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mardi 3 novembre 2015
Vinci Construction France a inauguré, dans le Val d'Oise, une plateforme de valorisation des terres et sédiments pollués.

L'Ile-de-France accueille une nouvelle plateforme de traitement des sols pollués. Une installation qui contribuera à accueillir les millions de mètres cube de terres pollués qui seront générés  par les travaux du Grand Paris. 

Le site d'Extract Ecoterres, filiale de Vinci Construction, est situé à Bruyères-sur-Oise (Val d’Oise). D'une superficie de trois hectares, il est capable de valoriser jusqu’à 230 000 tonnes de matériaux par an – 300 000 tonnes en 2017- et jusqu’à 2 500 tonnes par jour. Grâce à quatre procédés de traitement – ressuyage dynamique, lavage physico-chimique, bioremédiation et tri mécanique par criblage – la plateforme permet de traiter une grande variété de pollutions (mercure, hydrocarbure, cadmium, etc.) et de valoriser jusqu’à 80 % des volumes traités, selon les caractéristiques physiques et chimiques des matériaux entrants. 

Le site de Bruyères-sur-Oise bénéficie également d'un accès fluvial permettant le recours aux péniches pour l'évacuation des terres.

Source © Environnement Magazine
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mardi 8 septembre 2015
970 millions de tonnes de terre disparaît tous les ans en Europe

Cette érosion d’un bien difficilement renouvelable met en péril l’alimentation humaine et devrait imposer des changements drastiques des pratiques agricoles.

En moyenne, pour chaque hectare, 2,76 tonnes de bonne terre partent tous les ans à la mer ! 

Le centre européen de recherche (JRC) a calculé que cela équivalait à enlever un mètre de terre sur toute l’étendue d’une ville comme Berlin ou encore à gratter un centimètre de sol sur deux fois la surface de la Belgique. 

L'étude vient d'être publiée dans Environmental Science and Policy. Le phénomène est "un problème fondamental et persistant" selon la Commission européenne qui a institué une stratégie de sauvegarde en 2012. 

L’érosion des sols est principalement due sur notre continent aux précipitations, la responsabilité du vent étant très faible. Le ravinement par la pluie est accentué par les pentes de terrain, le type de sol, son utilisation et sa gestion. 

Ainsi, 69% des sols perdus proviennent de terres agricoles, contre 1% pour les forêts, le solde étant constitué des pertes dues aux aménagements urbains, à la création d’infrastructures et aux pollutions diverses. 

Pour évaluer les dégâts, les chercheurs du JRC ont utilisé le programme "Corine land cover" qui cartographie grâce aux images aériennes l’usage qui est fait des territoires européens ainsi que les changements d’affectation (passage de l’agriculture à la forêt, défrichages, urbanisation…). Les volumes perdus sont estimés par un modèle informatique nourri des données récoltées sur 20.000 lieux échantillonnés selon leur climat, la pente, le type de sol, leur usage. C’est ainsi qu’on arrive à un résultat moyen de 2,46 tonnes par hectare, une dégradation bien trop élevée pour être soutenable. Les agronomes estiment en effet qu’un sol arable regagne 1,4 tonne par hectare et par an.

L'agriculture, première responsable de la dégradation des sols

C’est autour du bassin méditerranéen que l’érosion est la plus forte, les terrains en pente y étant soumis à des pluies violentes. Ainsi, l’Italie connait un taux record de 8,46 tonnes par hectare, loin devant la Slovénie (7,43 tonnes) et l’Autriche (7,19 tonnes). 

Les taux les plus faibles se trouvent en Finlande (0,06 tonnes) et l’Estonie (0,21 tonnes), des pays majoritairement forestiers. La France se place dans la moyenne avec 2,25 tonnes par hectare. C’est évidemment beaucoup trop. 

Les chercheurs considèrent en effet qu’une préservation durable des sols n’est possible qu’avec des pertes inférieures à 2 tonnes. Outre les menaces sur la fertilité des sols, l’érosion cause également la turbidité et la pollution des rivières et fleuves, menace l’approvisionnement en eau potable et provoque des "marées" de boue impactant nombre d’habitations. 

La dégradation des sols est également responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère entre 1850 et 1998. 

Le programme de recherche SOILSERVICE qui a élaboré des scénarios de changement d'affectation des terres à long terme conclut "qu'une production agricole intensive qui ne prend pas suffisamment en considération la biodiversité des sols et leurs fonctions a peu de chances d'être économiquement rentable après 2050, à moins que des mesures correctives ne soient adoptées".

Ces "mesures correctives" sont bien peu répandues dans le milieu agricole. Le labour profond et le maintien de champs à nu sans couvert végétal l’hiver sont les deux principales pratiques les plus néfastes pour le sol. 

En France, sur 400.000 exploitations agricoles, 1500 seulement pratiquent le semis direct sans labour et maintiennent un couvert végétal important tout au long de l’année. Cette "agriculture de conservation" est reconnue et aidée par le Ministère de l’Agriculture mais bute sur les craintes d’un milieu agricole frileux. 

La Commission européenne de son côté ne peut que déplorer la situation actuelle. Son projet de directive sur la protection des sols est bloqué depuis 2010 par l’opposition des Etats membres.


Source © Loïc Chauveau / Sciences et Avenir


Vous avez probablement entendu parler de l'apparition étrange d'un cratère de plus de 30 mètres de diamètre dans la péninsule de Yamal en Sibérie dernièrement. L'info à l'époque était devenue virale.

Les adjectifs les plus souvent utilisés pour décrire ces apparitions insolites sont souvent emplis de mystères: géants, mystérieux, insensés, OVNI?. 


Et les scientifiques restaient jusqu'ici totalement "déconcertés." 


Il y a désormais une théorie étayée les concernant, et les nouvelles ne sont pas bonnes.Ils peuvent être du à la libération d'importantes quantités de gaz méthane provoquées par la fonte des sols gelés de la région. 


Selon un article paru dans le magazine Nature, l'air au fond des cratères contient actuellement des concentrations anormalement élevées de méthane, jusqu'à 9,6%. C'est ce qu'a relevé Andrei Plekhanov, archéologue au Centre scientifique d'études de l'Arctique à Salekhard, en Russie. Il rappelle que l'air en contient normalement seulement que 0,000179 %  . 


Le scientifique rappelle que pendant les étés exceptionnellement chauds de 2013 et 2014 dans le Yamal les températures relevées étaient de 5 degrés Celsius plus chaudes que la moyenne .  Ici le pergélisol dégèle extrement rapidement et les terres s'effondrent, libérant le méthane qui y est emprisonné depuis des millenaires en grande quantité.


Néanmoins Plekhanov a expliqué à la revue Nature que cette première conclusion n'est que préliminaire. Il aimerait la confirmer en étudiant et mesurant le méthane contenu dans l'air piégé à l'intérieur des murs du cratère. Une telle tâche, cependant, est extrêmement difficile à réaliser. " Les parois sont en train de fondre et de tomber dans le cratère, Vous pouvez entendre le sol tomber et l'eau s'écouler vers le fond. C'est effrayant. " 


La pression du gaz souterrain a probablement augmenté sous la chaleur, jusqu'à ce qu'elle soit suffisamment élevé pour repousser les couches supérieures jusqu'à leur effondrement a expliqué le géochimiste Hans-Wolfgang Hubberten de l'Institut Alfred Wegener en Allemagne, ajoutant qu'il n'a jamais vu une chose pareille. 


