aux questions soulevées par la façon dont le Canada applique ses règles dans le domaine des bassins de décantation des résidus dans l'exploitation des sables bitumineux.

La CCE, mise sur pied en 1995 dans le cadre de l'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement, a notamment pour objectif de promouvoir la mise en application rigoureuse des lois sur l'environnement. Cet accord constitue lui-même un complément à l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

En 2010, des citoyens et des groupes environnementaux avaient déposé une plainte à la CCE, estimant qu'Ottawa violait ses règles en matière de pêche. Ils soutenaient que les bassins de décantation des sables bitumineux contaminent la nappe phréatique. En août dernier, le service du contentieux de la CCE a conclu que les éléments étaient suffisants pour recommander une enquête à ce sujet.

Or, le Canada a plaidé que la commission n'avait pas les pouvoirs de procéder parce qu'une cause liée au dossier est toujours devant les tribunaux.

Un Albertain a effectivement déposé une poursuite dans ce dossier, mais il a confirmé à La Presse Canadienne que pour lui, l'affaire était close, affirmant que la cause avait été entendue il y a un an, et que le délai d'appel était expiré depuis l'automne. Mais le Canada soutient que ce n'est pas à la CCE de décider si le dossier judiciaire est clos.

Un communiqué des États-Unis indique par ailleurs que Washington serait prêt à revoir sa décision, puisque le litige est maintenant clos devant les tribunaux.

C'est la deuxième fois en deux mois que les environnementalistes tentent vainement d'obtenir une enquête sur des activités canadiennes. 

En décembre, le Canada avait utilisé le même argument pour obtenir l'appui du Mexique afin de contrer la tenue d'une enquête de la CCE sur l'industrie de la pisciculture de saumon au large de la Colombie-Britannique. Les environnementalistes et des membres des Premières Nations soutiennent que cette industrie cause la propagation de parasites aux saumons sauvages.

Source © La Presse Canadienne
vendredi 28 novembre 2014
Les bassins de décantation des résidus provenant de l'exploitation des sables bitumineux rejettent des polluants toxiques dans l'atmosphère, selon une nouvelle étude gouvernementale canadienne.

La quantité de contaminants serait d'ailleurs cinq fois plus élevée que les estimations précédentes. En fait, plus d'une tonne de produits chimiques cancérigènes, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), sont rejetés dans l'air en Alberta chaque année.

L'auteure de l'étude, Elisabeth Galarneau, n'a toutefois pas été en mesure d'estimer l'impact environnemental des sables bitumineux, puisque les scientifiques ne savent pas encore où vont ces polluants lorsqu'ils sont dégagés dans l'air.

Les recherches antérieures avaient évalué les conséquences environnementales des sables bitumineux à l'aide de calculs mathématiques, alors que Mme Galarneau a prélevé des échantillons sur le terrain.

L'étude, qui sera publiée le mois prochain dans un journal scientifique, a été menée par Environnement Canada dans le cadre du programme conjoint des gouvernements du Canada et de l'Alberta sur la surveillance environnementale des sables bitumineux.

Source © La presse.ca

vendredi 10 octobre 2014
L’industrie pétrolière a remporté une bataille le 6 octobre. L’Union européenne semble renoncer à considérer le pétrole issu des sables bitumineux canadiens comme « hautement polluant ». Une décision qui fait suite à un lobbying agressif des gouvernements nord-américains et des entreprises pétrolières. 

Pourtant, ces dernières semblent sur la défensive au Canada même, puisqu’un nouveau projet d’exploitation vient d’être abandonné. En cause, la mobilisation populaire qui entrave la réalisation de divers projets d’oléoducs, rendant l’exploitation des sables bitumineux d’autant moins profitable.

Les sables bitumineux sont un mélange de bitume, c’est-à-dire de pétrole brut à l’état solide, de sables de silice, de minéraux argileux et d’eau. Son extraction, en particulier au Canada, a des conséquences désastreuse sur les écosystèmes, les forêts, les ressources en eau, sans oublier les émissions de gaz à effet de serre.

L’Union européenne souhaitait donc en limiter l’importation. Selon la directive sur la qualité des carburants, les fournisseurs devaient réduire de 6 % d’ici 2020 le contenu carbone de leurs produits. Pour évaluer ces efforts, la Commission a présenté en 2011 une première méthode de calcul qui inclut les émissions de l’ensemble du cycle de vie. Cette méthode aurait permis d’attribuer des valeurs plus élevées au pétrole issu des sables bitumineux, dont le mode d’extraction produirait 23 % de plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel .

Le vote sur cette proposition, attendu initialement en 2012, a été maintes fois reporté. La France s’est notamment illustrée en refusant de soutenir cette directive européenne . Ces derniers mois, « les pressions des lobbies se sont intensifiées, notamment au travers des négociations commerciales avec les États-Unis (Tafta) et le Canada (CETA) », soulignent les Amis de la terre. La Commission européenne a finalement émis une nouvelle proposition fortement affaiblie le 6 octobre : les fournisseurs devraient désormais déclarer le niveau d’émission moyen des matières de base utilisées dans leurs produits. La Commission abandonne ainsi l’idée de considérer les produits des sables bitumineux à part, leurs impacts négatifs étant dilués dans les moyennes fournies par les pétroliers. Cette proposition va maintenant être soumise pour décision au Conseil dans un délai de deux mois, puis au Parlement européen pour examen.

Suspension de projets d’extraction outre-Atlantique

Au Canada, l’extraction de ce pétrole non conventionnel semble pourtant en perte de vitesse. Fin septembre, l’entreprise norvégienne Statoil a reporté d’au moins trois ans un projet d’extraction de sables bitumineux d’une capacité de 40 000 barils par jour en Alberta (Canada). Elle a expliqué sa décision par des coûts de main d’œuvre et de matériaux devenus trop élevés. Cette annonce fait suite à celles de l’entreprise néerlandaise Shell et de la société française Total qui ont renoncé en 2014 à extraire respectivement 200 000 et 160 000 barils par jour dans les mines de Pierre River et de Joslyn, toujours en Alberta.

La compagnie Statoil a indiqué que l’accès limité aux pipelines pour transporter le pétrole de l’Alberta vers les marchés avait pesé dans sa décision. Les projets d’oléoducs canadiens ont du plomb dans l’aile, et le gouvernement états-unien tarde à donner son accord pour la construction du pipeline Keystone XL. Une hésitation qui s’explique par la forte mobilisation contre ce projet de pipeline de 3200 kilomètres, depuis les gisements de sables bitumineux de l’Alberta jusqu’aux raffineries texanes du golfe du Mexique (notre précédent article). Selon les organisations écologistes, la quantité de barils extraite dans le cadre du projet de Statoil aurait produit « l’équivalent d’une année d’émissions de 204 centrales au charbon américaines ». « Obama devrait jeter un œil à ces données, avant de prendre sa décision », argumentent-elles.

La major de l’énergie nord-américaine TransCanada, en charge de la construction du pipeline, a besoin de l’accord de la Maison Blanche pour commencer à enterrer son oléoduc. D’abord favorable au projet, Barack Obama a depuis repoussé l’accord présidentiel à plusieurs reprises. Neuf prix Nobel, parmi lesquels le dalaï-lama (1989), Alfredo Pérez Esquivel (1980), Rigoberta Menchu (1992) et Shirin Ebadi (2003), ont exhorté le président états-unien à rejeter ce projet et à tenir « sa promesse de créer une économie faite d’énergie propre ». L’avis de la Maison Blanche sera donné après le mois de novembre, date des élections de mi-mandat.

Source © Sophie Chapelle / Actu env.
vendredi 21 février 2014
Une nouvelle étude fédérale vient appuyer fortement les soupçons selon lesquels des produits chimiques toxiques provenant des vastes bassins de résidus des sables bitumineux fuient dans les eaux souterraines et s'écoulent dans la rivière Athabasca.

Les fuites des bassins de résidus des sables bitumineux, qui couvrent désormais 176 kilomètres carrés, représentent depuis longtemps un enjeu controversé. L'industrie a reconnu qu'un suintement pouvait survenir, et des études précédentes basées sur des modèles ont évalué les fuites à 6,5 millions de litres par jour pour un seul bassin de décantation des boues.

Le territoire autour des zones d'exploitation contient plusieurs produits chimiques issus des réserves naturelles de bitume, et les scientifiques n'avaient pas encore été en mesure de les distinguer des contaminants déversés par l'industrie.

Mais l'étude d'Environnement Canada a eu recours à une nouvelle technologie pour conclure que le mélange de produits chimiques est légèrement différent dans chacune de ces sources. Cette découverte, obtenue grâce à une pièce d'équipement de 1,6 million de dollars acquise en 2010 pour aider à répondre à de telles interrogations, permet aux scientifiques d'identifier véritablement l'empreinte des produits chimiques et de retracer leur origine.

«La différenciation des sources de forme naturelle était manifeste», indique le document.

Les scientifiques ont recueilli des échantillons de 20 eaux souterraines de secteurs situés à au moins un kilomètre en amont et en aval de l'exploitation. Ils ont pris sept autres échantillons à 200 mètres de deux des bassins.

Des échantillons ont aussi été recueillis dans deux bassins distincts.

L'analyse s'est attardée à des sous-produits de l'extraction des sables bitumineux, qui comprend une famille de produits chimiques appelés les acides naphténiques.

«Leur grande hydrosolubilité en font des candidats de choix pour une possible migration hors des structures de confinement par le biais des eaux souterraines», mentionne le document.

Ces toxines ont été trouvées dans les eaux souterraines à proximité ainsi qu'à l'écart des zones de développement. Mais leur composition chimique était légèrement différente plus près des exploitations, où elle ressemblait davantage à celle des toxines retrouvées dans les eaux des bassins de résidus.

«Les analyses démontrent toutes une grande similitude entre les échantillons (en aval et en amont) et ceux des (eaux de résidus), par opposition à ceux dans les eaux souterraines naturelles plus éloignées», indique l'étude.