La fonte du pergélisol de Sibérie est une véritable bombe à retardement 


Deux cratères supplémentaires ont été récemment découvert en Sibérie, tous deux prés d'un important champ de gaz naturel. «Si une libération subite venait à toucher le champ de gaz de Bovanenkovskoye qui est à seulement 30 kilomètres d'ici, elle pourrait conduire à un grave accident. 


© Nature Alerte








Cet article accouplé à cette toute nouvelle découverte annonçant qu'un nouveau virus géant vieux de 30 000 a été extrait du pergélisol Sibérien et qu'il s'est même réveillé,  vraiment les dernières infos ne sont pas bonnes 

L'équipe de Jean-Michel Claverie et Chantal Abergel, à Marseille, publie ce matin dans les PNAS (la revue de l'Académie américaine des sciences) leur dernière découverte dans le sol gelé en permanence - le pergélisol - de Sibérie. Une quatrième sorte de virus géant, d'un genre jusqu'alors totalement inconnu.

Un virus déniché dans un échantillon de sol gelé depuis 30.000 ans fourni par les collaborateurs russes de l'équipe française qui regroupe des scientifiques du Laboratoire Information génomique et structurale (CNRS/Aix-Marseille Université), du laboratoire Biologie à grande échelle (CEA/Inserm/Université Joseph Fourier) et du Génoscope d'Evry, le Centre national de séquençage.

Le virus, inerte depuis 30.000 ans, a été réactivé par les chercheurs et s'est multiplié à sa manière habituelle, en parasitant une amibe. Ce nouveau venu de la famille des virus géants - géants car visibles à l'aide d'un simple microscope optique en raison d'une taille égale ou supérieure à 0,5 micron - porte désormais le nom de Mollivirus sibericum. Il prouve que les virus géants ne sont ni rares, ni uniformes.

Ce virus a la forme d'une coque oblongue d'environ 0,6 micron de long et dispose d'un génome de 650.000 paires de base codant pour plus de 500 protéines. Des protéines souvent différentes de celles de Pithovirus sibericum, un autre virus géant découvert par l'équipe de Claverie. De plus, à l'opposé de Pithovirus, qui n'a besoin que des ressources du cytoplasme de son hôte cellulaire pour se Les signataires de l'articlemultiplier, Mollivirus sibericum utilise le noyau cellulaire pour se répliquer dans l'amibe ce qui le rend aussi dépendant de son hôte que la plupart des "petits" virus.

L'équipe de Jean-Michel Claverie et de Chantal Abergel, à Marseille sur le campus de Luminy, participe à la compétition mondiale dans le domaine des virus géants curieusement découvert très récemment pour la raison paradoxale que les biologistes n'imaginaient pas qu'il puisse exister des virus aussi gros et dotés d'un patrimoine génétique aussi complexe. Elle possède à son actif de nombreuses découvertes dont j'ai donné un aperçu lors d'un reportage dans leur laboratoire publié dans Libération . Elle a notamment été impliquée dans la découverte de Mimivirus, en 2003, le premier des virus géants connus. Pas mimi comme mini ou mignon, mais comme virus qui mime les microbes. A la suite de cette découverte, elle s'est lancée dans la chasse aux virus géants, d'abord dans des sédiments marins, puis dans le pergélisol Sibérien, à l'occasion d'une coopération avec des scientifiques russes.  Après la famille des Megaviridae (Mimivirus), les Pandoraviridae (découverts en 2013) et le Pithovirus (décrit en 2014), Mollivirus sibericum relève d'une quatrième famille de virus géants, infectant les amibes du genre acanthamoeba.

UNE ALERTE DE SANTÉ PUBLIQUE

Génomes de Mollivirus et Pandoravirus

Pour dresser le portrait de Mollivirus, les chercheurs n'ont pas molli et utilisé toutes les techniques à leur disposition : génomique, transcriptomique, protéomique et métagénomique. Cette analyse en profondeur a dévoilé les traits et la stratégie du virus. Elle montre que Mollivirus sibericum est proche par certaines caractéristiques de son génome des types de virus courants parmi les pathogènes humains comme les Adénovirus, les Papillomavirus, ou les Herpesvirus. De son coté, Pithovirus se multiplie dans le cytoplasme, à la façon des Poxvirus, famille à laquelle appartient le virus responsable de la variole, officiellement éradiqué. 

Ce rapprochement avec des virus pathogènes pour l'espèce humaine - ils ne sont heureusement pas tous - incite les biologistes à lancer un avertissement. 

Sous l'effet du changement climatique provoqué par nos émissions de gaz à effet de serre, le dégel du pergélisol de Sibérie, du Canada et de l'Arctique va libérer des virus endormis depuis des dizaines de milliers d'années, voire plus. Mollivirus n'était présent qu'en très petite quantité dans l'échantillon de sol sibérien, et pourtant, il a pu se multiplier dès son dégel en présence d'amibes. Il serait finalement assez chanceux, comme disent les Québecois, qu'aucun d'entre eux ne soit, immédiatement ou après mutation, pathogène pour l'espèce humaine. L'équipe de Claverie a récupéré des échantillons de couches du sol sibérien formées il y a jusqu'à 1 million d'années et part à la recherche de virus encore plus anciens.


Source © sciences.blogs.liberation.fr

Scénario catastrophe d’infection

« En allant exploiter les régions arctiques on remue des couches de glaces qui n’ont pas bougé pendant des millions d’années. Tout va remonter à la surface, et vous amenez là des gens dans des zones désertiques depuis des millénaires qui vont être confinés sur des stations de forage. il  y a là effectivement tous les ingrédients d’un scénario catastrophe d’infection », alerte les chercheurs, incapables d’estimer le nombre de virus inconnus présents dans la région.


Les prochaines observations de la dangerosité du permafrost devraient conduire les scientifiques à forer plus bas, jusqu’à 600 ou 700 mètres. Pour la Terre aussi, le propre des grands secrets est d’être bien enfouis.


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mardi 4 août 2015
La sécheresse des sols superficiels est préoccupante, selon Météo France. Alors que 66 départements ont mis en place des restrictions d'eau, dont une vingtaine a déclenché le niveau d'alerte, la Commission de suivi hydrologique a été installée.

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a mis en place, le 31 juillet, la Commission de suivi hydrologique qui est chargée de faire le point sur la sécheresse et ses conséquences sur les usages de l'eau et les milieux naturels. 

La France métropolitaine connaît en effet cet été une sécheresse préoccupante des sols superficiels, c'est-à-dire du premier mètre de terre situé en dessous de la surface. Cette "sécheresse agricole" altère le bon développement de la végétation, les agriculteurs sont donc les premiers touchés par cette situation.

El Niño, responsable de cette situation ?

L'événement climatique El Niño, qui a démarré début 2015 et se renforce régulièrement depuis juin, pourrait être à l'origine de la chaleur et de la sécheresse actuelles. "Fin juillet, l'anomalie moyenne de température de surface de la mer dépasse la valeur de +1,5°C dans la région de l'océan Pacifique équatorial utilisée pour analyser le phénomène", note Météo France. Si la tendance actuelle se poursuit, El Niño sera classé en intensité forte. 

Ce phénomène, en modifiant la circulation atmosphérique, a des répercussions sur les températures et les précipitations. Résultat, selon les prévisions saisonnières de Météo France, "le scénario le plus probable est celui d'un trimestre plus chaud que la normale sur l'Europe [d'août à octobre], principalement sur l'Europe Centrale et les régions méditerranéennes. Sur la France métropolitaine, ce scénario chaud est privilégié avec une probabilité plus élevée sur la moitié est du pays".