«La ressemblance entre le profil des sous-produits des sables bitumineux des (eaux de résidus) et des six échantillons des eaux souterraines adjacentes à deux bassins implique une source commune. Ces échantillons en incluent deux pris dans un flot ascendant à moins d'un mètre sous la rivière Athabasca, laissant croire que les (eaux de résidus) atteignent les systèmes fluvial», soutient le document.

L'étude, menée en vertu d'un nouveau programme fédéral-provincial de surveillance des sables bitumineux, a été approuvée pour publication fin janvier par le journal Environmental Science and Technology.

Source © lapresse.ca
mardi 4 février 2014
L'exploitation à ciel ouvert des sables bitumineux d'Athabasca dans la province de l'Alberta, à l'ouest du Canada, serait deux à trois fois plus polluante et risquée pour l'environnement et la santé humaine qu'estimé initialement, selon une étude canadienne publiée lundi aux États-Unis.

Cette recherche montre que les émissions d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) calculées initialement pour autoriser l'exploitation des sables bitumineux de la région d'Athabasca sont probablement trop faibles, notent les auteurs de ces travaux parus dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

«Nous avons notamment découvert que les estimations officielles des émissions d'un groupe particulier de ces substances toxiques (HAP) utilisées dans les études d'impact environnemental sont trop basses, ce qui fait que la possibilité d'un risque pour la santé humaine et l'environnent a été sous-estimée», précise Frank Wania, professeur de sciences environnementales à l'Université de Toronto (Canada), qui a conduit cette étude.

Pour parvenir à ces conclusions ces chercheurs ont analysé les données sur les émissions de HAP rejetées directement dans l'atmosphère par l'extraction du bitume et également celles provenant de l'évaporation des bassins de décantation, qui «pourraient être une source beaucoup plus importante de ces contaminants dans l'air qu'estimé», explique-t-il.

Les auteurs de l'étude ont également comparé les estimations officielles d'hydrocarbures et leur densité dans la région d'Athabasca à celles de 200 pays dans le monde. Ils ont constaté que ces estimations avaient été largement sous-estimées: elles étaient quasiment les plus faibles, même inférieures à celles du Groenland où il n'y a pas d'exploitation d'hydrocarbure.

«Ceci est un autre indicateur que les estimations officielles d'émissions de HAP de l'Alberta sont inexactes et incomplètes», souligne le professeur Wania.

Source majeure d'inquiétude

Mais celui-ci note aussi une évolution encourageante depuis ces toutes dernières années puisque l'agence environnementale fédérale canadienne, en collaboration avec le gouvernement de la province d'Alberta, a accru ses activités de surveillance de l'impact de l'exploitation des schistes bitumineux dans cette région.

En 2010, un rapport d'experts de l'académie canadienne des arts, des lettres et des sciences, la Société Royale du Canada, concluait à «des impacts minimaux du développement des sables bitumineux sur la qualité de l'air de la région à l'exception des problèmes posés par les émissions toxiques d'oxyde d'azote les deux dernières années».

«Le contrôle de ces émissions et le risque d'acidification régionale demeurent des préoccupations valables», ajoutaient ces experts.

Le potentiel de pollution de ces hydrocarbures est une source majeure d'inquiétude des groupes américains de protection de l'environnement opposés au projet d'oléoduc Keystone XL, entre l'ouest du Canada et les raffineries du Golfe du Mexique aux États-Unis.

Le Département d'État américain a publié vendredi un rapport d'étape qui conclut à l'absence d'impact significatif sur la plupart des ressources le long du tracé proposé du projet. Le président Barack Obama devra trancher.

Les schistes bitumineux de l'Alberta représentent la troisième plus grande réserve prouvée de pétrole brut dans le monde. Elle devrait contribuer pour 2280 milliards de dollars canadiens au Produit intérieur brut du pays de 2010 à 2035.

Actuellement, la plus grande partie du bitume est extraite à ciel ouvert, ce qui nécessite d'enlever la végétation et entraîne une perte d'habitat, de couloir de migration pour les oiseaux et de zones de reproduction pour la faune sauvage.

Le plus grand gisement exploitable de bitume s'étend sur 4800 kilomètres carré. Il s'agit de celui d'Athabasca et des environs de la région de Fort McMurray, dans le nord-est de la province.

Le processus d'extraction du bitume en surface et jusqu'à cent mètres de profondeur consiste à le séparer des autres éléments formant ces sables bitumineux avec de l'eau chaude à haute pression.

L'eau chargée des résidus de l'extraction est acheminée dans des bassins de décantation. Elle contient de petites quantités de résidus de bitume, du sable, de l'argile, des métaux dissouts et des composants organiques, notamment les HAP dont seize sont classés comme d'importants polluants par l'Agence américaine de protection de l'Environnement (EPA).

Source © la presse.ca


mercredi 2 octobre 2013
L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et Greenpeace a dévoilé lundi un imposant rapport technique portant sur les impacts environnementaux et sanitaires de l'arrivée au Québec du pétrole lourd de l'Ouest canadien.