Dans une note publiée fin juillet, le ministère de l'Agriculture souligne qu'hormis dans le Grand Ouest, "la production cumulée d'herbe en juillet au niveau national est déficitaire, comparée à la production de référence", la pousse ayant été freinée par la sécheresse. De nombreuses productions devraient aussi être impactées. Le risque incendie est également augmenté par cette sécheresse.

En revanche, l'état des réserves d'eau souterraines n'est pas préoccupant. Selon le BRGM, au 1er juillet, les deux tiers des nappes phréatiques (71%) affichaient un niveau normal à supérieur à la normale, grâce à la recharge hivernale.

La moitié du territoire est touchée

"Suite à l'absence de pluie depuis la fin du printemps (on note un déficit de 50% au mois de juillet par rapport à la normale) et aux fortes températures du début du mois (ce mois est le 2 ou 3ème mois de juillet le plus chaud depuis 1947), les sols se sont asséchés sur le pays jusqu'à atteindre les minimums enregistrés par Météo France", indique le ministère dans un communiqué de presse.

Source © Actu Environnement


mercredi 15 avril 2015
La Chine utilise un tiers des engrais consommés dans le monde.

La pollution des terres agricoles s'aggrave en Chine malgré les mesures prises pour réduire une utilisation excessive d'engrais et de pesticides, a déclaré mardi le ministère chinois de l'Agriculture. 

Le pays le plus peuplé de la planète a longtemps cultivé la plus grande opacité sur tout ce qui relevait de la qualité des sols. « Pour le gouvernement chinois, c’était un secret d’État. En 2013, la cartographie publiée a permis de lever un coin du voile », observe Dominique Arrouays dans un entretien publié dans Dimanche-Ouest France le 12 avril .

La pollution des sols liée à l’exploitation des mines ou à l’industrie est une catastrophe pour l’agriculture. «20 % des terres sont contaminées à un niveau inacceptable entraînant des pertes considérables. 13 % de la production de céréales et de riz ne serait pas commercialisable. Ceci entraîne des milliards de dollars de perte. »

La Chine utilise un tiers des engrais consommés dans le monde, et leur croissance rapide, ces dernières années, est engrande partie imputable à la hausse de la production de fruits et de légumes.

Premier producteur de pommes

La Chine est le premier producteur au monde de pommes, de fraises et de plusieurs variétés de légumes.L'abus d'engrais chimiques et de pesticides a pollué les sources, contaminé les sols avec des métaux lourds et les produits alimentaires contiennent des résidus de pesticides, menace à la fois pour la santé publique et pour les rendements agricoles.

Les agriculteurs répandent 550 kg d'engrais par hectare par an dans les vergers et 365 kg par hectare dans les champs delégumes, observe le vice-ministre de l'Agriculture, Zhang Taolin.

Trop d'engrais

Selon des données de la Banque mondiale, la Chine a répandu en moyenne 647,6 kg d'engrais par hectare de terre arable en2012,contre 131 aux Etats-Unis et 124,3 en Espagne. Zhang Taolin a estimé que la consommation de pesticidesdevrait être ramené de 320.000 tonnes actuellement à 300.000 tonnes. L'utilisation d'engrais chimiques en Chine a connu unecroissance moyenne de 5,2 % par an au cours des 30 dernières années, atteignant 59 millions de tonnes en 2013, rapportait enmars l'agence Chine nouvelle. "Il existe une marge importante pour freiner cettecroissance", estime Zhang Taolin.

Source © Ouest France
lundi 13 avril 2015
"2015, Année internationale des sols" : l'ONU pose le problème de la dégradation des sols dans le monde. Une dégradation qui va nous poser de vrais problèmes, et pas forcément ceux auxquels on pense.

L'ONU a décrété "2015, Année internationale des sols". Selon les derniers chiffres, 45% des sols européens seraient "épuisés", leur stock de matière organique fertile étant très bas.  Comment expliquer cette destruction et cet appauvrissement des sols en Europe, en France et dans le monde ?

Jean-Claude Marcus : Les sols sont au cœur des grands enjeux planétaires : la sécurité alimentaire, la qualité des masses d’eau souterraines et superficielles, la qualité de l'air, le changement climatique ou la biodiversité. 

Le sol est une ressource naturelle qu’il faut protéger et utiliser durablement. Sa formation est très lente et sa destruction peut être rapide et quasi irréversible. C’est en ce sens que l’on peut qualifier les sols de ressources non renouvelables. 

Or ils subissent partout une réduction très rapide en quantité disponible (surface, épaisseur, volume) et en qualité utile pour les grands cycles de la biosphère : air, eaux, biodiversité, climat, croissance et maintien de la couverture végétale. 

La liste des destructions totales ou des dégradations le plus souvent irréversibles que les sols subissent dans le monde est impressionnante, d'autant plus qu'une atteinte peut en entraîner ou en faciliter une autre: l’imperméabilisation sous l’effet de l’étalement urbain et de celui des infrastructures, l’érosion par la pluie, le vent ou les travaux aratoires, la baisse des teneurs en matière organique et des stocks de carbone des sols (facteur clef si l'on veut absorber le gaz carbonique émis), la contamination diffuse ou ponctuelle, le tassement par les engins agricoles ou forestiers, la baisse de la biodiversité et du patrimoine génétique des organismes du sol, les inondations et les glissements de terrain, la salinisation, l’acidification, sous l’effet de phénomènes naturels ou d’origine humaine.

Quelle est la part de responsabilité de l'urbanisation et la construction de masse dans cette problématique ? 

A l’échelle du territoire français, l'imperméabilisation et l'érosion des sols sont les facteurs les plus préoccupants. A l’échelle mondiale, s’y ajoute en particulier la contamination, très forte dans les grands pays émergents, dont la Chine et l’Inde. 

Quelques chiffres pour l'ordre de grandeur : chaque seconde, en France métropolitaine, 27 m2 de sol disparaissent par imperméabilisation. Chaque seconde dans le monde, ce sont 6350 m2 de terres agricoles qui disparaissent chaque année dans le monde, 24 milliards de tonnes de sol sont emportées par l’érosion, soit environ 3,4 tonnes par être humain et par an. 

100 millions d’hectares sont affectés par la salinisation dans le monde, soit environ 5 fois la superficie cultivée de la France. En plus du changement climatique et de l’augmentation des surfaces touchées par l’aridité, la désertification est accentuée par des dégradations des sols d’origine naturelle ou humaine : érosion, surpâturage, salinisation.

Quelles sont les conséquences d'un tel constat à court terme et à long terme ?

La première conséquence, qui transforme le court terme insouciant en long terme menaçant, celle qui devrait enfin ressortir de la conférence  climatique COP 21 c’est la contribution de la destruction et de la dégradation des sols à l’emballement climatique sous l’effet de deux facteurs : la perte du puits à carbone des sols et l’usage des sols qui les rendent émetteurs de gaz à effet de serre au lieu d’être capteurs de gaz carbonique et de le séquestrer durablement.

De quoi s’agit-il ?

Une augmentation relative de 4 pour mille par an des stocks de matière organique des sols suffirait à compenser l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de la planète. Inversement, une diminution relative de 4 pour mille doublerait nos émissions. Il est donc primordial de protéger ces stocks. Cependant nous faisons l’inverse : globalement nous diminuons la capacité du puits à carbone des sols et nous augmentons nos usages des sols émetteurs de gaz à effet de serre alors qu’il ne serait pas si difficile d’en venir à inverser ces tendances.