Le rapport intitulé « Ce que vous devez savoir sur la venue du pétrole de l'Ouest au Québec mais que les pétrolières préfèrent que vous ne sachiez pas » collecte les renseignements les plus à jour concernant les risques et les impacts liés aux projets d'oléoducs d'Enbridge et de TransCanada. L'analyse est faite, pour tout le cycle de vie du pétrole, « du puits à la roue », incluant les déchets pétroliers comme le coke de pétrole.

Pour l'AQLPA, ces projets signifient beaucoup plus que l'ajout de quelques tuyaux dans le paysage ou une simple modification de l'utilisation des installations existantes. "La venue du pétrole sale des sables bitumineux condamnerait tous nos efforts de réduction des GES et pourrait rendre caduques nos efforts de contrôle de l'anhydride sulfureux (SO2), principal polluant à l'origine des pluies acides. Le Québec deviendrait l'incinérateur par excellence des déchets pétroliers comme le coke de pétrole, résidu de la production de pétrole de l'ouest" a précisé André Bélisle, président de l'AQLPA.

Projets d'oléoducs au Québec : 20 raisons de s'abstenir

Pour Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada "si le projet d'oléoduc d'Enbridge va de l'avant, Suncor raffinera à Montréal du pétrole lourd des sables bitumineux, et ce, au détriment de la santé des gens et de l'environnement. Ce pétrole est l'un des plus sales de la planète et alourdira le bilan des émissions des raffineries qui sont déjà parmi les plus grands pollueurs du Québec. S'approvisionner en pétrole des sables bitumineux est une des pires choses que le Québec peut faire pour le climat planétaire. La crise climatique exige que l'on se sèvre rapidement de notre dépendance au pétrole, en commençant par les formes de pétrole extrêmement polluantes comme celui des sables bitumineux."

Après analyse des projets d'oléoducs, les deux organisations concluent qu'ils doivent être rejetés par le gouvernement du Québec pour les 20 raisons suivantes:

1- L'eau potable de centaines de milliers, possiblement de millions de personnes incluant Montréal et tout le sud ouest du Québec serait à risque.

2- Le transport de pétrole bitumineux comporte des risques de déversements aux conséquences graves, tant pour l'environnement que pour la santé humaine.

3- En cas de déversements en milieu habité, c'est à un cocktail atmosphérique complexe de produits toxiques auquel les citoyennes et citoyens seraient exposés.

4- En moyenne, les émissions de GES du puits à la roue sont de 14% à 20% plus élevées pour les bruts de pétrole bitumineux canadiens que pour la moyenne pondérée des carburants de transport vendus ou distribués aux Etats-Unis.

5- Pour sa production, un baril de pétrole extrait des sables bitumineux émettrait 3,2 à 4,5 fois plus de GES qu'un baril de pétrole produit aux États-Unis ou au Canada à partir de sources conventionnelles.

6- Les bitumes tirés des gisements de sables pétrolifères de l'Alberta sont très visqueux (40 à 70 fois celle du pétrole brut conventionnel nord-américain) et ont une très haute teneur en soufre (variant de 4,6 à 4,9% soit 5 à 10 fois plus que dans le pétrole conventionnel moyen) ce qui en fait un pétrole «acide», «sulfureux» ou «corrosif».

7- Les émissions atmosphériques provenant du raffinage sont, entre autres, fonction du type de pétrole raffiné, de la densité API, de la teneur en soufre et du type de raffinerie impliquée.

8- En passant d'un pétrole léger à un pétrole lourd, les émissions de GES liées au raffinage pourraient tripler.

9- Les raffineries de Suncor et Ultramar émettent déjà des quantités importantes de contaminants affectant la qualité de l'air et l'arrivée massive du pétrole albertain, plus lourd que le pétrole raffiné jusqu'à présent, augmenterait substantiellement les émissions des raffineries québécoises au moment même où Montréal et le Québec connaissent des problèmes de qualité de l'air.

10- Si le projet d'inversion du flux dans l'oléoduc d'Enbridge va de l'avant, Suncor pourrait construire une unité de cokéfaction à Montréal. Celle-ci augmenterait la quantité de coke de pétrole produite et utilisée au Québec.

Projets d'oléoducs au Québec : 20 raisons de s'abstenir

11- Pour un baril de bitume des sables bitumineux, c'est entre 15 et 30 % qui se retrouvera sous forme de petcoke, selon les procédés de valorisation et de raffinage, beaucoup plus que pour un baril de pétrole conventionnel.

12- Le coke de pétrole est très volatil. Il peut créer des problèmes de santé publique si l'entreposage est inadéquat.

13- Par unité d'énergie produite, comparativement au charbon, «le petcoke émettrait de 5% à 10% plus de CO2.

14- Une tonne de petcoke serait responsable de l'émission de 53,6% plus de CO2 qu'une tonne de charbon tout en se vendant à 25% du prix»[i].

15- Le pétrole albertain étant plus riche en soufre, le résidu du procédé de raffinage, le coke de pétrole, sera conséquemment plus riche en soufre.