La deuxième conséquence est la perte de biodiversité des sols : une cuillère à soupe de sol (en bon état) contient plus de micro-organismes qu’il y a d’humains sur la planète. Il a fallu plus de 4 milliards d’années pour parvenir à une biodiversité favorisant la résilience. Les dernières recherches prouvent que plus il y a d’espèces dans un sol et d’individus par espèce dans un même volume de ce sol plus celui-ci a des fonctions écologiques, plus il est fertile et plus il devient résilient (il revient à son état initial après une perturbation). Par exemple nous tablons de plus en plus sur la réserve de biodiversité des microorganismes des sols pour y puiser des ressources qui traiteront les infections issues de souches devenues résistantes à nos antibiotiques.

La troisième conséquence est la perte d’autonomie alimentaire qui s’accroit pour toutes les populations du monde : les plus riches détruisent plus de sols et vont en acquérir chez les plus pauvres, c’est ce qu’on appelle l’accaparement des terres qui est de fait un néocolonialisme exercé par la minorité la plus gaspilleuse des ressources sur la majorité des êtres humains, vivant en économie de subsistance, le plus souvent par l’agriculture familiale. 

Pourtant il n’y a que 22% des terres émergées qui sont considérées comme cultivables, dont 60% sont atteintes par des dégradations. Entre 250 millions et 1 milliard de personnes sont menacées par la progression de la désertification. La montée du niveau des mers accroitra encore les migrations que l’on qualifie de climatiques par leur cause mais qui seront de famine ou de survie par leur motivation.

Existe-t-il des solutions pour enrailler le problème ? 

Oui et elles sont nombreuses, la plupart du temps peu coûteuses et pouvant se renforcer l’une l’autre selon les sols et selon les climats : favoriser la couverture végétale permanente des sols, diminuer les tassements, apporter ou rapporter plus de matières organiques (pensons à tous nos déchets végétaux qui seront incinérés au lieu d’être compostés ou méthanisés), manger moins de viande dans les pays où l’on en mange déjà beaucoup trop, planter des arbres, des haies, varier les cultures dans le temps, combiner les cultures dans la parcelle (agriculture complantée dont agroforesterie), veiller à réduire ou à supprimer les intrants produisant par leur fabrication et par leur épandage des gaz à effet de serre et des micro particules (30% du fond de pollution de l’air parisien provient de l’agriculture industrielle d’Ile-de-France), supprimer au plus vite les biocides qui affectent la biodiversité des sols et les substances qui, s’accumulant, rendent la résilience impossible ou trop lente pour être tentée, apporter des bonifications dans les sols tropicaux (le plus souvent les déchets gaspillés dans les agglomérations pourraient suffire s’ils étaient compostés), éduquer en priorité les femmes par qui passent la culture, la nourriture et le souci de l’avenir des enfants dans tous les pays du monde, favoriser partout les circuits courts et l’alimentation locale et saisonnière, etc.

Les instances internationales ont-elles réellement pris conscience du problème ? Qu'attendez-vous concrètement de cette "Année internationale des sols" ? 

Depuis plusieurs années l’ONU lance ses alertes et accroit ses dispositifs, avec notamment la FAO, qui a créé le partenariat mondial sur les sols, mais aussi avec le PNUD (programme des nations unies pour le développement), l’UNESCO, le HCR, l’OMS puisque le slogan de 2015, Année internationale des sols est : « un sol sain pour une vie saine ».

En Europe la commission européenne, son centre de recherches, ont lancé des études qui alertent sur la situation et préconisent un large éventail d’améliorations réalisables. Par exemple en publiant en plusieurs langues l’Atlas Européen de la biodiversité des sols.

En France plusieurs instituts suivent l’état des sols mais il manque deux dispositions législatives urgentes. D’abord faire entrer les sols, leurs fonctions écologiques et les services qu’elles peuvent nous fournir, dans l’analyse environnementale qui devrait présider à tout changement d’affectation d’un sol. C’est ainsi que la région Nord-Pas-de-Calais a commencé de tenir compte des usages des sols pour son schéma climat-air-énergie selon que ces usages sont émetteurs ou bien capteurs de carbone. Ensuite imposer pour tout projet de changement d’affectation d’un sol la cartographie des sols à l’échelle du projet et de ses variantes. C’est ainsi que la Basse Normandie a diminué des 2/3 la consommation destructrice des sols en préservant mieux les plus « intéressants » et en réduisant le plus possible la consommation des autres. 

Source © Atlantico 


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Source uicn
mercredi 18 mars 2015
Dernièrement, l'agence américaine de protection de l'environnement diffusait une alerte pollution pour le fleuve Mississippi en raison d'un important déversement de pétrole à cause du déraillement dans l'illinois d'un train transportant 103 voitures de pétrole brut . 17 voitures portant chacune environ 100000 litres de pétrole brut qui se sont déversés dans la nature. Jusqu'à aujourd'hui les responsables de l'EPA n'ont jamais indiqué la quantité de pétrole qui s'est déversée dans le fleuve , mais il reste à noter qu'une zone humide saisonnière a été gravement affectée et que l'agence indiquait alors que le haut Mississipi risquait une contamination... Depuis... silence radio.

Ce n'est pourtant pas la première fois qu'un des fleuves les plus importants d'Amérique du Nord soit touché de plein fouet par une marée noire. 

En effet rien qu'en un an , le Mississippi, le Yellowstone, le Missouri, l'Ohio et de nombreuses rivières affluentes ont été contaminés par du pétrole brut en fuite. Déraillements de trains , accidents de barges et nombreuses ruptures de pipelines les ont salement et gravement pollués. 

Et ceci n'est que la partie haute de l'iceberg, voici pour rappel les incidents les plus importants qui ont touchés les fleuves américains ces dernières années. 

Sur le Mississippi 

En plus de la marée noire qui l'a souillé ce mois ci, le Mississippi a déjà souffert d'une fuite de quantité inconnue d'éthanol le mois dernier, après qu'un train de marchandises ait déraillé et glissé sur la rivière gelée dans l'état de l'Iowa. 

En 2014 un incident beaucoup plus grave déversait plus de 500 000 litres de brut léger dans le fleuve en Louisiane après qu'une barge transportant du pétrole se soit heurté à un remorqueur entre Baton Rouge et la Nouvelle Orléans. Plus de 100 kilomètres de la rivière avait dû être fermé à la circulation navale après l'incident pour permettre le nettoyage. 

En 2013, une autre barge transportant plus de 300 000 litres de pétrole s'écrasait sur le pilier d'un pont ferroviaire, provoquant une marée noire visible sur plus de 5 kms. 

En 2012, c'est encore une barge pétrolière accidentée qui déversait 10.000 litres de pétrole dans le fleuve. 

En 2008, environ 1 millions de litres s'y sont déversés quand une barge s'est brisé en deux après une collision. 

Ça commence a faire beaucoup ne trouvez vous pas? ...Mais attendez donc de lire la suite

La rivière Yellowstone n'est pas en reste

La rivière Yellowstone été victime de l'un des plus graves et plus tragiques incidents liés au pétrole en 2015. 

En Janvier dernier, un pipeline passant sous la rivière s'est rompu, laissant s’échapper dans ses eaux plus de 200 000 litres de pétrole brut. Des milliers de résidents du Montana furent touchés en raison de la contamination potentielle des eaux potables. Le nettoyage s'est avéré très difficile, la rivière était si gelée que le pétrole est resté confiné sous d'épaisses couches de glace. 

Déjà en Juillet 2011, 240 000 litres de brut se déversaient dans la rivière à environ 300 kilométres en amont de cet incident. 

La rivière Ohio n'est pas en reste non plus

En Aout 2014 une fuite de 30 000 litres de diesel touchait la rivière Ohio. Le département de l'eau de Cincinnati a été contraint alors de fermer temporairement les vannes de pompages des eaux pour la distribution, et plus de 20 kilométres de la rivière restaient fermé au transport. 

Quelques mois auparavant, environ 6000 litres d'un lubrifiant extrêmement toxique à base d'huile se déversaient dans un affluent de la rivière, après une défaillance de l'équipement d'un puits d'extraction de gaz de schiste. 

Et le Missouri alors me direz vous

Eh bien figurez vous qu'en Janvier dernier il a été touché par le plus important déversement jamais enregistré dans le Dakota du Nord et ce à cause d'une méga fuite de déchets de forage d'eau salée. Près de 12 millions de litres de déchets huit fois plus salée que l'eau de mer, et donc totalement mortelles pour la végétation, s'y sont déversées lors de la rupture d'un pipeline. Karl Rockeman, le directeur de la qualité de l'eau au ministère de la Santé du Dakota du Nord, a déclaré au Herald que des "niveaux" élevés de contamination ont été retrouvés tout le long de la rivière Muddy, un affluent du Missouri. depuis ...silence radio ...

...bon...ok 

ET sinon qu'en est il du reste des rivières du pays, et bien voici quelque petites explications qui vous éclaireront pour comprendre la carte jointe ci-dessous


  • 1. la San Joaquin 

La mauvaise gestion de l'eau et les dérivations excessives ont totalement asséché la rivière sur de nombreux tronçons, menaçant ainsi la qualité de l'eau, les poissons et la faune sauvage, l'agriculture et laissant désormais les communautés environnantes vulnérables en approvisionnement en eau.

  • 2. le haut bassin du Colorado 

La santé des riverains, les poissons, la faune, la flore, l'agriculture et les loisirs sont désormais menacés par de nouveaux détournements proposées à cause de la demande croissante d'eau. 

  • 3. Sur le Mississippi moyen

Aujourd'hui un projet de digues essayent de sauver le fleuve dans sa partie moyenne. Selon les autorités les digues tenteraient de réguler la rivière à travers les plaines inondables et de fournir un habitat vivable pour les populations de poissons et la faune actuellement en chute libre. 

  • 4. La rivière Gila 

Un détournement totalement inutile de l'eau et les nombreux pipelines qui la traversent sont nocifs pour les poissons et la faune, la santé de la rivière est gravement atteinte malgré que l'économie locales est entièrement tributaire des activités récréatives en plein air et le tourisme. 

  • 5. la San Francisquito Creek 

Le barrage de Searsville menace l'habitat en amont, diminue la qualité de l'eau, et pose des risques d'inondation pour les communautés locales. 

  • 6. la South Fork River Edisto 

Les puisements agricoles excessifs en amont menacent désormais gravement la santé de la rivière et les utilisateurs d'eau en aval, y compris les autres agriculteurs. 


  • 7. la White River dans le Colorado 

15000 nouveaux puits de gaz de schiste dans la région menacent de ruiner totalement la rivière, l'eau potable, les poissons et l'habitat faunique. 

  • 8. La White River dans le Washington 

Les populations de saumons, des truites arc en ciel, ont pour ainsi dire disparu de la rivière, en cause le barrage de Buckley . 

  • 9. le Haw River 

Les nombreuses zones de loisirs visitées par plus d'un million de personnes sont aujourd'hui gravement polluées par les eaux de ruissellement et les eaux usées. 

  • 10. les Rivers Clearwater / Lochsa 

Les eaux vives des ces rivières pittoresques sont aujourd'hui menacées par l'industrialisation et le transport des sables bitumineux canadiens sur les routes étroites des rives de ces rivières.

...

Bon soyons réaliste la pollution par marées noires des eaux de notre planète n'est finalement qu'un épiphénomène, n'est ce pas, et  qui ne mérite surement pas l'attention toute particulière que lui consacre la plupart de nos grands médias favoris, n'est ce pas?

...bon alors chut...hein...chut..chut...

Chers amis retournons vite à notre activité favorite, dormir, ça facilite les rêves...et enfin quoi, la consommation.

© Nature Alerte



Allez d'autres cartes ça fait joli

Pétrole

Agriculture





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mardi 17 février 2015
Avec ses 36 sites pollués, Toulouse figure désormais dans le tiercé de tête des villes françaises les plus polluées en la matière, juste derrière Roubaix et Lyon, qui compte 65 sites.

Il y a encore peu de temps, des villes comme Grenoble, Saint-Etienne ou Gonfreville l'Orcher, cette banlieue havraise reine des raffineries de pétrole et des gaz rejetés, auraient figuré dans le «top 10» des villes françaises aux sites les plus pollués. 

Les temps changent et les contraintes environnementales font doucement leur chemin, de quoi faire quelque peu reculer ces villes problématiques, à la fois pour l'éco-système et la santé humaine. 

Aujourd'hui, et selon les derniers chiffres issus de la base de données «Basol» (1), Toulouse figure désormais -et pour la première fois- dans le tiercé de tête des villes les plus polluées en la matière (36 sites). Elle «manque» même une seconde place vraiment peu reluisante, juste derrière Roubaix (Nord) et ses 37 sites pollués. Quant à Lyon, elle confirme année après année sa place de bonnet d'âne, avec pour cette dernière enquête 65 sites recensés comme polluants.

Pesticides, plomb, mercure… : les 36 sites toulousains, dont certains n'existent officiellement plus en tant qu'activité mais dont les sols restent problématiques, renvoient inlassablement au secteur de l'industrie et ses rejets mal, voire pas du tout contrôlés. «Pour les sites les plus pollués, il existe des servitudes d'utilité publique pour l'usage de l'eau et des sous-sols», précise Jean-Jacques Fournié, président des comités de quartiers de Toulouse. C'est par exemple le cas d'Air France à Montaudran, de Tisséo à Langlade, d'EPR (entrepôts pétroliers régionaux) au nord de la ville ou d'anciens sites comme ceux de Giat Industries ou de la Grande Paroisse (ex-AZF). Jean-Jacques Fournié y englobe aussi le site d'Heraklès (ex-SNPE) pour lequel il milite toujours en faveur d'un périmètre de sécurité concerté.

Aussi directe que complète, l'enquête «Basol» recense trois caractéristiques pour chaque usine : l'activité polluante (par exemple le traitement de déchets industriels chez Véolia), le type de pollution (pesticides) et le statut du site (traité sous surveillance en l'occurrence). Les polluants recensés sont souvent concentrés sur des surfaces réduites et faciles à circonscrire. Il ne s'agit pas d'une pollution diffuse comme la pollution atmosphérique. Et à ce jeu, une entreprise comme Airbus n'est pas exclue puisque l'avionneur apparaît à deux reprises dans les 36 sites pollués, dans les usines de Saint-Eloi et de Saint-Martin-du Touch.

(1) Cette base recense les sites et les sols pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif pour protéger les populations et l'environnement.