16- L'usage de ce coke de pétrole comme combustible entraînera fort probablement des émissions accrues de SO2.

17- Le Québec est déjà le principal marché de consommation pour le coke de pétrole au Canada dépassant largement l'Ontario et l'Alberta réunis.

18- Un projet de cimenterie à Port Daniel en Gaspésie est présentement proposé et pourrait devenir un des, sinon le plus important « incinérateur » à coke de pétrole au Québec, et peut-êtremême en Amérique du Nord.

19- A lui seul ce projet pourrait faire augmenter de 700.000 à 2.000.000 de tonnes de GES (dépendamment de la production), le tout sans évaluation par le Bureau d'audiences publiques en environnement du Québec (BAPE).

20- Plusieurs études démontrent que les retombées économiques des projets d'exploitation du pétrole des sables bitumineux sont marginales dans les provinces autres que l'Alberta.

Projets d'oléoducs au Québec : 20 raisons de s'abstenir

Vue l'ampleur des enjeux, elles considèrent que le gouvernement du Québec doit :

► Mener une véritable évaluation environnementale du projet de pipeline d'Enbridge, incluant toutes les facettes de ce projet dont son impact sur les changements climatiques et les impacts liés au transport du pétrole, à son raffinage, à la production et la consommation du coke de pétrole tout en évaluant sérieusement les alternatives aux projets d'oléoducs. Face à un projet similaire de raffinage du pétrole lourd de l'Alberta, la ville de Benicia en Californie a d'ailleurs exigé une véritable évaluation environnementale qui analysera, entre autres, ce qu'aura comme impacts le changement de types de combustible sur la qualité de l'air et les émissions de GES.

► Adopter dans sa prochaine Politique de mobilité durable une norme sur la teneur en carbone des carburants forçant l'étiquetage et l'approvisionnement en pétrole à faible teneur en carbone et basée sur l'ensemble du cycle de vie (incluant la production, le transport, le raffinage, l'utilisation des résidus comme le petcoke et la combustion finale).
Tenir une évaluation environnementale par le BAPE sur le projet de cimenterie de Port-Daniel qui deviendrait un des plus grands consommateurs de coke de pétrole.

L'AQLPA et Greenpeace participent aux consultations sur les enjeux énergétiques du Québec et déposeront chacun un mémoire. Celui de l'AQLPA a été présenté lundi à Québec et celui de Greenpeace à Montréal le 11 octobre. Les deux organisations insistent pour que le gouvernement québécois, dans sa nouvelle politique énergétique, prenne enfin le virage des énergies vertes et renouvelables de l'avenir et n'investisse pas dans les énergies brunes et redoutables du passé.

>>> Le rapport complet est téléchargeable ici

Ajout Nature Alerte

le maitre Zen nous dit: que la raison omniprésente peut être cachée par son omniprésence même...ben vi quoi....
lundi 17 juin 2013
Une brèche a été repérée sur le réseau d'oléoduc exploité par une pétrolière du Texas à environ 20 kilomètres au nord-est de Zama City.

Quelque 9,5 millions de litres d'eaux usées se sont déversés dans le nord de l'Alberta en raison d'une fuite dans un oléoduc exploité par une pétrolière du Texas.

La Commission chargée de l'économie des ressources énergétiques (ECRB) de la province a rappelé que la fuite de produits polluants avait été signalée par la multinationale Apache Canada le 1er juin dernier.

Une brèche a été repérée sur le réseau d'oléoduc à environ 20 kilomètres au nord-est de Zama City, une communauté isolée située près de la frontière avec les Territoires du Nord-Ouest.

La fissure a depuis été colmatée et les opérations de nettoyage ont commencé sur les 42 hectares affectés, a précisé la direction d'Apache.

Les eaux usées sont extraites lors des activités de forage d'hydrocarbures contenant du pétrole, du sel et d'autres minéraux.

Apache a souligné que la rivière Zama, située à proximité, n'avait pas été touchée par le déversement.


Source © Lapresse.ca
jeudi 16 mai 2013
La surproduction de pétrole est une mauvaise nouvelle pour l’environnement

Uniquement en Amérique du Nord, la croissance de la production devrait atteindre 4 millions de barils sur une base quotidienne. Au cours de la présente décennie, les pétrolières exploitant les ressources canadiennes comptent pour leur part doubler leur production quotidienne, à 3,5 millions de barils.

L’augmentation de la production pétrolière nord-américaine est telle qu’elle provoque une véritable « onde de choc » planétaire, qui aura pour conséquence de freiner la hausse du cours de l’or noir au cours des prochaines années. Un scénario qui tranche avec ce qu’on prévoyait il y a à peine quelques années. Mais cette ruée vers l’énergie fossile risque aussi de mettre à mal la recherche de sources énergétiques moins destructrices.

« L’Amérique du Nord a déclenché une onde de choc qui se répercute dans le monde entier », a résumé mardi la directrice exécutive de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Maria van der Hoeven, dans un communiqué présentant le dernier rapport semestriel de l’organisation sur l’évolution du marché pétrolier.