Source © Xavier Hurtevent/ Toulouse Environnement


1. Lyon (65 sites) ; 2. Roubaix (37) ; 3. Toulouse (36) ; 4. Marseille (35) ; 5. Lille (34) ; 6. Saint-Etienne et Villeurbanne (33) ; 8. Strasbourg (31) ; 9. Grenoble (30) ; 10. Gennevilliers (26) ; 11. Mulhouse (25) ; 12. Le Havre (24) ; 13. Bordeaux et Calais (23) ; 15. Reims (20) ; 16. Mérignac (17) ; 17. Troyes (16) ; 18. Amiens, Bourg-en-Bresse, Grand-Quevilly et Vénissieux (15) ; 22. Dunkerque, Gonfreville l'Orcher, Metz (14) ; 25. Limoges et Saint-Fons (13) ; 27. Douai, Le Petit-Quevilly, Martigues, Nantes et Rouen (12) ; 32. Bayonne, Chambéry, Mantes-la-Jolie, Saint-Priest, Valenciennes, Vitry-sur-Seine (11) ; 38. Annecy, Auxerre, Décines-Charpieu, Nanterre, Pessac, Tourcoing (10) ; 44. Arnas, Bourg-lès-Valence, Bourges, Gravelines, Le Lamentin, Lillebonne, Marquette-lez-Lille (9), etc.


dimanche 1 février 2015
De nouvelles zones polluées aux métaux lourds ont été découvertes dans les quartiers historiques de Fribourg. Les dernières analyses ont mis en évidence deux parcelles dangereuses pour la santé et quinze autres parcelles à risque.

L'identification des sources de ces pollutions est très difficile, a commenté vendredi devant la presse Marc Chardonnens, chef du service cantonal de l'environnement. Il s'agit probablement de plusieurs facteurs (activités industrielles et artisanales, ou produits phytosanitaires et engrais chimiques). Un bureau d'ingénieurs va étudier les causes de ces pollutions et préparer la suite des campagnes d'analyses.

Protéger les enfants

Des deux parcelles qui présentent un danger avéré, l'une est polluée au plomb et l'autre au mercure. Elles ne doivent plus être utilisées par des enfants ni pour la culture potagère. Les propriétaires en ont été informés.

Les quinze autres parcelles - surtout des jardins privés - ont des teneurs en métaux pouvant causer un risque pour la santé mais n'atteignent pas le seuil officiel de dangerosité. Ces zones sont évaluées au cas par cas, avec une série de restrictions ou d'interdictions d'utilisation par des enfants.

Les habitants de ces parcelles peuvent continuer à cultiver la terre, mais avec précaution. Le Service de l'environnement leur conseille de bien laver et peler les légumes, tout en précisant que les légumes-feuilles absorbent davantage les polluants que les légumes-fruits.

Zones publiques peu touchées

Enfin, huit parcelles n'ont aucune pollution ou sont légèrement polluées, parmi lesquelles la piscine de la Motta, des places de jeux et des terrains de football. Ces zones ne présentent aucun risque pour la santé, selon le canton.

Au total, ces analyses concernaient des prélèvements faits sur 25 parcelles en 2013 et en 2014. Elles viennent compléter les recherches déjà effectuées en 2011-2012, qui avaient révélé deux parcelles dangereuses, neuf à risque et seize pas ou peu polluées.

A titre de comparaison, les valeurs fribourgeoises sont beaucoup plus faibles que celles du site pollué par Lonza à Viège en Valais. A noter aussi que le cas fribourgeois n'est pas isolé puisque des constats similaires ont eu lieu dans d'autres agglomérations suisses.

Obliger à assainir

Ce que relève en particulier Fribourg, c'est l'écart entre deux logiques différentes de la législation fédérale. Seule l'ordonnance sur l'assainissement des sites pollués (OSites) rend l'assainissement obligatoire pour tout polluant dès qu'il y a risque pour les enfants.

Mais elle suppose une source de pollution connue et un périmètre circonscrit. Pour l'instant, ce n'est pas le cas des pollutions fribourgeoises, qui dépendent donc de l'ordonnance sur les atteintes portées aux sols (OSol). Et en l'absence de cause identifiée, l'assainissement est à la charge des propriétaires.

Le canton a demandé à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) de reprendre l'objectif de l'OSites dans l'OSol. Et il souhaite aussi, pour assainir les jardins privés et places de jeux, la mise en place d'un financement similaire à celui prévu dans le cadre de l'OSites. L'OFEV a annoncé une réflexion globale sur ce thème dès cette année. 

Source © ats/Newsnet



samedi 24 janvier 2015
Notre territoire est parsemé de territoires pollués. Il y en aurait près de 400 000 répartis aux quatre coins de France. 

Le documentaire de Sarah Oultaf « Pollution des sols : le scandale caché » (50 min) diffusé sur France 5 le mardi 20 janvier à 20h35 s’intéresse à cette véritable bombe à retardement.

Durant deux siècles, les industriels ont enfoui une grande variété de produits chimiques sur leurs terrains ou en pleine nature. Ils ont ensuite souvent abandonné ces sites ou les ont revendu sans qu’une réelle décontamination n’ait eu lieu. 

Le documentaire « Pollution des sols : le scandale caché » s’intéresse aux conséquences sanitaires réelles ou supposées de ces sites. La pollution enterrée est désormais souvent recouverte de paysages verts, d’habitations ou encore de terrains de loisirs. Mais cette pollution sournoise peut nous contaminer doucement.

Les produits toxiques enterrés peuvent en effet migrer de leurs containers ou des terres où ils sont enterrés et contaminer les nappes phréatiques. L’eau ainsi polluée sera consommée par les hommes et les animaux d’élevage. Des gaz ou des poussières toxiques pourront aussi contaminer l’air que nous respirons.

Des friches industrielles aux éco-quartiers

A Mazières-de-Touraine, le site industriel abandonné par l’entreprise Pal-Pack en 2011 dévoile ses horreurs. Le volume de déchets stocké sur place est très conséquent et ce, sans autorisation préfectorale. L’entreprise n’était en effet censée que recycler des emballages alimentaires vides. Mais sur place, c’est une toute autre réalité, bourrée de fûts chimiques qui se révèle. En décembre 2014, des contenants enfouis sur le terrain ont été mis au jour ; l’enquête suit son cours. Entre-temps, l’ancien patron de Pal-Pack a ouvert une nouvelle entreprise à l’activité similaire. Cet exemple dévoile une attitude peu salutaire : plusieurs entreprises abandonnent leurs sites sans les dépolluer.

Réparties partout dans le pays, plusieurs friches industrielles sont ainsi en cours de reconversion. Derniers terrains constructibles dans les villes, ces friches deviennent des éco-quartiers. A Strasbourg, on en construit un sur d’anciennes tanneries ; à Rennes et à Grenoble sur de vieux sites militaires et à Toulouse sur la friche d’une cartoucherie. « Tous ces lieux ont-ils été correctement dépollués ?» questionne la réalisatrice.

Le plus grand éco-quartier français est celui de Limeil-Brévannes (94), situé sur une ancienne décharge sauvage. L’ancien maire de la ville qui a commandé ce projet veut croire au professionalisme des pollueurs. Comment faire autrement ? Dans le doute, une information demande tout de même aux propriétaires de ne pas cultiver de légumes potagers dans leurs jardins, mais en prendront-ils connaissance ?