L’AIE prévoit ainsi que la capacité de production de pétrole brut planétaire augmentera de 8,3 millions de barils par jour entre 2012 et 2018, pour atteindre 103 millions de barils, des projections globalement plus élevées que dans son précédent rapport semestriel. Parallèlement, la demande devrait augmenter de 6,9 millions de barils par jour, à 96,68 millions.

Ce nouveau boom d’exploitation d’énergies fossiles est essentiellement le fait des multinationales qui tirent profit du pétrole de schiste - notamment dans le Dakota du Nord - et des sables bitumineux de l’Ouest canadien. L’extraction de ces deux types d’or noir est réputée plus polluante que celle du pétrole conventionnel, et on en connaît encore mal les impacts environnementaux à long terme.

Les projections de l’AIE s’inscrivent dans les tendances déjà relevées dans ses précédents rapports, et notamment dans sa grande étude annuelle sur le marché pétrolier, présentée en novembre dernier. Elle y avait prédit que les États-Unis deviendraient le premier producteur de brut de la planète vers 2017, dépassant les champions actuels, la Russie et l’Arabie Saoudite, grâce aux hydrocarbures dits « non conventionnels ».

Un frein aux énergies propres

Selon Maria van der Hoeven, ce bouleversement des prévisions de production des dernières années pour le marché pétrolier mondial est comparable dans ses effets à la hausse de la demande chinoise pour l’or noir. Sauf que cette fois, l’accroissement significatif de l’offre pétrolière mondiale menée par les États-Unis et le Canada devrait « aider à calmer un marché pétrolier qui était relativement tendu depuis plusieurs années ».

Peu avant le début de la crise financière de 2008, le baril de brut avait atteint 147 $. Certains économistes prévoyaient même que celui-ci grimperait à plus de 225 $ en 2012. La hausse devait être telle qu’elle aurait pu compromettre, à terme, l’importation de produits de consommation comme le café. Or, le prix du pétrole tourne plutôt autour des 100 $ ces jours-ci. Et à moins de chambardements majeurs sur l’échiquier géopolitique mondial, il est probable que les prix se maintiennent à ce niveau au cours des prochaines années, selon Pierre-Olivier Pineau, professeur à HEC Montréal et spécialiste des politiques énergétiques.

Une mauvaise nouvelle pour ceux qui espéraient que la hausse continue des prix de l’or noir sur les marchés contribuerait à rendre plus attrayant le développement d’énergies moins polluantes. « Au prix actuel, il n’y a pas d’incitatif économique, donc pas de changement. Une stabilité de prix signifie en fait qu’il y a une baisse des prix, parce que le monde devient plus riche par ailleurs, donc le pétrole devient plus abordable », a fait valoir M. Pineau. Il est donc clair, selon lui, que « rien ne semble vouloir détrôner le pétrole à court terme ».

« Ce qui est déprimant, pour ceux qui s’intéressent aux conséquences climatiques de l’exploitation pétrolière, c’est que tous les scénarios de frein de la hausse du climat à 2 °C sont incompatibles avec une consommation de pétrole qui continue de croître à ce rythme », a ajouté cet expert du domaine énergétique. La concentration de CO2 dans l’atmosphère terrestre a atteint 400 particules par million, un sommet historique qui semble indiquer que la Terre se dirige désormais vers une hausse de 3 à 5 °C au cours du présent siècle. Une situation qui pourrait déclencher des « changements cataclysmiques », selon la Banque mondiale.

Mauvais pour le Canada

La stabilisation des prix du brut risque par ailleurs de désavantager les producteurs canadiens, qui souhaitent obtenir plus pour leur pétrole. Qui plus est, le ministre conservateur de l’Environnement, Peter Kent, a soutenu dimanche qu’une croissance des prix était nécessaire pour permettre aux pétrolières d’investir dans les technologies de lutte contre les changements climatiques.

Une logique tout simplement « tordue », a répété Pierre-Olivier Pineau. « Ce ne sont pas les prix plus élevés qui permettent de diminuer les gaz à effet de serre. Évidemment, les producteurs pétroliers s’enrichissent, donc ils pourraient être tentés de mener quelques activités de réduction des gaz à effet de serre. Mais la logique du ministre Kent est déficiente. En fait, il faudrait baisser le prix du pétrole pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, parce qu’il y aurait moins de production. Et la meilleure façon de baisser les prix, c’est d’imposer des contraintes sur les émissions de gaz à effet de serre, qui rendent le produit moins attrayant. Le prix baisse alors de lui-même. »

Le gouvernement Harper, qui a qualifié les sables bitumineux d’« énergie renouvelable » dans un document officiel, tente au contraire de trouver des débouchés pour le pétrole canadien. Certains ministres mènent d’ailleurs une intense campagne en faveur de la construction de pipelines, qui permettraient d’exporter quotidiennement des millions de barils de brut.

M. Pineau estime que le projet d’inversion du flux dans un pipeline d’Enbridge pour acheminer du pétrole jusqu’au Québec est le plus susceptible de se réaliser à court terme. L’Office national de l’énergie étudie déjà ce projet. Le gouvernement Marois, qui s’est montré ouvert à l’inversion, a toutefois promis de mener sa propre évaluation environnementale. Rien n’a encore été annoncé. « Les modalités de la consultation devraient satisfaire les attentes des citoyens, et être annoncées dans quelques jours », a simplement indiqué mardi au Devoir le cabinet du ministre Yves-François Blanchet.


Source © Le Devoir
mardi 22 janvier 2013
Les sables bitumineux du Canada se classent au 5e rang des 14 projets énergétiques qui émettent le plus de carbone devant les gaz de schiste, révèle un nouveau rapport de Greenpeace International.

Intitulé Point de non-retour, le rapport dévoile l’hypocrisie des gouvernements par rapport aux grands projets énergétiques qui accélèrent les changements climatiques et font courir d’immense risques aux populations. Outre les sables bitumineux, ce rapport fait état de l'’augmentation de la production de charbon en Australie, en Chine, aux États-Unis et en Indonésie, ainsi que des forages pétroliers en Arctique et au Brésil. Il aborde également le problème de la production de gaz de schiste, en forte augmentation aux États-Unis et en mer Caspienne.

« Aucun gouvernement ne peut prétendre vouloir éviter les changements climatiques dévastateurs tout en approuvant ces mégaprojets comme ceux des sables bitumineux qui sont de véritables bombes climatiques », a affirmé Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace.   « Nous allons droit vers le chaos climatique si les projets comme l’exploitation des hydrocarbures en Arctique, les gaz de schiste et les projets de pipelines visant à accélérer l'extraction des sables bitumineux vont de l’avant. »

Le rapport démontre qu'en 2020, les 14 projets énergétiques analysés augmenteront les émissions de CO2 de six milliards de tonnes (gigatonnes) par année. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) affirme pour sa part que les émissions mondiales de CO2 ont atteint un niveau record de 31,6 Gt par année, et ce, malgré les objectifs de réduction établis par les gouvernements au cours des dernières décennies.

À eux seuls, ces 14 nouveaux projets d'exploitation d'énergies fossiles viendront ajouter 20% d'émissions de GES à celles causant déjà les changements climatiques. Télécharger une version haute résolution de l'image

Le rapport se base sur une modélisation effectuée par Ecofys et qui révèle que les émissions annuelles de l'ensemble de ces 14 projets seront plus élevées que la totalité des émissions en provenance des États-Unis. Le réchauffement climatique n'en sera que plus prononcé.

Le rapport est rendu public au moment où gens d'affaires et délégués gouvernementaux se rendent en Suisse pour assister au Forum économique mondial de Davos.
Dernièrement, le rapport « Global Risks 2013 » du World Economic Forum annonçait une augmentation globale des températures de 3,6 à 4℃ et identifiait la hausse des émissions de GES comme étant parmi les 3 plus importants risques mondiaux. L’augmentation des températures pourrait même d'atteindre 6° C, bien au-delà des promesses gouvernementales de limiter le réchauffement à 2° C.

Le monde consomme trop de charbon, de pétrole et de gaz. C'est pourquoi, nous pourrions bientôt dépasser le point de non retour concernant les changements climatiques.

« Compte tenu des souffrances humaines, des perturbations économiques et des dommages sérieux causés par les caprices de la météo ces dernières années, un réchauffement incontrôlable d'une telle ampleur est une perspective effrayante. Nous ne pouvons laisser un tel désastre en héritage », a résumé Kumi Naidoo, directeur général de Greenpeace International et participant au Forum économique mondial.

Le rapport de Greenpeace privilégie l’adoption des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, afin de remplacer et même surpasser l'énergie devant être produite par les 14 mégaprojets.



Source Greenpeace
lundi 7 janvier 2013
De nouvelles recherches ont apporté les preuves les plus concluantes jusqu'à maintenant que l'exploitation des sables bitumineux dans le nord de l'Alberta pollue les lacs environnants.

Une étude publiée dans une prestigieuse revue scientifique de l'Académie américaine des sciences conclut que six lacs de la région contiennent entre deux et 23 fois plus d'hydrocarbures toxiques qu'avant l'exploitation des sables bitumineux.
L'étude, qui a été financée par le gouvernement fédéral, a également analysé ces produits chimiques, et a conclu qu'ils proviennent de l'industrie.

Le biologiste John Smol, coauteur de l'étude, a estimé que ces résultats devraient prouver une fois pour toutes que la présence d'hydrocarbures dans les lacs et rivières provient de l'exploitation des sables bitumineux, et non de l'érosion naturelle des dépôts de bitume.


L'étude a par ailleurs révélé que les niveaux de toxines demeurent faibles en général, mais que cette pollution s'aggrave, et que certains lacs s'approchent du seuil d'alerte, a ajouté le professeur Smol.

Certains des plus éminents scientifiques du pays ont participé à l'étude.