De l’arsenic et de la radioactivité

La mine d’or de Salsigne dans le département de l’Aude a été la plus importante mine d’or d’Europe Occidentale et la dernière de France métropolitaine. Elle est marquée par un siècle de pollution par l’arsenic et a été longtemps le site le plus pollué de France. Fermée en 2004, l’Etat a dû prendre en charge la dépollution pour un montant total de 50 millions d’euros. Mais l’essentiel des déchets toxiques est stocké sur place, formant une nouvelle colline. Dix ans plus tard, la pollution commence à s’échapper dans les ruisseaux situés aux alentours.

À Vaujours, à 15 km de Paris, le ministère de la Défense a occupé pendant plus de 40 ans d’immenses bâtiments. Ils sont aujourd’hui laissés à l’abandon. Le CEA y a travaillé dans l’ombre pour mettre au point le détonateur de notre première bombe atomique. En 2010, Placo-platre, filiale de Saint-Gobain a racheté le site ; le sous-sol du fort de Vaujours, contenant du gips, intéresse l’industriel. Des mesures de radioactivité réalisées dans le bunker en février 2014 montrent pourtant que la dépollution du site n’a pas été réalisée correctement par le CEA. Les riverains s’interrogent : l’exploitation d’une carrière à ciel ouvert ne va-t-elle pas soulever des poussières radioactives ?

A quel point les poussières de l’amiante nous contamineront-elles ?

Autre époque, autres règles de sécurité. Pendant 40 années, une entreprise traitant des fibres d’amiante à Aulnay-sous-Bois a contaminé ses 40 0000 riverains, dans un rayon de 1 km. Des poussières blanches étaient reportées par les riverains, sans réaction des préfets successifs. «Combien d’usines d’amiante ont laissé échappé leurs poussières et combien de citoyens ne le savent pas encore ? Combien vont être malades ? », s’interroge la réalisatrice.

Selon Annie Thébaud-Mony, chercheuse en santé publique à l’Inserm, ce cas est typique. Pour elle, les enjeux économiques priment toujours sur la santé des ouvriers et des riverains. Il existe un conflit d’intérêt entre la santé publique que devrait défendre le préfet et un intérêt économique d’autre part.

Ainsi, des dizaines de millions de français subissent une pollution industrielle à un certain moment de leur vie. Le résultat pourrait être catastrophique pour notre santé. En effet, on est passé de 150 000 nouveaux cas de cancers par an dans les années 1980 à 355 000 en 2012. Pour Annie Thébaud-Mony, ces cancers sont principalement liés à l’explosion de cancérogènes résultant de la pollution industrielle.

Source © Natura-Science
Pollution des sols le scandale caché par SequenceDuNet
mardi 2 décembre 2014
Une récente enquête a retrouvé une quantité alarmante de substances cancérigènes, plus de 1 500 fois le niveau autorisé dans les sols de la province de Hunan en Chine, connue pour ses mines de métaux.

Parmi les métaux lourds présents dans le sol, les quantités de cadmium était 200 fois supérieure à celle permise par la norme de la qualité environnementale des sols de la Chine, affirme le quotidien "China Economic Weekly", citant les conclusions d'une organisation à but non lucratif le "Changsha Shuguang Center" 

Le centre, créé en Août de l'année dernière, a passé plus de 500 jours à la collecte d' échantillons de plus de 10 villes le long de la rivière Xiang. Ses conclusions sont sans appel et ont été publié le 15 Novembre dernier.

Jusqu'ici les autorités sanitaires  n'ont émis aucune réponse officielle.

En Avril dernier, une enquête nationale sur la pollution du sol avait constaté, elle, que la pollution des sols nationale était 16 % plus élevé que la norme de qualité admise, et que les principaux polluants étaient le mercure, le cadmium, l'arsenic et le plomb.

Selon le ministère du site Web d'information de la protection de l'environnement, une étude détaillée sur la pollution des sols dans le Hunan été compilé dès Juillet 2009, mais n'a jamais été publié.

Avec ses nombreuses mines de métaux non ferreux le Hunan génèrent près de 50 millions de tonnes de déchets par an. La province fournit pas moins de 160 types de minéraux comprenant le tungstène, l'antimoine, le bismuth, le zinc, le plomb et l'étain.

Les eaux usées des exploitations minières sont souvent utilisées pour irriguer les terres agricoles. Malheureusement elles contiennent nombre de polluants et en particulier du cadmium.

Pourtant les maladies comme le cancer explose dans la province. En Juin dernier, trois fonctionnaires d'état ont été suspendus après que des niveaux excessifs de plomb aient été trouvés dans le sang de plus de 300 enfants de la province.

Le ministre de la protection de l'environnement, Zhou Shengxian, a affirmé lundi aprés la révélation du rapport, que le gouvernement allait mettre en place d'urgence un système pour surveiller la pollution des sols et tout faire pour inciter les usines à respecter des règlements plus stricts.

© Nature Alerte


jeudi 20 novembre 2014
Les sols d'une zone d'habitation supplémentaire, située au sud de la gare de Viège (VS) en Suisse, sont touchés. L'entreprise chimique responsable Lonza annonce de nouvelles études.

L'aire concernée, nommée «Bäret», se trouve au sud de la gare de la ville. Ses sols présentent des concentrations en mercure pouvant atteindre 75 mg/kg, dépassant ainsi fortement la valeur d'assainissement actuelle de 5 mg/kg.

L'utilisation des parcelles fortement polluées en tant que jardins privés et places de jeux pour enfants est interdite, jusqu'à ce que ces surfaces soient assainies, a décidé le canton du Valais.

Dans les secteurs présentant des concentrations en mercure situées entre 0,5 et 5 mg/kg, il est recommandé de ne pas manger de denrées alimentaires provenant des jardins pollués, écrit l'Etat du Valais ce mardi 18 novembre. De plus, les enfants ne devraient pas jouer sur de la terre non végétalisée. 

Source ats/Newsnet

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lundi 17 novembre 2014
Des milliers de tonnes de terre contaminée provenant de chantiers de construction de Montréal s’accumuleraient en bordure de la rivière Châteauguay, à Sainte-Martine, au nez et à la barbe du ministère de l’Environnement.

«C’est une catastrophe. On ne peut pas laisser faire ça», gronde Marie Klaudia Dubé, la présidente de l’association Les amis et riverains de la rivière Châteauguay. Elle s’inquiète de l’impact de cette terre sur la santé et l’écosystème.

D’après des documents obtenus par le Journal, la terre provient de divers sites de construction de Montréal, notamment d’un chantier de la rue Crescent au centre-ville, et de celui du futur Hôpital des Shriners, au coin du boulevard Décarie et de la rue Saint-Jacques, où s’érige le nouveau CUSM.

L’analyse du terrain excavé sur la rue Crescent révèle une contamination aux hydrocarbures et aux métaux lourds.

«Très peu de sol» respecte le critère A qui lui permettrait d’être déposé sur un terrain résidentiel, indique l’inspectrice du ministère de l’Environnement, Lucie Veilleux, dans un rapport qu’a obtenu Le Journal.

Selon Anne-Marie Saint-Cerny de la Société pour vaincre la pollution (SVP), les inquiétudes de Mme Dubé sont donc tout à fait justifiées. «Ce serait miraculeux que cette terre soit saine, elle vient d’une zone toxique», souligne-t-elle.

C’est pourtant bien sur un terrain résidentiel de Sainte-Martine, dans un décor champêtre, au bord de la rivière Châteauguay, que cette terre a été déposée. Depuis, plus rien n’y pousse.

Tout a commencé il y a deux ans quand un résident du Chemin de la Haute-Rivière a décidé de remblayer son terrain pour en éliminer la pente. Quelques mois plus tôt, un entrepreneur en pick-up boueux était venu frapper aux portes du quartier, se souvient un voisin.

«Il proposait de nous donner 5$ par camion de terre qu’il livrerait et qu’il viendrait compacter chez nous», raconte-t-il sous couvert de l’anonymat.

Plus d’un millier de camions de terres ont ainsi été livrés, sans aucune autorisation de la Ville de Sainte-Martine, et cela en zone inondable.


«Des journées entières d’aller-retour de camions. 50 camions en ligne, des fois», relate l’inspecteur municipal de Sainte-Martine, Christian Leduc.

Au printemps dernier, la rivière est montée formant un véritable lac au pied du monticule, sur les terres des voisins. Elle pourrait alors avoir drainé des matières toxiques, une fois retournée dans son lit.

«Il faut faire quelque chose. C’est inacceptable, plaide Mme Dubé. La rivière n’appartient pas à un individu. C’est un bien collectif.»

Le riverain qui a accueilli la terre n’a reçu aucune amende de la part du Ministère ou de la Ville. Il n’a pas répondu aux nombreux appels du Journal.

Incapable de faire cesser le ballet des camions sur son territoire, la municipalité de Sainte-Martine a contacté le ministère de l’Environnement pour qu’il procède à des analyses des sols.

«On voulait avoir l’heure juste sur la qualité de ces terres-là», indique l’inspecteur municipal, Christian Leduc.

Pendant qu’il faisait appel à la police pour gérer le trafic incessant de camions de terre, l’inspectrice Lucie Veilleux du Ministère s’est présentée au printemps pour inspecter le terrain.

«Comme inspecteur de village, je n’ai pas beaucoup de ressources, mais avec elle je ne me suis pas senti bien appuyé. Elle se cachait derrière moi comme un fantôme», dit M. Leduc.

Bien qu’elle indique dans son rapport que «les sols provenant de Montréal sont souvent très contaminés», l’inspectrice Veilleux ne fait analyser que deux échantillons ponctuels pris près de la résidence et non pas dans la pente du terrain, au coeur du remblai. Elle en conclut que le sol est propre.

L’inspectrice n’est plus à l’emploi du Ministère et sa supérieure n’était pas disponible pour répondre au Journal.

Mais sa collègue, Danielle Poulin, admet que l’échantillonnage limité qui a été fait ne permet pas d’avoir le cœur net.

Près de la rive«Il faudrait caractériser le remblai avec beaucoup plus d’échantillons et éventuellement enlever les sols contaminés, voire même inscrire la propriété au registre des sites contaminés», estime le toxicologue Daniel Green, de la Société pour vaincre la pollution.

Selon lui, il faudrait échantillonner au plus près de la rive, car «c’est là qu’il y a un risque environnemental».

La rivière Châteauguay est en effet reconnue pour ses débordements. Déjà très polluée, elle pourrait alors absorber de nouveaux polluants, qu’elle charrierait jusqu’au Lac-St-Louis.

Source © Le Journal de Montréal






jeudi 13 novembre 2014
Selon un récent rapport mis en exergue par la Commission Européenne, les changements climatiques, le tourisme et la croissance de la population accélèrent la dégradation des sols dans la région méditerranéenne. 

Si les tendances se maintiennent, d’ici 2020, 8,3 millions d’hectares de terres agricoles auront disparu depuis 1960 dans la région méditerranéenne.

Les terres arides occupent près de 33,8% de la région et une gestion inadéquate des sols, le surpâturage, la déforestation et les feux sauvages transforment une grande partie de celles-ci en déserts. 

Près de 30% des sols semi-arides de la région font maintenant face à la désertification, ce qui devient également un enjeu de sécurité vu son potentiel d’accroître la migration.

 Source : Science for Environment Policy, service de nouvelles du directorat de l’environnement de la Commission Européenne, 30 octobre 2014 / mediaterre
mercredi 5 novembre 2014
Plus de 40% des terres arables chinoises souffrent de dégradation, écrit mardi l'agence de presse Chine nouvelle. 
    
Le sol noir et fertile de la province septentrionale du Heilongjiang rétrécit, tandis que les terres agricoles du Sud souffrent d'acidification, écrit l'agence, qui cite des statistiques du ministère de l'Agriculture. 
    
La Chine, qui doit nourrir une population de près de 1,4 milliard d'habitants, a déjà esquissé des plans de lutte contre la pollution des sols, qui toucherait 3,3 millions d'hectares. 
    
Le ministère de l'Agriculture compte par exemple créer 53 millions d'hectares de terres agricoles "reliées" d'ici 2020, cela pour mieux résister aux sécheresses et aux inondations, écrit Chine nouvelle. 

Source © Reuters
jeudi 4 septembre 2014
Des traces de pollution ont été retrouvées dans des échantillons de sols prélevés entre Viège et Gamsen (VS).

La dioxine ne dépasse pas les valeurs limites et ne représente pas de risques significatifs pour la population, a indiqué ce mercredi 3 septembre l'Etat du Valais.

La valeur maximale de dioxines mesurée s'élève à 21 ng I-TEQ/kg dans la zone d'habitation et à 135 ng I-TEQ/kg dans les surfaces agricoles. Toutes deux sont inférieures aux valeurs d'assainissement fixées par l'ordonnance sur les atteintes portées au sol qui s'élèvent respectivement à 100 ng I-TEQ/kg et 1000 ng I-TEQ/kg.

Une expertise du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA) conclut à l'absence de risque significatif pour la population. Quant aux analyses d'échantillons de viande et de lait de la région, elles n'ont pas permis jusqu'à présent de déceler une valeur anormale de dioxines dans la chaîne alimentaire, précise le canton dans un communiqué.

Héritage du passé

Les dioxines proviennent de l'incinération de déchets contenant du chlore. Or, les usines d'incinération des ordures ménagères et les installations d'incinération de déchets spéciaux sont aujourd'hui équipées pour ne plus laisser échapper ce type de polluant.

«Etant donné que les dioxines ne se dégradent que très lentement, les pollutions retrouvées dans les sols sont le plus souvent un héritage du passé», souligne le canton. Ainsi, la pollution entre Viège et Gamsen pourrait être liée à l'incinération par le passé de déchets sur d'anciennes décharges, à l'usine d'incinération des ordures ménagères ou dans des installations industrielles.

L'incendie de forêt de 2011 pourrait aussi avoir contribué à la pollution, souligne le canton. Selon l'Office fédéral de l'environnement, les dioxines sont aujourd'hui principalement émises lors d'incinérations illégales de déchets en plein air ou dans des cheminées. En Valais, le Conseil d'Etat a promulgué en 2007 un arrêté interdisant les feux de déchets en plein air.

260 échantillons

Les résultats publiés mercredi sont issus d'une campagne d'évaluation des sols du canton, dont une première phase a été menée entre 2008 et 2010 a indiqué Cédric Arnold, chef du Service valaisan de la protection de l'environnement (SPE).

Sur un total de 260 échantillons de sols prélevés, 37 ont montré des valeurs maximales de 21 ng I-TEQ/kg ou de 135 ng I-TEQ/kg. L'EMPA procède actuellement à des analyses supplémentaires pour tenter de déterminer l'origine ou les origines de la pollution.

Le SPE vérifie qu'il n'y a actuellement plus de rejets de dioxines dans la région. Il veille aussi à éviter la dissémination des sols pollués dans le cadre de projets de construction et vérifie que les matériaux excavés sont correctement revalorisés ou éliminés. 

Source © ats/Newsnet

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