Source la presse canadienne
mardi 5 juin 2012
Fin mai 2012, une importante fuite de pétrole qui est restée inaperçue pendant plusieurs jours a déversé plus de 22 000 barils de pétrole dans les forets du nord de l'Alberta .

Cette nappe, une émulsion composée de pétrole et d'eau, s'est répandue dans les paysages boisés de l'Alberta à environ 20 km au sud-ouest du lac Rainbow, elle serait issue d'une fuite d'un pipeline d'élimination de déchets de la société d'exploitation "Pace Oil and Gas".

C'est l'une des plus importante fuite de pétrole constatée en Amérique du Nord ces dernières années rapporte le Journal Globe and mail.

La fuite restée inaperçue pendant plusieurs jours, a été découverte par hasard par une compagnie concurrente qui faisait un survol de surveillance de routine dans la zone,  le 19 Mai dernier confirme le journal Calgary Herald .

Une cinquantaine d'ouvriers sont actuellement sur place pour tenter d'endiguer la fuite: Une tranchée à été creusé tout autour du site, elle a permis de récupéré 11 % du pétrole répandu dans les sous bois, selon les porte-parole de l'entreprise.

C'est le deuxième incident majeur en une année dans la région;
Rappelez vous, l'année dernière, le pipeline Rainbow qui appartient à la société "Plains All American Pipeline", avait déjà déversé prés de 28.000 barils de pétrole dans les forêts du nord de l'Alberta.
 

© Nature Alerte

Source Huffington Post Canada / Globe and mail / Calgary Herald


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samedi 10 décembre 2011
Le Canada a approuvé un nouveau projet mené par le français Total pour l'exploitation de sables bitumineux dans la province de l'Alberta, a annoncé jeudi 8 décembre le ministre des ressources naturelles, Joe Oliver.

Le ministre a précisé dans un communiqué que l'évaluation environnementale du projet était achevée et s'est félicité du fait que cet investissement "sera une source d'emplois et de croissance pour le pays".

874 MILLIONS DE BARILS SUR VINGT ANS

La mine Joslyn North représente au total 9 milliards de dollars canadiens (6,6 milliards d'euros) en nouveaux investissements au Canada, a précisé M. Oliver. Elle rapportera plus de 10 milliards de dollars aux gouvernements de l'Alberta et du Canada au cours des quarante prochaines années. Joslyn North entre dans le cadre d'un partenariat entre le groupe français et le canadien Suncor.

Son entrée en service est envisagée pour 2017 et la production devrait atteindre dans la première phase 100 000 barils de bitume par jour. A terme, le potentiel de la zone de 221 km2 est estimé à 874 millions de barils sur vingt ans.

Convoités en raison de l'augmentation des cours du pétrole, les sables bitumineux, source de pétrole non conventionnel, nécessitent toutefois des techniques d'extraction complexes et polluantes. Les associations écologiques, qui en ont fait l'une de leurs bêtes noires, leur reprochent ainsi l'engloutissement de vastes quantités d'eau, la destruction d'hectares de forêts et la pollution des sols et des nappes phréatiques.

Source © Le monde



mercredi 28 septembre 2011
Huit prix Nobel de la paix ont demandé mercredi au Premier ministre canadien Stephen Harper d'arrêter l'exploitation des sables bitumineux qu'ils accusent d'augmenter considérablement les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Les huit signataires, dont l'Argentin Adolfo Pérez Esquivel (1980) et l'archevêque sud-africain Desmond Tutu (1984) et le président du Timor oriental José Ramos-Horta, placent leur démarche dans le sillage de leur lettre au président américain Barack Obama.

Il y a trois semaines, ils lui avaient demandé d'interdire la construction de l'oléoduc Keystone XL, devant transporter vers le sud des Etats-Unis du pétrole extrait des sables bitumineux canadiens en Alberta.

Décrivant les conséquences désastreuses prévisibles du changement du climat, les signataires de la lettre à M. Harper mettent en garde contre des conflits violents, l'instabilité et la famine.

Si les émissions des GES ne sont pas fortement réduites dans les années qui viennent, des milliards de vies et leurs moyens de subsistance seront irréparablement affectés, affirment-ils.

Les prix Nobel appellent M. Harper à abandonner l'expansion de l'exploitation des sables bitumineux et à opter pour les énergies renouvelables. Ce serait, disent-ils, une décision d'une grande profondeur morale, à placer parmi les autres combats majeurs de l'humanité.

Lundi dernier, plus de cent personnes ont été arrêtées devant le parlement fédéral canadien à Ottawa lors d'une manifestation contre l'oléoduc Keystone XL. Une manifestation similaire a eu lieu à Washington le mois dernier.

Le même jour, le ministre canadien des Ressources naturelles Joe Oliver, a affirmé que l'oléoduc devrait créer plus de 140.000 emplois et engendrer pour 600 milliards de dollars d'activité économique au Canada.

La décision finale des autorités américaines sur ce projet d'oléoduc est attendue avant la fin de l'année.


Source ©AFP


Séquence Animé du film H2Oil from Sylvie Trouvé on Vimeo.




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